>> « Leur arrêt décisif. - Des points si essentiels » à sa destinée, si décisifs pour son malheur. » Sur le point décisif des plus grandes affaires Des raisons bien décisives. » MASS. Il se dit aussi des personnes. C'est un homme décisif. Les jeunes gens sont ordinairement plus décisifs qu'il ne faudroit. On dit aussi, l'esprit décisif, le ton décisif; et dans ces deux phrases, décisif se prend toujours en mauvaise part. DICT. DE L'ACAD. « Et vos sens trop décisifs emportent si fa»cilement votre raison. »> Boss. avoir « Si certains esprits décisifs étoient crus. >> Ils sont hardis, décisifs avec ceux qui ne >> savent rien. Quand la jeunesse sauroit » autant qu'elle peut, elle ne seroit pas plus » décisive.» (Voyez jugement, style, ton, coix.) LA BRUYERE, DECISION, résolution, jugement. La décision d'une affaire. La décision d'un dogme, d'un cas de conscience. La décision d'une question dépend de la manière dont elle est posée. DICT. DE L'ACAD. « Dans la décision de cette importante ques>>tion. >> PASC. « La décision de l'affaire la plus sérieuse qui >> fût jamais. Une décision qui ne souffre au»cune réplique. »> Boss. « Une question si épineuse, et d'une si péni»ble decision. » LA BRUY. « Escobar, dont les décisions sont commodes. >> - Les sentimens de vos docteurs sont con» formes aux décisions des papes. · Ainsi vos » décisions meurtrières sont maintenant en >> aversion à tout le monde. Une décision >> sûre. Se soumettre aux décisions des con>> ciles. Résister aux décisions des papes. >> S'opposer à leurs décisions sur le sens d'un » auteur. Cette décision fut reçue avec tant » de respect et d'uniformité par l'église, qu'elle » fut ensuite confirmée par d'autres conciles » généraux. Former une décision solennelle » et regulière. Quelques opinions paroissent » choquer votre décision. Sans jamais blesser » les decisions de l'église. » PASC. « Toutes les nations assemblées et tremblan»tes attendront à ses pieds la décision de leurs » destinées. » (Voyez présider, prendre.) Mass. DÉCISIVEMENT, adv., d'une manière décisive. Parler décisivement. DÉCLAMATEUR, s. m., qui déclame. On appeloit ainsi les anciens rhéteurs qui faisoient des exercices d'éloquence dans leurs études. On dit aujourd'hui, d'un homme qui récite en public, c'est un bon déclamateur, un mauvais déclamateur; et dans ce sens, on n'a égard qu'au ton et aux gestes. choix des paroles et de la prononciation, que On dit, d'un orateur qui est plus occupé du des pensées et de la composition, ce n'est qu'un déclamateur; et on appelle, style de déclamateur, un style ampoulé, et plus figuré qu'il ne convient au sujet. DICT. DE L'ACAD. « Un style de déclamateur qui arrête l'action » et la fait languir. La principale partie de » l'orateur, c'est la probité; sans elle, il dégé » nère en déclamateur. » (Voy, suivre.) LA BR. Tous ces pompeux amas d'expressions frivoles Sont d'un déclamateur amoureux de paroles. BOIL. On dit aussi, ton déclamateur, style déclamateur; et dans ce sens, déclamateur est adjectif. DÉCLAMATION, s. f., la prononciation et l'action de celui qui déclame. La déclamation est une des principales parties de lorateur. Avoi: la déclamation belle, noble, aisée. Entendre bien l'art de la déclamation. Avoir la déclamation froide et mauvaise. DECLAMATION pièce d'éloquence composée pour être déclamée. Les déclamations de Quintilien. Les déclamations de Sénèque le père. Les déclamations du college. Il se dit aussi de l'affectation des termes pompeux et figurés dans un ouvrage et dans un sujet qui ne le comporte pas. Il a mélé trop de déclamation dans cette pièce. Une déclamation de college: Il se prend encore pour invective. Son plaidoyer ne contient aucune raison solide, c'est une déclamation continuelle, ce ne sont que des déclamations contre sa partie. BOIL. Ah finissez, dis-tu, la déclamation. DÉCLAMATOIRE, adj. des deux genres: qui appartient à la déclamation. Art déclamatoire. Il signifie aussi, qui ne renferme que des déclamations. Style déclamatoire. En ce sens, il ne se prend qu'en mauvaise part. DÉCLAMER, v.a., prononcer, réciter à haute voix et d'un ton d'orateur. Déclamer des vers de Virgile. Déclamer un discours de Cicéron. Déclamer en public. S'exercer à déclamer. Un acteur qui déclame bien. DICT. DE L'ACAD. « Quel supplice que celui d'entendre décla» mor. - Pour déclamer parfaitement, il ne lui 1 » manque que de parler avec la bouche. »> LA BRUYERE. DÉCLAMER, invectiver, parler avec chaleur contre quelqu'un, contre quelque chose. Il déclume toujours contre les personnes en place. Déclamer contre le vice. Déclamer contre le luxe. DICT. DE L'ACAD. « Les plus pieux déclament contre elle. » FLÉCHIER. DÉCLAMÉ, ÉE, participe. Discours bien déclamé. DÉCLARATION, s. f., action de déclarer. Depuis la déclaration de son mariage. Déçlarıtion publique, authentique, solennelle. Faire une déclaration d'mour. DICT. DE L'ACAD. « La déclaration de nos fautes au tribunal de » la pénitence. » DÉCLARATION, discours, acte, par lequel on déclare. « Qu'ils ne le dissimulent pas; cette déclara» tion ne sera pas honteuse. Que tout le >> monde apprenne par votre propre déclara» tion, que, etc. C'est une déclaration que » je fais avec joie. » PASC. «Ils devoient, comme Jésus-Christ, aller à » la croix avec une déclaration publique de >> leur innocence. >>> Boss. DÉCLARATION, loi, ordonnance, constitution | du prince, en interprétation d'un édit. En vertu de la déclaration du roi. Le roi a donné une déclaration sur l'édit d'un tel mois. DICT. DE L'ACAD. « Cette célèbre déclaration de Constantin ar» riva l'an 312 de Notre-Seigueur. >> Boss. DECLARATION, dénombrement, énumération. Donner une déclaration de son bien. DÉCLARATION, déclaration d'amour. « Il ne lui fait ni avance ni déclaration.· >> Un tissu de jolies déclarations. » LA BRUY. On appelle, déclaration de guerre, l'acte public par lequel une puissance déclare la guerre à une autre. DÉCLARER, v. a., manifester, faire connoitre. Déclarer ses intentions à quelqu'un. Il lui déclara ses desseins. DICT. DE L'ACAD. « Je vous déclarerai mon sentiment. » PASC. « Dieu ne déclare pas tous les jours ses » volontés par ses prophètes, touchant les rois » et les monarchies qu'il éleve, etc. On dé» clare au prince sa fin prochaine. » (Voyez terme.) Boss. « Déclarerai-je donc ce que je pense? » LA BRUYÈRE. «Votre choix déclare vos penchans. » MASS. Ce n'est point en secret que je vous le déclare. COR. Allez, osez au roi déclarer qui vous êtes. Qu'est-ce donc qu'on prépare? Il est juste, mon fils, que je vous le déclare. RAC. (Voyez projet.) DECLARER, révéler au tribunal de la péni « Elle déclare qu'elle n'aime pas le monde. Elles lui déclarèrent qu'il ne devoit son » élévation qu'à son mérite. » FLÉCH. ་ Il déclare au peuple que cet homme » n'est pas criminel.- Il déclare par un edit » public que sa bonne foi a été surprise. » N'est-ce pas déclarer tout haut qu'on ne mé>> rite pas l'affectiou des peuples, quand on en » rebute les plus tendres témoignages. » MASS. DECLARER, rendre public. Il a déclaré son mariage, après l'avoir tenu long-temps secret. On lui fit déclarer ses complices. DICT. DECLARER, suivi d'un infinitif. « Un péché qu'il déclare avoir commis par » ignorance. Les conditions qu'il déclare être » nécessaires pour, etc. >> PASC. DECLARER (le régime étant affecté d'un nom ou d'un adjectif) nommer, etc. « Le Port-Royal est déclaré hérétique. » 【Voyez doctrine.) PASC. « Les Athéniens abolirent la royauté, et dé» clarèrent Jupiter le seul roi du peuple d'A>> thènes. Les Perses, contre lesquels il fut » déclaré capitaine général. Ce prince, dé» claré empereur dans la Judée. » Boss. DECLARER, faire connoître, ayant pour régime un nom de personne. « Ils méconnurent ce Jésus qui leur étoit » déclaré par tant de marques. Platon, en » parlant du Dieu qui avoit formé l'univers, » dit qu'il est difficile de le trouver, et qu'il » est défendu de le déclarer au peuple. »> Aussitôt assemblant nos lévites, nos prêtres, Je leur déclarerai l'héritier de leurs maîtres. RAC. DECLARER, manifester par acte public, par autorité publique. Il a été déclaré, atteint et convaincu d'un tel crime. On l'a déclaré criminel de lese-majesté. Son mariage a été déclaré nul. DICT. DE L'ACAD. « Il les déclare infâmes pendant leur vie. » PASCAL. En parlant d'un sorverain, on dit, qu'il a déclaré le jour de son départ, qu'il a déclaré un dessein, pour dire, qu'il a publiquement annoncé qu'il partiroit un tel jour, qu'il avoit un tel dessein. (Voyez oracle.) Ou dit, déclarer la guerre, pour dire, déclarer qu'on va prendre les armes, et faire des actes d'hostilité contre une puissance. On envoya des hérauts déclarer la guerre. DICT. «Quand il eut déclaré la guerre aux An>> glois. Julien l'Apostat, après avoir déclaré » la guerre à Jésus-Christ. » (Voyez guerre.) BOSSUET. SE DÉCLARER, s'expliquer. Il ne veut point se déclarer là-dessus. Il s'en est déclaré hautement. SE DÉCLARER, annoncer et mettre ouvertement à exécution un dessein qu'on méditoit depuis long-temps. DICT. DE L'ACA. » Sa grande ame se déclara toute entière. » Le bien-aimé fils de Dieu qui s'étoit déclaré à >> eux par tant de miracles. » Boss. Notre ennemi cruel devant vous se déclare. RAC. SE DÉCLARER (se étant affecté d'un substantif on adjectif). Il se déclara coupable. Il s'est déclaré l'auteur d'un tel livre. DICT. DE L'ACAD. « Il se déclara l'ennemi du christianisme.» Dès le ventre de ma mère il se déclara mon >> Dieu. >>> Boss. «Il y a des gens qui attendent, pour être » dévots, que tout le monde se déclare impie » et libertin.-Avant de se déclarer esprit fort, >> il faudroit, etc. » LA BRUY. Mais vous pous déclarez ses mortels ennemis, SE DÉCLARER POUR, donner raison à une personne contre une autre, prendre parti entre denx puissances belligérantes. Ces deux courtisans ayant en querelle, toute la cour se déclara pour, etc. Une partie de l'Allemagne se déclara pour la Suède. Le public s'est déclaré pour lui, pour son sentiment, pour son opinion. La victoire se déclara pour les François. DICT. DE L'ACAD. « Un protecteur déclaré du christianisme. » Ses ennemis déclarés. » ( Voyez justice, providence.) Boss. « Il est l'ami déclaré des oncles. Au mi» lieu d'ennemis couverts ou déclarés. » LA BRUYÈRE. «Un ami déclaré. Une profession déclarée » d'irreligion. Un assujettissement si déclaré » de ceux qui, etc. » (Voyez exiger.) Mass. (Voyez le mot haine.) DÉCLIN, 8. m., l'état d'une chose qui penche vers sa fin, vers sa ruine. Le déclin du jour. Le déclin de l'age. Le déclin de la lune. Le déclin de l'empire romain. Su fortune est sur son déclin. Cette beauté est sur son déclin. On dit aussi, le déclin d'une maladie, le déclin de la fièvre. DICT. DE L'ACAD. «Dans ce déclin de la religion et des affaires » des Juifs, Jésus-Christ est envoyé sur la » terre, etc. Sans avoir pu remarquer le fa»tal moment d'un insensible déclin. n Boss. «Les femmes de ce pays précipitent le dé» clin de leur beauté. Le commencement et » le déclin de l'amour se fout sentir par l'em>> barras, etc. La machine est dans son dé» clin. (Voyez désordre.) Elle (la philoso>>phic) nous console du bonheur d'autrui, » des mauvais succès, du déclin de nos forces » ou de notre beauté. Un troupeau répandu » sur une coliine, vers le déclin d'un beau » jour.» (Voyez certes.) LA BRUY. Cependant Claudius penchoit vers son déclin. RAC. Ma muse en son déclin sait encore, etc. BOIL. DECLIN, ressort d'une arme à feu, par iequel le chien d'un pistolet, d'un fusil, vient à s'abattre sur le bassinet. Le déclin vint à se lácher, à se débander. DÉCLINER, v. n., déchoir, pencher vers sa fin. Le jour commence à décliner. Ce malade, cet homme décline tous les jours. Ses forces déclinent beaucoup. Sa fortune va en déclinant. În dit aussi, sa fièvre a décliné depuis peu. DICT. DE L'ACAD. Mais enfin à son tour leur puissance décline. J'ai vu mes tristes journées RAC. ROUSS. On dit, en parlant de la boussole, l'aiguille décline de tant, pour dire, qu'elle s'éloigne de tant de dégrés du nord ; et l'on dit aussi, en parlant des astres, qu'ils déclinent, pour dire, qu'ils s'éloignent de l'équateur. En terme de gnomonique, on dit, qu'un mur décline, lorsqu'il s'écarte du point cardinal qu'il regarde le plus. Ce mur décline d'un dégre, du midi au couchant. DÉCLINER, v. a., terme de grammaire, faire passer un nom par tous ses cas, dans les langues qui ont des cas, telles que la grecque et la latine. « Il déconcertoit leurs desseins. >> « Déconcerter une ligue. >> « Après avoir déconcerté les plus fiers généraux » des rois de Syrie. » «La plus légère douleur déconcerte toute leur » félicité. » FLECH. MASS. SE DÉCONCERTER, V. pron. C'est un homme qui se déconcerte aisément. DICT. DE L'ACAD. « Il se déconcerte, il s'étourdit. » LA BRUY. DÉCONCERTÉ, ÉE, participe. « Il se lève déconcerté. — Il se trouve souvent >> confus et déconcerté des bassesses, des soins » superflus et des attentions frivoles de ceux » qui le courent, etc. Ils se sont vus décon» certés par des hasards qui, etc. » (Voyez déLA BRUY. sordre.) « L'ennemi déconcerté. » (Voyez déjà.) FLÉCHIER. MASS. « Un projet déconcerté le confond. » DÉCORATION, s. f., embellissement, ornement. Il se dit principalement des ornemens d'architecture, de peinture et de sculpture. Faire plusieurs ouvrages pour la décoration de la ville. Il a laissé par testament une somme considérable pour la décoration de l'église. DICT. DE L'ACAD. « Le palais qu'il éleva pour la reine fut une >> nouvelle décoration à Jérusalem. - Ils don» nèrent, par leur piété aux autels, leur vé» ritable décoration. Nous l'allons voir déBoss. » pouillée de cette triste décoration. » Déclarerai-je ce que je pense de ce qu'on » appelle dans le monde un beau salut, la » décoration souvent profane, les places rete DECORATION, au figuré. << Devenue la principale décoration d'une Boss. » cour dont, etc. >> « La fierté a toujours été la foible ressource >> et la vaine décoration de la médiocrité. » Le zèle du bien public devient tous les jours » comme la décoration et l'apologie de ce vice. » MASS. (Voyez personnage, servir, talent.) On appelle décoration, en parlant du théâtre, la représentation des lieux, où l'action est supposée se passer. Les décorations d'un tel opéra sont très-belles. La décoration du premier DICT. DE L'ACAD. acte. MASS. DÉCORATION, marque d'honneur, de dignité. Le roi, avant que de l'envoyer en ambassade l'a fait chevalier de ses ordres, pour lui donner une décoration. DÉCORER, v. a. > orner, parer. Décorer un theatre, un temple, un édifice public, un salon. Le théâtre étoit magnifiquement décoré. Il ne se dit proprement que des théâtres, des places et DICT. DE L'ACAD. des autres lieux publics. « Cette multitude d'étoiles qui décorent avec MASS. >> tant de splendeur le firmament. » DÉCORER, se dit aussi en parlant des titres, des dignités, que l'on confère à des personnes pour les honorer. La pairie décore une maison. Il est décoré de l'ordre du Saint-Esprit. DICT. DE L'ACAD. « Ce sont des témoins qui vous embarrassent, >> plutôt qu'une pompe qui vous décore. » MASSILLON. DÉCORER, au figuré. L'impiété qui devroit avilir l'éclat même » de la naissance et de la gloire, décore et en» noblit l'obscurité et la roture. Loin de dé»corer nos histoires, ils ne fout que, etc. >> MASS. (Voyez histoire.) DÉCOULER, v. n. couler. Il ne se dit que des choses liquides qui tombent peu à peu et de suite. L'eau découloit peu à peu. Les humeurs qui découlent du cerveau dans l'estomac, sur la poitrine. Boss. « Le suc qui découle de sa racine. >> DÉCOULER, au figuré. Dieu fait découler sur nous ses graces en abondance. Les biens et les maux découlent d'un même principe. DICT. DE L'ACAD. « Sa justice demeure aux siècles des siècles; » c'est d'elle que sont découlées tant de graces » et tant de vertus que sa dernière maladie a Boss. » fait éclater. >> a La raillerie, l'injure, l'insulte, leur décou LA BR. » lent des lèvres comme leur salive. >> DÉCOURAGEMENT, s. m. perte de courage, abattement de cœur. Ce général voyant decouragement des troupes, leva le siége. Tomber dans le décourgement. DICT. DE L'ACAD. « Il fatigue les autres, il les pousse jusqu'au découragement.-Quelle plus grande foiblesse que d'être incertain quel est le principe de son être quel découragement plus grand que » de douter si son ame n'est point_matière, comme, etc. » LA BRUY. « Quel découragement pour une nation et pour les sujets habiles et vertueux, à qui le vice enlève les graces destinées à leurs talens et à leurs services! » (Voyez ressource.} MASSILLON. DÉCOURAGER, v. a. abattre le courage, Ater le courage. Vous l'avez découragé. Cet accident, cette surprise découragea fort les soldats. DICT. DE L'ACAD. « Ils découragent les poëtes par mille contra- « Pour décourager ses concitoyens et favoriser l'ennemi. » MASS. SE DÉCOURAGER, v. pron. Il se décourage au premier obstacle qu'il rencontre. DICT. DE L'ACAD. « Qu'il ne se décourage point par les règles > austeres qu'on lui prescrit. » LA BRUY. DÉCOUVERT. (Voyez découvrir.) DÉCOUVERTE, s. f., action de découvrir. Travailler à la découverte d'un trésor, d'une mine, à la découverte des secrets de la médecine. Depuis la découverte des Indes. Il a fait cette découverte. L'auteur de cette découverte. DICT. DE L'ACAD. « C'est à ces grands efforts qu'il doit la découverte d'une vérité que, etc. » MASS. DÉCOUVERTE, chose qu'on a découverte. Voilà me grande découverte. De nouvelles découvertes. Des découvertes de physique, de chimie, d'asDICT. DE L'ACAD. tronomie. « Celui qui se jette dans le peuple ou dans la province, y fait bientôt, s'il a des yeux, » d'étranges découvertes. » LA BRUY. » vertes. « Eblouir les esprits par de nouvelles décou- Nous nous applaudissons d'une dé» couverte qui vient confirmer nos soupçons. » MASSILLON. On dit, en terme de guerre, aller ou envoyer à la découverte du pays, à la découverte des ennemis, envoyer à la découverte, aller à la découverte. DÉCOUVRIR, v. a. (il se conjugue comme couvrir), ôter ce qui couvroit une chose ou une personne. Découvrir un panier. Découvrir une maison. Découvrir l'os pour voir s'il n'est point offensé. Découvrir les racines d'un arbre. DICT. DE L'ACAD. << N'attendez pas que j'ouvre ici une scène tragique, que je découvre ce corps pâle et sanglant, etc. » FLÉCH. A ces mots, Achillas découvre cette tête. COR. DÉCOUVRIR, laisser voir, ou laisser trop voir; et dans cette acception, il ne se dit guère qu'en parlant des femmes. Une femme qui se découvre trop la gorge. Mais après mes desseins pleinement découverts. COR. (Voyez projet.) Oui, sans peine, au travers des sophismes de Claude, Arnaud, des novateurs tu découvres la fraude. BOIL. Dans ce sens, il a quelquefois pour régime un nom de personue, soit en bonne, soit en mauVise part. On a découvert les auteurs du crime. DICT. DE L'ACAD. « Qui pourroit le découvrir quand il se cache. » BOSSUET. « La crainte qu'il a d'être découvert. » LA BRUYÈRE. « Il prend des mesures pour n'être pas décou » vert. »(Voyez pauvreté). MASS. COR. Heraclius vient d'être découvert. Toute prête à me voir découverte. DÉCOUVRIR, en parlant des mines, des carrières, et autres choses qui n'avoient pas été connues. Découvrir une mine d'argent. Découvrir une carrière de marbre, de plâtre. Découvrir une source, des eaux. Découvrir une terre nouvelle, un pays' inconnu. Découvrir de nouvelles étoiles. Quand les Indes furent découvertes. Quand on découvrit le Brésil. DICT. DE L'ACAD. «Nous y avons découvert une infinité de pe»tites étoiles. >> PASC. « Il découvre un passage assuré pour le seBoss. « Pour découvrir des sentiers agréables. » >> cours. >> COR. MASSILLON. Je ne découvre point de marques de sa fuite. Dans quels heureux climats, Pensez-vous découvrir la trace de ses pas ? RAC. DÉCOUVRIR, en parlant des nouvelles connoissances qui s'acquièrent sur des personnes ou sur des choses. Découvrir des secrets de la nature, des vérités dans la médecine, dans quelques sciences. C'est lui qui a découvert la circulation du sang. DICT. DE L'ACAD. « Découvrir des vérités inconnues. Décou » vrir la cause de ces effets. -Découvrant la » grandeur et l'éternité de Dieu. » (Voyez équivoque, maxime, preuve, propreté, sophisme.) PASCAL. « Il découvre, en entrant à la cour, comme un »> nouveau monde qui lui étoit inconnu. »> LA BRUYÈRE. « Découvrir la source des maux. Découvrir » la vérité à travers les voiles du meusonge. »> (Voyez curiosité, défaut, désir, ingénieux, main, néant, origine, repli. ) FLECH. «Dans les amusemens même de son enfance, |