Page images
PDF
EPUB

« Pour couler une doctrine fausse et subtile. » PASCAL.

« Un mot qu'on ne devoit jamais abandonner, par la facilité qu'il y avoit à le couler » dans le style. »

LA BRUY.. COULEUR, s. f., impression que fait sur l'œil la lumière réfléchie par la surface des corps. Les couleurs simples. Les couleurs composees. Couleur naturelle. Couleur artificielle. Couleur claire. Couleur sombre, brune, obscure. Couleur éclatante. Couleur gaie. Couleur triste, morne. Couleur modeste, fantasque. Couleur forte. Couleur enfoncée, chargée. Couleur foible. Couleur fausse. Couleur légère. Couleur rude. Couleur douce. Couleur passée, effacée, ternie. Couleur tirant sur le bleu. Couleur melée. Couleur changeante. Couleur tranchante. Couleur noire, blanche, grise, rouge, verte, violette, jaune. Couleur de feu, d'amarante. Couleur amarante. Couleur de rose. Variété de couleurs. Melange de couleurs. Nuance de couleurs. Diversifier les couleurs. Meler les couleurs. Assortir les couleurs. Teindre en couleur d'écarlate. Mettre en couleur. Donner la couDICT. leur. Cette étoffe a perdu sa couleur.

« L'ame voit la couleur par l'organe de l'œil. >> - Ses papillons de toutes les couleurs. — Des » couleurs mal assorties. » LA BRUY.

COULEUR, drogue dont on se sert pour la peinture et pour la teinture. Broyer les couleurs. Meler les couleurs. Préparer, appliquer, coucher, asseoir, poser les couleurs. Il faut mettre cette pièce en couleur. Mettre la première couleur. Bien manier, bien employer les couleurs. Adoucir les couleurs. Amortir les couleurs. Ranimer les couleurs, Rehausser, relever les couleurs. Les couleurs s'affoiblissent, se ternissent, se passent. Ce peintre entend bien le mélange, la fonte des couDICT. DE L'ACAD.

leurs.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[blocks in formation]

COULEUR, prétexte, apparence. Il l'a trompé sous couleur d'amitié. Il se prend quelquefois plus étroitement pour une raison apparente dont on se sert pour couvrir et pallier quelque meusonge ou quelque mauvaise action, afin de persuader ce qu'on désire. Voilà une couleur bien spécieuse. Couleur plausible. Recétir un mensonge de belles couleurs. Il sait bien donner une couleur spécieuse à ce qu'il dit, à ce qu'il fait de plus mal. Nos passions changent la couleur des objets. DICT. DE L'ACAD.

«Ils mettoient sous le joug les rois et les na» tions, sous cous ur de les défendre. >> Boss.

Vous cherchez, Ptolemée, etc.

[blocks in formation]

DICT. DE L'ACAD.

COULEUVRES, an figuré, dégoût, chagrin. Resous-toi, pauvre époux, à vivre de couleuvres. BOIL. COUP, s. m., impression que fait un corps sur un autre en le frappant, le divisant, etc. Grand coup. Petit coup. Rude coup. Coup léger. Coup pesant. La force, la pesanteur du coup. Coup qui entre bien avant. Coup de poing. Coup de pied. Coup de hache. Coup de marteau. Coup de pierre, d'épée, de sabre, de poignard, de lance, de pique, de flèche, de hallebarde. Recevoir un coup de pistolet. Il a eu le bras emporté d'un coup de canon. Coup de bec. Coup de dent. Coup de griffe. Coup de pate. Coup de baton. Coup d'éperon. Coup de fouet. Coup de barre. Coup de rasoir. Coup de lancette. Coup de fleuret. Coup de foudre. Coup de vent. Donner, frapper, porter, alonger un coup. Détourner un coup. Parer, esquiver un coup. Il s'est donné un grand coup contre la muraille, contre un arbre. Abattre à coups de marteau, à coups de hache. Il fut abattu, terrassé d'un seul cop. Charger de coups. Assommer de coups. Il tira sur lui, mais il manqua son coup. Un coup qui n'a fait qu'effleurer la peau. Coup mortel. Le coup de la mort.

On dit aussi : Un coup de pinceau, un coup de plume, un coup d'archet, un coup de sifflet. Il n'y a plus qu'un coup de pinceau à donner à ce tableau. DICT. DE L'ACAD. «Des voleurs le blessent de plusieurs coups. Donner des coups d'épée. -- Repousser une » injure à coups d'épée. Le coup qu'on lut »porte. Il a reçu sur sa joue un coup de la » main dun jésuite. » PASC.

-

Elle écrasa ce prince d'un coup de pierre.-

[ocr errors]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

(Voyez abattre, épargner, imputer, mettre, mourir, percer, refus, signal.)

Mais Dieu du coup mortel sut détourner l'atteinte.
Et si je ne vous puis dérober à leurs coups.

Et pourquoi voulez-vous qu'inhumain et barbare,
Il ne gémisse pas du coup qu'on me prépare.
Alors de vos respects voyant les tristes fruits,
Reconnoissez les coups que vous aurez conduits.
Vous vouliez que ma main portât les premiers coups.
(Voyez dévouer, ensevelir, mourir, retentir,
pied, pistolet.)

Cour, au figuré.

-

RACINE.

« Il donna le dernier coup à leur empire. » Il reçut enfin le coup mortel par la division » de ses princes. Le coup est d'autant plus > rnde qu'on est moins préparé à le soutenir. » (Vovez menace.) — N'attendons pas ce coup Si nous ne prévenons un coup si >> terrible. >> funeste, etc. Glaive du Seigneur, quel coup », vous venez de frapper? L'endroit où la >> mort doit frapper son dernier coup. » porté d'un coup soudain. » Boss. «Ils lui portent enfin le coup mortel. » LA BRUYERE.

[blocks in formation]

Cove, marque des coups qu'on a reçus. Il est tout couvert, tout percé de coups. DICT. DE L'ACAD.

Percé de mille coups.
Joas percé de coups.

COR.

RAC.

On appelle, coup de feu, la blessure faite par une arme à feu.

On dit, sans coup férir, pour dire, sans combat, sans tirer aucun coup. On a pris cette place sans coup férir.

On dit, frapper les grands coups dans une affaire, pour dire, employer les moyens sûrs et décisifs.

On appelle, coup de main, à la guerre, nue attaque subite, imprévue, et qui rénssit. Cette Em-place a été prise d'un coup de main. Cette place ne craint pas les coups de main. Elle est à l'abri d'un coup de main.

[blocks in formation]

COUP, se dit encore de la décharge et du bruit que font les armes à feu lorsqu'on les tire. Les forteresses saluent l'étendard royal de tant de coups de canon. A l'entrée d'un tel prince, on fit une salve de cent coups de canon, et de dix mille coups de mousquet.

On appelle coup, la charge d'une arme à feu. Les soldats avoient chacun dix coups à tirer.

On appelle coup de tonnerre, le bruit qui accompagne ou suit un éclair; et ou dit, qu'un homme a été tué d'un coup de tonnerre, d'un coup de foudre, pour dire, qu'il a été tué du

tounerre.

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

COU

Est-il un coup de foudre à comparer aux coups Que ce cruel arrêt vient de lancer sur nous? (Voyez tróne.)

COR.

COUP DE FILET, jet du filet dans l'eau, pour prendre du poisson. Il a pris tout ce poissonlà d'un coup de filet. Bon coup de filet. Malheureux coup de filet. Acheter un coup de filet.

On dit figurément, lorsqu'on a enveloppé et pris plusieurs voleurs, ou plusieurs ennemis Tout à la fois, qu'on les a pris d'un coup de filet.

On dit figurément, coup de cloche, pour dire, son de la cloche. Dépendez-vous de l'heure? Etesvous sujet à un coup de cloche ?

On appelle, coup de fortune, coup de bonheur, coup de malheur, coup de hasard, un événement extraordinaire et imprévu.

DICT.

« Tout cela n'est pas un coup de hasard. » PASCAL.

« Quand même par un de ces coups du ha »sard, qui entrent toujours pour beaucoup » dans la fortune des armes, vous vous verriez MASS. » élevé à des postes, etc. »

COUP, mouvement impétueux, comme du vent qui souffle sur la mer, d'une tempête. Coup de vent. Coup de tempête. Un coup de mer écarta leurs vaisseaux, les jeta, les poussa sur la côte.

COUP DE SOLEIL, impression violente et quelquefois mortelle, que le grand soleil fait en certaines circonstances sur ceux qui s'y trouvent exposés.

Cove, se dit aussi des actions humaines. Grand coup. Coup important. Coup d'impor tance. Heureux coup. Coup imprévu. Un coup de désespoir. Un méchant coup. Coup hardi. Coup

déterminé.

DICT. DE L'ACAD.

« Recevoir de l'argent pour un méchant » coup. »

PADU

« Ce coup détestable fut fait dans les Gaules.
» C'est par de semblables coups qu'il a porté
Boss.
» si haut sa réputation. »

→ ! coup, ô trahison trop indigne d'un homme !
L'auteur d'un si grand coup m'a caché son visage. C.
Oui, comme ses exploits, nous admirons vos-coups.
Que peut-on refuser à ces généreux coups?
Narcisse a fait le coup; vous l'avez ordonné.
(Voyez réprimer, respirer.)

Et ma muse en secret,

RAG.

S'estime et s'applaudit du beau coup qu'elle a fait. B.
COUP D'AUTORITÉ.

« Si messieurs de l'académie, par un coup
» d'autorité ne bannissent ce mot, etc. >>
PASC.
(Voyez mot.)

[ocr errors]

On appelle figurément, coup d'état, une action qui décide du succès d'une grande affaire. On appelle, coup du ciel, coup d'en haut, coup de la providence, quelque événement merveilleux.

« Peut-être que ce coup du ciel est un effet de » ses intercessions. » (Voyez couronne.) FLÉCH. « Dieu l'a relevé par des coups extraordinaires PASC. » de sa puissance. »>

« A la réserve de certains coups extraordinaires » où Dieu vouloit que sa main parût toute Boss. » seule, etc. » (Voyez réveiller.)

Mais des coups du destin je ne puis pas répondre. R.

On appelle coup d'essai, la première action, le premier ouvrage par lequel on donne des marques de ce qu'on est capable de faire.

« Ce ne sont là que les coups d'essai de vos » novices, et non pas les coups d'importance PASC. » de vos grands profes. »

« Les plus difficiles victoires ne sont que les » coups d'essai de ceux que Dieu mème instruit » pour la guerre. » (Voyez intendance.) FLÉCH. Mes pareils à deux fois ne se font pas connoitre des coups d'essai veulent des coups de maître. pou. CORN. dans le Cid. Ce sont des coups d'essai, mais si grands, que peut-être Le capitole a droit d'en craindre un coup de maitre. CORN. dans Nicomede.

[ocr errors]

Coups d'essai coup de maitre, figure employée dans le Cid, et qu'il ne faudra pas imiter souvent. (Remarque de Voltaire.)

COUP DE THEATRE, se dit d'un chan ment nelle subit de décorations, on d'une scène à l on ne s'attend pas. On dit aussi, au figu, son arrivée a été un coup de théatre. (Voyez theatre.)

On dit encore, coup de theatre, coup imprévu, ponr dire, un événement inattendu qui change tout à coup la situation des personnes, soit en bien, soit en mal. COUP DE L'ART.

« Cette description que fait Laonice, toute » simple qu'elle est, me paroit un grand coup » de l'art. »

A force d'y rèver,

VOLT.

BOILEAUS Par quelque coup de l'art nous pourrions nons sanver.

COUP, signifie aussi une fois. Un coup, deux coups, trois coups, etc. Le premier, le second, le troisième coup. Pour ce coup-là. C'est assez pour ce coup. Boire un coup, deux coups. Il a encore trois coups à jouer.

DICT. DE L'ACAD.

« Le soleil jette d'un seul coup tout ce qu'il Boss. >> a de rayons. » « Ces beaux talens se découvrent en enx du LA BRUY. » premier coup. » « D'un seul coup il prenoit uue ville et ga»gnoit une bataille. »

FLECH.

Les hommes valeureux le sont du premier coup. COR. (Voyez le mot naissance.)

On dit, boire à petits coups, pour dire, boire en petite quantité à chaque fois; boire un grand coup, pour dire, boire beaucoup en une seule fois.

On appelle, coups de dés, les différentes combinaisons que les dés peuvent faire.

On dit, dans plusieurs jeux, rompre le coup, pour dire, rendre le coup nul. On le dit aussi au figuré (mais dans le style familier), pour dire, empècher l'exécution d'un projet.

COUP D'AIL. Cette maison plait au premier coup d'oeil (c'est-à-dire, son premier aspect fait plaisir). Le coup d'oeil de cette terrasse est char mant (on a sur cette terrasse une vue agréable). Ce général a le coup d'oeil excellent (il connoit d'abord tout l'avantage qu'il peut tirer de la situation des lieux et de la disposition ou des mouvemens de l'ennemi). Donnez un coup d'œil sur cet ouvrage (examinez cet ouvrage.) DICT. DE L'ACAD.

« Sa physionomie n'impose pas, et ne promet

» pas au premier coup d'œil tout ce qu'il vaut. » FLÉCHIEK.

[ocr errors]

«Il craint qu'un coup d'oeil plus heureux ne » le perce enfin et ne le démasque. Un Condé » dont le premier coup d'œil décidoit toujours » de la victoire. Quand je vois d'un coup » d'œil tout ce que les siecles chrétiens ont eu » de plus grands hommes, etc. >> MASS.

PORTER COUP. (Vovez porter.)

TOUT À COUP, adv., soudainement, en un moment. Cette maison est tombée tout à coup. DICT. DE L'ACAD.

« Cette étonnante nouvelle retentit tout à > coup comme un éclat de tonnerre. Dien changea tout à coup le cœur du roi. >> Boss. « Ainsi disparoit tout à coup la figure du >> monde. >>

MASS.

Lorsqu'un cri tout à coup, saivi de mille cris. BOIL. I'n bruit confus s'eleve, et du peuple surpris, Detourne tout à coup les yeux et les esprits. RAC. TOUT D'UN COUr, ade., tout en une fois. Il fil sa fortune tout d'un coup. Il gagna mille écus tout d'un coup. DICT. DE L'ACAD.

« Ils se trouvent tout d'un coup assez savans » pour confondre les plus habiles philosophes. PASCAL.

« Il fut accablé tout d'un coun par un soulé>>vement général des siens. »(Voyez conquéte.) BOSSETT.

« On vit tarir tout d'un coup les principales » sources de la charité. La raison et la charité >> mûrirent tout d'un coup en elle. » FLECH. Et pour voir tout d'un coup vos malheurs terminés. C. COUP SUR COUr, adv. immédiatement l'un apres l'antre. Il lui a envoyé deux courriers coup sur coup. Il a eu trois maladies coup sur coup. DICT. DE L'ACAD.

[ocr errors]

« Ses prophètes qu'il leur envoie coup sur coup. Au milieu de tant de malheurs qui arri

» voient coup sur coup. »

Boss.

« Il vous fait coup sur coup des questions em» pressées, etc. » LA BRUY.

APRÈS COUP, adv., trop tard, après qu'une chose est faite, après qu'une chose est arrivée. Il arrive après coup.

À TOUS COUPS, adv., à tous propos, souvent, à tout moment. A tous coups il me questionnoit. Il tomboit à tous coups.

POUR LE COUP, à ce Coup, adv., pour cette foisci. Pour le coup, pour ce coup-ci, il ne m'échappera pas. On dit, dans le même sens, à cecoup.

DICT. DE L'ACAD. « A ce coup, le Saint-Esprit se retire. >> BOSSUET.

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Et vous pouvez le voir sans vous rendre coupable.
Ciel pour tant de rigueurs de quoi suis-je coupable ?
Helas! de vos malheurs, innocente ou coupable. RAC.
(Voyez crime, mourir.)

COUPABLE DE, suivi d'un infinitif.

- ((

« Coupable de n'avoir pas cru en Jésus-Christ. Coupable d'avoir continué de persécuter la >> maison de Port-Royal. » . PASC. « Coupable de laisser triompher la malice. » FLÉCHIER.

COUPABLE, adjectif d'un nom de chose. Garder un coupable silence. DICT. DE L'ACAD.

« Coupable trafic de mensonge et de vérité, » MASSILLON.

Sa main est innocente.....

La tienne est donc coupable? Pour répandre un si coupable sang.

Mon nom seul est coupable. (Voyez nom.) COA. C'est lui, seigneur, c'est lui dont la coupable andace. Des ennemis de Dieu la coupable insolence. D'une tige roupable il craint un rejeton. COUPABLE, substantif.

[ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small]

RAC.

« Relacher les coupables qu'il tenoit captifs. - Il a montré qu'il n'étoit pas un coupable. On en fit des coupables, en les traitaut » comme tels. >> Boss. « Sauver un coupable. La précaution des » compables a été plus grande. » LA BRUY. «Redoutable indifféremment aux innocens » et aux coupables. — C'est moi qui suis le cou»pable. » FLÉCH.

«Le peuple laissant affoiblir sa première in>> diguation contre les coupables, s'accoutume » presque à les croire innocens, lorsqu'il les » voit long-temps malheureux. » D'AGUESS.

« Le coupable cherche les ténèbres. Si les » coupables étoient les plus pauvres et les plus » malheureux ici-bas. »

MASS.

[blocks in formation]

(Voyez implorer.)

Pour sauver le coupable. (Voyez sceptre.) RAC. Il n'est point de coupable en repos. BOIL.

COUPE, s. f., se dit d'un bois sur pied que l'on coupe ou qui est destiné à ètre coupé. La coupe des bois, d'un bois de haute futaie. La coupe s'en fait de neuf en neuf ans. Ce bois n'est pas en coupe. J'ai vendu la coupe fort cher.

On le dit des monnoies que l'on coupe, pour voir si elles sont bonnes. On n'a reconnu la faussete de cette monnoie, qu'à la coupe. Ou le dit aussi des pierres, et il signifie aussi la façon ou l'art de tailler les pierres. Il entend bien la coupe des pierres. Il a fait un traité de la coupe des pierres. La coupe de ces pierres est difficile.

COUPE, en architecture et en charpenterie, représentation d'un édifice, d'un batiment de terre ou de mer. Coupe perpendiculaire. Coupe horizontale d'un navire, d'un moulin.

On dit, la coupe d'un cintre, d'un dóme, la coupe d'un escalier, pour dire, l'inclinaison des joints, des voussoirs d'un arc.

On dit figurément, la coupe d'un ouvrage, d'une pièce de theatre, pour dire, sa distribu

tion.

[blocks in formation]

Recevez de ma main la coupe nuptiale.
César prend le premier une coupe à la main.
La coupe dans ses mains par Narcisse est remplie.
A pleine coupe. (Voyez joie.)

Ils boiroat dans la coupe affrense, inépnisable,
Que tu présenteras, au jour de ta fureur,

A toute la race coupable.

RAC.

COUPE, la communion sous l'espèce du vin. Les laïques avoient autrefois l'usage de la coupe. On accorde la coupe aux rois le jour de leur sacre. Le retranchement de la coupe.

On dit figurément, boire la coupe jusqu'à la lie, pour dire, essuyer une mortification toute entière, un malheur avec toutes les amertumes qui peuvent l'accompagner.

COUPER, v. a., trancher, séparer, diviser un corps continu avec quelque chose de tranchant. Couper en deux. Couper en morceaux. Couper par pieces. Couper du pain. Couper les bles. Couper les bois. Couper les oreilles. Couper les ailes. On lui a coupé un bras, une jambe. DICT. DE L'ACAD.

« Les chirurgiens considèrent ce qu'ils cou» pent. » (Voyez racine.) PASC.

[blocks in formation]

COUPER, tailler suivant les règles de l'art. Il s'entend bien à couper les pierres. Couper une robe, un manteau, etc.

COUPER LA GORGE, tuer. Les voleurs lui coupèrent la gorge. Ces troupes entrèrent dans la ville, et coupèrent la gorge à toute la garnison.

On dit au figuré, il fait un vent de bize qui coupe le visage. Ses lèvres sont toutes coupées de froid.

COUPER, traverser, diviser. Une chaîne de montagnes coupe toute cette province. Il y a quantité de canaux, de haies qui coupent ce pays-là. DICT. DE L'ACAD.

COUPER, au figuré, dans le seus précédent. « Cette grande semaine se trouve justement coupée au milieu par cette mort. » Boss. On dit, couper l'eau, pour dire, fendre l'eau en nageant.

COUPER DANS LE VIF, se dit des chirurgiens qui, en faisant leurs opérations, coupent jusque dans la chair vive. Il faut couper dans le vif

Il se dit aussi an figuré, pour dire, toucher à ce qui est le plus sensible. Il a coupé dans le vif.

dire, se mettre au devant lui sur son chemin, On dit, couper chemin à quelqu'un, pour pour l'empêcher de passer.

On dit figurément, couper chemin à un mal, pour dire, en arrêter le cours, empêcher qu'il ne continue. Il faut couper chemin à cette fièvre, à cette hérésie, à ce procès. Il faut couper le mat dans sa racine. Il faut couper court à cette intrigue.

On dit, couper quelqu'un, pour dire, le traverser, le devancer, le passer. Nous marchions, et son carrosse nous coupa.

On dit, couper par le plus court chemin, conper par le plus court, pour dire, aller par le chemin le plus court. Nous arriverons plus tôt, si nous coupons par ce sentier.

les

On dit, couper les eaux à une place assiégée, pour dire qu'on coupe les canaux conduits des fontaines qui portent de l'eau à la ville.

On dit, couper les vivres à une armée, à une ville assiégée, pour dire, empêcher qu'on ne lui porte des vivres, ou qu'elle ne puisse s'en pro

curer.

« Memnon vouloit qu'on coupát les vivres aux >> Macédoniens. » Boss.

lier), couper les vivres à quelqu'un, pour dire, On dit figurément (mais dans le style familui retrancher l'argent, les moyens de subsister.

On dit, en termes de guerre, couper les ennemis, pour dire, se mettre entre une partie de leur armée, et une autre partie, ou entre leur

« PreviousContinue »