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« De quelle adresse n'usa-t-il pas pour décou» vrir si le désir qu'ils avoient de se consacrer à >> Dieu, étoit une résolution constante, etc. >>> FLÉCHIER.

DÉCOUVRIR, faire connoître ce qu'on ne connoissoit pas, rendre public, dévoiler. Découvrir ses sentimens. Découvrir les sentimens, découvrir DICT. DE L'ACAD. les défauts de son prochain.

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« Je n'écris que pour découvrir vos desseins, - Il » et les rendre inutiles en les découvrant. » est toujours à propos de découvrir peu à peu » les principes de cette politique mystérieuse. » Il cachoit cette dernière pensée, et découvroit » l'autre. Vous ne pouvez le faire sans décou» vrir plus à fond les points de votre morale. » PASC. (Voyez mystère.) « Découvrir le défaut des ames saintes. >> (Voyez Boss. secret). « Découvrir le faux et le ridicule qui se ren>> contrent dans les objets des passions. » LA BRUYÈRE,

<< Et d'ordinaire le délateur découvre plus ses MASS. » propres vices que ceux des autres. >> Il a quelquefois pour régime un nom de personne. Un accusé qui a découvert ses complices. DICT. DE L'ACAD.

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« Il se cache; mais sa réputation le découvre. Une vérité qui le découvre à lui-même. » FLÉCHIER.

Ces indignes frayeurs vous ont trop découvert.
Il ne m'a jamais vu; ne me découvrez pas.
(Voyez langage).

COR.

DÉCOUVRIR (dans le même sens), ayant pour sujet et pour régime un nom de chose inanimée. « Les lettres qui découvrent si clairement le Cela découvre >> relâchement de leur morale. >> assez l'esprit de votre société. »

PASC.

« La mort a découvert le secret de ses affaires. >> Boss. (Voyez perfection, vanité.)

« Les traits découvrent la complexion et les » mœurs. Une chose folle et qui découvre bien »notre petitesse, c'est l'assujettissement aux » modes, quand on, etc. » (Voyez étendre, déLA BRUY nouement).

a Rien ne dévouvre tant le fond du cœur et de » la conscience des hommes, que leurs désirs.» FLECHIER.

«La philosophie découvroit la honte des pasCes maisons bâties sur la montagna. >> sions. » que leur situation toute seule découvre. » MASSILLON. DÉCOUVRIR A. Il m'a découvert son secret. Je lui ai découvert mon cœur. DICT. DE L'ACAD.

a Il me découvrit l'esprit de la société. » Pasc. » Dieu lui découvroit daus ses peines l'ordre se»cret de sa justice. » (Voyez lumière.) Boss. «Que ne puis-je vous découvrir ici ses inclina» tions généreuses. » (Voyez face, fon.) FLÉCHIER.

« Il faut vous découvrir les avantages de votre >> état. >> MASS. Mais sans leur découvrir plus qu'il ne m'est permis. C. (Voyez naissance.)

Mais surtout ne va point, par un zèle indiscret,
Découvrir à ses yeux mon funeste secret.

RAC

A Calchas, je vais tout découvrir. (Voyez dessein, feu, pratique.) DÉCOUVRIR A, ayant pour sujet un nom de chose.

« Combien les lunettes nous ont-elles décou PASC. » vert d'êtres nouveaux qui, etc. » «Le bon esprit nous découvre notre devoir. » Les propositions qui lui découvrent les vues >> des autres les plus secrètes, leurs desseins les » plus profonds, et leur derniere ressource. (Voyez excellence, impossibilité.) LA BRUY. « La foi lui découvre tous les piéges, etc. »> FLÉCHIER.

«La grâce nous éclaire, nous découvre les il>> lusions du monde. Ún orgueil secret qui » nous découvre la paille dans l'œil de notre » frère, et nous cache la poutre qui est dans le » nôtre. Que ne puis-je vous développer tout » ce que cette idée e découvre d'immense dans » les suites fécondes de la piété des grands. » MASSILLON.

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On dit, en terme d'escrime, qu'un homme se découvre ou qu'il se découvre trop, pour dire, qu'il donne trop de prise à celui contre qui il se bat, qu'il ne se met pas bien en garde.

On dit aussi, d'un homme qui est dans une tranchée, où dans un autre lien exposé aux coups, qu'il se découvre trop, pour dire, qu'il s'expose trop aux coups.

On dit, en terme de guerre, découvrir la frontière, pour dire, la dégarnir de force; el, dans une action de guerre qui se passe en plaine, qu'on a trop découvert l'infanterie, pour dire, qu'on a trop éloigné la cavalerie qui la couvroit.

On dit, qu'une place, qu'une ville, est découverte, quand celles qui étoient les plus avancées, et qui la couvroient, ont été démolies, ou qu'elles ont été prises par l'ennemi.

On dit, aux échecs, decouvrir une pièce, pour dire, la dégarnir des pièces qui la devoient couvrir; et on dit aussi, découvrir une piece, pour dire, la dégager de ce qui l'empêchoit d'agir.

On dit, au trictrac, découvrir une dame, pour dire, laisser une dame seule dans une case, en sorte qu'elle peut être battue.

DÉCOUVERT, ERTE, participe. (Voyez des exemples ci-dessus.)

On appelle, allée découverte, une allée dont les arbres ne se joignent point par en haut.

On appelle, pays découvert, un pays où il y a peu d'arbres. La Beauce est un pays fort découvert.

À DÉCOUVERT, expression adverbiale; sans être couvert. Se promener à découvert.

À DÉCOUVERT, se dit aussi en terme de guerre, pour dire, sans que rien mette à convert, sans que rien garantisse du feu de l'ennemi. Ils allèrent à découvert attaquer la demi-lune. Or, étoit à découvert dans la tranchée.

DICT. DE L'ACAD.

À DÉCOUVERT, au figuré, manifestement, clai

rement.

« Voulant paroître à découvert à ceux qui le » cherchent de tout leur cœur. » (Voyez sentiment. ) PASC.

«Ils contemplent ensemble à découvert les lois éternelles, etc. >> Boss.

« On eût dit qu'il voyoit à découvert les vé>> rités du christianisme. >> FLÉCH.

« Dieu, qui se cache dans les autres événe» mens, paroit à découvert dans ceux-ci. Les » fleuves qui ont traversé à découvert les plaines » et les campagnes. - Tout annonce cette pas»sion, tout la montre à découvert. Tout » sembla fondre et s'éclipser autour de lui; >> mais c'est alors que nous le vimes à décou» vert lui-même. »

MASS.

DÉCRÉDITER, v. a., ôter le crédit, faire perdre le crédit. La mauvaise foi décrédite un

marchand. DICT. DE L'ACAD. «Ils disparoissent tout à la fois riches et » décrédités. »> LA BRUY.

DÉCRÉDITER, au figuré, faire perdre à quelqu'un la considération, l'autorité, l'estime où il étoit. Cette action l'a étrangement décrédité. DICT. DE L'ACAD.

«< Unissons-nous pour le décréditer. » LA BRUYÈRE.

« L'occasion de décréditer un ennemi. » MASSILLON.

BOIL.

Par tes présens mon vers décrédité. SE DÉCRÉDITER, v. pron. Il s'est décrédité par sa mauvaise conduite. Cette opinion commence à se décréditer (elle n'a plus de cours après eu avoir en beaucoup. )

DÉCRÉDITÉ, ÉE, participe. Un remède décré

dité.

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DÉCRET, s. m., ordonnance, loi, jugemen'. Les décrets éternels. Les décrets de li providence divine. Les décrets du ciel. Un décret du pape. Les décrets de l'église. DICT. DE L'ACAD.

« Ainsi, les décrets des conciles n'ont plus » été des lais sacrées et inviolables. — II l'a » nommé pour exécuter ses décrets. — La di» vine providence dont les décrets éternels re» glent tous les événemens. >> Boss. «Selon les décrets éternels de sa providence. >> FLÉCHIER.

Et loin de murmurer d'un rigoureux décret. COR.

DÉCRET, se prend plus particulièrement pour une ordonnance du magistrat qui porte ordinairement prise de corps ou saisie de biens. Décret de prise de corps. Décret d'ajournement personnel. Purger le décret. Fendre une maison par décret. Maison mise en d'cret. Cette maison est en décret. Faire le d'oret d'une terre.

On appelle, le décret, un recueil d'anciens canons des conciles, des constitutions des papes, et de sentences des pères. Le décret de Gratien. Les commentateurs du décret.

DÉCRETER, v. a., terme de palais. Décréterde prise de corps, d'ajournement personnel. Decréter une maison, une terre (en faire le décret pour le paiement des créanciers, et pour la sûreté des acheteurs.)

DECRI, s. m., cri public par lequel on défend le cours de quelques monnoies, ou le déhit de quelques marchandises, comme des deutelles, des passemens. Le décri des étoffes des Indes. Son plus grand usage est pour la diminution, ou pour la suppression des monnoies. On lui a fait un remboursement la veille du dévri.

DICT. DE L'ACAD.

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DÉCRI, perte de réputation et de crédit. Il est dans le décri. Tomber dans le décri. DICT. «Ils veulent nous imputer le décri universel » où tombe nécessairement tout ce qu'ils expo>> sent au grand jour de l'impression. » LA BRUYERE.,

« Ce qui n'étoit d'abord qu'une plaisenterie » secrète et imprudente deviendra bientôt un » décri formel et public. — Quel décri, quel » avilissement pour le prince, dans l'opinion >> des cours étrangères, etc. »> MASS.

DÉCRIER, v. á., défendre le cours, l'usage de quelque chose par cri. On a décrié les quarts d'écus. On a décrié les étoffes des Indes.

DÉCRIER, au figuré, décréditer, ôter la réputation et l'estime. Il me décrie partout. Cette action l'a fort décrié. Il est tout à fait décrié parmi les marchands, parmi les étrangers, dans sa compagnie. DICT. DE L'ACAD.

« Il accuse le mort, décrie 'sa conduite.» Décrier un ouvrage. Décrier ses ennemis. » J'essaie dans mon livre des mœurs de décrier » tous les vices du cœur et de l'esprit. Une » harangue folle et décriée. »

LA BRUY.

« Ces vertus v sout inconnues ou décriées.>> Les hommes les plus décriés et les plus perdus.

Ils décrient la vertu par les faveurs mêmes » dont ils l'honorent. » (Voyez plaisir. ) Mass. Des auteurs décriés il prend en main la cause. Quand un livre au palais se vend et se débite, Le dégoût d'un censeur peut-il le décrier?

BOIL.

SE DÉCRIER. Il s'est décrié par sa mauvaise conduite.

DÉCRIE, ÉE, participe. Un homme décrié (un homme perdu de réputation.)

(Voyez d'autres exemples ci-dessus.)

DÉCRIRE, v. a. (il se conjugue comme écrire), représenter, dépeindre par le discours. Il nous a bien décrit ce palais. Ce poële décrit bien une bataille, une tempête. DICT. DE L'ACAD.. « Il décrit la situation des bâtimens. >> Quelles mœurs étranges ne décrit-il pas ? >> LA BRUYÈRE.

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« L'affliction que j'ai décrite. Je ne m'arrê» terai pas à vous décrire ici sa conduite si sage » et si régulière. Il faudroit vous décrire ici >> toutes les misères humaines. Je ne puis » décrire toutes ces actions. Je pourrois vous. » décrire des combats gagnés, des rivières et des » défilés passés à la vue des ennemis, des plai>> nes teintes de leur sang, des montagnes, etc. >> On décrit sans art une mort, etc. >> FLÉCHIER.

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On dit, en géométrie, décrire une courbe, pour dire, la tracer. (Voyez cercle.)

DÉCRIRE, donner une idée générale. Il y a certaines choses qu'on ne définit pas exactement, on se contente de les décrire.

DÉCROISSEMENT, s. m. diminution. Le décroissement de la rivière. Le décroissement des jours.

DÉCROITRE, v. n. (il se conjugue comme croitre), diminuer. La rivière décroit. Les jours sont bien décrus. Les jours commencent à décroitre. DICT. DE L'ACAD.

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Il s'emploie aussi adjectivement. Une quantité décuple d'une autre. Une somme décuple. DICT. DE L'ACAD.

« La distance de la terre à Saturne est au » moins décuple de celle de la terre au soleil. » LA BRUYÈRE. DÉÇU, UE. (Voyez décevoir.) DÉCUPLER, c.a., augmenter dix fois autant. Il a décuplé son bien depuis dix ans (il est dix fois plus riche qu'il n'étoit il y a dix ans).

DECURIE, s. f. Ou appeloit ainsi chez les Romains une troupe de dix soldats, ou de dix autres hommes, sous un officier qu'on nommoit Décurion.

DECURION, 8. m. celui qui commandoit

une troupe de dix soldats chez les Romains. DÉDAIGNER, v. a., marquer du dédain. Vous nous dédaignez bien. Vous dédaignez mon amitié. Il dédaigne mes services.

>>

>>

DICT. DE L'ACAD.

« Un orgueil qui vous fait dédaigner tout ce » qu'on vous dit, et tous les sages conseils. - Sa grande ame a dédaigné ces bas moyens. - Et quoique le mérite fût distingué, la » foiblesse ne se sentoit pas dédaignée. » Boss. «Les grands dédaignent les gens d'esprit, qui » n'ont que de l'esprit. Dédaigner ces avan>> tages. >> LA BRUY. « Je dédaignerai toujours ces appuis hu» mains, etc. >> MASS.

Vous n'êtes point pour elle un homme à dédaigner.

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Sur quel frivole espoir penses-tu qu'il me craigne, Et respecte en moi senle un sexe qu'il dédaigne. D'un front audacieux (il) me dédaigne et me brave. J'ai dédaigné pour toi les vœux de tous nos princes. RACINE. pourpre amollis.

Dédaigner tons ces rois dans

(La cour) dédaigna de ces vers l'extravagance aisée. BOILEAU.

(Voyez pudeur.)

DÉDAIGNER DE, suivi d'un infinitif. Il a dédaigné de nous parler. Il dédaigne de se venger. DICT. DE L'ACAD. «S'il ne dédaigne pas de juger ce qu'il a » créé, etc. >> Boss.

« Il ne dédaigne pas de se servir quelquefois,

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>> vre.

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» son argent, qu'elle appelle son bien, est au >> dehors, et c'est le dedans qui est vide et pauLe prédicateur qui parle au dehors >> ne fait qu'un seul sermon pour tout un grand » peuple, mais le prédicateur du dedans, je » veux dire du Saint-Esprit, fait autant de » prédications différentes qu'il y a de personnes » différentes dans un auditoire. » Boss. « Il veille aux intérêts du dehors, à ceux » du dedans. » LA BRUY. « La connoissance qu'il avoit acquise du » dehors et du dedans du royaume. » (Voyez FLECH. appareil.)

«Tout ce qui est hors de nous ne sauroit » faire un bonheur pour nous; les plaisirs >> occupent les dehors, le dedans est toujours » vide. L'abondance embellit le dedans du » royaume. » MASS.

-

AU DEDANS, au figuré; dans le cœur. « Le combat qu'elle soutient au dedans con» tre tant de tentations. Résolu et déterminé » au dedans, lors même qu'il paroissoit em>> barrassé au dehors. »> Boss.

« Au dehors reine magnifique, au dedans >> humble servante de Jésus-Christ. Quand » il n'est pas avec des geus qui lui plaisent, il » demeure au dedans de lui-même, Il n'est » pas fort vif au dehors, mais il a beaucoup » de vivacité au dedans, »> FLÉCH.

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« Cette lumière intérieure, sans cesse pré>> sente au dedans de nous. - Jésus-Christ peut» il demeurer au dedans d'une idole abominaD' ble. Ce feu spirituel qui nous anime au » dedans. Le vide que tout ce qui vous en»vironne laisse au dedans de vous-même. »> (Voyez éprouver, impression, levain, renfermer, répandre, source, vérité.) MASS. Les esprits de ce temps,

Qui tout blancs au dehors, sont tout noirs au dedans. BOILEAU.

AL DEDANS, dans l'état.

« Il ne l'établit partout au dehors (la reli»gion) que parce qu'il la fait régner au dedans » et au milieu de son cœur.- La guerre civile, » la guerre étrangère, le feu au dedans et au » dehors. Attaqués au dedans et au dehors. » BOSSUET.

« Ainsi éclatoient au loin la grandeur et la ré»putation de la France, tandis qu'au dedans » elle s'affoiblissoit par ses propres avantages. » (Voyez commerce.) MASS. DEDICACE, s. f., consécration d'une église. Faire la dédicace d'une église. La fête de la dédicace de l'église de Saint-Pierre.

On appelle aussi, dédicace, la fête annuelle qui se fait en mémoire de la consécration d'une église.

On dit aussi, la dédicace d'une statue.

DEDICACE, adresse d'un livre qu'on fait à quelqu'un, par une épitre ou par une inscription à la tête de l'ouvrage. Un livre où il n'y point de dédicace. DICT. DE L'ACAD.

Anssitôt tu verras poëtes, orateurs, De tes titres pompeux enfler leurs dédicares. BOIL. DÉDICATOIRE, adj. Ce mot n'est en usage qu'aveu épitre: Epitre dédicatoire, qui se dit

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RAC.

Ce bandeau dont il faut que je paroisse ornée, Dans ces jours solennels à l'orgueil dédiés. On dit, dédier un livre, un ouvrage à quelqu'un, lorsqu'on lui adresse un ouvrage par une épitre ou par une inscription.

DÉDIRE, v. a. (il fait à la seconde personne du pluriel du présent de l'indicatif, vous dédisez; à l'égard du reste, il se conjugue comme dire), désavouer quelqu'un de ce qu'il s'est avancé de dire ou de faire pour nous. Je ne vous en dédirai pas. Vous n'en serez pas dédit. Me voudriez-vous dédire? DICT. DE L'ACAD.

Il m'a donnée à vous, et nul autre que moi
N'a droit de l'en dédire, etc.'

COR.

SE DEDIRE, se rétracter, dire le contraire de ce qu'on a dit, désavouer ce qu'on a dit. Les témoins se sont dédits. Vous l'avez calomnié, vous étes obligé de vous en dédire.

DICT. DE L'ACAD.

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La déesse guerrière. DÉFAILLANCE, s. f., loiblesse, évanouissement, pamoison. Tomber en défaillance. Il lui a pris une défaillance. Il est en défaillance. Avoir de fréquentes défaillances. DICT. DE L'ACAD. « Revenue d'une si étrange défaillance. » BOSSUET. Dans la défaillance de ses forces. Dans les » défaillances de la nature. >> FLECH.

>>>ame.

--

« Dans la défaillance totale des facultés de leur Nous ne sentons plus rien que notre (Voyez conserver.) » défaillance et notre extinction prochaine. » MASS.

A l'aspect du prélat qui tombe en défaillance. BOIL. DÉFAILLANT, ANTE, adj., qui défaillit. « J'ai vu sa main défaillante chercher, etc. » (Voyez main) Boss.

« Quand ses jours défaillans et ses infirmités » mortelles l'approchaient du tombeau. >> FLÉCHIER.

Toi-même rappellant ma force défaillante. RAC. DÉFAILLIR, v. n. (il n'est plus guère usité

« C'est l'opinion d'uu favori qui se dédira à qu'au pluriel du présent nous défaillons; à l'im» l'agonie.»

Tu n'es pas mon fils, etc.
Puisque si lachement déjà tu t'en dédis.

LA BRUY.

Je m'en dédis, seigneur, il n'est point criminel. COR. Ainsi toujours constant à ne se point dédire. BOIL.

SE DEDIRE, ne pas tenir sa parole. Il nous avoit promis cela, il s'est dédit. Il avoit offert cent écus,

il s'en est dédit.

DICT. DE L'ACAD. « Un orgueil qui trouveroit de la lâcheté et » de l'inconstance à se dédire. » MASS.

Mais quand ce choix est fait on ne s'en dédit plus. C. On dit au figuré d'un homme trop engagé dans une affaire pour ne pas la ponsser à bout, qu'il ne peut s'en dédire. Ce général s'est trop avancé, il faut qu'il donne bataille, il ne sauroit plus s'en dédire.

DÉDOMMAGEMENT, s. m., réparation d'un dommage. Le dédommagement de toutes vos pertes. DICT. DE L'ACAD.

MASS.

« Nous trouvons mille dédommagemens hu>> mains à nos malheurs. >> « C'est pour lui le fruit de la bonne fortune » ou le dédommagement de la mauvaise. »

LA BRUYERE. DÉDOMMAGER, v. a., réparer le dommage, indemniser. Dédommager quelqu'un des pertes qu'on lui a fait éprouver. Si vous ne le dédommagez, il vous intentera un procès.

DICT. DE L'ACAD.

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parfait je défaillois; au prétérit je défaillis, j'ai défailli, et à l'infinitif défaillir), manquer. Cette rice a défailli en un tel. Ils craignoient que le jour ne vint à leur défaillir, avant qu'ils pussent arriver. Toutes choses commençoient à leur défaillir. Il vieillit dans tous ces sens.

faillent tous les jours. Ses forces commencent à DÉFAILLIR, dépérir, s'affoiblir. Ses forces dédéfaillir. Il se sent défaillir (il se sent tomber en foiblesse, ou seulement, il sent que ses forces diminuent). DICT. DE L'ACAD.

« Je rends grâce à Dieu de voir défaillir mon » corps avant mon esprit. >>

Boss.

DÉFAIRE, v. a. (il se conjugue comme faire), détruire ce qui est fait; faire qu'une chose ne soit plus ce qu'elle étoit. Ce que l'un fait, l'autre le défait. Un noeud qu'on ne peut défaire. Défaire un mariage, un marché. Alexandre ne pouvant défaire le noeud gordien, le coupa. DICT. DE L'ACAD. (II) défait, refait, augmente, ôte, élève, détruit. BOILEAU.

DEFAIRE, mettre en déroute, tailler en pièces. Après avoir défait les ennemis. La flotte des ennemis fut défaite. DICT. DE L'ACAD.

« Ses meilleurs régimens sont défaits. » BOSSUET. « Après avoir défait de nombreuses armées. -Dieu permit qu'il fût défait. » FLÉCH. Rome est sujette d'Albe et vos fils sont défaits. Il défit trois prêteurs. DÉFAIRE DE, délivrer, débarrasser. Défaitesmoi de cet importun. DICT DE L'ACAD.

Cor..

Je t'ai défait d'un père, et d'un frère et de moi. COR. SE DÉFAIRE DE. Se défaire d'un fâcheux. Se

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