Page images
PDF
EPUB
[ocr errors]
[blocks in formation]

DANS, servant à marquer l'état, la disposition du corps, de l'esprit, des mœurs, de la fortune. Il étoit dans l'accés de sa fièvre. Elre dans une posture contrainte. Etre dans un grand embarras. Il est dans l'attente, dans l'espérance. Il est dans le doute. Il est dans cette croyance. Il vit dans l'oisiveté. Il est dans le ministère, dans la robe, dans l'épée. Il est dans la disgrâce. Il est dans une extrême douleur. Il est dans les larmes, dans la joie. DICT. DE L'ACAD.

«<< Passer sa vie dans les plaisirs, dans le Boss.

> crime. >>>

« Modeste dans son élévation.-Dans la bonne Dans » comme dans la mauvaise fortune. >> l'ardeur de sa prière. »

[merged small][ocr errors][merged small]

FLÉCH

« Dans l'abondance. Dans l'affliction. » Dans le découragement. Dans l'ennui. Dans l'esclavage. Dans le faste. Dans la Dans l'illu» grandeur. Dans l'ignorance. »sion. Dans l'impuissance. Dans l'inac» tion. Dans l'indigence. Dans la licence. » Dans l'opulence. Dans l'obscurité. Dans » l'oisiveté. - Dans l'opprobre. - Dans la pas>>sion. Dans les souffrances. »

MASS.

« Dans sa douleur, elle se croyoit malheu>> reuse d'être immortelle. »

FEN.

[blocks in formation]

Dans l'espoir d'élever Bérénice à l'empire. Dans tout l'éclat d'un homme qui, etc. DANS, selon. Il entend cela dans le sens de saint Augustin. Cela est vrai dans les principes d'Aristote. Il prend ce passage dans le droit sens, dans le sens moral, dans la pensée de l'auteur. DANSE, s. f., mouvement du corps qui se fait en cadence et à pas mesurés, et ordinairement au son des instrumens ou de la voix. Danse noble. Commencer la danse. Entrer en danse. Mener la danse. DICT. DE L'ACad. « Hérode ne trouve plus de plaisir que » les danses. »> MASS.

dans

danse. Il n'y avoit qu'un danseur à la première entrée. Il y avoit quatre danseurs et quatre darseuses à la seconde.

Il se prend plus ordinairement pour celui qui fait profession de danser. C'est un bon danseur, un grand danseur. Il a appris du meilleur danseur de France.

DANSEUR DE CORDE, celui qui fait profession de danser sur la corde.

DARD, s. m., sorte d'arme qui se lance avec la main. Jeter un dard. Lancer un dard.

DICT. DE L'ACAD.

[merged small][ocr errors][merged small]

DARDER, v. a., lancer uue arme, ou quelque autre chose, comme on lanceroit un dard. Darder un javelot. Darder un poignard. Quelquefois il se prend figurément. Le soleil dardoit ses rayons. Darder un regard.

DARDER, blesser ou frapper avec un dard. Darder une baleine.

DARIQUE, s. f., ancienne monnoie des Perses en or et en argent, frappée sous l'un des Darius. Le nom de darique s'est donné depuis par extension à l'or qui s'est trouvé au titre de ces monnoies.

DATE, s. f., ce qui marque le temps et le lieu où une lettre a été écrite, où un acte a été passé. La date d'une lettre, d'un contrat, d'un arrêt. Mettre la date. De fraiche date. De nouvelle date. De vieille date. Il produit une lettre en date d'un tel jour. Fausse date. Lettre sans date. La date est de Londres, et du cinq juin. DICT. DE L'ACAD.

« Je ne prétends pas que vous vous chargiez » scrupuleusement de toutes les dates. N'est» ce pas assez que les temps où les dates sont >> importantes, aient des caractères fixes. — I » suffira de vous attacher aux dates que je vous » propose. - Cette date est remarquable. - On » peut rapporter à cette date ce qu'il y a de » plus remarquable. - Jusqu'à cette date, les » historiens profanes sont pleins de confusion: Cette importante date a de solides fonde» mens. Les circonstances du temps assurent » la date d'Eusèbe. Notre date est assurée.>> Ils conviennent tous de leur date et de leurs » auteurs. Il s'attache à leur contester leurs » dates, Les dates sont tout en cette matière. Cependant, nos dates sout assurées. »

>>

[merged small][ocr errors][merged small]

Passer la nuit en danses et festins. Elle peint les festins, les danses et les ris. DANSE, manière de danser. Il a une danse aisée. contrainte. Il a une danse noble, libre,

DANSER, v. n., mouvoir le corps en cadence, à pas mesurés, et au son de la voix on des instrumens. Danser avec grace. Danser en DICT. DE L'ACAD. cadence, hors de cadence. PASC.

« Il quitte son habit pour danser. » « Il danse, avec le reste de son peuple, au>> tour de l'arche. » (Voyez plaisir.) MASS. Il est aussi actif. Danser une courante, une sarabande. Danser un ballet. Danser toute sorte de danses.

DANSEUR, EUSE, subst., celui, celle qui

[blocks in formation]

BOSSUET. DATER, v. a., mettre la date. Dater une lettre, un arrêt, un contrat, une expédition. DAUPHIN, s. m. sorte de gros poisson de mer. Il a de la ressemblance avec le marsouin. On appelle, dauphin, le fils ainé des rois de France. Le dauphin. Les dauphins de France. On appelle, dauphine, la femme du dauphin. DICT. DE L'ACAD.

a Lorsque le ciel sembla si long-temps vou» loir frapper ce dauphin mème, notre plus Boss. » chère espérance. » DAVANTAGE, adv., plus. Cela me plaît

[blocks in formation]

« Je l'admire davantage. — Vous croyez qu'on » vous en estime davantage. » LA BRUY. « Ces pieux excès de zèle vous honorent daMASS. »vantage. »

DAVANTAGE, se rapportant à un adjectif.

PASC.

« Quelque prompt que soit un mouvement, » on peut en concevoir un qui le soit davan» tage. » « Voulez-vous être rare? vous le serez davan» tage par cette conduite que par, etc. »> LA BRUYERE.

On trouve dans Pascal, davantage connu, davantage obligé; mais il vaut mieux dire, plus connu, etc. On peut néanmoins faire rapporter davantage à un adjectif, mais en se servant du pronom le. Il est riche, mais il le seroit davantage, si, etc. (Voyez les deux exemples ci-dessus.)

DAVANTAGE, de plus.

« Elle est loi, et rien davantage. » m'objectez rien davantage. » « Que falloit-il davantage?

» vous davantage. »

Vous ne
PASC.
Que désirez-

Boss.

« Je veux qu'un homme soit bon, et rien LA BRUY. » davantage. » DAVANTAGE, régime ou sujet d'un verbe. « Il gagne davantage. En voulez-vous davantage. Il n'en faut pas davantage pour » agir. Il en eût dit bien davantage, si, - Je n'ai pas le loisir d'en dire davantage. »

[ocr errors]

PASCAL.

etc.

Boss.

« Il n'en demande pas davantage. »
Vous promettez beaucoup, et donnez davantage.
Nous en saurons quelque jour davantage.
Le respect me défend d'en dire davantage.
(Voyez pouvoir.)

1 vit, je ne veux pas en savoir davantage.
Peut-être avec le temps j'oserai davantage.
Je lui prête ma voix, et ne puis davantage.
DAVANTAGE que.

COR.

RAC.

« L'ame prise davantage le temporel que le » spirituel. — Il n'y a rien que je déteste da»vantage que de blesser la vérité.-La foiblesse » de la raison de l'homme paroit bien davan» tage en ceux qui ne la connoissent pas, qu'en Je n'en veux pas >> ceux qui la connoissent. » davantage que cet aveu pour vous confondre. >> PASCAL.

« Quel astre brille davantage dans le firma»ment, que le prince de Condé n'a fait dans >> l'Europe. Que nous falloit-il davantage que Boss. » ces livres sacrés, etc. » « Je ne doute pas que cet excès de familia

[ocr errors]

»rité ne les révolte davantage que nous ne
>> sommes blessés de leurs prosternations.
» Voulez-vous être rare? vous le serez davan-
»tage par cette conduite que par, etc. »
LA BRUYERE.
« Ceux qui admirent davantage le protecteur
» que le persécuteur du roi Jacques. »
VOLTAIRE, siècle de Louis XIV.
Tous nos grammairiens blament ce davantage
que; il a néanmoins pour lui des autorités
assez respectables.

DAVANTAGE, plus longtemps. Vous étes
pressé, ne restez pas davantage.
DICT. DE L'ACAD.

« Nous ne disputerons pas davantage. — Pour» quoi discourir davantage? N'en parlons » pas davantage. » Boss.

[blocks in formation]

« Cela dit, il débanda l'arc et le donna aux >> ambassadeurs » Boss. DEBANDER, ôter une bande. Débander une plaie. Débander quelqu'un (lui ôter le bandeau qu'il a sur les yeux.)

SE DÉBANDER, en parlant des armes dont le ressort se détend de lui-même. Son fusil se débanda. Son arbalète s'étoit débandée.

Il se dit aussi d'une troupe de gens de guerre qui se sépare d'un escadron ou d'un bataillon, confusément et sans ordre. Les fourrageurs se débandèrent trop tôt. Les soldats se debandèrent pour aller piller.

Il se dit encore d'un corps de gens de guerre qui se disperse sans ordre pour s'enfuir ou pour se retirer. Toute l'armée se débanda. Ce regiment se débanda.

DÉBARQUEMENT, s. m., action par laquelle on débarque. Le débarquement des marchan dises. Le débarquement des troupes.

On dit, des troupes de débarquement, pour dire, des troupes destinées à faire une descente en pays ennemi.

DÉBARQUER, v. n., sortir d'un vaisseau ou d'un autre bâtiment. Nous débarquámes en tel endroit, à un tel port.

Il est aussi actif. Débarquer des marchandises. Deburquer du canon. On débarqua l'infanterie. DÉBARRASSER, c. a. ôter l'embarras, tirer d'embarras. Débarrasser les rues, les chemins. DICT. DE L'ACAD.

[ocr errors]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

im ortuns. Se débarrasser des affaires. Se débusser d'inquiétudes. La religion se debarrasse des pratiques superstitieuses. Quelquefois il s'emploie sans régime. Sa tete commence à se débarDICT. DE L'ACAD.

russer.

« Un poids qui l'accable, et dont il ne sau»roit se débarrasser. » MASS. DÉBARRASSÉ, ÉE, participe. (Voyez des exemples ci-dessus.

DÉBAT, s. m., différend, contestation. Étre en débat de quelque chose. Mettre quelque chose en débat. Vider un débat. Apaiser un débat. Il s'éleva de grands débats à ce sujet dans l'assemblée. DICT. DE L'ACAD.

Il veut sur nos débats conférer avec moi.

Qu'un mot termine ces débats.

(I) vit sans bruit, sans débat, etc.

[blocks in formation]

<< Photin, dont il avoit débauché la femme. » BOSSUET.

DÉBAUCHER, corrompre la fidélité de quelqu'un. Il essaya de débaucher les troupes. On lui debaucha ses soldats. On lui a débauché un de ses domestiques. DICT. DE L'ACAD.

« On débauche les alliés. >> FLECH. DEBAUCHER, détourner quelqu'un de sou devoir. Debaucher un ouvrier de son travail, de sa besogne.

Il se dit aussi dans le sens absolu. Débaucher un ouvrier.

Se Débaucher, v. pron. La mauvaise compagnie est souvent cause que les jeunes gens se debauchent.

1 COR. BOIL.

DÉBATTRE, v. a. (il se conjugue comme ballre), contester, disputer. Débattre une question, une cause. Débattre un compte. Débattre les articles d'un compte. Cette opinion a été long-temps débattue. Nous avons débattu plus DICT. DE L'ACAD. d'une fois ce point contesté.

« Dites-moi quels sont les points débattus » entre les deux partis. »

PASC.

COR.

Pour résoudre ce point avec eux débattu. SE DEBATTRE, s'agiter, se tourmenter. Se débattre des pieds et des mains. Se débattre comme DICT. DE L'ACAD. un forcené.

Craignez ces feux de division, ensevelissez >> sans retour ces noms de parti laissez se » débattre, laissez disputer ceux qui, etc. » BossUFT.

Débattu, ue, participe. Compte bien débattu. Cause bien débattue, pour dire, compte bien examiné, cause bien discutée. (Voyez d'autres exemples ci-dessus.)

DEBAUCHE, s. f., déréglement, excès dans le boire et dans le manger. Grande debauche. DICT. DE L'ACAD. Faire la débauche.

« Il ne manque à leur débauche que de boire » de l'eau forte. »

LA BRUY.

« On passe du crime et de la débauche à la MASS.

>> mort. >>

DEBAUCHE, incontinence outrée. Un homme plongé dans la debauche. Un homme perdu de débauches. Porter à la débauche. Se jeter dans lu débauche. Fuir les occasions de débauche. DICT. DE L'ACAD.

PASC.

«Ils se damnent par ces débauches,» « Ses debauches le rendoient odieux. - Il se > plongea dans la débauche. » (Voyez augmenter, n bre, nuire.)

Boss.

«Ils consument en debauches les subsides,

>> etc. »

FLÉCH.

[ocr errors][merged small]

« La bauche la plus immodérée. «< cès les plus monstrueux de la débauche. » (Voyez abrutir, assaisonnement.)

« Perdu de débauches et de dettes. »

MASS.

VOLT.

On appelle, débauche d'esprit ou d'imagination, un usage déréglé de l'esprit ou de l'imagination. Les débauches de lecture et d'esprit ne sont guère moins dangereuses que celle des sens. DÉBAUCHER, v. a., jeter dans la débauche, dans le vice. Les mauvaises compagnies l'ont debauché. La trop grande liberté ne sert qu'à

[merged small][merged small][merged small][ocr errors]

Un vrai dissipateur, un parfait débauché. DÉBILE, adj. des deux geures: foible, affoibli, qui manque de forces. Il ne se dit guère qu'en parlant de l'homme. Un malade qui est encore débilo. Je me sens tout débile aujourd'hui. Avoir l'estomac débile, les jambes débiles.

Il s'applique poétiquementaux choses comme aux personnes. Enfant débile. Arbrisseau débile. DICT. DE L'ACAD. LA BRUY.

<<< Une voix frèle et débile. »

Ne donnez rien à mes débiles ans.
Un arbrisseau débile Sa delile vue.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[blocks in formation]

« Il souffle après avoir débité sa nouvelle.» Il débite ses nouvelles. Il débite gravement >> ses pensées. " LA BRUY.

--

« Ils débitent des médisances. » FLECH. « Un amas de connoissances qu'on débite sans >> fruit. Débitant des maximes que, etc. » (Voyez étourdir.) — Il débite que vous êtes » trop grand pour vouloir abaisser votre ma»jesté, etc. » Voyez doute.) MASS.

Un homme de mon âge a cru légèrement
Ce qu'un homme du tien débite impudemment. COR.
Chacun a débité ses maximes frivoles.
BOIL.
SE DÉBITER, être débité.

Quand un livre au palais se vend et se débite. BOIL.. DÉBITEUR, TRICE, subst., celni, celle qui doit. Bon débiteur. Débiteur solvable, insolvable. Il est mon débiteur, elle est ma débitrice. DICT. DE L'ACAD.

<«<< Il est sans cesse occupé de ses débiteurs. » LA BRUYÈRE.

[ocr errors]

DÉBOITER, v. a. se dit des os qu'un accident, un effort, fait sortir de leur place. La chute qu'il a faite lui a déboŕté un os.

Il se dit aussi avec le pronom personnel. Les os ne se déboîtent pas sans beaucoup de douleur. DÉBONNAIRE, adj. des deux genres: doux et hon avec foiblesse. Humeur débonnaire, dans le style sérieux, en parlant des personnes. Il ne se dit que des princes. C'est un prince debonnaire. Louis le débonnaire. Hors de là, il ne se dit guère qu'en moquerie, pour donner un ridicule. C'est un homme débonnaire.

DÉBORDEMENT, s. m. action par laquelle nne riviere se déborde. Le débordement du Nil. Le débordement de la Seine.

Il se dit aussi des humeurs, avoir un débordement de bile, un débordement d'humeurs. On dit, au figuré, un débordement d'injures. DICT. DE L'ACAD.

DÉBORDEMENT, au figure. «L'effroyable débordement de mille sectes >> bizarres. >> Boss.

« C'est un débordement de louanges. >>
LA BRUYERE.
« Quand on voit le débordement des passions.»>
FLÉCHIER.

DEBORDEMENT, au figuré, irruption d'un peuple barbare dans un pays où il veut s'établir. Le débordement des barbares dans l'empire

romain.

DÉBORDEMENT, au figulé, dissolution, débauche. Etrange, scandaleux débordement. Fivre dans le débordement, dans un grand débordement. Le débordement de ses mœurs. DICT. DE L'ACAD. « Cela ouvre la porte aux plus grands débor» demens. >> PASC.

« Ses débordemens allèrent à l'excès. » Boss. Pour ses débordemens j'en ai chassé Julie. COR.

DÉBORDER, v. n., sortir hors du bord. Il se dit proprement des rivières. Quand les neiges fondent, la rivière déborde. La rivière est débor

dée. La rivière a débordé deux fois cette année.
Les pluies ont fait déborder cet étang.
DICT. DE L'ACAD.
DÉBORDER, neutre, an figuré.

De là vient que Paris voit, etc.

Les auteurs à grands flots déborder tous les ans. BOIL. SE DÉBORDER, v. pron. La rivière se déborde. La Seine s'est débordée. DICT. DE L'ACAD. «Jamais l'Euphrate re se débordoit. » Boss. SE DÉBORDER, au figuré.

« Cet amour propre s'est étendu et débordé » dans le vide que l'amour de Dieu a laissé. »

PASCAL.

FLÉCH.

«La malice se déborde. » Il se dit aussi des humeurs du corps humain, et particulièrement de la bile. Les hu neurs se sont débordées. La bile se déborde.

On dit figurément, se déborder en injures pour dire, exhaler sa colère en injures, vomir des injures.

DÉBORDER, se dit aussi des habits, des étoffes, quand le bord de l'une passe celui de l'autre. Celle frange déborde. La doublure déborde.

DÉBORDER, se dit aussi activement en terme de guerre, lorqu'une ligne de troupes a plus de front et plus d'étendue que la ligue qui lui est opposée. La première ligne des ennemis debordoit la nôtre. L'avant garde de notre flotte debordoit celle des ennemis. Il se dit aussi de tout corps qui en déborde un autre qui lui est parallèle.

DEBORDER, actif, ôter le bord. Déborder un chapeau. DICT. DE L'ACAD DEBORDÉ, EE, participe.

« De mème qu'une eau débordée ne fait pas Boss. » partout les mèmes ravages, elc. >> BOIL.

Un torrent débordé.

Il s'emploie figurément comme adjectif, et signifie débauché dissolu. C'est un jeune homme fort debordé. Une femme débordée. Mener une vie débordée. DICT. DE L'ACAD.

« Vous retenez dans l'église les plus débor» dés. »> PASC.

DÉBOUCHEMENT, s. m., action de débou

cher. Le debouchement des canaux.

DEBOUCHEMENT, le passage d'un endroit resserré dans un lien plus ouvert. L'armée fut attaquée au débouchement.

Il se dit aussi, au figuré, pour expédient, moyen de se défaire utilement de billets, dé marchandises, dont on trouve difficilement l'emploi ou le débit. On a trouvé un débouchement pour ces billets. On cherche un débouchement pour ces marchandises.

(Voyez DÉBOUCHÉ, subst.)

DÉROUCHER, v. a., ôter ce qui bouche. Déboucher une bouteille. Déboucher les chemins, les passages (les débarrasser, en ôter les obstacles.)

DÉBOUCHER, v. n., sortir d'un endroit resserré pour passer dans un lieu plus ouvert. L'armée déboucha des montagnes dans la plaine.

On dit absolument, l'armée débouche. On dit, au déboucher des montagnes, au déboucher d'un défilé, pour dire, au sortir des

montagnes, au sortir d'un défilé; et alors, Tinfinitif est employé comme substantif.

DEBOUCHE, ou DÉBOUCHER, s. m., voie ouverte pour arriver à une place, à un emploi. L'église, Pépée et la robe sont trois débouchés ou debouchers pour vos enfans. (Il est familier.)

Il signifie aussi, l'extrémité d'un défilé, d'un col de montagnes. L'ennemi nous attendoit au debouché ou au déboucher. Il se prend alors pour débouchement, sortie. (Voyez ci-dessus le verbe deboucher.)

On dit figurément, trouver un débouché pour des billets, des marchandises, dont on n'avoit point encore trouvé l'emploi ni le débit. (Voyez débouchement.

Il se dit aussi pour moyen, expédient. Chercher un débouche pour se tirer d'affaire, dembarris. (Ces expressions sont du style familier.)

DEBOUT, adv., sur pied, sur ses pieds. I est debout. Se tenir debout. Laisser quelqu'un debout (ue pas proposer à quelqu'un de s'asseoir.) DICT. DE L'ACAD.

« Il faut se tenir debout dans la chambre des >> princes. Demeurer debout. » PASC.

«Le berger attentif est debout auprès de ses » brebis. Ils paroissent debout. » LA BRUY. Mais ne le craignez pas; songez qu'autour de vous L'ange exterminateur est debout avec nous. Debout à ses côtés, le jenne Éliacin, Comme moi le servoit, etc.

RAC.

[blocks in formation]

Debout, dit l'avarice, il est temps de marcher. BOIL. On dit, d'un ancien batiment qui subsiste encore, i est encore debout. DICT. DE L'ACAD. Ils vivent cependant, et leur temple est debout. RAC. DÉBRIS, 8. m., les restes d'un vaisseau qui a fait naufrage, d'un batiment ruiné, d'un paJais détruit, d'une ville saccagée. Il ne put rien sauver du débris ou des débris de son vaisseau. Tout ce qu'il put recueillir du débris de son naufrage, fut, etc. Cette ville n'offre plus que les tristes débris de maisons reduites en cendres. DICT. DE L'ACAD.

« Elles furent ensevelies dans les debris de » leur ville et de leur temple. » (Voyez statue.) MASSILLON.

Un long débris de bouteilles cassées. BOIL. DEBRIS, au figuré, Il lui reste encore beaucoup de biens du débris ou des débris de sa fortune. Avec ce qu'il put ramasser du débris de l'armée, il fit tete aux ennemis. DICT. DE L'ACD.

« Les royaumes qui sont sortis du débris de >> ce premier empire des Assyriens.-Les royau>> mes formés du débris de l'empire d'Alexan» dre. Voulez-vous sauver quelque chose de » ce débris si universel, si inévitable? » Boss. « Il va recueilir au-delà du Rhin les débris • d'une armée défaite. - L'hérésie s'étoit élevée » sur les débris de nos autels. Elle a vu saus > murmurer les débris de sa propre chair. » FLÉCHIER.

«Ses vers seront lus encore quand la langue

» aura vieilli, en seront les derniers débris, LA BRUY.

>> etc. >>>

>>>>son.

<< Pour ramasser le débris de leur armée. » Inébranlable au milieu des débris de sa mai- Il vit un nouveau royaume se former » des débris de celui de Juda. Il leur reste » plus de débris domestiques de la rapidité des >> temps. Retirer du milieu des ruines et des » débris de la maison royale. (Voyez retirer.) >> Au milieu des débris de son auguste fa» mille. Les débris de votre élévation. (Voyez » monument.) - Les débris des peuples et des S'élever sur les » nations. (Voyez statue.) » débris de sa patrie. Au milieu des dévris » de cette gloire humaine, etc. (Voyez édifice, ensevelir, élever, entrer, former, gloire, grandeur, intrépidité, monument, monde, ranimer retirer, reste, ruine, sauver, statue, trainer.)

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

MASSILLON.

COR.

Et cet asile ouvert aux illustres proscrits,
Révoit du sénat les précieux débris.
Non, je ne prétends pas, cher Arbate, à ce prix,
D'un malheureux empire acheter les débris.
Ne souffrons pas que Phèdre, assemblant nos débris
Du trône paternel nous chasse l'une et l'autre.
Si, dès le premier pas renversant tous ses droits,

[ocr errors]
[ocr errors]

Je fondois mon bonheur sur le déiris des lois. RAC. BOIL. Du débris des traitans ton épargne grossie. (Voyez pousser, parler, parmi.) DEBROUILLEMENT, s. m., action de démèler, de débrouiller une chose embrouillée. Il est exact et habile, il faut lui laisser le débrouillement de cette affaire. Il fera fort bien ce débrouillement.

DÉBROUILLER, v. a., démèler, mettre l'ordre dans les choses qui étoient en confusion. Les poetes disent que l'amour débrouilla le chaus. Débrouiller des papiers qui sont mal en ordre.

DEBROUILLER, au figuré, en parlant d'affaires, de questions, d'intrigues, et de matières semblables, pour dire, les démèler, les éclaircir. C'est un chaos d'affaires treifficiles à débrouiller. Cette affaire n'est pas encore bien DICT. DE L'ACAD.

débrouillée dans ma téte.

« On ne peut débrouiller tous les replis de » ce ucend embarrassant. >>

PASC.

« Il débrouilla ce chaos d'incidens, etc. »> (Voyez chaos.) FLÉCH

Débrouille des vieux temps les querelles célèbres. Villon, sut le premier, dans ces siècles grossiers, Débrouiller l'art confus de nos vieux romanciers. BOILSE DÉBROUILLER.

«Ce jour, cet heureux jour, arriva enfin » le chaos se débrouilla. »

Que le trouble, etc. ( Voyez trouble.)

MASS.

BOIL.

DÉBUT, s. m. le premier coup à certains jeux, comme au mail, au billard, à la boule, etc. Voilà un beau débul. Faire un beau début.

DEBUT, au figuré, commencement d'une entreprise, d'une affaire, d'un discours, des premiers actes qu'on fait dans une profession. Voilà un beau début. Un mauvais début. DICT. DE L'ACAD.

Que le délut soit simple, et n'ait rien d'affecté. BOIL. (Voyez milieu, répondre.)

DELUT, se dit particulièrement des premiers

« PreviousContinue »