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armée et la place qu'ils couvroient. Les assiégés ayant fait une sortie furent coupés par les notres. Leur avant-garde ayant passé la rivière, passé un tel défilé, nos gens les coupèrent. DICT. DE L'ACAD.

La Bruyère a dit au figuré: « S'il les trouve >> avec vous en conversation, il vous coupe et » vous les enlève. »

On dit, couper la communication d'une ville, d'un quartier, pour dire, se poster de manière qu'on ne puisse y envoyer du secours.

On dit, couper le feu, couper un incendie, pour dire, en arrêter la communication d'une maison à une autre; couper les sons, en musique, pour dire, marquer un silence entre chaque son, dans les expressions de douleur, d'abattement ou d'admiration.

On dit, couper la parole à quelqu'un, pour dire, l'interrompre en prenant la parole, ou lui imposer silence." DICT. DE L'ACAD.

C'est... La parque à ce mot lui coupe la parole. COR. Peut-être si la voix ne m'eût été coupée.

A peine ai-je parlé que, presque sans m'entendre, Ses pleurs précipités ont coupé mes discours.

RAC.

On dit, les sanglots, les soupirs coupent la voix, pour dire, qu'il fout perdre la parole. SE COUPER, v. pron., se blesser. Il s'est coupé jusqu'à l'os.

SE COUPER, Couper à soi. Il s'est coupé le bras. SE COUPER, être coupé. Ce bois se coupe aiseDICT. DE L'ACAD.

ment.

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On dit, que des soldats se coupent la gorge l'un à l'autre, pour dire, qu'ils s'entretueut. Si vous n'allez pas appaiser la querelle, ils se couperont la gorge.

On dit aussi, se couper la gorge avec quelqu'un, pour dire, se battre en duel avec lui. Je me veux couper la gorge avec mon ennemi.

COUPE, EE, participe. Branche coupée. Ou appelle, pays coupé, un pays qui est traversé de fossés, de canaux et de rivieres.

Style coupé, est un style dont les périodes sont courtes et peu liées.

On appelle, lait coupé, du lait mêlé avec de l'eau.

On appelle, un cheval coupé, un cheval hongre ou châtré.

On dit d'une stance, qu'elle est bien ou mal coupée, selon que les repos y sont bien ou mal observés.

COUPLE, s. f., deux choses de même espèce qu'on met ensemble. Une couple d'œufs. Une couple de chapons. Une couple de boites de confitures. Donnez-m'en une couple.

Il ne se dit jamais des choses qui vont nécessairement ensemble, comme les souliers, les bas, les gants; mais alors, on dit, une paire.

Il signifie aussi, le lien dont on attache deux chiens de chasse ensemble. Où est la couple de

ces chiens? Ils ont rompu leur couple, ils vont bien en couple.

COUPLE, se dit aussi de deux personnes unies ensemble, par amour on par mariage, mais alors il est masculin. Beau couple. Heureux couple. Couple fidèle. Voila un beau couple d'amans. Ce seroit dommage de séparer un si beau couple. DICT. DE L'ACAD.

Oui, je vous unirai, couple ingrat et perfide. COR. Et ce couple charmant

S'unit long-temps, dit-on, avant le sacrement. Il faut voir du logis sortir ce couple illustre. Vingt ans j'ai vu ce couple uui du méme vice. Tout vivoit en commun sous ce couple adoré. (Sous le règne de Saturne et de Rhée.) Racine s'en est servi en parlant de deux eunuques.

BOIL.

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COUPURE, s. f., séparation, division faite dans un corps continu par quelque chose de coupant et de tranchant. Une grande coupure. J'ai une coupure à ce doigt.

COUPURE, se dit en terme de guerre, des retranchemens, fossés, palissades, qui se font dans un ouvrage derrière une brèche pour s'y défendre. Les assiégés furent chassés de la brèche, mais il avoient fait des coupures qui arrélèrent les assiégeans. Ils avoient fait une bonne coupure. On saigne une rivière, des étangs, des marais par des coupures.

COUR, s. f., espace à découvert, enfermé de murs ou de bâtimens, qui est ordinairement à l'entrée de la maison, et en fait partie. Grande cour. Petite cour. Avant-cour. Cour de devant. Cour de derrière. Cour sablée, gazonnée. Maison batie entre cour et jardin. Toute la cour étoit pleine de carrosses. DICT. DE L'ACAD.

Bême qui dans la cour attendoit sa victime. VOLT.

COUR, s. f., les officiers, les principaux seigneurs qui accompagnent ordinairement un roi, un souverain. Cour royale. Cour impériale. La cour du roi, de l'empereur, du pape. La cour de Rome. La cour de France, d'Espagne. Belle cour. Grande cour. Grosse cour. Petite cour, Cour galante. Cour magnifique. Cour brillante. Lat vieille cour. Le roi tient sa cour en tel endroit. La cour est partie. Avoir une charge à la cour. Vieillir à la cour. C'est l'ornement de la cour. Faire fortune à la cour. Il s'est avancé à la cour. Un seigneur, une dame de la cour.

On dit, un homme de la cour; c'est un homme qui a l'air, le ton de la cour; les gens de la cour,

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Le désir de >> voir des cours étrangères. - Au milieu de >> leur cour oisive. Il étoit réservé au plus » grand des rois de rétablir l'honneur des let>> tres en votre faveur, de vous ouvrir son pro» pre palais, de se faire, au milieu de cette superbe et tumultueuse, comme une » cour paisible et modeste où régue une hon» nète émulation, etc. » (Voyez anachorète, corruption, délices, mollesse, relation, sanctifier.) FLECH.

» cour

» cour.

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« Toute sa cour suit son exemple. Une » cour superbe et voluptueuse. L'étranger, » dans les cours les plus éloignées, à les yeux sur vous. - Les histoires des cours et des em>> pires. La vertu n'est plus étrangère à la L'opinion des cours étrangeres. — Au » milieu des réjouissances d'une cour jeune et » florissante. Toutes les cours de l'orient. » Les cours qui succederont à la nôtre. - Les » personnes qui composotent cette cour. - La » cour, a l'exemple du souverain, plus brillante » et plus magnifique que jamais, se pique d'effa» cer Féclat des cours étrangeres.-Les plaisirs et » la maguificence de votre cour. On n'y voyoit >> pas une cour tremblante, n'oser presque lever » les regards jusques an maitre, et craindre de » manquer au respect dans l'exces même de ses >> hommages.» (Voyez contagion, delice, dissention, inonder, partager, reparoitre, ressort, servitude, succéder.) MASS.

Quelle reconnoissauce, ingrate, tu me rends,
D'avoir mis à tes pieds ma cour qui t'adoroit?
Le peuple qui vous voit, la cour qui vous contemple.
CORNEILLE.

(Voyez éblouir, remplir.)

La cour de Claudius en esclaves fertile.

Tons les grands de sa cour.

Enfin la cour nous bait,'le peuple nous déteste.
Mettre à vos pieds l'empire et grossir votre cour,
Je ne connois Neron et la cour que d'un jour;
Mais, si j'ose le dire, bélas ! dans cette cour,
Combien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense!

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Et mon ame à la cour s'attacha toute entière. RAC. COUR, l'air et la manière de vivre de la cour. Esprit de cour. Vrai homme de cour. C'est un homme de la vieille cour. L'air de la cour. L'esprit de la cour. DICT. DE L'ACAD.

« La cour veut toujours unir les plaisirs et les » affaires. Les mouvemens d'une cour alois >> assez turbulente. -Souplesse de cour. (Voyez » ministère.) - Il connoissoit les dangereuses » jalousies des cours. - - Au milieu d'une cour >> agitée. »

Boss.

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Un.

Toutes les petites pratiques de cour. >> s'est depuis quelque temps livré à la cour. » La vie de la cour est un jeu sérieux. » homme qui sait la cour est maitre de son geste. - L'air de cour est contagieux. Ils pren» nent de la cour ce qu'elle a de pire. » LA BRUYÈRE.

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--

« Intrigues de cour, affaires du monde. » La mollesse de la cour.» (Voyez mollesee.) FLÉCHIER.

«Le langage flatteur et rampant des cours.>> Ce sont les mœurs des cours et l'histoire de la plupart de ceux qui y vivent. L'indé»cence du siecle et l'avilissement des cours. (Voyez honorer.)- En prenant tout le mau>> vais de la cour. - Les cours sont pleines de » délations et de mauvais offices. >> (Voyez dedesordre , épreuve, franchise, langage souplesse, ressort, passion, theatre.)

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lice,

MASS.

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Mais ceux qui de la cour ont un plus long usage. RAC. Etudiez la cour et connoissez la ville.

BOIL.

COUR, se prend quelquefois pour la suite d'un grand seigneur, d'uu prince, quoiqu'il ne soit pas prince souverain. Il est de la cour de ce prince. Les petites cours ont leurs intrigues comme les grandes.

COUR, respect et assiduités qu'on rend à quelqu'un. Faire sa cour au roi. Faire la cour aux grands. Faire la cour à ses juges. C'est mal faire sa cour que de porter de mauvaises nouvelles. Il y a long-temps qu'il fait la cour à cette dame. DICT. DE L'ACAD.

« Ils s'empressent auprès des grands, leur » font la cour. » LA BRUY.

COR.

Héraclius vivoit pour te faire la cour. COUR, s. f., siége de justice où l'on plaide. Cour ecclésiastique. Cour laique. Cour superieure. Cour prévotale. Arrêt de la cour. La cour a ordonné et ordonne, etc.

On appelle, cours souveraines, celles où les affaires se jugent en dernier ressort et sans appel; et cours subalternes, celles dont les jugemeus peuvent être cassés et portés à une cour supérieure.

On dit, en terme de pratique, mettre hors de cour, ou hors de cour et de procès, pour dire, renvoyer les parties, ou une des parties, comme n'ayant pas sujet de plaider. On mit les parties hors de cour. Il avoit voulu intervenir au procès, mais il n'avoit aucun droit, on l'a mis hors de cour. On appelle ce jugement-là un hors de

cour.

COUR PLÉNIÈRE, assemblée solennelle, où nos rois avoient accoutumé d'inviter les grands du royaume, mème les seigneurs françois, auxquels ils donnoient audience publique, avec toute sorte de fètes et de réjouissances. Le roi ténoit cour plénière.

COURAGE, s. m. disposition par laquelle l'ame se porte à entreprendre quelque chose de hardi, de grand, ou à repousser, ou à souffrir quelque chose de fàcheux, de difficile. Grand courage. Noble courage. Bon courage. Courage franc. Courage élevé, fier, invincible, indomptable, héroïque. Courage male, viril, ferme, intrépide. Courage martial. Son peu de courage. Manque de courage. Faute de courage. Avoir du courage. Donner courage. Donner du courage. Prendre, reprendre courage. Perdre courage. Perdre le courage. Enflammer, échauffer, exciter, réveiller, ranimer le courage. Fléchir le courage. Abattre, abaisser, glacer, refroidir le courage. Accroître, augmenter, hausser, relever le courage. Le courage lui est revenu. Le courage lui manque. Signaler son courage. Son courage le perdra. Les plaisirs amollissent le courage. Il a plus de courage que de force. DICT. DE L'Acad. « Il ne perdit pas courage.. - Relever le cou»rage des gens timides. » PASC.

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<< La mort de Probus lui avoit rendu le cou» rage, Réduit à l'extrémité, son courage ne » l'abandonna pas. - Il n'avoit pas moins » d'esprit que de courage. On y trouvoit, » avec des courages fermes, une prompte et » exacte obéissance. Le courage avoit plus » besoin d'être réprimé, que la lacheté n'a

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COU

Les Gaulois ne

Les Romains

» voit besoin d'être excitée. » leur cédoient pas en courage. » ont triomphe du courage dans les Gau»lois, du courage et de l'art dans les Grecs. >> Il fortifioit leur courage contre la crainte. Ils avoient un courage que l'amour de la » liberté et de la patrie rendoit invincible.>> Laisser affoiblir le courage de ses sujets. » Semiramis joignit à l'ambition un courage » qu'on n'est pas accoutumé de trouver dans son » sexe.-Espérez et prenez courage. La mort » éteint en nous jusqu'à ce courage par lequel » nous semblions la défier. Les maux nout >> point abattu son courage. - Elle n'avoit pour » elle que Dieu et son courage inébranlable. ->> On croit voir dans ce port et cette mine re» levée la grandeur et la noblesse du courage. » La bonté de ce héros avoit égalé son courage. Par les incroyables ressources de son con» rage, il s'éleva au-dessus des plus grands pé»rils.. Soutenu de son seul courage.

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C'est » par ce moyen que vous affermirez votre con

» rage. - Pour combien falloit-il compter l » courage qu'inspiroit à nos troupes le besoin » pressant de l'état? Son courage croissent » avec les périls. Il montroit une prévoyance » et nú courage intrépide. » (Voyez inspirer, marque, musique, partage, plein,-répandre, succomber.) Boss.

>>

«On perd courage, on murmure. » de la fermeté et du courage. courage et de patience. » «La prudence et le courage » en lui par l'expérience.

Il avoit

Il s'arme de LA BRUY. se fortifioient Il montroit un

- 11 Le courage

» courage male dans le besoin de l'état.
» relève le courage des alliés.
» devient plus ferme quand il est soutenu par
» des principes de religion. C'est le zèle de la
» religion et de la justice qui forme le véritable
Un homme d'un courage ferme et
>> assuré.-Son courage n'agissoit qu'avec peine
» dans les malheurs de sa patrie.--- Elle redou-
»ble son courage. L'Ecriture a représenté le
» courage de David dans les combats. L'in-
>> trépidité de son courage.
Son courage si

» courage.

Pour

Ils sembloient avoir

>> actif dans ses expéditions militaires. » animer son courage. >> repris courage, » (Voyez avantage, conquérir, distinguer, esprit, feu, former, influence, joindre, opposer, prendre, temperament.) FLECH. « Si le plus léger défaut de courage est une >> tache qui, etc. (Voyez éclat, fi trir.) >> grandeur du courage. La - Une espece de valeur » et de courage pacifique. (Voyez confiance. } La piété véritable affermit le courage. >> On amollissoit son courage. » dans les difficultés. » (Voyez consister, de genérer, essai.) MASS. « La liberté avoit élevé leur courage. » VOLTAIRE.

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Daigne le juste ciel vous donner le courage De vous en souvenir, etc. Сон. COURAGE DE, dureté de cœur. Auriez-vous bien le courage d'abandonner vos enfans. Je n'ai pas le courage de refuser cela à mon ami.

COURAGE, se dit des animaux hardis, comme les lions, les aigles, les chiens, etc. Le lion est celui de tous les animaux qui a le plus de courage.

Il se détermine quelquefois en mauvaise part, suivant l'épithète qu'on lui donne. Foible courage. Courage mou. Courage brutal.

COURAGE, ame, cœur, sentiment, passion, mouvement. Il n'a pu vaincre son courage. Si j'en croyois mon courage. DICT. DE L'ACAD.

« La fureur de disputer a emporté les couBoss. >>>rages. »

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COR.

La parole suffit entre les grands courages. De mes lâches bontés mon courage est confus. RAC. On dit, qu'un grand courage dédaigne de se venger, que les grands courages ne se laissent point abattre par l'adversité, pour dire, qu'un grand cœur, qu'une ame noble dédaigne de se venger, que les grands cœurs, les ames nobles ne succombent point à la mauvaise fortune. COURAGE, particule exhortative. Courage, soldals. Courage, mes amis.

Mais, courage, il s'émeut, je vois couler ses larmes. CORNEILLE.

COURAGEUSEMENT, adv., avec courage. Il s'est défendu courageusement. Il a souffert les DICT. tourmens, la mort courageusement. a Il s'acquitte courageusement de son devoir.»

BOSSUET.

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dre des moulins.

En terme de marine, on appelle, courans certains endroits de la mer, où l'eau court rapidement d'un certain côté. Le courant emporta le vaisseau de ce coté-là. Il y a de dangereux courans sur cette cote. Il y a sur mer des courans généraux et des courans particuliers.

COURBE, adj. des deux genres: qui n'est pas droit, et qui approche de la forme d'un arc. Ligne courbe. Cette ligne est courbe.

On dit, en géométrie, une courbe, pour signifier une ligne courbe.'

COURBER, v. a., rendre courbe une chose qui étoit droite. Courber un arc. Courber un arc pour le bander. Courber une règle, Le trop grand fuix a courbé cette pièce de bois, cette poutre. La vieillesse l'a courbé. DICT. DE L'ACAD.

« On le vit courber ses épaules royales sous ces >> fardeaux de charité et miséricorde chré>> tienne. >>

FLÉCH.

COURBER, neutre. Il courboit sous le faix. SE COURBER, V. pron. Il se courba pour recevoir le fardeau dont on vouloit le charger. DICT. « Elle voyoit, pour ainsi dire, les ondes se >> courber sous elle. >>

Nous l'avons vue, etc. Un poignard à la main >

Boss.

sur Pyrrhus se courber. RAC.

SE COURBER, au figuré. Je ne veux point me DICT. DE L'ACAD.

courber devant l'idole.

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« Ces membres courbés sous les ans.» (Voyez chute.) Boss. « Il étoit courbé sous la haire et sous le ci>> lice. » FLECH. Mon corps n'est point courlé sous le faix des années. BOILEAU.

COURBÉ, au figuré, qui cède, qui plie sous la volonté d'un autre. Tout est courbé devant lui. COURBURE, s. f., inflexion, pli d'une chose courbée. Courbure d'un arc. La courbure de cette poutre vient d'avoir été trop chargée. Cette pièce de bois a plus de courbure, a moins de courbure que, etc.

COUREUR, s. m., qui est léger à la course, qui se pique de bien courir. C'est le meilleur coureur qu'on ait jamais vu.

COUREUR, celui qui va et vient, qui est souven't par la ville ou en voyage. C'est un grand coureur un coureur perpétuel, on ne le trouve jumais chez lui.

COUREUR, domestique qui court à pied, et dont on se sert pour faire des messages avec grande diligence. Cet ambassadeur a tant de coureurs. Les Turcs font porter des nouvelles avec grande diligence par des coureurs.

COUREURS, au pluriel, cavaliers détachés du gros de l'armée, pour aller à la découverte ou la petite guerre. Un parti de coureurs. Les coureurs de l'armée ennemie.

nous courons

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vous courez,

COURIR, v. 11. (Je cours, tu cours, il count; il courent. Je courois, etc. J'ai couru, etc. Je courus. Je courrai. Je courrois. Cours. Qu'il onure. Que je courusse.) Aller de vitesse et avec impétuosité. Courir legerement. Courir de toute sa force. Courir à toute bride. Courir à bride abattue. Courir à toutes jambes. DICT. DE L'ACAD.

« Courant partout où le péril devient plus » grand. Courir çà et là comme des insensés. »Voyez ressort.) - Il a couru au-devant de » moi. » MASS.

Va, néglige mes pleurs, cours et te précipite, elc. CORN.

Le peuple pour le voir court et se précipite.
Va, cours, mais crains encor d'y trouver Hermione.
Ils courent. Tout son corps n'est bientôt qu'une plaie.
Où courez-vous ainsi tout pale et hors d'haleine. KAC.
COURIR, aller plus vite que le pas,
håter sa
marche. Vous ne marchez pas, vous courez,
DICT. DE L'ACAD.

De l'Inde à l'Hellespont ses esclaves coururent.
Je cours. De ce palais j'ai su trouver l'entrée.
Sa voix s'est fait entendre avec un cri terrible,
J'ai couru. Le désordre étoit dans ses discours. RAC.

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Ton courage, affamé de périls et de gloire,
Court d'exploits en exploits, de victoire en victoire.
BOILEAU.

COURIR, an figuré, en parlant d'un bruit,
d'un ouvrage, etc. It court un mauvais bruit.
Faire courir un livre, un manifeste.
DICT. DE L'ACAD.

« Ce malheureux proverbe court déjà dans >> Paris. Ils firent courir une lettre contre lui. » PASCAL.

« Outre les copies qui couroient parmi le » peuple, on en faisoit, etc. » Boss. «Les bruits qui courent.— Il fait courir un » bruit faux. »

LA BRUY.

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COURIR A. Courir au médecin. Courir au feu. DICT. DE L'ACAг. «Des prédicateurs qui font courir aux tem >> ples. >> LA BRUY.

RAC.

« Il court au prince de Conti. >> MASS. Madame, j'ai couru par votre ordre au rivage. D'une fureur pareille ils courent à l'autel. COR. Vous allez à l'autel, et moi j'y cours, madame. Je cours vers celle qui m'envoie. Quand il voit, avec la mort en trousse, Courir chez un malade un assassin en housse. Marchez, courez, volez où l'honneur vous appelle. B. COURIR À, au figuré. Courir aux armes, preudre les armes en hate. DICT. DE L'ACAD. << Ils couroient aux tourmens avec ardeur. >> Une poignée de Lacédémouiens court avec » sou roi à une mort assurée. >> Boss.

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« Il ne reste plus à l'orateur qu'à courir à la » fin de son discours. Quel moyen de ne pas » courir où tous les autres courent. » LA BRUY. « Cette vigilance qui court à tous les besoins. >> Chacun court à lui comme au centre, &c. » (Voyez centre.)

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FLECH.

Encor qu'à mon devoir je coure sans terreur.
Qui se venge à demi court lui-même à sa peine.
Au tombeau comme au tróne on me verra courir.

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