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« Vous m'avez pris sous votre protection, » et mis à couvert sous l'ombre de vos ailes et » de votre bonté paternelle. Pour mettre vos » états à couvert.» (Voyez statue.) MASS.

À COUVERT DE, au propre et an figuré. Il est à couvert de l'orage, de la pluie. Se mettre à couvert du canon de la mousqueterie. Etre à cou

vert de ses ennemis. Etre à couvert de la nécessité, de la mauvaise fortune. Rien ne met à couvert de la calomnie. DICT. DE L'ACAD.

« Le point de la grâce efficace fut mis à cou» vert de toute censure. Vos casuistes ne les >> mettront pas à couvert de sa colère. » PASC. << Elle les mettoit à couvert des vains om>> brages. »Voyez naissance. ) Boss.

« Ils sont à couvert de la plupart des misères >> humaines. · Pour les mettre à couvert de »tonte insulte. Je suis à couvert de ces injus»tices et de ces craintes. » FLECH.

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Vous qui mettez sa tête à couvert de la foudre. Cor. (Voyez insulte.)

COUVERTURE, s. f., se dit de certaines choses qui servent à en couvrir d'autres. Couverture d'une maison. La couverture étoit de chaume, de tuile, d'ardoise, de plomb. Abattre La couverture. Relever la couverture. Travailler à la couverture.

COUVERTURE, quand il est dit absolument, s'entend d'une couverture de lit. Couverture fine. Couverture de laine, de soie, de coton. Couverture de la Chine.

COUVERTURE de mulet, de fourgon, de charrette, pièce de drap, de toile, ou autre chose que l'on met sur le mulet, sur la charrette pour les couvrir. Les armes d'un tel sont sur la couverture de ses mulets. Couverture de chevaux.

On dit aussi, couverture de siéges. Couverture d'un livre. Couverture de vélin, de veau, de basane. Couverture dorée. Riche couverture. Il n'a jamais vu ce livre que par la couverture. DICT. DE L'ACAD.

Un vieil infortiat,

Inutile ramas de gothique écriture,
Dont quatre ais malis formoient la couverture. B.
COUVREUR, s. m., artisan dont le métier
est de couvrir des maisons. Couvreur en ardoise,

en tuile, en chaume. Il faut y faire monter le couvreur. Maître couvreur. Compagnon couvreur. DICT. DE L'ACAD.

Et des couvreurs grimpés an toit d'une maison, En font pleuvoir l'ardoise et la tuile à foison. BOIL. COUVRIR, v. a. (Je couvre, tu couvres il couils couvrent. vre; nous couvrons, vous couvrez, Je couvrois. Je couvris. J'ai couvert. Je couvrirai. Couvre. Qu'il couvre. Que je couvrisse. Couvrant.) Mettre une chose sur un autre pour la cacher, la conserver, l'orner, etc. Couvrir une statue, un tableau. Couvrir une maison. Couvrir de terre les racines d'un arbre. Couvrir de chaume, de tuile, d'ardoise. Couvrir d'or, d'argent. Couvrir un livre de parchemin, de vélin, DICT. DE L'ACAD. COUVRIR, au figuré, empêcher de voir. « Pour couvrir en quelque sorte l'horreur de » la mort. » (Voyez égalité, vie.) COUVRIR DE, au figuré.

Boss.

« Dieu a couvert la vérité d'un voile, qui, » etc. » (Voyez vérité.) PASC.

« Tout est couvert d'un air gai. - La mort » couvre de ténèbres nos plus beaux jours. >>>

BOSSUET.

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COUVRIR, mettre une chose en grande quantité sur une autre. Couvrir un habit d'or, d'ar gent, de clinquant, de broderie. Couvrir la mer de navires. Couvrir la campagne de gens de guerre, de morts. Il étoit couvert de sang et de poussière. DICT. DE L'ACAD.

« Leurs terres étoient tous les ans couvertes » par le débordement du Nil. On en tiroit » des trésors en la couvrant d'eau. » Boss.

« Il couvroit la mer de vaisseaux. » FLECH. Son sang dont les bourreaux viennent de me couvrir. CORN.

Mer, ta n'ouvriras pas des abimes nouveaux ! Les vents, les mêmes vents, si long-temps accusés, RAC. Ne te couvriront pas de ses vaisseaux brisés ? COUVRIR, revêtir. Couvrir les pauvres. Ce mal heureux n'a pas de quoi se couvrir. DICT. DE L'ACAD. « Couvrir la nudité du pauvre. » MASS. D'un des pans de sa robe il couvre son visage. COR. (Voyez lambeau.)

D'un bonnet couvrant sa tête énorme.

BOIL.

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COUVRIR, au figuré.

a L'obscurité qui me couvre. » PASC. « Tout cet éclat couvre mal vos foiblesses et » vos défauts. » Boss.

« Qui croiroit que les carrousels couvrissent » tant d'inquiétudes, de soins et de divers in» térêts, tant de craintes et d'espérances, des » passions si vives, et des affaires si sérieuses? >> (Voyez voile.) LA BRUY.

« Les voiles qui couvroient ce mystère d'iniFLÉCH. » quité. »> «Dans l'esprit de l'ambitieux, le succès cou»ure la honte des moyens. Les victoires les >> plus éclatantes ne couvrent pas la honte de MASS. >> leurs vices. >>

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« Ils ont couvert d'injures ceux qui leur don"noient cet avis salutaire. - Ce qui les couvre » de honte. >> PASC. a Il couvroit l'injustice de confusion. Son » infame Antinous couvre de honte toute sa >> vie. » Boss.

« Un ridicule qui nous couvriroit de honte. - Cette charité les couvre d'une sainte con» fusion. (Voyez confusion.) - Elle couvre de » deuil l'éclat de notre victoire. » (Voyez journée.) MASS.

COR. Couvrir de cette honte un nom si glorieux. D'une indigne rougeur couvrir le front d'un père. RAC. On dit, d'une pièce d'éloquence ou de poésie qui a été fort applaudie, qu'elle a été couverte d'applaudissemens.

(Voyez ci-après le participe couvert.) COUVRIR, cacher, dissimuler. Il sait bien couvrir ses desseins, ses défauts. Il couvre sa passion. Cette modestie apparente couvre une grande

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» foi des traités et des apparences de paix.
>> Ces airs mystérieux qu'on se donne pour
» couvrir son ambition. »

FLÉCH.

« On couvre de la fierté les défauts, etc. (Voyez » fierté.) Vous couvriez sous le voile de la >> religion une conscience souillée, et des mysMASS. »tères d'ignominie. »

COUVRIR, excuser, justifier, pallier. Vous voulez couvrir sa faute, en disant que, etc.

« Un fait malheureux pour eux, que jamais Boss. >> ils n'ont pu couvrir. »

« On veul couvrir ses fautes et en charger « quelque autre. » LA BRUY.

« Il couvre et flatte les défauts des autres. >>

(Voyez défaut.)

«La charité couvre tout. >>>

FLÉCH.

MASS.

RAC.

Non, vous voulez en vain couvrir son attenfat.
COUVRIR DU.

a Ils couvrent leur prudence humaine et politique du prétexte d'une prudence divine et

>> chrétienne. >>

PASC.

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« Ils couvrent leurs injustices du prétexte spé» cieux de l'équité. (Voyez injustice.) » vaines excuses dont vous couvrez votre impé>> nitence. >>> « Quand ils courent ce vice du prétexte de la » vertu.» (Voyez vice.)

Cougrant d'un zèle faux votre ressentiment.

Boss.

MASS.

RAC.

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« Là, des allées en palissade vous couvrent » du vent du nord. L'armée qui nous cou» vroit des ennemis étoit invincible. » LA BRUY COUVRIR DE (de signifiant avec), protéger. « Le ciel les couvre d'un brouillard épais. >> BOSSUET.

« Il couvroit l'innocence du bouclier des lois, FLÉCH.

>> etc. >>>> « Dieu vous couvrit de son bouclier.-Couvrez, » couvrez de votre aile cette troupe illustre. »> MASSILLON.

On dit, en terme de guerre, cette citadelle couvre toute la ville (défend toute la ville. ) On dit, en terme de pratique, courir une enchère, pour dire, encherir au-dessus de quelqu'un.

SE COUVRIR, V. pron. Il se couvrit de son man

teau.

On dit, la terre commence à se couvrir de fleurs, à se couvrir d'herbes, de neige.

On dit, au figuré, se couvrir de lauriers, se couvrir de gloire, pour dire, acquérir beaucoup de gloire. DICT. DE L'ACAD.

Assez d'autres viendront etc.

Se couvrir des lauriers qui vous furent promis. RAC. On dit, que le ciel, que le temps se couvre, que l'horizon se couvre „pour dire, qu'il se brouille, s'obscurcit par des nuages. Le temps

commence à se couvrir.

On dit, au figuré, que l'horizon se couvre,

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pour dire, qu'il se manifeste des obstacles; que des difficultés, des querelles se préparent. DICT. DE L'ACAD.

« Le ciel se couvre, l'orage se déclare. » LA BRUYÈRE.

SE COUVRIR DE, se cacher sous. « Les voiles et les ténèbres mystiques dont » Jésus-Christ se couvre dans l'Eucharistie. » BOSSUET.

SE COUVRIR DE, eu mauvaise part. « Le vice, réduit à se cacher ou à se couvrir » des apparences de la sagesse. » MASS. On dit, au figuré, se couvrir d'un prétexte, pour dire, s'excuser, alléguer en sa faveur.

DICT. DE L'ACAD.

« Ils se couvrent du prétexte de la religion. » BOSSUET.

«Couvrir du voile du bien public. Greille.)

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(Voyez

MASS.

SE COUVRIR DE, chercher à cacher son peu de mérite, ses défauts, en faisant valoir en sa faveur le mérite, la gloire, les vertus de ses ancètres, ou un mérite qui ne nous est pas personnel.

11 cherche à se couvrir de ces noms glorieux.

En vain vous vous couvrez des vertus de vos pères.
BOILEAU.

On dit, en terme de guerre, se couvrir d'un bois, d'une colline, d'une éminence, d'un marais, pour dire, se poster pres d'un bois, d'un marais, etc., en sorte qu'on ne puisse être attaqué que difficilement de ce côté-là.

DICT. DE L'ACAD.

«Le ruisseau dont il se couvrit sous le ca»> non du retranchement de Schelestad. » BOSSUET.

SE COUVRIR, mettre son chapeau sur sa tête. Il se couvre devant le roi. Il se couvrit le premier. Couvrez-vous. On dit, qu'un grand d'Espagne se couvre devant le roi, pour dire, qu'il a droit de se couvrir devant lui. DICT. DE L'ACAD. «Je vous placerai si haut, que vous vous » couvrirez devant votre maitre. >> LA BRUY. SE COUVRIR (se étant régime indirect). Il s'est couvert le visage.

COUVERT, ERTE, participe. Un tableau cou

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COUVERT DE, au figuré.

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« Couverts, selon les maximes de leur poli>>tique, du prétexte de la piété. Une injus»tice couverte d'un nom spécieux. >> Boss. COUVERT, défendu.

«Elle (la France) montre de tous côtés un » front redoutable; couverte de toutes parts, » elle est capable de, etc. » Boss.

On dit, couvert de plaies, pour dire, blessé en beaucoup d'endroits. (Voyez ulcère.) On dit, au figuré, couvert de honte, couvert de crimes. DICT. DE L'ACAD.

« La terre couverte de crimes. >> Boss. On dit, d'un homme diffamé et perdu de réputation, il est couvert de mépris, du mépris public. On dit aussi couvert d'opprobre, couvert de risée, visage couvert de rougeur (de honte).

On dit aussi, en bonne part, couvert de gloire. Tout couvert de lauriers (au figuré). Couvert de louanges. Couvert d'applaudissemens. DICT. DE L'ACAD.

Couvert, ou de louange ou d'opprobre éternel.

:

Ce vers n'est pas françois d'abord il faut d'un opprobre éternel; d'opprobre est ici absolu, et ne souffre point d'épithète. Ensuite, on ne peut pas dire, couvert de louange, comme on dit, couvert de gloire, de lauriers, d'opprobre, de honte. Pourquoi ? c'est qu'en effet la honte, la gloire, les lauriers semblent environner un homme, le couvrir la gloire couvre de ses rayons, les lauriers couvrent la tête, la honte, la rougeur couvrent le visage; mais la louange ne couvre pas. ( Remarque de Voltaire.)

Le mot louange n'est ici blâmé par Voltaire, que parce qu'il est employé au singulier, car en le mettant au pluriel, on peut dire, couvert de louanges, de même qu'on dit, couvert d'applaudissemens, etc. COUVERT,

vert. Ennemi couvert.

simulé, caché. Un homme couDICT. DE L'ACAD. Voilà pourquoi it

« Un ennemi couvert.

» étoit bon que le sens spirituel fût couvert. »

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On appelle, pays couvert, un pays rempli de bois.

CRAINDRE, v. a. (Je crains, tu crains, il craint; nous craignons, vous craignez, ils craignent. Je craignois. Vous craigniez. Ils craignoient. Je craignis. Je craindrui. Crains. Que je craigne. Que je craignisse. Craignant.) Redouter, appréhender. Craindre le péril. Craindre la mort. Craindre le tonnerre. Il craignoit le tyran. On le craint plus qu'on ne l'aime. Il ne craint rien. Cet animal craint l'eau.

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« Il disoit qu'il falloit craindre les ennemis de >> loin, pour ne les plus craindre de près. - II » craignoit jusqu'à l'apparence de la flatterie.» Ne craignez, ni la maladie, ni les dégoûts, >> ni les tentations ni les peines les plus >> cruelles. Ce Dieu nous ordonne d'esque » pérer ou de craindre dans l'éternité. On y » craignoit la fausse éloquence. Le peuple » romain ne voit plus rien à craindre. L'es» clave craint l'arrivée d'un maître fàcheux. >> (Voy. difficulté, ennemi, envieux, péril, rigueur, surprise, troupe.)

Boss.

« Il ne craint ni le fer ni le feu. Alors elle » craint les hommes, mais trop tard. » (Voyez avenir, vieillesse.) LA BRUY.

))

« Il n'y a ni peine à craindre, ni récompense » à espérer. Sans craindre ni les incoinmo» dités des saisons, ni les dangers de la guerre. - Il craignit moins la nécessité que l'abon>> dance. Une maladie dont on craint trop, » ou dout on ne craint pas assez les progrès. » Ils craignent plus leurs juges que leurs parties. >> - Hélas! nous savions tout ce que nous pou» vions espérer, et nous ne pensions pas à ce » que nous devions craindre -Sans craindre, >>ui la force ni la multitude, ni le danger i >> la mort même. » (Voyez courroux, danger, FLECH. erreur, jugement, soupçon.)

« Quand on craint plus la disgrâce de César - C'est dans » que le reproche de sa conscience. les grands surtout que la piété doit craindre » les préjugés et la surprise. Marcher saus » rien craindre. - Ce que nous craignons plus >> dans la vie et à la cour surtout, c'est une » destinée et un état qui nous aisse à nousmêmes, et ne nous établit pas sur les autres. }) - Craindre les honneurs.» (Voyez avenir, confondre, dissipation, écueil, embarras, ennemi, erreur, gloire, honneur, lumière, mal, malignité, récit, revers, ridicule, situation, sémérité, témoin, vérité, yeux.) MASS.

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Voilà ces grands malheurs que craignoit votre zèle.
Va, cesse de me craindre.

Vous craindre toutes deux, toutes deux vous aimer.
Crains les dieux, scélérat, crains les dieux ou Pompée.
Crains leur haine ou son bras, leur foudre ou son épée.
Si vous craignez la mort, vous n'êtes plus mon frère.
Moi, la craindre, madame? Ah ! je m'y suis offert.
Estimer beaucoup Rome, et ne la craindre point.
Le passé me tourmente, et je crains l'avenir.
Quelquefois il a pour sujet un nom de chose
inanimée.

Ce que veut mon pays, mon amitié le craint. Voilà ces grands malheurs que craignoit votre zèle. (Voyez attentat, bourreau, défiance, ennemi, exemple, foudre, hymen, justice, mouvement, récompense, ressentiment, sort, succès, suite.) Eh! ne craignez-vous pas l'impatient Achille? Avant la fin du jour je ne la craindrai plus.

Il craint les Grecs, il craint l'univers en courroux,
Mais il se craint, dit-il, soi-même plus que tous.
Ne craignes ni les cris ni la foule impuissante
D'un peuple qui, etc.

Je le craindrois bientôt, s'il ne me craignoit plus.
RACINE.

(Voyez courroux, douceur, fureur, malheur, nuage, visage.)

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« Elle craignoit encore plus pour sa religion » que pour sa famille. Ne craignant pas pour >> eux ces conséquences dangereuses. » FLECH. « Comine nous n'aurons plus rien à craindre » pour sa gloire, nous n'aurous plus rien aussi » à souhaiter pour notre bonheur. Il semble » qu'on ne craint que pour l'état. - Ceux pour qui on avoit craint un excès de sagesse et de

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Je craignois » d'être téméraire. Les uns craignent de le » perdre, et les autres de le trouver. - Je crai»gnois de m'ètre trompé. »

PASC.

« Elle ne craignit pas de se mettre entre les » mains de Genseric. Sa vertu ne craignit » jamais que de manquer à sa famille et à ses » devoirs. Il craignoit de déshonorer sa mé>> moire. -Sans craindre d'être démenti. - Elle »> ne craint, ni d'offenser le puissant, ni d'af» fliger le pauvre et le foible. Son maître » craignit de lui devoir trop. » (Voyez découvrir, défaut, donner, envelopper, envie, exposer, irriter, perdre, surprendre, tenter.) Boss. « Il apprendra ce qu'il craint de savoir. >> Il semble craindre de fouler la terre. » (Voyez le verbe voir.) -LA BRUY.

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« Il ne craignit rien tant que d'ètre le spec>> tacle de son siècle. Elle ne craignit pas » d'être malheureuse, mais d'être ingrate. - Il » craint de les affliger. Il craignoit également » de prodiguer ou de resserrer les bienfaits du » prince.» (Voyez diminuer, irriter, méler, publier, voir.) FLECH.

>>

« Il ne craint pas de s'avilir en s'abaissant On craindra de vous en imposer. L'en>> fance d'un successeur que nous craignions » de ne pouvoir conserver. (Cet imparfait crai»gnions est rarement employé.)-Craindre de » se méprendre. (Voyez démarche.)- Craindre » d'augmenter le scandale. » (Voyez augmenter, manquer, malheureux.) MASS.

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« Je crains que cette censure ne fasse plus de >> mal que de bien. - Je crains que vous ne >> preniez mal vos mesures. Je craignis donc » que votre dessein ne fût de, etc. - J'ai craint » que je n'eusse mal écrit. Je craindrois que >> bien des gens n'eussent pas assez de présence >> d'esprit pour se servir de ces méthodes. » PASCAL.

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a Ils craignoient que l'autorité ne dégénérat >> en tyranuie. Jamais homme ne craignit » moins que la familiarité blessat le respect.» Ils craignirent qu'il n'arrivat de plus grands >> malheurs. Tu dois craindre que Dieu ne » t'épargne encore moins. >> Boss. « Il craignoit qu'il ne fût pas assez profondé»ment touché. Ne craignez pas que je me >> livre à ma douleur. » (Voyez impót.) FLÉCHIER.

« Craignez, craignez que ce moment fatal ne >> revienne. Elle doit craindre qu'un coup» d'œil plus heureux ne la perce enfin, et ne » la démasque. Il ne faut pas craindre qu'ils >> respectent moins la puissance qui avoue son >> tort, etc. Ils craindroient que la piété ne » fût un obstacle à leur élévation. >>

MASS.

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Mais toi, qui ne crains pas qu'un rimeur te noircisse. BOILEAU.

Après le que, les poëtes ont la liberté de supprimer le ne.

Seigneur, je crains pour vous qu'un Romain vous écoute. CORNEILLE.

C'est ici une expression de doute, et la négation ne est nécessaire je crains qu'un Romain ne vous écoute; mais en poésie on peut se dispenser de cette regle. ( Remarque de Voltaire.)

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