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RAC.

On dit, qu'un capitaine, un vaisseau, est en course armé en course, qu'une galère est allée en course, pour dire, que ce capitaine, ce vaisseau, etc., est sur mer, est armé pour courir sur les ennemis.

COURSE, au figuré, le cours de quelque emploi ou de quelque travail. Après avoir passé par divers emplois, il termina sa course par l'am bassade. Sa course fut longue et pénible. Il a heureusement fourni sa course achevé sa course. DICT. DE L'ACAD.

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« Ses apôtres n'avoient pas encore achevé leur C'en seroit assez pour illustrer une » autre vie que la sienne; mais pour lui c'est >> le premier pas de sa course. » Boss.

« Il faut, pour accomplir cette course, etc. » LA BRUYÈRE.

« Croyant toujours avoir trouvé le lieu de » leur repos, et sans cesse forcés de recommenMASS. » cer leur course.»

Au milieu de ma course on m'arrête le bras. COR. Fixer ici ma course vagabonde.

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COURT, COURTE, adj., qui a peu de longueur. Il est opposé à long. Trop court. Bien court. Fort court. Un peu court. Extremement court. Cheveux courts. Cerises à courte queue. Habit court. Manteau court. Robe courte. Cet animal a les jambes courtes. Il a un bras plus court que l'autre. Il a les bras trop courts pour sa taille, il a le nez trop court. Courte épée. Herbe courte. Mesure courte. Bride courte. Cette corde est trop courte d'un pouce.

BOIL.

DICT. DE L'ACAD. COURT, qui a la taille petite et entassée. Il est gros et court. La trop courte beauté monta'sur des patins. (Voyez grosseur, ramassé.) On dit, qu'un homme a la vue courte, pour dire, qu'il ne voit pas de loin.

Il se dit aussi, dans le sens figuré, d'un homme qui a l'esprit borné.

On dit aussi, au figuré, il a l'esprit court, l'intelligence courte. DICT. DE L'ACAD.

<< Avec des vues si courtes, ils ne percent point >> à travers le ciel. - Ne suivez leurs vues que » dans les endroits où les vôtres seroient trop >> courtes. >>

On dit aussi, que les vues d'un homme sont courtes, pour dire, qu'il manque de prévoyance.

On dit aussi figurément, qu'une chose est trop courte, quand elle ne peut parvenir jusqu'où on voudroit qu'elle parvint. La science humaine est courte. La prudence humaine, la prévoyance humaine est trop courte. Votre pouvoir est trop court pour..... Fous avez les brus trop courts pour atteindre là. Ses moyens sont trop courts. DICT. DE L'ACAD.

La sagesse humaine est toujours courte par >> quelque endroit. » Boss.

On dit : Le chemin le plus court, le plus court chemin. Allez par là, c'est votre plus court, c'est le plus court. Il est plus court de la moitié, le plus court de tant de lieues. Il est arrive le premier, parce qu'il avoit pris le plus court. DICT. DE L'ACAD.

« Un chemin plus court et plus agréable. »

MASSILLON.

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« On la vit ramener les courtisans a l'exercice » de leur foi. Ses retraites intérieures Jui >> rendoient Dieu présent dans la foule même » de ses courtisans. Se mêler dans la foule » des courtisans. Il parut bon négociateur et >> bon courtisan. Vos meilleurs courtisans sont » vos plus braves guerriers.» (Voyez épargne, flatterie, loi.) FLECH. « Quel malheur pour les princes, Courte d'entendra

« Ce temps est si court et si précieux. » PASCAL.

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<<< Dans ce court reste de vie. -Son règne fut » court. Une courte inquiétude. » durée. Notre vie est courte pour terminer »nos desseins. - Comptons comme très-court >> tout ce qui finit. Une courte erreur. >> Dans ce court reste de vie. » Boss.

« C'est une courte aliénation. >> LA BRUY. «Hatez-vous de jouir, le temps est court. » (Voyez durée, espace, revivre, temps.) MASSILLON.

On dit, d'un prédicateur, d'un avocat, etc. qu'il est court, pour dire, qu'il est succinct, qu'il ne parle pas long-temps. Ce prédicateur, cet avocal fut court. Il est court en ses écrits. On ne sauroit etre plus court. DICT. DE L'ACAD. « Il y a tant de choses à dire, qu'il faut être >> court sur chacun, »> PASC.

COURT, en parlant d'un discours, d'un ouvrage, etc. Un sermon bien court. L'épigrumme doit être courte. Harangue courte. Courte harangue. DICT. DE L'ACAD.

«Je n'ai pas en le loisir de la faire plus courte. (Voyez lettre.) — S'il vous le donne court. (Voyez rôle.) PASC. « Une inscription aussi courte que magnifique. Réponse courte. Une courte prière. » BOSSUET.

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» autour de leur trône les ministres et les in»terprètes de la religion parler comme le cour» tisan! - Tous les courtisans cherchent, étu» dient ce qui pourroit adoucir sou humeur >> sombre et bizarre.. - Chrétien sans foiblesse, » courtisan sans passions. Il craint les yeux >> mêmes de ses courtisans.- Un courtisan, mé» content de sa fortune, et jaloux de celle des >> autres. Le choix des temps et des occasions » est la grande science du courtisan, » (Voyez engagé.) MASS. D'un courtisun flatteur la présence importune. COR. L'ouvrage le plus plat a, chez les courtisans, De tout temps rencontre de zeles partisans. L'ardeur de s'enrichir chassa la bonne foi, Le courtisan n'eut plus de sentimens à soi. (Voyez interroger.)

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BOIL.

On appelle aussi, courtisan, celui qui rend quelque avantage. Ceux qui ont des emplois à à quelqu'un des assiduités, pour en obtenir donner, à procurer, ne manquent point de cour

tisans.

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COUSSIN, s. m. sorte de sac, cousu de tous les côtés, et rempli de plume ou de bourre, etc., pour s'appuyer ou pour s'asseoir dessus. Coussin de velours. Coussin qu'on met sur la selle d'un cheval, pour y être assis plus mollement. DICT. DE L'ACAD

Son menton sur son sein descend à double étage, It son corps ramassé dans sa courte grosseur Fait gemir les coussins sous sa molle épaisseur. BOIL. COUTEAU, s. m., instrument composé d'une lame et d'un manche, et qui sert à couper, surtout à table. Couteau pliant. Couteau à gaîne. Couteau à lume d'argent, à lame d'or. Couteau à manche d'ivoire, à manche d'argent. Couteau de table. Couteau de toilette. Couteau de palette. La lame, la pointe, le tranchant, le dos d'un couteau. Couteau à deux lames. Aiguiser un couteau. Il tira le couteau sur lui. Il lai mit le couteau sur la gorge.

COUTEAU, Courte épée qu'on porte au côté. Son ennemi avoit une épée de longueur, et lui n'avoit qu'un couteau. DICT. DE L'ACAD. L'abandonnerez-vous à l'infâme couteau, Qui, etc.

(Toi qui) au sein de ton tuteur enfonças le couteau.
CORNEILLE.

Sous un couteau mortel. (Voyez fumer.)
Du perfide couteau, comme eux, il fat frappé.

Hélas! sous le couteau d'une mère cruelle
Te verrons-nous tomber une seconde fois.

RAC.

(Voyez crédule, enfoncer, préparer.) COUTER, v. n., être acheté un certain prix. Coûter peu. Couter beaucoup. Couter cher. Ne coûter guère. Coûter trop. Cela coûte plus que cela ne vaut. Combien vous coûte cette étoffe? Que vous coûte cette étoffe, ce vin, ce cheval, cette maison, cette terre, etc.? Cela a coûté cent écus. Ces biens-là ne lui coûtent guère. DICT. DE L'ACAD. « Le prix que cette dispense a coûté. »

PASCAL. COUTER, au figuré, ayant pour sujet un nom de personne.

MASS.

COR.

«Plus cet enfant précieux nous a coûté, plus nous devons en attendre. >> Considérez le prix que vous avez coûté. COUTER, être cause de dépense, de perte, de douleur, de peine, de soin. Ne plaidez pas, les procès coûtent trop. C'est trop acheter le plaisir d'un moment, quand il coûte un long repentir. DICT. DE L'ACAD.

« La seconde révolte ne coute pas moins de »sang que la première. »> Boss.

«Ces victoires qui coûtent tant de sang et de >> larmes. »

FLECH.

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« Ses profusions ne coûtoient rien à son pen>> ple. Cet édit qui avoit coûté tant de sang » et tant de larmes à nos pères. Ce grand ou» vrage qui lui a coûté tant de travaux et tant » de veilles. » (Voyez victoire.) FLÉCH. « Ce qui nous coûte si peu. - Cet ouvrage » leur coûte beaucoup plus de temps. - L'igno>>rance est un état qui ne coûte aucune peine.» LA BRUYÈRE.

-

« Ce dernier soupir ne lui coute pas plus » d'effort que les autres. Des choses qui lui » ont coûté tant de soins, tant de peines, tant » d'inquiétudes. » (Voyez craindre.) Mass. Le plus heureux succès me coûtera des larmes. Et sa perte aux Romains a coûté bien du sang.

(Un bien) qui m'a coûté tant de soins et de plears. Les longs et grands travaux que notre amour vous coûte. CORNEILLE.

(Voyez don, diadème, souvenir.)

Sa perte à ses vainqueurs coûtera bien des larmes.
Un seul rocher ici lui coûte plus de têtes,
Plus de soins, plus d'assauts, et presque plus de temps,
Que n'en coûte à son bras l'empire des Persans.
Votre empire et le mien seroient trop achetés,
S'ils coûtoient à Porus les moindres lâchetés."

Racine a répété la même pensée dans Bajazet. (Voyez acheter.)

S'il falloit que sa vie, à sa sincérité
Coûtát le moindre mot contre la vérité.

RAC.

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Que tu me vas coûter de pleurs et de soupirs 1
Que de maux et de pleurs nous coûteront nos pères !
Que vous devez coûter de regrets à Sévère.

COR.

Ne croyez pas qu'auteur de mes alarmes, Pharnace m'ait jamais coûté les moindres larmes. Que de soins m'eût coûté cette tête charmante! Vivez, et permettez que dans tous mes malheurs Je puisse à votre amour ne coûter que des pleurs. Rac. (Voyez pleurs.)

COUTER À, être pénible, ètre difficile.

« Pourquoi veut-on que les prodiges coûtent » tant à Dieu ? » Boss.

« Les refus semblent lui coûter bien plus que » les grâces. » MASS.

COUTER À, Suivi d'un infinitif.

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Boss. COR.

« Ce que son établissement lui a coûté à faire. Il n'y a rien qui coûte davantage à ap» prouver et à louer, que ce qui est le plus » digne d'approbation et de louange.» La place à l'emporter coûtera bien des têtes. Hercule à désarmer coûtoit moins qu'Hyppolite. RAC. COUTER CHER. Une folie qui lui a coûté cher. DICT. DE L'ACAD.

« Que vos plaisirs coûtent cher à ces infortu>> nés qui, etc. Ces prospérités qui devoient » un jour nous coûter si cher. »

MASS.

On l'emploie quelquefois sans régime direct. Cette harangue a dû lui couter.

« Il n'y a que nos devoirs qui nous coûtent. » LA BRUYÈRE.

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IL M'EN COUTE, IL VOUS EN COUTE, etc., personnel. Il vous en coûtera la vie (c'est-à-dire, cela sera cause que vous perdrez la vie). DICT. DE L'ACAD.

-

« Il lui en coûta la vie. Il leur en coûta la » Sardaigne. Il apprit ce qu'il en coûte à sau» ver les enfans de Dieu. Il a vu disparoître » toute sa grandeur avec sa vie, sans qu'il lui » en ait coûté un seul soupir. » Boss.

« Il entre sans être aperçu; il n'en coûte à
» personne ni salut ni compliment. » LA BRUY.
« Il en devoit coûter une vie que chacun eût
>> voulu racheter de la sienne propre. » FLÉCH.
« Le bonheur des peuples n'est compté pour
» rien, dès qu'il leur en doit coûter un seul plai-
>> sir. >>
MASS.

Il m'en coûte la vie, il m'en coûte la gloire. COR.
Seigneur, vous l'entendez, quelque prix qu'il en coûte,
Il veut voler à Troie, etc.

(Voyez le mot saigner.)

IL EN COUTE À, il est pénible.

RAC.

« Croyons sans réserve, quoi qu'il en coûte à >> notre raison. >>

IL COUTE DE, IL EN COUTE DE, etc., suivi d'un infinitif: il est pénible, il est difficile de, etc. « Il ne coûta rien aux Athéniens d'abandon»ner leur ville au pillage. » Boss.

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RAC.

Vous savez sa coutume, et sous quelles tendresses
Sa haine sait cacher ses trompeuses adresses.
COUTUME DE, Suivi d'un infinitif. Il a la mau-
vaise coutume de faire des grimaces.

COUTUME, se dit quelquefois de ce qui a passe en quelque sorte d'obligation ou d'engagement, parce qu'on l'a souvent pratiqué. Cela s'est tourné en coutume. Parce qu'on lui a souffert cela une fois, il le veut tourner en coutume.

COUTUME, ce qu'on pratique ordinairement en de certains pays on en de certaines choses. Fieille coutume. Ancienne coutume. C'est la coutume d'un tel pays, d'une telle ville, de se réjouir, de danser ce jour-là, de solenniser telle féle, de faire telle cérémonie, telle réjouissance. C'est la coutume en France de..... Cette coutume s'est introduite, s'est autorisée, s'est abolie. La coutume n'est plus de..... La coutume étoit que.... C'étoit une coutume reçue. Il a ramené l'ancienne coutume. DICT. DE L'ACAD.

PASC.

« La coutume fait les maçons, les soldats, » les couvreurs. La force de la coutume est » grande. C'est la coutume présente.-Ebran>>ler les coutumes établies. Obéir aux lois et >> aux coutumes. La coutume doit être sui» vie, dès là qu'elle est coutume. Il faut leur » faire entendre la différence des coutumes qui » ont été pratiquées. L'église a changé cette » coutume. - La coutume fait nos preuves les >> plus fortes. » ( Voyez impression.) Boss. « L'image de Constantin, portée à Rome » selon la coutume, y fut rejetée par les ordres » de Maxence. Les jalousies et les divisions >> causèrent, selon la coutume, de grands mai>> heurs à tout le peuple. Cette coutume dure >> encore parmi les Mahometans. Une cou»tume nouvelle étoit un prodige en Égypte. » Une coutume ancienne avoit tout réglé.-Les >> religions et les sacrifices qui n'étoient pas » établis par les coutumes romaines. - Le sénat » aima mieux armer, contre sa coutume, huit >> mille esclaves. -Ce héros avoit été élevé selon » la coutume des Perses. Attachée à ses >> anciennes coutumes. —L'homme ne peut-il » pas, selon sa coutume, s'en imposer à lui>> mème. - L'Espagne sur ce sujet a des coutu» mes que la France ne suit pas. » (Voyez idée.)BOSSUET.

« Il coûte moins de s'enrichir de mille vertus, » que de se corriger d'un seul défaut.- Il coûte » moins à faire dire de soi: pourquoi a-t-il >> obtenu ce poste? qu'à faire demander, pour » quoi ne l'a-t-il pas obtenu.. Le plus diffi>>cile est de donner; que coûte-t-il d'y ajouter LA BRUY.

>>> un sourire ? »

--

« Il lui coûtoit moins d'exposer sa vie que de » dissimuler ses sentimens. >> FLECH. « Il coûte moins de vaincre les passions à ceux » qui sont nés, etc. Plus on est élevé, plus » il en coûte pour dérober sa passion aux re>> gards, ete. Il leur en coûte si peu de se con>>cilier les cœurs. Il en coûte bien moins de >> remporter des victoires sur les ennemis, que » de se vaincre soi-même. >>

Il me coûtera peu de vous le déférer. (De vous déférer ce titre.)

MASS.

COR.

Il vous en coûte trop pour vouloir m'épargner. RAC.
On dit, il m'en coûte de vous donner cel avis,

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AVOIR COUTUME DE.

« J'ai contume de plaindre les prédicateurs, » lorsqu'ils font les panegyriques des grands » hommes. » Boss.

« C'est une politesse que notre nation a cou» tume d'avoir pour les étrangers. » FLÈCH. AVOIR COUTUME DE, au figure, avant pour sujet un nom de chose inanimée. Ce pominier a coutume de donner beaucoup de fruits. Les pierres qui viennent d'être tirées à la carrière, ont coutume de se fendre à la gelée. DICT. DE L'ACAD.

« Dieu l'humilioit par ce qui a coutume de » nourrir l'orgueil. » (Boss.

vent bien réglé. Tout le couvent s'assemble pour l'élection de l'abbesse.

COUVER, v. a., se dit des oiseaux qui se tiennent sur leurs œufs, pour les faire éclore. Les oiseaux convent leurs œufs. Cette poule a couvé tant d'œufs. On lui a fait couver des œufs de canne.

On le dit quelquefois absolument. C'est la saison où les oiseaux couvent. Cette femme a tant de poules qui couvent. Mettre des poules couver. Cette poule veut couver. DICT. DE L'ACAD. « Il donne pension à un homme qui n'a »point d'autre ministère que de siffler des se»rins au flageolet, et de faire couver des cana>> ris. Il rève la nuit qu'il mue ou qu'il » conve. » LA BRUY. On dit figurément et familièrement, couver quelqu'un des yeux, pour dire, l'observer et le regarder avec tendresse et affection, et ne s'en pouvoir lasser. Cette mère aime si tendr‹ment son fils, sa fille, qu'elle ne les voit pas it demi, elle les couve des yeux. DICT. DE L'ACAD.

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« Plus la mort approche, plus il couve des » yeux sou misérable trésor. » MASS.

On dit aussi figurément Cet homme couve de mauvais desseins. Tout cela couve une guerre civile, couve quelqué grand malheur.

COUVER, est aussi neutre, et se dit figurément des choses qui sont cachées, qui ne paroissent point, et qui peuvent se découvrir quelque temps apres. En ce sens, il se dit principalement du feu, de quelques vapeurs, des humeurs. Le feu couve sons la cendre. Celle vapeur maligne, ce mauvais air se garda dans une balle de laine, dans un paquet de linge, et conva long-temps. Cette mauvaise humeur couve, couve dans ses entrailles. En ce sens, il est aussi actif. Vos entrailles couvoient cette humeur nu

ligne. Vous couvez une grande maladie.

DICT. DE L'ACAD.

« Ce feu ne couve que pour se rallumer avec » plus de fureur. » MASS.

Autrefois, il signifioit plus particulièrement certain droit municipal, qui, s'étant autorisé par l'usage et par la commune pratique d'une ville, d'une province ou d'un canton, y tenoit lieu, et avoit force de loi. Coutume générale d'une province, Coutume de Normandie, de Champagne. Coutume de Paris. Coutume locale, on d'un lieu particulier. Réformer la coutume, Rédiger par écrit une coutume. Ils se sont mariés suivant la coutume de Paris. Une telle coutume est favorable aux femmes, cette autre est désavantageuse aux puinés. Vous trouverez cela dans la coutume de..... La coutume de..... porte que..... Un tel article de la contume. Il a commenté la contume. Il a écrit sur la coutume. Il s'emploie aussi quelquefois avec le pronom C'est un point de coutume. Suivant la disposi-personnel. Il se couve quelque chose de fort dar tion de la coutume. Ce n'est point un pays de droit écrit, c'est un pays de coutume. DICT. DE L L'ACAD.

Sans cesse fenilletant les lois et la coutume. BOIL. On appeloit absolument, la coutume d'un pays, le recueil du droit coutumier de quelque pays. Il a commenté la coutume du Nivernois, de Bretagne, de Normandie. Il faut se régler selon les us et coutumes du pays..

COUVENT, . m., maison religieuse, monastère. Couvent de capucins, de chartreux. Convent de filles. Se mettre, se jeter dans un convent. Sortir du convent. Menacer une fille du couvent, de la mettre au couvent, de l'enfermer

dans un couvent.

COUVENT, se prend aussi très-souvent pour tous les religieux et toutes les religieuses, qui sont dans un mème monastère. C'est un cow

On le dit aussi des choses morales, comme d'une couspiration, d'un dessein, d'une guerre. Cette conspiration couve depuis long-temps. Cette guerre s'est allumée, elle couvoit depuis longtemps. Sa haine, son amour a long-temps coucé dans son cœur.

gereux.

COUVERT, ERTE, part. (Voyez couvrir.)
COUVERT, 8. m., la nappe avec les ser-
viettes, conteaux, cuillers, etc, dont on con-
vre la table et le buffet. Mettre le couvert, Ran
ger le couvert.
DICT. DE L'ACAD.

Le couvert étoit mis en ce lieu de plaisance. BOIL.
COUVERT, un lieu, une retraite, un loge
ment. Donner le couvert à quelqu'un. DICT.
En pen de jours il (le rat) ent, au fond de l'ermitage,
Le vivre et le couvert: en faut-il davantage? LA FONC.

COUVERT, lieu planté d'arbres qui donnent de l'ombre. Il n'y a point de couvert dans ce jardin. Allons chercher le couvert. DICT. DE L'ACAD.

« Il espère qu'en moins de vingt années, le » jeune bois lui donnera un beau concert, n LA BRUYERE.

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