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On l'emploie quelquefois dans le style oratoire. Je vous adjure, au nom de la patrie.

ADMETTRE, v. a. (Il se conjugue comme. mettre.) Recevoir à la participation de quelque avantage. Admettre quelqu'un dans une société, dans une compagnie. Admettre quelqu'un au rang, au nombre de ses amis. Admettre à la sainte table. Admettre aux ordres sacrés. Admettre à la communion de l'Eglise. Admettre aux sacremens, à la participation des sacremens. DIC. DE L'AC. On dit: Admettre à, admettre dans, admettre parmi.

ADMETTRE à.

« Ceux que l'Eglise admettoit autrefois du » nombre des siens. >> PASC.

« Les plébéïens aspiroient au consulat; la loi pour les y admettre est proposée. Le peuple » est admis à cet honneur. >>

Boss.

« Idoménée régla sa table, où il n'admit que » du pain excellent, du vin du pays, etc. » FÉN. « Il ne put être admis à l'audience du pape. >> — Ils furent admis aux pieds du trône. — Tout >> seigneur sans haute justice pouvoit admettre >> trente personnes à son prèche. Admettre à >> une trève. (Voy. trève.) -D'anciens courtisans » qu'il admettoit à sa familiarité. (Voyez famiVOLT. » liarité.) »

Je t'admis aux plaisirs que je cachois au jour. BoIL. Et qu'Aman soit admis à cet excès d'honneur. RAC. ADMETTRE DANS.

« L'amour qu'elle (l'Eglise ) a pour ses enfans » l'oblige d'admettre jusque dans ses entrailles » le plus cruel de ses persécuteurs. » PASC.

« Les Sadducéens étoient admis dans la synaBoss. >> gogue. »>

a Ils admettent cet homme dans leur fami» liarité. Il admet dans sa confiance ceux qui, >> etc. Le plan d'une compagnie où la vertu >> seule fut admise. » LA BRUY. « Caron admet dans sa barque le jeune grec. On ne doit admettre dans cette école que des Ceux qu'il admettoit FEN.

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» jeunes gens qui, etc. » dans sa familiarité. »

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« Le hasard, que vous admettez seul pour la >> cause première de toutes choses. » LA BRUY. « Nous n'admettons pour vérités historiques, » que celles qui sont garanties. >> VOL. a Les philosophes admettent pour principe » que, etc. >> DIC. DE L'Ac.

ADMETTRE, au fig., ayant pour régime un nom de chose inanimée. Admettre les raisons, les excuses de quelqu'un. DICT. DE L'Ac.

« Ce sont deux excès également dangereux » d'exclure la raison et de n'admettre que la

>> raison. >>

PAS. Admettre un terme. L'esprit docile admet la vraie religion; l'esprit foible ou n'en admet aucune, ou en admet une fausse. LA BRUY.

Rome, par une loi qui ne se peut changer,
N'admet avec son sang aucun sang étranger.
L'hymen chez les Romains n'admet qu'une romaine.R.
Alors, n'admettant plus d'autorité visible.

Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme,
Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme. BOIL.
ADMETTRE, reconnoître une qualité dans
quelqu'un.

« Où ils croient découvrir les grâces du corps, » l'agilité, la souplesse, la dextérité, ils ne ven» lent plus y'admettre les dons de l'ame, la pro» fondeur, la réflexion, la sagesse. -Les grands » croient être seuls parfaits; ils n'admettent » qu'à peine dans les autres hommes la droi>>ture d'esprit, l'habileté, la délicatesse. » LA BRUY.

ADMETTRE, reconnoître pour valable en terme de philosophie. Les philosophes n'admettent point les qualités occultes. Les philosophes admettent pour principe que, etc. Vous admettez que, etc. DICT. DE L'ACAD.

))

-

« Les autres admettent la proposition. Ils >> sont d'accord avec les jésuites d'admettre une » grace suffisante donnée à tous les hommes. On ne peut admettre l'une, sans exclure >>> l'autre. >> (Voyez axiome.) PASC. ADMETTRE, comporter, être susceptible de, être compatible avec, souffrir (au figuré). Dans ce sens il a pour sujet et pour régime un nom de chose inanimée.

« Une évidence aussi parfaite que la matière D'AGUESS. » peut l'admettre. » Si le caractère de la duchesse eût pu admettre >> quelque souplesse. >> VOLT. La solide vertu dont je fais vanité N'admet point de foiblesse avec sa fermeté. COR. Le comique ennemi des soupirs et des pleurs, N'admet point en ses vers de tragiques douleurs. B. La vertu qui n'admet que de sages plaisirs. L. R. L'honneur qu'on doit à Dieu n'admet point de partage.

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quelque partie du gouvernement. C'est un excellent administrateur.

« Ces esprits bienheureux qui sont dans le » ciel, immortels adorateurs de sa gloire, in» visibles administrateurs de ses ordres et de >> ses desseins sur la terre. » FLECH.

» l'on compare l'administration de Colbert à tou»tes les administrations présentes. - Sous l'ad» ministration du grand Colbert. Il n'y eut » sous l'administration de Louis XIV qu'une seule >> conspiration. - Dans tout le cours de son ad»ministration, il n'essuya aucune remontrance » d'aucune cour de judicature. Quelques phi>>losophes, sous la sombre administration de » Cromwel, s'assemblèrent, etc. »

« Le roi possédant peu de domaines particu» liers, et n'étant que l'administrateur des biens » de ses sujets. >> VOLT. ADMINISTRATION, 8. f., action d'admi- ADMINISTRER, v. a., gouverner, régir. Un nistrer. L'administration des biens d'un pupilie. homme qui a toujours sagement administre les af Il se dit aussi de la direction publique des affaires. On l'accusoit d'avoir mal administré faires d'une partie du gouvernement. Avoir les finances, les revenus de l'Etat. On dit : Ad · l'administration des finances, des principales af ministrer la justice, pour rendre la justice. faires. On dit aussi: l'administration de la justice, « Les finances bien administrées par Colbert. pour l'exercice de la justice avec une autorité Une justice quelquefois mal administrée. » publique. Les abus qui se commettent dans l'adVOLT. ministration de la justice. Il n'a aucun égard aux S'ADMINISTRER, v. pr. personnes dans l'administration de la justice. « Dans l'administration des choses tempo>> relles. >> PASC.

« Chargé de la principale administration de la >> justice. - D'autant plus pur et d'autant plus >> ferme dans l'administration de la justice, que, » etc. Devant bientôt rendre compte à Dieu » d'une si grande administration. » Boss. «Protésilas, à qui j'avois confié l'administra» tion de mes plus grandes affaires. »

FEN.

« Les comptes qu'il devoit rendre aux Athé»niens de l'administration des revenus de la ré>> publique. Entrer dans l'administration des >> affaires. Renverser l'heureuse administra» tion de nos affaires. » FLEC.

Le même auteur a dit: Avant que d'entrer aux administrations publiques. Mais on dit mieux: Entrer dans.

« Conseiller les rois, les aider dans l'adminis»tration de leurs affaires. >> LA BRUY.

« On vous regardoit comme un homine d'une » probité à l'épreuve dans l'administration de » votre charge. » MASS.

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« Se charger de l'administration des finances. Le roi lui confie l'administration d'une de » ses plus grandes provinces. L'autorité voit » dans l'administration de l'église gallicane. » D'AGUESS.

(Voyez fardeau.)

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Toute l'administration étoit partagée et dis» putée entre le parlement et le gouverneur de » la province. Jamais peuple ne vécut sous » une administration plus douce. Un père » qui auroit marié son fils sans lui donner l'ad» ministration de son bien. Nulle partie de » l'administration intérieure n'étoit négligée. >> Toutes les autres branches de l'administration >> étant florissantes. - Pour parvenir à une si » heureuse administration.»

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a La régente ne survécut pas long-temps à la » joie de cette cérémonie, qui fut le fruit de »sa sagesse, et qui couronna sa glorieuse ad

» ministration. »

MASS.

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«La pensée de l'homme est une chose admi»rable par sa nature. C'est une chose admi» rable que jamais auteur ne s'est servi, etc. PASC. (Voyez art, conduite, conséquence, degré, fondement, invention, preuve, rapport, science, simplicité, style, subtilité, témoin.) « David, cet admirable berger. Deux rois » de caractère différent, mais admirables tous >> deux. O mère, ô femme, ô reine admira»ble!-Tant de belles qualitésqui le rendoient » admirable.-L'histoire d'une admirable, mais >> triste mort. - - La conduite du sénat romain » n'étoit pas moins admirable. Admirable » ferveur d'esprit ! »> Boss.

(Voyez adresse, cantique, commencement, concorde, conversion, dessein, discipline, douceur, édifice, empressement, exactitude, exemple, fait, ferveur, forme, idée, lettre, manière, milice, ordre, ouvrage, panegyrique, parole, prophétie, pratique, qualité, retour, secret, songe, témoignage, vertu, zèle.)

« Le sage Nosophuge étoit moins admirable par >> ses remèdes que par le régime qu'il conseilloit.» FEN.

« Admirable sur-tout par l'extrême variété et » le peu de rapport qui se trouve entre un si >> grand nombre de poemes qu'il a composés. - Admirable par les choses qu'il a faites et >> par celles qu'il auroit pu faire. - Ces admi» rubles vertus. >> LA BRUY.

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« Une constance admirable. - Des événemens » admirables. » FLECH.

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-

« Ce chef-d'œuvre admirable de votre sagesse. Un ordre si admirable. Ces ouvrages ad» mirubles de vos mains. Ce n'est pas en ti>> rant du néant toutes les créatures, que votre >> puissance et la grandeur de votre nom a paru » le plus admirable sur toute la terre. « MASSILLON.

(Voyez arrangement, structure.)

» Quintilien est aussi utile qu'admirable dans « Son administration, méprisée et malheu» les préceptes et dans les conseils généraux qu'il reuse, laissoit le royaume sans défense. Si» donne.

D'AG.

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>>

« Théodose fut la joie et l'admiration de tout >> l'univers. Il a écrit les œuvres de Dieu avec >> une exactitude et une simplicité qui attirent » la croyance et l'admiration.- La modération » et l'innocence des généraux romains faisoient » l'admiration des peuples vaincus. La rete>> nue de leurs magistrats étoit l'admiration de » toute la terre. Tous les peuples- le regar>> doient avec admiration (l'ordre de la justice.) Princesse le digne objet de l'admiration dé >> deux grands royaumes. - Souvenez-vous de » l'admiration que la princesse donnoit à toute >> la cour. Qui eût pu lui refuser son admi»ration?-O spectacle merveilleux et qui ra» vit en admiration le ciel et la terre ! - Ils » peuvent bien ravir l'admiration; mais ils » n'auront pas les cœurs. - - L'un par de vils et » continuels efforts, emporte l'admiration du » genre humain. »

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Boss.

«Tous paroissoient contens, attendris, pleins » d'admiration pour Protésilas. On l'écoutoit » avec plaisir et admiration. Tout le monde » lui parle avec admiration de cet étranger. » Ce vieillard, l'admiration de toute la Grèce. FÉN.

« Le Cid n'a eu qu'une voix pour lui à sa nais»sance, qui a été celle de l'admiration. - Leurs » yeux, leur démarche, etc. marquent l'admi»ration où ils sont d'eux-mêmes. Passer de >> la curiosité et de l'admiration à l'indifférence » et au mépris. On y versoit des larmes d'ad» miration et de joie. »> LA BRUY.

« Elle se fit admirer de ceux qui étoient eux>> mèmes l'ornement et l'admiration de leur siè>>cle. Lorsqu'on s'attire la louange et l'ad»miration par des talens, etc. Il se rendit » l'admiration des étrangers. Que le récit de » ses vertus produise en nous, non pas une ad» miration stérile, mais une sincere imitation » de sa sainteté. FLECH. (Voyez acclamation, faire, produire, sentiment.)

«Remplir tout le reste du monde d'amour, » d'admiration. » MASCAR. « Frappé d'admiration et d'une crainte res>> pectueuse. Rien n'est plus grand ni plus » digne d'admiration qu'un véritable juste. » Simple, modeste, l'admiration de tous. » Mériter l'admiration publique. Ces actions » feront l'admiration des siecles à venir. - Ne >> voulant exciter ni l'attendrissement ni l'ad» miration des spectateurs. Grands événe» mens qui nous attiroient la jalousie bien plus » que l'admiration de l Europe. - Spectacle di» gne de l'admiration de tous les siècles. MASS. (Voyez faire.)

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«Les sénateurs qui pouvoient attirer les re» gards de Cinéas et le remplir de l'admiration » de leur dignité. · Ce charme secret qui lui >> attire l'amour encore plus que l'admiration.

-

> - Enlever l'estime des hommes et forcer leur » admiration. Il devient l'honneur de son » siècle et l'admiration de la postérité. Ces >> vertus qui sont plutôt l'objet d'une admira» tion stérile que celui d'une, etc. » D'AG. (Voyez objet, tribul.) «Regarder avec admiration.

L'admiration

» qu'il a pour vous. - Ces troupes étoient un » objet de terreur et d'admiration.-Cette con» duite attiroit l'admiration des peuples. » Laisser dans les pays qu'il avoit envahis plus >> de haine que d'admiration pour lui. — Ils fu>> rent remplis d'admiration et d'espérance quand >> ils le virent faire à vingt-deux ans ce que » Henri IV avoit fait à cinquante. Il verroit » la gloire de ces héros avec plus de pitié que » d'admiration. Paris vit, avec une admira» tion respectueuse et tendre, cette jeune reine, >> etc. - Roupli porta dans sa patrie son admiration et sa reconnoissance. Plein d'admi»ration pour ce prince. Le grand Corneille » faisant pleurer d'admiration le grand Condé. » VOLTAIRE.

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ADMIRATION, terme d'ironie.

« Je ne sors pas d'admiration et d'étonnement » à la vue de certaines personnes que, etc. » LA BRUYERE.

ADMIRER, v. a., considérer avec surprise, avec étonnement ce qui paroit merveilleux. Admirer la nature, admirer l'immensité du ciel. - Admirer la sagesse, la valeur, la magnificence d'un prince. DICT. DE L'ACAD.

ADMIRER, Suivi d'un nom de personne. « Ceux qui méprisent le plus les hommes, » veulent encore en être admirés. » PASC.

« Nous aimous toujours ceux qui nous admi» rent, mais nous n'aimons pas toujours ceux » que nous admirons. » LA ROCH.

«Se faisant admirer de tous ses compagnons. >> Boss.

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« Ces peuples ne peuvent comprendre qu'on » admire tant les conquérans. J'admirois les » coups de la fortune. >> FEN. (Voyez fortune.)

« Une reine que la France admirera et pleu»rera éternellement. Qui ne sait qu'elle fut » admirée dans un àge où les autres ne sont pas >> encore connues? Elle se fait admirer de coux >> qui étoient eux-mêmes l'ornement et l'admi>>ration de leur siècle. >> FLÉCH.

« Les héros que les siècles passés ont admirés. - Il cesse de les admirer, dès qu'il a le loisir de » les connoitre, »> MASS.

« L'avantage de s'être fait aimer des hommes » dans le temps mème qu'il les forçoit à l'ad

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>> pas. »

- ((

« Admirez sa conduite. Cette, fleur a un >> beau vase ou un beau calice; il la contem»ple, il l'admire: Dieu et la nature sont en » tout cela ce qu'il n'admire point. Le com» mun des hommes admire ce qu'il n'entend LA BRUY. «Tout ce que les hommes admirent en>> flamme et irrite l'envie. »> MASS. «Tout ce que l'antiquité a le plus admiré. - Toutes les nations de la terre venoient » admirer également la sainteté de nos lois et » la majesté de leurs ministres. Il force les » princes, jaloux de sa gloire, à admirer la » main qui les frappe. Un peuple ignorant » qui n'admire que ce qui frappe et étonne >> les sens. On admire en public l'éclat de » leur grandeur fastueuse, mais on déplore » en secret la vanité de leur superbe foiblesse. Plus attentif à exprimer leurs mœurs qu'à » admirer leurs lumières. >> D'AGUES.

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« Les étrangers venoient en foule admirer >> la cour de Louis XIV. La postérité ad» mire, avec reconnoissance, ce qu'on a fait » de grand pour le public, mais la critique » se joint à l'admiration quand on voit, etc. -Les Turcs qui le condamnoient et l'ad>> miroient. »

>>

VOLT.

(Voyez air, art, beauté, bonté, conquête, conseil, courage, délicatesse, discours, éclat,

éloquence, esprit, établissement, excellence, événement, fermeté, force, gloire, grandeur, humilité, industrie, jeunesse, magnificence, majesté, mérite, modération, ordre, ouvrage, palais, piété, police, prévoyance, providence, puissance, qualité, richesse, sagesse, sincérité, spectacle, supériorité, talent, tendresse, valeur, vertu, vigilance.)

J'admire ton courage et je plains ta jeunesse. COR.
Va faire chez les Grecs admirer ta fureur. RAC.
Qui, comme ses exploits nous admirons vos coups.
On admire en secret sa naissance et son sort.
Je n'admirai jamais la gloire de l'impie.
J'admirois sa douceur, son air noble et modesie. RAC.
L'académie en corps a beau le censurer (le Cid),
Le public révolté s'obstine à l'admirer.

BOIL.

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» phraste.)- N'admirons-nous pas plutôt que » d'une hauteur si prodigieuse ces étoiles puis>> sent conserver une certaine apparence? » LA BRUYÈRE.

« N'admirons plus avec étonnement la chute » de notre ordre. >> D'AGUES.

« Ses généraux tout accoutumés qu'ils » étoient à l'opiniâtre intrépidité de leur » maitre, ne pouvoient se lasser d'admirer » qu'il voulût de sang froid, et en plaisan» tant, se défendre contre dix canons, etc. >>> VOLTAIRE.

COR.

Mais n'admirez-vous point que cette même reine, Le donne pour époux à l'objet de sa haine? ADMIRER, terme d'ironie ou de censure. J'admire la folie, la sottise des hommes. Je vous admire de vouloir qu'on suive aveugleDICT. DE L'ACAD.

ment vos avis.

« Vraiment je vous admire de penser que » nous soyons opposés aux conciles. Je vous » admire de considérer tous ceux qui vous sont >> contraires comme une seule personne. -Sur » quoi j'admire votre hardiesse, Qui peut » assez admirer avec quelle hardiesse vous pro» duisez le contraire d'une vérité de fait?» J'admire comment on n'entre pas en déses» poir d'un si misérable état. » PASC.

« On devroit seulement admirer l'incons»tance et la légèreté des hommes. Je l'ad» mire, et je le comprends moins que jamais. » (Dans ce dernier exemple La Bruyère parle d'un homme. )

J'admirois si Mathan, dépouillant l'artifice,
Avoit pa de son cœur surmonter l'injustice.

RAC.

ADMIRER s'emploie quelquefois sans régime. « Ceux qui cherchent moins à admirer qu'à » rire dans un auteur. Si la science et la » sagesse se trouvent unies en un même sujet, » je ne m'informe plus du sexe, j'admire. » S'il faut admirer, on admire. » LA BRUY. Je m'arrête à l'instant, j'admire, et je me tais. BOIL. S'ADMIRER, verb. pron.

«Les vertus que le monde admire, et qui >> font qu'une ame séduite s'admire elle-même. » BOSSUET. FEN.

« Elle se vit, elle s'admira. » « Lorsqu'on s'attire la louange et l'admira» tion par des talens ou par des vertus extra» ordinaires, qu'il est dangereux qu'on ne » vienne à se louer ou à s'admirer un peu » soi-même! >> FLEC.

« Certaines gens qui se sont promis de s'ad» mirer réciproquement. » LA BRUY.

L'ignorance toujours est prête à s'admirer.
A l'aspect du tumulte elle-même s'admire.
ADMIRÉ, ÉE, part.

BOIL.

PASC.

La

« Etre aimé et admiré des hommes. >> « Un prince admiré de tout l'univers. » Cette princesse si admirée et si chérie. » foi du centenier admirée par le Sauveur. » La manière dont on élevoit les enfans des >> Perses est admirée par Platon. Il a été » admiré, non - seulement de son peuple, >> mais de tous les peuples du monde. ».

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BOSSUET.

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