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Quel sujet si pressant à sortir vous convie? L'honneur te le commande, et l'amour t'y convie. C. Faut-il qu'à feindre encor votre amour me convie. R. CONVIE, EE, participe. Il est souvent substantif; et alors il ne se dit que de ceux qui sont invités à un festin. Il a bien reçu, bien traité les conviés. Il n'étoit pas des conviés, du nombre des conviés. DICT. DE L'ACAD.

RAC.

La joie et le plaisir de tous les conviés.
Chez tous les conviés la joie est redoublée. BOIL.

CONVIVE, s. m., celui qui est invité et qui *e trouve à un repas avec d'autres. Tous les convives étoient de bonne humeur. Il étoit du nombre des convives.

On dit, d'un homme agréable à table, que c'est un bon convive. DICT. DE L'ACAD.

« Il donne à souper, et il dit aux convives: goûtez bien cela.» LA BRUY. CONVOCATION, s. f., action de couvoquer. La convocation d'une assemblée, d'un concile, des états. Fuire la convocation d'une assemblée. CONVOI, s. m. se dit de l'assemblée qui accompagne un corps mort qu'on porte à la sépulture avec les cérémonies funèbres. Un grand convoi. Un magnifique convoi. Aller au convoi. Assister au convoi. Etre du convoi.. DICT. DE L'ACAD.

,

BOIL.

D'an superbe foncoi plaindre peu la dépense. CONVOI, se dit, en terme de marine, d'un ou de plusieurs vaisseaux de guerre qui escortent des vaisseaux marchands. On a donné un vaisseau à cette flotte pour lui servir de convoi.

Il se dit aussi d'une flotte marchande avec son escorte. Le convoi de Smyrne. Le convoi d'Alexandrie.

CONVOI, se dit aussi d'une quantité de munitions et de vivres, d'argent, etc., qu'on mène dans un camp, dans une ville assiégée, etc. Préparer un grand convoi. Le siége étoit fort avancé, mais il y est entré un grand convoi. L'escorte qui accompagne un convoi.

On dit, en terme de guerre, qu'un convoi a été battu, pour dire, que l'escorte qui accompagnoit le convoi a été défaite.

CONVOITER, v. a., désirer avec avidité, avec une passion déréglée. Convoiter ardemment. Convoiter le bien d'autrui. Convoiter la femme de son prochain.

CONVOITÉ, EE, participe.

CONVOITISE, s. f., désir immodéré. Convoitise effrénée, déréglée. La convoitise des richesses. La convoitise des honneurs. Regarder quelque chose d'un oeil de convoitise. DICT. DE L'ACAD. << Ceux dont il trouble la convoitise. »

PASCAL. « Pourquoi connoissons-nous les convoitises » de nos corps par notre mollesse. » Boss. «Ils font servir à leur convoitise les biens » qu'ils ont reçus pour exercer leur charité. » Ils ne trouvent rien qui flatte leur curiosité » ou leur convoitise. » FLÉCH.

CONVOQUER, v. a., faire assembler par autorité juridique. Convoquer un concile. Convoquer les états. C'étoit aux consuls à convoquer le sinat. La diete fut légitimement convoquée. La

compagnie étant extraordinairement convoquée, DICT. DE L'ACAD.

« Les empereurs concoquoient ces grandes as» semblées, par l'autorité souveraine qu'ils » avoient sur les évêques. » Boss.

CONVULSIF, IVE, adj., qui se fait avec convulsion, accompagné de convulsion. Mouvement convulsif.

CONVULSIF, s. f., qui donne des convulsions. L'émétique est convulsif. L'ellebore est convulsif. Dans cette acception, c'est plutôt un terme de médecine que du discours ordinaire.

CONVULSION, s. f., mouvement irrégulier et involontaire des muscles avec secousse et violence. Grande, violente, furieuse convulsion. Tomber en convulsion. Etre en convulsion. Dans le fort de la convulsion. Etre sujet à des convulsions. Avoir des convulsions. Il mourut dans les convulsions.

CONVULSION, au figuré, emportement, agitation extraordinaire. La seule vue d'un homme qui demande de l'argent, donne des convulsions DICT. DE L'ACAD.

a un avare..

« Les états et les empires, après tant de tristes » convulsions qui les agitent, prendront eufin » une consistance fixe et assurée. »>

COOPÉRATEUR, TRICE, subst., celui, celle qui opère avec quelqu'un. Il s'emploie surtout dans les matieres de piété. Zes ministres de l'église sont les coopérateurs de Jésus-Christ. DICT. DE L'ACAD.

« Quand la mort ent séparé de l'ame un » corps soumis et coopérateur à ses volontés. » PASCAL.

« Les prêtres établis de Dieu pour être les Boss. » coopérateurs de l'épiscopat. » COOPERATION, s. f., action de celui qui coopere. Dieu ne nous sauve qu'avec notre coope

ration.

COOPÉRER, v. n. opérer conjointement avec quelqu'un. Cooperer à la conversion de quelqu'un. Cooperer au succès d'un dessein, d'une entreprise. J'y ai coopéré avec lui.

DICT. DE L'ACAD. « C'est la force de la grace mème, qui fait » que nous coopérons avec elle dans l'œuvre » de notre salut. Il prétend que nous ne coo» pérons en aucune sorte à notre salut. » PASCAL.

Tout enfin doit coopérer à la formation et » à l'accroissement de cette Sainte-Jérusalem. >> MASSILLON.

COPIE, s. f., écrit fait d'après un autre. collationnée à l'original. La copie d'un contrat, Fidèle copie. Copie exacte. Mauvaise copie. Copie d'un exploit. La copie d'un manuscrit. Donner copie. Prendre copie. Faire une copie Tirer une copie. Retenir copie. Garder copie. Isus n'avez que la copie des titres, il en a les originaux. Cette pièce n'est pas rare, il y en a plusieurs copies. On en a distribué plusieurs copies.

DICT. DE L'ACAD.

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COPIE, imitation exacte des originaux de peinture, sculpture et gravure. Avoir des copies des meilleurs originaux, des meilleurs tableaux. Une copie tirer sur l'original. La copie ne le cele guère à l'original. Une copie de ta Vénus de Médicis. Une copie du Titien. DICT. DE L'ACAD.

COPIE, au figuré.

qui cherche à plaire, à donner de l'amour à plusieurs femmes à la fois. Il ne fut jamais d'homme si coquet. Il a l'esprit coquet. Une femme coquette. DICT. DE L'ACAD.

«La manière si profane et si coquette dont il » parle de la piété dans sa dévotion aisée. » PASCAL. COQUETTE, s. f. Une vieille coquette. Une DICT. DE L'ACAD.

« Vous voulez que je vous fasse une copie franche coquette. » d'un original que vous connoissez etc. »> Voyez original, traduction.)

FLECH.

BOIL.

Voulant se redresser soi-même, on s'estropie, Et d'un original on fait une copie. COPIER, v.a., faire une copie.Il se dit de toutes les copies qu'on tire d'une écriture,d'un tableau, d'une statue. Copier fidèlement. Copier une pièce, un contrat. Copier un écrit mot à mot. Copier un tableau, une statue, un bas-relief. Ce dome, ce palais est copié sur un tel beitiment.

DICT. DE L'ACAD.

« Je ne fais que copier leurs paroles. » PASC. COPIER, au figuré, imiter les actions, les gestes, les manières, le style de quelqu'un, etc. « Les autres ne font que copier les jésuites. » PASCAL.

« La ville croiroit dégénérer en ue copiant » pas les mœurs de la cour. Nous copions >> leurs vices. » (Voyez imitatrice.) MASS. Ou dit, copier un auteur, pour dire, tacher de l'imiter. Il se prend ordinairement en mauvaise part. Il siguífie aussi, emprunter des pages entières d'un auteur, faire un ouvrage dans lequel on emploie ses expressions et ses pensées

On dit aussi, copier la nature, pour dire, imiter la nature. Un tel peintre, un tel poëte a bien copie la nature.

COPIER, contrefaire. Cet homme a un grand talent pour copier les acteurs.

SE COPIER, se dit d'un peintre qui se répète, qui n'est pas varié dans les attitudes, dans son ton. Il se dit aussi d'un écrivain.

COPISTE, celui qui copie. Un bon copiste. Un excellent copiste. Un méchant copiste. DICT. DE L'ACAD.

« Un livre qui a passé par les mains de tant « de copistes. » Boss.

On dit, d'un peintre qui ne fait que copier les tableaux des autres, c'est un copiste, ce n'est qu'un copiste.

On dit, d'un bon auteur qu'on a tàché en vain d'imiter, il a fait de mauvais copistes.

COQ, s. m. oisean domestique, qui est le nale de la poule. Un jeune coq. Un vieux coq. Faire battre des cogs. Faire jouter des coqs. Un combat de cogs. Au premier chant du coq. Plumes du coq. Crete de coq.

COQUE, s. f., enveloppe extérieure de l'œuf, Les poulets courent au sortir de la coque. On dit aussi, coque de noix.

COQUE, en terme de botanique, se dit de l'enveloppe de certains fruits ou de certaines se

mences.

Il se dit aussi de l'enveloppe où se reuferme le ver à soie quand il veut filer, aussi-bien que plusieurs autres insectes. Ce ver à soie commence à faire sa coque.

COQUET, ETTE, adj., qui fait le galant,

La coquette tendit ses lacs tous les matins. BOIL. COQUETTERIE, s. f., manières ou paroles employées à dessein de plaire, d'attirer, d'engager. Il y a bien de la coquetterie dans toutes ses manières.

poisson à coquille, ou testacée. Vivre de coCOQUILLAGE, s. m., terme collectif, petit quillages. Toute celle cote est pleine de coquilla ges. Il y a de coquillages de mer, d'eau douce et de terre.

Il signifie aussi un amas de coquilles. Une grotte de coquillages.

Il signifie quelquefois l'espèce de coquille. Le coquillage de la pourpre est beau, est rare. Coquillage doré, marqueté.

COQUILLE, 8. f., couverture ou coque des limaçons et des poissons que les naturalistes. appellent testacées; comme les moules, pourpres, limaces de mer, etc. Belle coquille. Coquille dentelée. Amasser des coquilles. Faire une collection de coquilles. Vase fait en coquille. On ne dit pas, coquille de tortue, ni coquille d'huitre. COQUIN, INE, subst., terme d'injure et de mépris, comme fripon, maraud.

DICT. DE L'ACAD.

BOIL.

Un cœur bas, un ténébreux coquin. COR. s. m., instrument à vent, courbé en spirale. Cor d'airain. Cord'argent. Emboucher le

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cor. Sonner du cor. Donner du cor. Au son du cor. CORAIL, s. m. arbrisseau qui croit dans la mer, qui durcit lorsqu'il est tiré de l'eau et qui est ordinairement rouge. Corail rouge. Corail pale. Corail blanc. Corail noir. Branche de

corail. Des bracelets de corail.

Les poëtes disent d'une belle bouche, que c'est une bouche de corail, ce sont des lèvres de corail.

CORBEAU, s. m., gros oiseau d'un plumage noir, qui est carnassier, et vit ordinairement de charogne. Gros corbeau. Noir comme un corbeau. Entendre croasser les corbeaux. Le croussement des corbeaux. Servir de pâture aux corbeaux. Les corbeaux font leurs nids sur les plus hauts arbres. DICT. DE L'ACAD.

Mille oiseaux effrayans, mille corbeaux funèbres. B. CORBEILLE, s. f., espèce de panier, fait ordinairement d'osier, et d'une forme ovale. Une corbeille de fleurs. Úne corbeille de fruits. Une corbeille couverte. Mettre des fruits dans une cor beille.

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d'artillerie, ou à remuer des machines. Elever une machine avec des cordages.

Il se dit quelquefois d'une seule corde. Ce cordage-là n'est pas assez fort.

CORDE, s. f., tortis fait ordinairement de chanvre, et quelquefois de coton, de laine, de soie, d'écorce d'arbres, de poil, de crin, de jouc, et d'autres matières pliantes et flexibles. Grosse corde. Petite corde. Corde menue. Corde déliée. Longue corde. Filer, tordre une corde. Attacher, serrer avec une corde. Cela étoit pendu à une corde. Lié d'une corde. Lié, garotté de cordes. Couper la corde d'un bateau, la corde d'une cloche.

CORDE, gros cable tendu en l'air, sur lequel certains bateleurs danseut. Danser sur la corde. Des danseurs de corde,

CORDE, Supplice de la potence. Cela mérite la corde. Il a échappé la corde. C'est un homme échappé de la corde.

CORDE, tortis de chanvre, de crin ou d'autres matières dont on garnit les arcs et les arbalètes. Mettre la corde à un arc. Changer une corde. Tendre la corde. Bander la corde. Tenir la corde trop tendue. La corde étoit si tendue qu'elle rompit.

CORDE, se dit aussi en parlant de plusieurs instrumens de musique. Des cordes de boyau. Corde de métal. Corde d'acier. Corde d'argent. Corde d'or. Corde de violon. Corde de luth. Corde fausse. Corde sourde. La grosse corde. Pincer la corde. Hausser, buisser une corde. Détendre les cordes d'un luth. Toucher délicatement la corde. Il pince bien les cordes. Il touche bien les cordes. Il fait parler les cordes. Flatter la corde.

CORDE, en terme de musique, signifie la note ou le ton qu'il faut toucher et entonner, et se dit de tous les intervalles de musique. La quinte a cing cordes ou cinq sons. Il signifie aussi accord. Cette pièce a de belles cordes.

CORDEAU, 8. m., petite corde dont se servent les macons, les jardiniers, les ingénieurs. Des allees tirées au cordeau. Aligner une muraille au cordeau. Tracer un travail avec le cordeau. Placer, faire conduire le cordeau. Cet ingénieur tenoit le cordeau à l'ouverture de la tran

chée.

CORDIAL, ALE, adj., propre à conforter le cœur. Breuvage cordial. Potion cordiale. Poudre cordiale. Le vin vieux est cordial. C'est un remede cordial.

Il est quelquefois substantif. Un bon cordial. De bons cordiaux.

CORDIAL, signifie aussi figuréinent, qui est plein d'affection, qui procède du fond du cœur; et dans ce sens, on dit, amour cordial, affection cordiale.

On dit aussi d'un homme, que c'est un ami cordial, que c'est un homme franc et cordial, pour dire, que c'est un homme qui est plein d'une véritable tendresse pour ses amis.

CORDIALEMENT, adv., de tout son cœur, affectueusement. D'une manière cordiale. Aimer quelqu'un cordialement. Il m'a parlé cordialement et en ami. Vivre cordialement avec ses amis, DICT. DE L'ACAD.

avec ses voisins.

<«< Est-ce là agir sincèrement et cordialement? » PASCAL.

On dit, hair quelqu'un cordialement, pour dire, le hair de grand cœur, et avec une sorte de plaisir.

CORDIALITÉ, s. f., affection tendre et sincère. Grande cordialité. Parler avec cordialité.

CORDON, s. m., une des petites cordes dont une plus grosse corde est composée. Une corde à trois cordons. Filer les cordons d'une corde, CORDON, corde faite de fil de coton ou de soie. Un cordon de fil. Des cordons de soie.

CORDON, tresse, tissu, qui s'emploie à serrer la forme d'un chapeau, et quelquefois seulement à l'orner. Le cordon d'un chapeau. Un cordon de soie. Un cordon d'or. Un cordon de diamant, de crin, de crépe. Un cordon rond. Un cordon plat. DICT. DE L'ACAD.

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Un vieux chapeau, de cordon dépouillé. BOIL. CORDON, ruban qui sert à lier, à attacher, pendre quelque chose. Lier avec un cordon. Nouer avec un cordon. Porter une croix pendue à un cordon. Cordon de sonnette. Les cordons d'une bourse.

On appelle, cordon bleu, le ruban large, moiré et bleu, auquel est attachée la croix de cordon bleu. Il porte le cordon bleu. Le roi n'a l'ordre du Saint-Esprit. Le roi lui a donné le pas fait de cordons bleus cette année. Il vaque plusieurs cordons bleus.

On appelle ordinairement un chevalier du Saint-Esprit, un cordon bleu. Il est cordon bleu.

On appelle pareillement, cordon rouge, un ruban large moiré et couleur de feu, auquel est attachée une croix de l'ordre de Saint-Louis. Le roi a donné le cordon rouge à trois maréchaux de camp. On appelle, ceux qui portent ce cordon, commandeurs de l'ordre de Saint-Louis. On les appelle aussi cordons rouges.

CORDON, petit bord façonné, qui est autour d'une piece de monnoie. Le cordon de ce louis d'or a été rogné,

CORDON, se dit aussi de plusieurs choses semblables, rangées à la suite l'une de l'autre. DICT. DE L'ACAD.

BOIL.

Antour de eet amas de viandes entassées, Regnoit un long cordon d'alouettes pressées. En terme de guerre, on appelle cordon, une suite de postes garnis de troupes, qui sont à portée de se donner la main.

En terme de jardinage, on appelle, cordon de gazon, une bande de gazon qui règne le long de quelque plate-bande.

CORINTHIEN, adj. m. Il se dit en parlant du quatrieme ordre d'architecture. L'ordre corinthien est le plus riche des ordres d'architecture.

CORMORAN, s. m., oiseau aquatique, qui a le cou fort long et les jambes fort hautes, et qui vit ordinairement de poisson. On se seri des cormorans pour pécher.

CORNAC, s. m., conducteur de l'éléphant. CORNALINE, s. f., pierre précieuse, rouge et un peu transparente. Tete gravée sur une cornaline. Cachet de cornaline.

CORNE, s. f., partie dure qui sort de la tête de quelques animaux, et qui leur sert de défense. Grande corne. Petite corne. Corne lisse ou

lissée. Corne raboteuse, aiguë, pointue. Corne émoussée. Corne plate, torse, recourbée, canelée, recoquillée, tortillée. Les animaux qui ont des cornes, qui sont armés de cornes. Bétes à cornes. Corne de taureau, de vache, de bélier, de daim, de licorne. Un jeune taureau à qui les cornes viennent, à qui les cornes poussent. Un taureau qui frappe de la corne, qui donne de la corne qui est dangereux de la corne. Scier les cornes à un taureau. Le taureau l'enleva sur ses cornes. Blesser d'un coup de corne. Prendre, attacher un animal par les cornes. Des ouvrages faits de corne. Tabatière de corne. Un peigne de corne. DICT. DE L'ACAD.

Son front large est armé de cornes menaçantes. RAC. CORNE DE CERF. On ne se sert jamais de cette expression, en parlant du bois et de la tête d'un cerf; elle n'est d'usage que dans les phra

ses suivantes: Un couteau emmanche de corne de cerf. De la raclure de corne de cerf. De la gelée de corne de cerf.

CORNE DE CERF, se dit aussi d'une espèce de plante dont on se sert dans la médecine.

CORPOREL, qui appartient au corps, qui concerne le corps. Plaisir corporel. Peine corporelle. Punition corporelle. DICT. DE L'ACAD.

« La voix est une chose corporelle. » Boss. « Les infirmités corporelles. » FLÉCH. CORPORELLEMENT, adv., d'une manière corporelle. Punir corporellement.

Il est opposé à spirituellement. Manger, recevoir le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ réellement et corporellement.

CORPS, s. m., substance étendue et impénétrable. Corps naturel. Corps physique. Corps simple. Corps mixte. Corps vivant. Corps composé. Corps solide. Tout corps a trois dimensions, longueur, largeur et profondeur. Corpssphérique. Corps aérien, léger, pesant, diaphane, transparent, opaque, compacte, dense, rare, spongieux. Les corps célestes. Les corps sublunaires. Les corps élémentaires. Le mélange des corps. Les corps ne peuvent se pénétrer les uns les autres. L'impénétrabilité des corps. L'extension des corps. Les corps sont corruptibles. Les étres qui ont un corps, qui n'ont point de corps.

DICT. DE L'ACAD.

« Les corps insensibles. Le diamant est le PASC. » plus dur de tous les corps. » molle,

On appelle aussi, corne, la partie dure qui est an pied du cheval, du mulet, de l'ane. En ce sens, il ne se dit qu'au singulier. Ce cheval a la corne bonne, dure, ferme, mauvaise, sujette à s'éclater. Cela fait venir, fait croitre la corne. Cela endurcit, ramollit la corne.

On appelle aussi, corne d'abondance ou corne d'Amalthée, une corne qu'on représente pleine de toutes sortes de fruits et de fleurs, et que la fable suppose avoir été arrachée de la tète de la chevre Amalthée qui avoit nourri Jupiter, on de la tête d'Achélous, lorsqu'étant transformé en taureau, il fut vaincu par Hercule. Sur les médailles, on a donné des cornes d'abondance aux divinités, aux génies, aux héros bienfaisans.

On appelle aussi, cornes, certaines pointes que les limaçons, quelques serpens et quelques insectes portent sur la tête. Les limaçons alongent leurs cornes, resserrent leurs cornes.

On appelle aussi, les pointes d'un croissant, les cornes d'un croissant.

Dans un bonnet carré, tel que le portent les ecclésiastiques, les docteurs, les magistrats, on appelle, cornes, certaines petites crètes qui s'élevent sur le bonnet. Un bonnet à trois cornes, à quatre cornes, Les cornes d'un bonnet carré.

On dit aussi, les cornes d'un chapeau. CORNICHE, s. f., ornement d'architecture en saillie, qui est au-dessus de la frise, et qui sert de couronnement à toute sorte d'ouvrages d'architecture. Corniche corinthienne. Corniche dorique. Corniche ionique.

On appelle aussi, corniche, une espèce d'ornement en saillie, qui règne dans une chambre immédiatement au-dessous du plafond, au haut d'une cheminée, d'une armoire, etc.

CORPORATION, s. f., association autorisée par la puissance publique, et formée de plusieurs personnes qui vivent sous une police commune relativement à leur profession. Les arts et métiers forment des corporations distinctes.

CORPOREL, ELLE, adj., qui a un corps. Dieu n'est point corporel.

CORPS, se dit en particulier, du corps animé, c'est-à-dire, qui a un ame. Corps vivant. L'animal est composé de corps et d'ame, du corps et de l'ame. L'ame est attachée et unie au corps. Quand l'ame est détachée, séparée du corps, est sortie du corps. Les parties du corps. Les jointures du corps. Les membres du corps. Macérer son corps. Traiter durement, traiter délicatement son corps. Les exercices du corps. Saisi au corps. Un décret de prise de corps.

DICT. DE L'ACAD.

«Ils cherchent à flatter leur corps par ces plai>> sirs. La mort punissant un corps coupable. ». (Voyez mourir, ressusciter)-O Dieu, quiai» mez tant les corps qui souffrent, que vous avez » pris pour vous le corps le plus accablé de » souffrances. >> PASC.

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nourri

Boss.

« Dieu, pour former le corps de l'homme, » etc.-Affliger son corps par toutes sortes d'aus»térités. Flatter son corps. Vivre dans le >> corps comme si ou étoit sans corps. Forti» fier le corps. » (Voyez désaccoutumer, ture, présenter, sommet.) (Voyez les Oraisons funèbres, de Bossuet, tome 2, page 150, édition de Rénouard.) «Elle chatià son corps pour le réduire en ser>> vitude. - Les extases où son corps demeure » suspendu et immobile. Un corps terrestre >> et mortel. » ( Voyez dépouille, guérir, restes.) FLÉCHIER.

Un

« Quel hommage lui avez vous fait d'un corps que vous tenez doublement de lui? >> Les besoins du corps. Dix ans de service » ont plus usé votre corps qu'une vie entière » de pénitence. (Voyez rapporter.) — Le corps » dépérit Le corps qui se dissout. » corps de boue. (Voyez arracher.) - Les uns » faisoient mourir l'ame avec le corps, d'autres » la faisoient vivre avant le corps; quelques >> autres la faisoient passer d'un corps à un au>>tre corps.» (Voyez liaison, ôter.) MASS.

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Ils courent; tout son corps n'est bientôt qu'une plaie. Je sentis tout mon corps et transir et brûler. RAC. (Voyez écaille, languir.)

BOIL.

Sous leurs corps tremblotans leurs genoux s'affoiblissent. (II) est robuste de corps, terrible de visage. CORPS, eu égard à la taille et à la conformation de l'homine. Corps bien formé, bien proportionné. Corps mal báti. Il tient le corps droit. Un beau corps. Un vil in corps.

CORPS, eu égard aux exercices. Il a le corps souple, le corps agile. Ii porte bien son corps. It porte son corps de travers.

CORPS, en égard à la santé. Corps bien constitué, mal constitué. Corps fiuet et délicat, robuste, atténue, exténué, cacochyme. Corps de fer. C'est un mauvais corps. Les maladies qui arrivent au corps humain. DICT. DE L'ACAD. « Des corps robustes. Ces corps vigoureux » où il semble que tout soit nerf. Des corps >> endurcis au travail. » Boss.

-

« Ce corps languissant. Ce corps pale et » sanglant. (Voyez foudre.) - Des corps usés. » Un corps languissant qui ne peut plus se sou» tenir.» (Voyez dépouille.) FLECH.

CORPS, opposé à ame. «Son corps et son ame, ennemis l'un de >> l'autre, et tous deux de Dieu. - Quand la » mort sépare une ame sainte d'un corps impur.

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En séparant une ame sainte d'un corps » saint. (Voyez coopérateur, mort.) — Nous » sommes corps autant qu'esprit. » PASC.

« L'ame regarde ensuite le corps auquel elle » est unie. L'ame détachée de son corps par >> la mortification. ( Voyez unir, mirer, captif.) -Montrer qu'une ame guerrière est maitresse » du corps qu'elle auime. Cette ame qui pré» side au corps. » Boss.

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--

« Chaque misère de l'ame ou du corps. —La » santé du corps et le salut de l'ame. (Voyez » remède.) La vigueur du corps et de l'ame.» (Voyez possession.)

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Mon corps sera plutôt séparé de mon ame, Que je souffre jamais, etc.

CORPS, opposé à esprit.

FLECH.

RAC.

« La distance infinie des corps aux esprits. » Il suffit d'etre présent de corps, quoiqu'on >> soit absent d'esprit. »

PASC.

« Aussi vivant par l'esprit, qu'il étoit mourant par le corps. Une entière vigueur d'es» prit et de corps. Esprit et corps tout ensem>> ble. Assujettir la vertu à la volupté, l'es»prit au corps. » (Voyez former. ) Boss.

« Un corps robuste et bien constitué. (Voyez » esprit.) Pur d'esprit et de corps. - Cet es

>prit qui a conservé sa force et sa vigueur dans >> les ruines mèmes du corps. FLECH.

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« L'esprit et le corps ont besoin de relache. - Les agrémens du corps et de l'esprit. talens du corps et de l'esprit. » MASS. CORPS, opposé à cœur.

» cœur,

« Son corps va sortir du monde, mais son mais toutes ses affections y demeurent » encore. Un cœur jeune encore dans un corps » changé et effacé. » MASS.

CORPS, par rapport à la lutte et aux combats. On l'a saisi, on l'a pris au corps. Ils se sont pris corps à corps. Il lullient corps à corps, Je

le combattrai corps à corps. Il a vingt plaies sur le corps.

A CORPS PERDU, expression adverbiale: sans crainte du danger. Il se jetta à corps perdu dans la melee, dans le danger.

CORPS, se prend quelquefois pour la partie du corps humain qui est entre le cou et les hanches, et qui est comme le tronc. Il a le corps bien fait, mais les jambes un peu trop courtes. Il a le corps long, le corps tout de travers. It a le corps et les membres bien proportionnés.

Il se prend dans un sens moins étendu pour la capacité du corps. Il a reçu un coup d'épée dans le corps. Il lui passa son épée au travers du corps. Il eut le corps percé de trois balles.

chose artificielles, sur laquelle toutes les autres CORPS, figurément, la principale partie des posent, et sont à son égard ce que les membres sont à l'égard du corps. Ainsi, un corps de luth est la partie creuse d'un luth, saus comprendre le manche; le corps d'un vaisseau, d'un navire, c'est un navire sans ponts, mâts, voiles, cordages, ni ancres; un corps de carrosse, c'est la partie du carrosse qui est suspendue; le corps d'une place ou d'une forteresse, c'est la place ou la forteresse considérée sans ses dehors. Les assiégeans avoient pris les dehors, et s'étoient altachés au corps de la place. Le corps d'un livre, est le livre sans la préface, les annotations ni les tables; le corps d'une lettre est la lettre sans les complimens de forme, la date, la signature, etc.; le corps de la lettre, en matière d'écriture, est le principal trait dont la lettre est formée.

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« Considérez ces grands corps de lumière qui >> sont suspendus sur votre tête, et qui nagent, » pour ainsi dire, dans ces espaces immenses, » etc. (Voyez rouler.)· La magnificence de ce » corps immense de lumière qui préside au MASS. On appelle aussi, corps d'arbre, la tige d'une arbre; et, corps de pompe, le tuyau d'une pompe.

>> jour. »

CORPS MORT, cadavre, corps privé de vie. Il ne se dit que du corps humain. La campagne. étoit toute couverte, toute jonchée de corps morts. DICT. DE L'ACAD.

« On ne tombe que sur des corps morts. » Les Egyptiens conservoient les corps morts. » BOSSUET.

« Porter lui-même les corps morts de ses sol>> dals, etc. » FLECH. CORPS, se prend aussi quelquefois pour corps

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