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temps employés par les comédiens pour essayer leurs talens sur l'un des théâtres de la capitale. Il a obtenu un ordre de début. Son début a duré trois mois. Un rôle de début.

DÉBUTANT, ANTE, subst., celui, celle qui débute. Il se dit principalement des comédiens. Le débutant et la débutante ont été fort applaudis.

DÉBUTER, v. n., jouer le premier coup à de certains jeux, comme au mail, à la boule, etc. Il a débuté par un beau coup.

DÉBUTER, au figuré, faire les premières démarches dans un genre de vie, dans une entreprise, faires les premiers actes dans une profession, les premiers pas dans une carrière. Il a mal débuté dans le monde. Il a bien débuté à la cour. Il débuta par un long discours. Un comédien qui débute. DICT. DE L'ACAD.

Dans le crime une fois il suffit qu'on débute:
Une chute toujours attire une autre chute.

BOIL.

DÉCADENCE, s. f., disposition à la chute, à la destruction, état de ce qui tend à sa ruine. Ce palais s'en va en décadence. Tomber en décadence. Aller en décadence.

Il se dit figurément de tout ce qui va vers son déclin, de tout état qui devient moins avantageux, moins agréable. La décadence des affaires d'un état. La décadence du commerce. La décadence des lettres. Un crédit qui va en décadence. Une maison ou une famille qui tombe en décadence. Sa santé et ses affaires vont en décadence. DICT. DE L'ACAD.

«<< Il s'allume des guerres civiles, et les affai>> res vont en décadence. Dans les temps de » la décadence. Les commencemens de leur » décadence. Dans la décadence du royaume » de Juda. - Depuis ce malheureux moment, >> tout alla visiblement en décadence. » Boss.

« Quoi que l'envie publie de l'académie >> françoise, quoi qu'elle veuillent dire de son » âge d'or et de sa décadence. »

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DÉCEMVIRAT, s. m., dignité de décemvir, ou le temps pendant lequel on étoit décemvir. DÉCENCE, 8. . f., bienséance honnêteté extérieure, convenance avec les lieux, les temps et les personnes. Il n'est pas de la décence de faire telle chose. Cela blesse la décence.

« Sortir de la gravité et de la décence. Sou» tenir la majesté et la décence extérieure du » culte. » (Voyez venger.) MASS.

DÉCENNAL, ALE, adj., qui dure ou qui revient tous les dix ans. On donnoit le nom de décennales aux fètes célébrées tous les dix ans, et dans lesquelles on faisoit des vœux pour les empereurs. Magistrature décennale.

Feles décennales. Voeux décennaux.

DÉCENT, ENTE, adj., qui est dans les termes de la décence, selon les règles de la bienséance et de l'honnêteté extérieure. Il n'est pas décent à un magistrat de se trouver, etc. Etre en habit décent. DICT. DE L'ACAD.

« Leurs délassemens mêmes doivent avoir je MASS. » ne sais quoi de décent. » LA BRUY. « La décadence des empires. DÉCERNÉR, v. a., ordonner juridiquement, Le premier ordonner » signal de leur décadence. Le premier dépar autorité publique. Décerner un >>gré de leur décadence. L'élévation ou la ajournement personnel. On a décerné de grandes « décadence des empires. Le premier degré peines contre eux. Décerner des récompenses. Le » de notre décadence. (Voyez faire, point.)sénat lui décerna le triomphe. Le sénat décerna » Au milieu de la dépravation et de la décales honneurs divins à Auguste. »dence des mœurs publiques. (Voyez dépouille, histoire, mœurs, reste, signal, source.) MASSILLON.

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D

DÉCAMPEMENT, s. m., l'action de décamper. Le décampement se fit avec précipitation. Une heure après le décampement. DÉCAMPER, v. n., lever le camp. L'armée fut obligée de décamper. Dès que l'armée eut décampé. DICT. DE L'ACAD.

Boss.

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« L'ennemi décampe.» DECAPITER, v. a., décoller, couper la tète à quelqu'un par ordre de justice. On l'a décapite. DICT. DE L'ACAD.

« Ils furent prévenns et de capités. » Boss. DÉCÉLER, v. a., découvrir ce qui est caché. Il se dit des personnes et des choses. Décéler un secret. Décéler un crime. It s'étoit caché chez sunl ami, on l'a décélé, DICT, DE L'ACAD.

«Ils se décèlent et se ruinent les uns les au> tres. >>> LA BRUY.

« Le sénat lui décerna des honneurs jusBoss. » qu'alors inouïs dans Rome. »

DÉCÈS, s. m., mort naturelle d'une personne. Le jour de son décès. Après son décès.

DÉCEVOIR, v. a. (se conjugue comme recevoir), séduire, tromper par quelque chose de spécieux et d'engageant. Ces propositions ne tendent qu'à vous décevoir. Ses espérances ont été déçues. Il n'est guère usité qu'au participe, et commence à vieillir. DICT. DE L'ACAD.

« Notre espérance ne sera pas déçue en cette » occasion.-On se trouve déçu à toute heure. »>

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DÉCHAINEMENT, 8. m. Il n'est d'usage qu'au figure, et signifie, emportement extreme, qui s'exprime par des discours violens ou des paroles injurieuses. Il est dans un perpétuel déchaînement contre vous. On ne vit jamais un pareil dé

chainement.

DÉCHAINER, v. a., ôter, détacher de la chaine. On déchaîna les captifs. Déchainer un chien.

DECHAÎNER, v. a., exciter, animer, irriter me personne contre une autre. Il a déchainé toute sa cabale contre moi.

SE DÉCHAÎNER, v. pron. Se déchainer contre Juelqu'un ( s'emporter ouvertement, avec viofence contre lui). Je ne sais pourquoi il se déchaine si fort contre vous.

On dit, en parlant d'un grand orage, il sembloit que tous les vents fussent déchainés.

DECHARGE, s. f., l'action par laquelle on décharge des hardes, des ballots, des marchandises. Les messagers sont obligés de faire la décharge de leurs marchandises en tel endroit. Il se dit aussi des bateaux, des charrettes, des bétes de somme sur lesquelles des marchandises sout chargées. Se trouver à la décharge de la charette, à la décharge du bateau.

DÉCHARGE, se dit aussi de plusieurs coups d'armes à feu, comme de mousquet, de canou, lorsqu'on les tire tout à la fois. Après avoir essuye la première décharge des ennemis, on alla à eux l'épée à la main. Ils firent d'abord une furieuse décharge. Une décharge de mousqueterie. La décharge d'une batterie de canon. DICT. « Leur effroyable décharge met nos soldats >> en furie. »>

Boss.

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DÉCHARGE, ce que les témoins disent pour décharger un accusé. Informer à charge et à décharge. Ils ont tous parlé à votre décharge.

DECHARGE, est aussi l'endroit, le trou, le tuyau par lequel l'eau d'une fontaine, d'un étang, d'un canal se décharge. La fontaine a sa décharge à vingt pas de la.

On appelle encore, décharge, dans une maison, un lieu où l'on serre ce qui n'est pas d'un usage ordinaire:

DÉCHARGE, Soulagement. C'est une décharge considérable pour l'état.

On dit, la décharge de la conscience, pour dire, l'acquit de la conscience. Je vous en avertis, pour la décharge de ma conscience.

DÉCHARGEMENT, s. m., action de décharger. DÉCHARGER, v. a., ôter un fardean du lien où il étoit. Décharger des marchandises. Décharger des ballots.

On dit aussi, décharger un crocheteur, pour dire, lui ôter le fardeau qu'il porte; et dans Ja même acception, ou dit, décharger un mulet, un cheval, une charrette; décharger un plancher qui est trop charge.

On dit, au figuré, décharger son cœur, pour dire, découvrir, déclarer avec franchise les

sujets de doulenr ou de plainte que l'ou a. On dit, decharger sa conscience, pour dire, satisfaire à quelque chose à quoi l'on est ou l'on se croit obligé en conscience. Je dis cela pour décharger ma conscience. J'en décharge ma conscience, et j'en charge la vôtre.

« Si nous lui donnons le moyen de décharBoss.

» ger sa conscience. >>

DÉCHARGER DE, au figuré.

« Pour décharger la ville d'un grand nombre Boss. » de citoyens. »

« Notre temps, nous le donnons à tout le » monde, etc., on nous fait même plaisir de » nous en décharger.» (Voyez temps.) MASS. On dit aussi, décharger quelqu'un d'un soin, de quelque commission, de quelque chose de pénible, pour dire, l'en dispenser, l'en délivrer, ou bien, lui en éparguer la peine.

Le magistrat décharge le prince du soin de » juger les peuples. » (Voyez secret.) LA BRUy. « Ce graud ininistre le décharge du détail » ennuyeux des affaires publiques et particu>> lieres. >>> FLÉCH.

I signifie quelquefois, être dans l'opinion qu'une personne n'est pas assujettie à une certaine chose. Décharger quelqu'un d'une obligation, c'est-à-dire, prétendre qu'il n'y est pas assujetti. DICT. DE L'ACAD.

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coup

On dit familièrement, décharger un de poing, un coup de baton, un coup de sabre, donner de toute sa force un coup de poing un coup de baton, un coup de sabre. Il lui déchargea un grand coup de sabre. (Voyez iniquité.),

On dit, décharger sa colère sur quelqu'un, pour dire, lui faire sentir les effets de sa colère. Il étoit irrité contre sa femme. Il a déchargé sa colère sur ses enfans.

DÉCHARGER, tenir quitte, délivrer d'une redevance, d'une dette, d'un impôt, etc. Il me demandoit telle somme; j'en ai été déchargé par arrit. On l'a déchargé de l'assignation. Il s'est fait décharger de la tutelle de ce mineur. Il a été valablement déchargé. Cette province étoit fort chargée de tailles, on la un peu déchargée. DICT. DE L'ACAD.

«Ils déchargèrent le menu peuple de tout >> impôt. >> Boss.

On dit, décharger un accusé, pour dire, déposer en sa faveur, dire des choses qui tendent a le justifier. Ils l'avoient charge d'abord, mais ensuite ils l'ont déchargé.

On dit aussi, en terme de jurisprudence décharger d'accusation, pour dire, prononcer par un jugement qu'un accusé est innocent du délit qu'on lui avoit imputé. De ces deux accusés, l'un a été mis hors de cour, l'autre a été décharge de Laccusation, ou décharge de toute accusation, ou déchargé d'accusation. DICT. a Tels arrêts nous déchargent et nous rea→ >> voient absous, qui; etc.» LA BRUY.

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«S'étant déchargé du fardeau de son scru» pule, il s'en retourna bien plus léger en sa » maison.-Un moyen de vous décharger de cette » presse.» (Voyez erreur.) PASC.

« Pour sortir du monde plus légèrement, il » s'est déjà déchargé lui-même d'une partie de son corps (par des jeûnes et des abstinences.) » BOSSUET.

SE DÉCHARGER DE.... SUR. Se décharger d'une affaire sur quelqu'un (lui en remettre le soin). DICT. DE L'ACAD.

« Il ne se décharge pas entiereinent sur eux FLÉCH. » du poids des affaires. »

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« II (Dien) se décharge sur les grands du >> soin des foibles et des petits. MASS. On dit, qu'une rivière se décharge dans un fleuve, dans la mer, pour dire, quelle s'y jette.

On dit, qu'une couleur se décharge, pour dire, qu'elle se déteint et devient moins chargée. DICT. DE L'ACAD.

DÉCHARGÉ, ÉE, participe.

« Déchargé du poids du gouvernement. »
FLÉCHIER.

DÉCHARNER, v. a., ôter la chair de dessus les os. Décharner un cadavre.

Il se dit aussi figurément, pour dépouiller d'agrémens et d'ornemens. En voulant trop raf finer sur la langue, on la décharne.

Il signifie aussi, amaigrir, ôter l'embonpoint. Cette maladie l'a fort décharné.

DÉCHARNÉ, ÉE, participe. Corps décharné. Visage décharné. Bras décharné. Mun décharnée. DICT. DE L'ACAD.

« Il a un visage décharné, » LA BRUY. DÉCHIFFRABLE, adj. des deux genres (on ne prononce qu'une F dans ce mot, et les trois suivans), qui peut être déchiffré. Un chiffre qui n'est pas déchiffrable. Cette lettre n'est pas dechiffrable. DICT. DE L'ACAD.

« Une langue inconnue est déchiffrable. » (Voyez langue.) PASC.

DÉCHIFFREMENT, s. m., explication. Il se dit de l'action de déchiffrer, et de la chose même qui est déchiffrée. Apportez-moi le déchiffrement de cette lettre. Par le déchiffrement de cette lettre, on apprit que, etc.

DÉCHIFFRER, v. a., expliquer ce qui est écrit en chiffre. Déchiffrer une lettre. Un chiffre malaisé à déchiffrer.

Il signifie, au figuré, lire ce qui est mal écrit et mal aisé à lire. Cela est si mal écrit, que je ne le saurois déchiffrer. Déchiffrer de vieux titres. Déchiffrer des inscriptions anciennes DICT. DE L'ACAD. presque effacées.

«Ils passent leur vie à déchiffrer les langues. >>> LA BRUYÈRE.

DÉCHIRAGE, s. m., action de défaire un train de bois flotté, de désassembler les planches qui composent un bateau. Déchirage de trains. Dechirage de bateaux.

DÉCHIREMENT, s. m., l'action de déchirer.

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Le déchirement des habits étoit une marque de douleur et d'indignation parmi les Juifs.

On dit, au figuré, la colique cause quelquefois des déchiremens d'entrailles.

On appelle, déchirement de coeur leur vive et amère.

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DÉCHIRER, v. a., rompre, mettre en pièces sans se servir d'instrument tranchant. Il ne se dit au propre que des étoffes, de la toile; du papier, du parchemin, de la peau, des chairs, et des choses de cette nature. Déchirer une lettre. Déchirer un contrat, une promesse. Le grand prétre déchira ses vétemens. On le déchira à coups de fouet. Il s'est déchiré toute la main. DICT. DE L'ACAD.

« Le voile qui couvroit le sanctuaire fut dé» chiré du haut en bas. Sa peau déchirée. » (Voyez monument.) Le peuple déchira

» Maxime. Les ours mêmes déchirés de ses >> mains. » Boss. « Si vous voyez deux chiens qui se déchirent.» LA BRUYÈRE. « Des drapeaux sanglans et de hires. » FLÉCHIER.

(Un prêtre) portera sur ma fille uue main criminelle, Déchirera son sein! etc.

L'ingrate mieux que vous saura me déchirer. (Voyez ornement.)

RAC.

On dit, au figuré, de certaines douleurs vives et aigues, qu'elles déchirent l'estomac, qu'elles déchirent les entrailles.

On dit aussi figurément, qu'une chose déchire le cœur, les entrailles, pour dire, qu'elle émeut très-douloureusement, qu'elle excite une grande et vive compassion. Cette mère voyant souffrir son fils, se sentoit déchirer les entrailles. DICT. DE L'ACAD.

« Vous parlerai-je de la mort de ses chers >> enfans? ils lui out tous déchiré le cœur. » (Voyez offrir.) Boss.

On dit aussi figurément, dans le même sens, que les passions opposées déchirent le coeur, dechirent l'ame, que les remords déchirent la conscience. DICT. DE L'ACAD. «Notre cœur se sent déchiré entre ces efforts >> contraires. >> PASC. « Déchiré par ses propres défiances. » FLECH. <«<< Les chagrins secrets qui nous déchirent. » Tant de passions violentes qui déchirent le Des frayeurs qui nous troublent et » nous déchirent. » { Voyez diadème.) Mass. Et souffrir que ces sentimens, etc.

» cœur. —

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Par le peuple en fureur à moitié déchiré. DÉCHIRURE, s. f., rupture faite en déchirant. Il y a une déchirure à votre habit. Raccommoder une déchirure. La déchirure d'une plaie se reprend plus aisément, qu'une simple DICT. DE L'ACAD.

coupure.

DÉCHOIR, v. n. (Je déchois, tu déchois, il déchoit; nous déchoyons. Vous déchoyez, ils déchoient. Je déchus. Je décherrai. Que je déchusse. Je décherrois. Que je déchoie, que tu déchoies.) Tomber dans un état moins bon que celui où l'on étoit. Déchoir de son rang, de son poste. Il est bien déchu de son crédit, de sa faveur. Il est fort déchu de sa réputation. Il est fort déchu dans l'estime du public. Depuis ce moment, il a déchu de jour en jour. Ils sont déchus de leurs priviléges. Déchoir de ses espérances. DICT. DE L'ACAD.

« Combien vous êtes déchus du premier es» prit de votre institut. — Vous croyez pouvoir >> le faire sans déchoir de l'état de grace. » L'homme étant déchu de son état naturel. >>

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PASCAL. Déchus vi« Déchus de la grâce de Dieu. >>siblement par leur infidélité des promesses » faites à leurs pères. Ils se croyoient dé» chus du pouvoir de le faire mourir juridi» quement.-L'ame raisonnable déchue de sa » première dignité. (Voyez privilége. )—Est-il >> entièrement déchu de son poste. - Je suis » triste d'être déchu de tes bonnes grâces. - Il » est incontestablement déchu de son droit. » LA BRUY. (Voyez supériorité.)

«Les avantages dont il étoit déchu.» (Voyez droit, gouvernement, MASS. reprendre.)

Vos ennemis déchus de leur vaine espérance. RAC.
BOIL.
Adam, déchu de son état.
(Voyez grandeur, rang.)

DÉCHU DANS. Il est fort déchu dans l'estime du public. DICT. DE L'ACAD. « Tellement déchu dans l'esprit des siens » qu'il devient un objet de mépris, etc. » BOSSUFT.

On lit dans Pascal : « La nature des hommes » est corrompue et déchue de Dieu. >>

Virgile dit avec la même énergie, en parlant de l'abaissement auquel Andromaque étoit réduite par la perte d'un époux tel qu'Hector : « Dejectam conjuge tanto. »

On dit, d'un homme avancé en âge, qu'il commence à déchoir. DICT. DE L'ACAD.

LA BRUY.

<< I vieillit sans déchoir. » DÉCHOIR, se dit aussi des choses, et signifie alors diminuer. Son crédit commença à déchoir. Dans la décadence de l'empire romain l'eloquence commença bientôt à déchoir.

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DICT. DE L'ACAD. « Les arts déchus dans la foiblesse du gou» vernement, reprirent, etc. >> MASS. DÉCIDER, v. a. résoudre, déterminer, porter son jugement sur une chose douteuse ou contestée. Décider une affaire, une question, un point de droit. DICT. DE L'ACAD. a Molina décide ainsi cette question. - D » cider les cas de conscience d'une manière fa>>vorable et accommodante. - L'église décide » les points de foi avec une autorité divine. »> (Voyez examiner.) PASC. vouloit décider la Les affaires qu'ils Boss.

« L'empereur Héraclius » question de son autorité. >> avoient à décider. » « Les affaires n'eurent jamais rien d'obscur » qu'il n'éclaircit, rien de douteux qu'il ne dé» cidát, » MASS.

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« Je ne sais à qui il appartient d'en décider. » PASCAL.

« Les affaires principales étoient rapportées » au peuple, qui en décidoit. »

Boss.

« Le mettra-t-on dans les finances ou dans » les troupes : cela est indifférent, et il faut » que ce soit l'intéret seul qui en décide. » LA BRUYÈRE.

«Si l'on attend un âge plus avancé pour se » choisir un état, c'est le hasard et l'occasion » qui en décident ordinairement. » ( Voyez sort.) MASSILON.

DECIDER, terminer une coutestation, ou l'affaire qui est en coutestation, y mettre fin. Dévider un different. Le décider par une bataille. DICT. DE L'ACAD.

« Ils décidèrent leur querelle à Pharsale, par » une bataille sanglante. L'affaire étoit dé»cidée, et cette campagne eût fini la guerre. » BOSSUET.

« Soit qu'il fallût préparer les affaires ou les » décider. »

FLÉCH.

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>> les dieux. Ces grands événemens qui déci» dent tout à coup de la fortune des empires. >> La fortune semble seule décider de Téta>>blissement et de la ruine des empires. » Boss. « Il (le duel) a décidé de l'innocence des homdes accusations fausses on véritables. >> LA BRUYÈRE.

» mes,

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« C'est un motif si bas qui décide de nos » haines et de nos amours. - Son ange dé>> tourna lui-même les coups, qui, en décidant » de votre vie, anroient décidé de votre éter»nité. Ce qui doit décider du bonheur ou » du malheur éternel. Votre destinée décide - Une » ordinairement de celle des peuples. Est-ce le » vapeur dont un instant décide, » mérite qui décide toujours de la fortune.» La vertu, dès qu'elle déplait au souverain, » est bientôt digue du mépris des courtisans; » c'est le goût du prince qui décide presque » toujours pour eux de la vertu et du mérite. » MASS. (Voyez moment, succès.)

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« Le hasard seul préside au cercle, et y décide >> souverainement.» LA BRUY. « Eclairé pour décider dans les conseils. » FL. « Il ne lui falloit pour décider, que le temps » qu'il faut pour entendre.-Le courage et l'éle»vation qui font décider et entreprendre.» MASS. DECIDER, déterminer. Cette raison m'a décidé à partir. C'est lui qui m'a décidé à, etc. DICT. DE L'ACAD. (Voyez ci-dessus un exemple de Massillon, à l'article décider en faveur. )

SE DÉCIDER, v. pron., prendre son parti. Décidez-vous donc. Il s'est décidé trop légèrement. DICT. DE L'ACAD.

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SE DÉCIDER, être décidé. «Chaque armée fit un empereur, la que»relle se décida auprès de Rome. » dévidoit par l'intérêt et par la force. » Boss. DÉCIDÉ, ÉE, participe. On dit, qu'un homme est décidé, qu'il a un caractère décidé, pour dire, qu'il est d'un caractère ferme, et qu'il a des principes dont il ne s'écarte point.

« La sagesse qui vient du ciel nous rend plus » décidés et plus tranquilles. »

MASS.

DÉCISIF, IVE, adj., qui décide ou sert à décider. La pièce décisive d'un procès. Le point décisif de la cause. Un jugement décisif. Un combat décisif. Une bataille decisive.

DICT. DE L'ACAD. « Si les miracles n'eussent pas été décisifs. » PASCAL. - Des réponBoss.

<< Dans une rencontre décisive. >> ses courtes, mais décisives. » « Des choses décisives et sans réplique. » LA BRUYERE.

« Les oracles décisifs. » (Voy, racine.) FLĹCH. 83

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