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« Courir apres les honneurs. » tous après un bonheur qui, etc. » apres la joie et les plaisirs.

- Lassé d'avoir

COURIR, couler. L'eau qui court. Ie sang agité court dans les veines. DICT. DE L'ACAD. Cette affreuse saear qui court sur son visage. COR.

Il se dit aussi du temps. L'année qui court. Le temps qui court.

On dit qu'une chose court à sa fin, pour dire, qu'elle n'a pas long-temps à durer. Cette maladie court à sa fin.

COURIR, suivi d'un infinitif.

«Il court s'asseoir avec les autres pour juger. » LA BRUYERE.

« Il court avec l'électeur Palatin, rétablir un Tout court rapidement se >> ouvrage, etc. MASS.

» précipiter dans le néant. »

Is courent se livrer anx mains qui les attendent.
Sous ces noms précieux je cours m'ensevelir. COR
(11) se leva par avance, et courant m'embrasser.
Je cours vons defendre.

Loin de moi, par mon ordre, il couroit m'oublier.
RACINE.

(I) court avec Pharaon se noyer dans les mers. BOIL.. (Voyez grace, pouvoir, jurer, rendre.), CoURU , UE participe : poursuivi. Un cerf couru par les chasseurs. Un voleur couru par les gendarmes.

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Un pays couru par les ennemis, un pays où les ennemis font des courses.

Coung, recherché, suivi. Ce prédicateur est

» couru long-temps après le songe et la chi- fort couru. Ce livre est rare et curieux, il est fort » mère. » (Voyez fortune, monde.) MASS.

Tu crois que, prêt à l'excuser,

Mon cœur court après elle,

(Voyez ombre, rime.).

RAC.

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« On ne court aucun risque de la vie. » PASC. « Nous courons fortune de tout perdre. » Boss. « Il a couru risque de demeurer court. » LA BRUYÈRE.

On dit aussi, courir des risques, courir des ungers, pour dire, être exposé à des dangers. DICT. DE L'ACAD.

« Les périls qu'a courus cette princesse.» Boss. «Les hasards qu'ils ont courus à leur retour.»> (Voyez risque.) LA BRUY.

FLECH. « Le danger que courut l'Italie. >> « Les périls qu'il courut en cette occasion. »>

MASSILLON.

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couru.

COURONNE, s. f., ornement qui entoure la tète, et qui est fait de branches, de fleurs, ou choses semblables, pour marque d'honneur on en signe de joie. Couronne de laurier, d'olivier, de lierre, de fleurs, de roses. Couronne d'étoiles (que les peintres mettent sur la tète de la SainteVierge). Couronne de rayons (que les peintres mettent sur la tète des saints). Les Romains récompensoient les belles actions par diverses couronnes. Couronne triomphale, murale, obsidionale, civique, vallaire, rostra. Gagner, mériter une couronne. Les Grecs décernoient des couronnes aux citoyens qui avoient rendu quelque· service considérable à leur patrie.

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DICT. DE L'ACAD.

« Une couronne d'or très-mince, et le plus. » souvent une couronne de feuilles de chêne ou » de lanrier, devenoit inestimable parmi les >> soldats. Les glorieuses couronnes des jeux » olympiques. » Boss. COURONNE, au figuré, la gloire que les martyrs acquierent en mourant pour la foi. La couronne du martyre. DICT. DE L'ACAD.

«Hs reçurent tous deux la mème couronne. » BossUET.

On le dit aussi de la béatitude que Dieu donne à ses saints. La couronne de gloire. La couronne de justice. La couronne des saints. DICT. DE L'ACAD. « H devoit recevoir de vous la couronne de la FLECH. » justice. >>>

Tant de saints rois qui ont gouverné la >>> monarchie, et qui, mettant leurs couronnes » devant l'autel éternel, aux pieds de l'agneau, >> vous demandent pour cet enfant auguste la » couronne de justice qu'ils ont eux-mêmes mé» ritée.

MASSA

COURONNE, ornement de tête, que les rois, princes ou seigneurs portent pour marque de lear dignité, ou qui est marqué sur leurs armoiries. Couronne imperiale, rovale ducale. Couronne de compte, de marquis de baron. Couronne à fleurons. Couronne perlée. Riche couronne. Couronne enrichie de pierreries. Couronne fernée (telle que la portent l'empereur, les rois de France, d'Espagne, etc.) Couronne ouverte (telle que la portent les autres souverains qui n'ont pas le titre de rois.) Porter une couronne, mettre une couronne sur la tête. DICT. DE L'ACAD.

Il faut placer, Joad aiusi l'ordonne

Le glaive de David auprès de sa couronne.

Je renvoie Hermione, et je mets sur son front,

Au lieu de ma couronne, un éternel affront. RAC.

On appelle, par excellence, la couronne d'épines, celle que l'on mit sur la tête de NotreSeigneur.

«Voici une épine de la couronne du Sauveur » du monde. >> PASC.

On dit, la triple couronne, pour marquer la tiare du pape.

COURONNE, au figuré, souveraineté. Il lui a mis une couronne sur la téte (c'est-à-dire, il l'a fait souverain ). Il lui a ôté, il lui a ravi la couronne. A son avénement à la couronne, Il a affermi sa couronne. Aspirer, prétendre à he couronne, Disputer la couronne. Renoncer à la couronne. Ceder, abdiquer, quitter la couronne, Perdre la couronne. Héritier de la couronne. Héritier présomptif de la couronne. DICT. DE L'ACAD. « Cleopatre à qui elle ôtoit la couronne. >> Une longue jouissance des plus belles couronnes de l'univers. - Je suis ébloui de l'éclat » des plus augustes couronnes, » Boss.

« Quelle main, fût-elle sacrée, osa toucher » à sa couronne? Ce coup du ciel vient d'ar>> racher, des mains des fidèles, la couronne » de l'empereur, Votre foi ne brille pas » moins que vos couronnes; rien ne fait mieux >> connoitre le droit que vous avez de les por»ter, que le courage que vous avez eu de les » abandonner pour Jésus-Christ. — On verra » vos couronnes refleurir sur vos tétes sacrées. >> (Voyez laurier, mettre, destiner.) FLECH.

« Vous portez la plus belle couronne de l'uni» Vers. -- Tous les titres qui entourent et enno>> blissent leur couronne. (Voyez titre.) Tant » de tètes que la couronne attendoit, etc.- L'en» nemi va lui enlever la vie et la couronne. » La conservation d'une couronne terrestre. » Son droit à la couronne de ses ancêtres.-Ces » princes, qu'une mort prématurée nous a en» levés, et auxquels vous n'avez refuse sans » doute sur la terre une couronne que la nais»sance leur destinoit, que pour leur en prépa>> rer dans le ciel une éternelle. - Travailler » pour une couronne immortelle. Jaloux des droits de sa couronne, il vouloit la transmettre » à ses successeurs, avec le meme éclat et les » mêmes prérogatives qu'il l'avoit reçue de ses » pères. Tous les soins attachés à votre cou» ronne, »(Voyez exposer, héréditaire, héritage, interet, jaloux, titre.) MASS

«Il voulut attendre que le temps eût affermi

» sur sa tête cette couronne qu'une disgrâce pou» voit faire tomber >> VOLT.

(II) aspire à la couronne.

Je voudrai hantement soutenir ma couronne.
Le pouvoir d'affermir des couronnes.
Un roi qui de mes mains a reçu la couronne.
(Voyez devoir porter.)

Tu me donnes, dis-tu, ton fils et ta couronne.
Aux pieds d'Hèrachius je mettrai sa couronne.
Il m'a fait trois fois roi.....

Si je lui laisse un jour une couronne,

Ma tête en porte trois qne sa valeur me donne. Sur ces deux grands appuis ma couronne affermie, Ne redoutera point de puissance ennemie.

(Voyez devoir, porter.)

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J'un vase, etc. Cela forme un beau couronnement. COURONNEMENT, au figuré, accomplissement, perfection de quelque chose. Cette célèbre action fut le couronnement de toutes les autres. Pour couronnement d'une si belle vie. DICT. DE L'ACAD.

<< Leur sacrifice a reçu son accomplissement >> et son couronnement. La mort est le couron»nement de la béatitude de l'ame. » PASC. COURONNER, v. a., mettre une couronne sur la tête. Couronner celui qui a gagné le prix ou qui a fait quelque belle action. Couronner une victime. Couronner de fleurs, de lauriers, de myrles. Couronner d'une couronne d'or, d'une couronne d'argent. Couronner un pape prince, un roi. Ils l'élurent et le couronnèrent. Il fut sacré et couronné. DICT. DE L'ACAD.

un

« Les vainqueurs étoient couronnés avec des >> applaudissemens incroyables.-La Grèce cou»ronnoit la lutte dans ses jeux. -Charlemagne » se fit couronner roi d'Italie. Il voulut être » sacré et couronné de la main du pape. Il fut » couronné par le pape Léon III. » Boss.

<< Elle adora la main de Dieu qui la frappoit, » comme si elle l'eût couronnée. - Qu'on vous » couronne de fleurs. >> FLECH.

Voyez de nos vaisseaux les poupes couronnées. Couronnons, proclamons Joas en diligence. Souvenez-vous qu'il règne, et qu'un front couronné. RACINE.

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COURONNER, au figuré, faire honneur, récompenser. Couronner la vertu, le vice. Dieu couronne les martyrs, les saints. Sa vertu fut couronnée. N'est ce pas couronner le crime, que d'élever un si méchant homme à cette dignité. DICT. DE L'ACAD.

« Couronnez vos propres dous. » PASC. « Ils l'avoient mis sur le trône pour couron» mer ses vertus. Sa foi couronnée par des » prospérités temporelles. · L'église vit cou»ronner une infinité de martyrs. C'est la per» sévérance sincère qui nous couronne. - Pour » couronner leur avengle ambition. » Boss.

« Le ciel n'avoit mis ensemble tant de gran» deur, qu'afin de couronner la modestie de >> cette princesse, » (Voyez entreprise.) FucH. « Seigneur, vous avez couronné vos dons en MASS. » récompensant nos mérites. >>

Sa faveur me couronne, entrant dans la carrière.
Oui, je veux couronner une flamme si belle. COR.

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par un beau trépas couronne un bean dessein.
Et que l'hymen couronne leur amour.

Et loin de l'excuser, tu couronnes ton crime.
Que je souffre, etc.

Et que sous mon amour ma valeur endormis,
Couronne tant d'exploits d'une telle infamie.
Non, etc.

Cet effort de vertu couronne sa mémoire.
Et Paris, conronnant son insolente flamme,
Retiendra sans péril la sœur de votre femme.
Quoi de mes ennemis couronnant l'insolence,
J'irois attendre ailleurs une lente vengeance.
Pour couronner ma joie,

COR.

Dans leur sang, dans le mien, il faut que je me noie. RACINE.

COURONNER, environner. Plusieurs coteaux couronnent cette ville.

SE COURONNER, s'orner, s'embellir. Le ciel se couronna d'étoiles après cet affreux orage: Dans les fêtes champêtres, les jeunes bergères se couronnoient de fleurs.

SE COURONNER, au figuré.

«On se couronne de ses propres mains. » FLc. Se couronner de gloire en bravant les supplices. COR. (Voyez vertu.)

Voilà par quels exploits il sut se couronner.

RAG.

On dit, que des arbres se couronnent, pour dire, que des arbres vieillissent, et qu'ils se dessèchent par la tête.

COURONNÉ.

(11) ne s'est plus souvenu de son front couronné.
Laissez régner Porus couronné par mes mains.
Esclave couronnée,

Je partis pour l'hymen où j'étois destinée.
Voyez de nos vaisseaux les poupes couronnées. RAC.
COURONNÉ De.

« Jamais plante ne fut cultivée avec plus de » soin, ni ne se vit plutôt couronnée de fleurs » et de fruits que la princesse Anne. » Boss. (Voyez ci-dessus d'autres exemples.) COURONNÉ DE, environné de. Le port est cou“ ronné de hautes montagnes. DICT. DE L'ACAD. Une langue en ragoût, de persil couronnée. BOIL.

On appelle, les empereurs et les rois, tétes couronnées. La république de Femise avoit les honneurs des tétes couronnées.

On appelle, en termes d'architecture, ouvrage couronné, un ouvrage avancé vers la campagne, fait en forme de couronne, pour défendre les approches d'une place. On l'appelle aussi, ouvrage à couronne.

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COURROUCER, v. a., mettre en courroux, irriter. Ses crimes ont courroucé le ciel contre lui. Craindre de courroucer les puissances. Le prince est courrouce. Il est aussi réfiéchi. Dieu se cours rouce contre les méchans. On le dit aussi figurément. Quand la mer se courrouce, est courroucée. Oa en trouve peu d'exemples.

COURROUCÉ, ÉE, participe. Flots courroucés. COURROUX, s. m., colere. Son plus grand usage est dans le style noble et dans la poésie. Le courroux de Dieu. Juste courroux. Le courroux du ciel. Le courroux d'un prince, d'un père. Etre en courroux. Entrer, se mettre en courroux. Eviter, apaiser, fuir le courroux. Irriter, provoquer le courroux. Qui pourroit soutenir son courroux. DICT. DE L'ACAD.

- Pour FLÉCH.

<< Sans craindre le courroux du roi. » fléchir le courroux céleste. »

Je reconnois mon sang à ce noble courroux.
Je triomphe anjourd'hui du plus juste courroux.
One je tâche de vaincre an indigne courUX.
Que le courroux du ciel, allumé par mes vœux,
Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux.
Le roi vous aime encore: apaisez son courrour.
Accablé sous le courroux céleste.

Et son courroux mourant fait un dernier effort,
Pour reprocher aux dieux sa défaite et sa mort.
Peut-être on vous a tu jusqu'où va son courroux.
Mais jevous ai laisse désarmer mon courrouX.
Enflammé de courroux.

D'avoir perdu mon maître, etc.

Ni que je sois forcée à vous mettre en courroux Contre un fils si vaillant, etc.

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Commande, en me voyant, que son courroux s'apaise. Mon père. Ah! quel courroux animoit ses regards! Animé du courroux qu'allume l'injustice.

Dans ton juste courroux. (Voyez lancer) RAC. BOTL. J'admire, poursuis-tu, votre noble couroux.

(Voyez cours, craindre, éclater, effet, évanouir, frémir, immoler, lancer, livre, objet, user, pousser, rallumer, sévère, trails, violence.} COURROUX, se dit aussi de quelques animaux nobles et féroces. Le courroux du lion, du taude l'éléphant.

Il se dit aussi figurément, de la mer agitée par les vents. Le courroux de la mer. Ou dit aussi poétiquement, le courroux de Neptune. EN COURROUX. L'enfer en courronx. Les flots DICT. DE L'ACAD.

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COURS, s. m., flux, mouvement de quelque chose de liquide. Il se dit particulièrement de l'ean des rivières et des ruisseaux. Cours rupide. Cours lent. Cours impétueux. Arréter, empecher, retarder, detourner, couper, rompre le cours. S'opposer au cours. Il faut que les eaux aient leur cours. La rivière a pris son cours par là. Le cours de cette rivière est long de plus de qatre cents-lieues. Son cours est insensible. Dortner cours à l'eau. DICT. DE L'ACAD.

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« L'Euphrate étoit droit dans son cours. » paroit souvent quelque inégalité dans le cours » des rivières. >> Boss.

Et força le Jourdain de rebrousser son cours. RAC. Là, contemplant son cours.

Cours, an figure.

BOIL.

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A nos sanglots donnous un libre cours. Ulysse, en apparence approuvant mes discours, De ce premier torrent laissa passer le cours. Eh! quoi, votre courroux n'a-t-il pas eu son cours à (Voyez irriter.) RACINE.

COURS, an figuré, en parlant des affaires. Nous verrons quel cours prendra cette affaire. Arréter, retarder le cours d'un procès. Suspendre le cours de la justice. DICT. DE L'ACAD.

Ils ne

« Le cours des choses humaines. » peuvent prévoir le cours que prendra l'avenir. »Il donnoit un cours réglé à toutes ces choses. >> - Il avoit fait prendre un cours glorienx aux >> conseils du cardinal de Richelieu.» Boss. « Le cours naturel des choses fut interverti >> dans cette affaire. » VOLT..

Les choses quelquefois prennent un autre com s. COR. Cours, au figure, en parlant d'un discours. « Dussiez-vous interrompre le cours de cet » éloge funebre. » (Voyez discours.) FLÉCH (Voyez discours, interrompre.}

COURS, mouvement réel et apparent du soleil et des astres. Le cours du soleil, de la lune. Le cours des astres est reglé. L'astronomie traite du cours des astres. Le cours apparent du soleil est d'orient en occident. DICT. DE L'ACAD.

« Le cours de la lune ou des planetes. » PASCAL.

«Nos yeux accoutumés au cours du soleil. » Observer le cours des astres. »

Boss.

<<< Les astres arrêtent leur cours. » FLECH. On le dit du temps, des années, de la vie. Pendant le cours de dix ou douze ans. Finir achever le cours de sa vie. La mort en interrompit le cours, Le cours de ses années. Le cours de son regne. Suivant le cours de la nature. DICT DE L'ACAD. « Pendant le cours de tant de siecies. Les » passions travaillent pendant tout le cours de >> la vie. >>

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PASC.

<< Son élévation ne fit que précipiter le cours » de sa vie. La mort a tout d'un coup arrèté » le cours d'une si belle vie. Si nous regar>> dons le cours de sa vie mortelle. - Ces belles >> années dont on ne peut assez admirer le cours » glorienx.-Admirez le tranquille cours d'une »si longue et d'une si belle vie. Les prodiges >> qui ont fini le cours de sa vie. » Boss. « Si Dieu lui avoit prolongé le cours de ses FLECH.

>> années. >>>

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COURS, progrès. Le cours de ses victoires. Le cours du mal. Arréter le cours d'une dangereuse doctrine. Se laisser aller au cours de l'opinion. DICT. DE L'ACAD. « Il a arrêté par là le cours d'une corrup» tion publique. ». PASC. Il faut

« Arrêter le cours de ces divisions.

» arrêter le cours de leurs inclinations natu» relles. Arrêter le cours des meurtres et des » inceudies. » (Voyez entreprise, interrompre.) FLÉCHIER.

COURS, ordre fixe et invariable.

« Il donna à tous les êtres cet arrangement » admirable et ce cours harmonieux que la >> durée des temps n'a jamais pu altérer. » La succession des jours et des nuits n'a ja» mais été interrompue, et a toujours eu un » cours égal et majesteux, depuis que vous. » l'avez établie pour, etc. » MASS.

On dit, donner cours à un bruit, pour dire, aider à le répandre, l'accréditer. Donner cours à une opinion, à un préjugé, à une maxime.

COURS, signifie encore l'étude que l'on fait de suite en toutes les parties d'une science. Il a fait son cours en philosophie, ou de philosophie, en théologie, en médecine, en chimie, en mathématiques, dans un tel college, sous un tel maitre. A la fin de son cours il s'est fait passer maître-ès-arts. Un tel régent commencera celle année un cours. Le cours de philosophie.

DICT. DE L'ACAD.

« Après avoir achevé le cours de ses études. » BOSSUET.

Il se prend quelquefois pour les écrits dans lesquels est contenue la science; et une suite de leçons sur une matière. Cours abrégé. Cours complet. J'ai fait transcrire, j'ai fait relier mon cours. Un tel régent a fait imprimer son cours de philosophie.

COURS, en parlant de la monnoie. Cette monnoie a cours. Elle n'a plus de cours. Donner cours à la monnoie étrangère.

On dit, qu'une chose, une manière, un mot n'a cours que parmi la populace, que dans la province, pour dire, qu'elles n'ont d'usage que parmi le bas peuple.

COURSE, s. f., action ou mouvement de celui qui court. Course légère. Longue course. Course pénible. Il est léger à la course. Il est vite à la course. La course des chevaux, des chariots. La course des jeux olympiques. Il a gagné le prix à la course, le prix de la course. Il a fourni sa course d'une même vitesse, d'une méme force. Course de bague. A toutes les courses, il a remporté le prix. Il saute bien sans avoir besoin de prendre sa course. DICT. DE L'ACAD. « De puissantes barrières s'opposeront à votre

» course. »

PASC.

« C'est de là qu'ils avoient appris, la course » à pied, la course à cheval, et sur des chariots. » La course à pied, la course à cheval, se pra»tiquoit en Egypte avec une adresse admirable. Il a pris la fuite avec une course rapide. » BOSSUET.

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« Quand on est sorti vainqueur de la course. » MASSILLON.

La reine, dont ma course a devancé les pas. il prend sa course, il s'avance.

RAC. ROUSS

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