Page images
PDF
EPUB

tant

CONTRIBUTION, s. f., levée extraordinaire fite par autorité publique. Les villages ont payé par contribution, par forme de contribution. Il se dit aussi de ce qui se paye en temps de guerre, par ordre du général, en pays ennemi. Payer les contributions. Faire payer les contributions. Mettre tout le pays à contribution, sous contribution. Les contributions ont fourni aux frais de la guerre.

CONTRISTER, v. a., affliger, causer du chagrin. Cette nouvelle l'a fort contristé. Il ne faut pus contrister ses amis. DICT. DE L'ACAD.

« Plutôt que de contrister un moment l'objet >> honteux de sa passion. - Une épouse qu'il a » contristée par des passions étrangères. - On » paroit contristé, quand les événemens sont >> malheureux. >> MASS.

Le même auteur a dit aussi :

<< Aimant mieux souffrir de leur peu d'habi>>leté, que de contrister leur tendresse. >>

CONTRIT, ITE, adj., terme de théologie, qui a un grand regret de ses péchés. Un coeur DICT. DE L'ACAD.

contrit.

<<< Ils n'ont jamais eu de pensée d'aimer Dieu, >> ni d'être contrits de leurs péchés. » PASC.

<< Elle lui demandoit sa grace, et lui offroit un >> cœur contrit et humilié. » FLÉCH.

CONTRIT, se dit aussi par une espèce de plaisanterie, pour dire, triste, affligé, mortifié. Il étoit bien contrit de cette action. L'ame contrite.

CONTRITION, s. f., regret d'avoir péché, et qui a pour principe l'amour de Dieu. Faire un acte de contrition. Des actes de contrition. DICT. DE L'ACAD.

« On peut toujours faire l'acte de contrition. -Un acte de parfaite contrition pour être justifié. La vraie contrition. » PASC.

[ocr errors]

CONTROVERSE, s. f., débat, dispute, contestation sur une question, une opinion, etc. Grande controverse. Cela est hors de controverse. Il ne faut pas mettre cela en controverse. Les anciens rhéteurs proposoient des sujets de controverse. DICT. DE L'ACAD.

«Errer dans les controverses particulières de >> fait. » PASC.

It se dit plus ordinairement de la dispute qui a pour objet des points de foi, entre les catholiques et les hérétiques. Traiter un point de controverse. Il est versé dans les matières de controverse.

On dit, étudier la controverse, pour dire, étudier les matières de controverse; et, précher la Controverse, pour dire, éclaircir dans la chaire ies points de doctrine qui sont en contestation entre les catholiques et les hérétiques.

CONTROVERSÉ, EE, adj., disputé, débattu de part et d'autre. C'est un point controversé dans les écoles, controversé parmi les docteurs. Une matière controversée.

CONTROVERSISTE, s. m., celui qui traite, par écrit ou autrement, des matières de controverse. C'est un célébre, un zélé controversiste. Il ne se dit qu'en matière de religion.

CONTROUVER, v. a., inventer une fausseté pour nuire à quelqu'un. C'est un fait qu'on a controuvé pour le perdre. Ce sont toutes choses controuvées. DICT. DE L'ACAD.

« Voyez le peuple, il controuve, il augmente. >> LA BRUYERE.

CONTUMACE, s. f., terme de procédure: le refus, le défaut que fait une partie de répondre, de comparoître au tribunal du juge par devant lequel elle est appelée pour crime. Il a été condamné par coutumace. Fuire juger la contumace. Purger la contumace.

CONTUMACE, adj. des deux genres: accusé qui ne comparoit point après avoir été cité en justice. Il est contumace. Elle a été déclarée contumace. (Ces mots, contumace, contumacer, ne sout en usage que dans le style de pratique.) On dit aussi, substantivement, un contumace.

CONTUSION, s. f., meurtrissure. Légère contusion. Horrible contusion. Il reçut dans sa cuirasse un coup de mousquet qui lui fit une grande contusion. Plaie avec contusion.

CONVAINCANT, ANTE, adj., qui a la forcede convaincre. Cet argument est convaincant. Cette raison, cette expérience est convaincante. Ce que vous dites est convaincant. Cette preuve.est convaincante. DICT. DE L'ACAD.

« Des preuves géométriquement convaincantes. >> Ses miracles étant convaincang. - Le reste » de ses paroles s'applique ici avec une force » si convaincante, qu'on ne sauroit plus en >> douter. >> PASC.

Il est aussi convaincant dans ses discours, » que redoutable par ses armes. ›› Boss. CONVAINCRE, v. a. (il se conjugue comme vaincre), réduire quelqu'un par le raisonnement ou par des preuves sensibles et évidentes à demeurer d'accord d'une vérité, d'un fait. Convaincre quelqu'un par de bonnes raisons. Je l'ai convaincu par cette raison. J'ai fait ce que j'ai pu pour le convaincre. Se laisser convaincre à l'évidence. DICT. DE L'ACAD.

[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

«La logique est l'art de convaincre de quelque » vérité.» LA BRUY.

« Ces lumières nous convainquent de notre » foiblesse. >> FLECH. CONVAINCRE DE. Convaincre un accusé de quelque crime, c'est-à-dire, prouver par des preuves juridiques et suffisantes qu'il a fait le crime dont on l'accuse.

[ocr errors]

« On eût pu le convaincre de tromperie. » Ces paroles ne peuvent servir qu'à vous con» vaincre vous-même d'imposture. Il a con» vaincu Molina de plus de cinquante erreurs.— » Cette vérité qui le reprend et qui le concaine » de ses défauts. » (Voyez imposture.) PASC.

« Si le mort n'étoit convaincu d'aucune faute, » on l'ensevelissoit honorablement. » Boss. CONVAINCRE DE, ayant pour régime direct un nom de chose. DICT. DE L'ACAD. «Ne semble-t-il pas qu'on ne peut convaincre » d'imposture un reproche si indéterminé ? » PASCAL.

« Dien a convaincu de folie la sagesse du >> monde. >> Boss.

Heureux si sur son temple achevant ma vengeance. Je puis convaincre enfin sa haine d'impuissance. RAC. CONVAINCRE QUE.

« Il vous a convaincus qu'il n'avoit alors que > neuf ans. »> PASC.

--

« Le sénat fut convaincu que le peuple avoit » bien jugé. — Ces épitres suffiroient pour con» vaincre les esprits bien faits, que t ut est » sincere et original dans les écritures,

etc.

Mon esprit se sent convaincu que la nature » n'a pas voulu qu'il y eût grande différence » d'un homme à un autre. >> Boss. « L'occasion de nous convaincre qu'ils ont de » la capacité. » LA BRUY.

SE CONVAINCRE, v. pron. Il se convaincra par expérience. Se convaincre soi-même par ses yeux. « Travaillez donc à vous convaincre. » PASC. «Achevez ainsi de vous convaincre. » LA BR. « Ils trouvent plus court de juger sur ce qu'on » leur dit, que de l'approfondir et de s'en conMASS.

» vaincre. »

CONVAINCU, UE, participe.

« Leur incredulité convaincue par l'événeBoss.

>>ment. »

(J'irai) l'avouer pour mon frère et pour mon empereur, Et dedans son parti jeter tout l'avantage

Du peuple convaincu par mon premier hommage. COR. Toi-même convaincu, déjà tu t'attendris.

CONVAINCU DE.

BOIL.

[ocr errors]

« Convaincu des preuves de cette religion. » Convaincu d'une erreur si contraire à l'évan» gile. PASC.

[ocr errors]

« Nous devrions être assez convaincus de no> tre néant. >>> Boss.

« Convaincue de la vanité des grandeurs hu »maines. Convaincue de ces vérités. Ils sont » plus convaincus de leur foiblesse.» FLÉCH.

RAC.

Convaincu de votre aversion. Quoique trop convaincu de son inimitié. CONVAINCU, CONVAINCU DE, en parlant d'un crime, d'une faute, etc.

« Convaincu d'un mensonge plein d'impu»dence.» (Voyez fausseté, imposture.) PASc.

« Fauste convaincue, fut suffoquée dans l> >> bain. - Une secte convaincue de haïr le >> humain. >>

Convaincu de tant de perfidies.

Des crimes, etc.

Boss.

Et dont je ne serois que trop tôt convaincue.

genre

RAC.

ATTEINT ET CONVAINCU, formule que les juges emploient dans les sentences criminelles. It et déclaré atteint et convaincu de meurtre, de vol, etc.

CONVALESCENCE, s. ƒ., état d'une personne qui releve de maladie. Prompte convalescence. Parfaite convalescence. Entière, pleine convalescence. Etre en convalescence. Entrer en convales

cence.

CONVALESCENT, ENTE, adj., qui relève de maladie et revient en santé. Etre convalescent. Je suis bien aise de le savoir convalescent, de le voir convalescent, de la voir convalescente.

CONVENABLE, adj. des deux genres: propre, sortable, qui convient. Cet emploi n'est pas convenable à ses talens. It a fuit un mariage convenable. Faire une dépense convenable à sa fortune. DICT. DE L'ACAD.

« Desseins convenables à la situation de son >> empire. » (Voyez dessein.) Boss. CONVENABLE, Conforme et proportionné. Cette bonne action a eu une récompense convencible. DICT. DE L'ACAD. « Si le confesseur n'impose une pénitence » convenable. » PASC. «Une recompense convenable à leurs mérites >> (Voyez enseignement.) Boss. CONVENABLE, décent, qui est à propos, expédient. Il est convenable à un homme sage de, prêt. etc. S'il est convenable que j'y aille, je suis tout DICT. DE L'ACAD.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors]
[blocks in formation]

On appelle aussi, raison de convenance, raisons de pure bienséance.

des

CONVENANCE, se dit aussi des rapports d'àge, d'état, de fortune, de caractère. Faire un mariage de convenance. C'est par des raisons de convenance qu'ils se sont liés ensemble.

CONVENIR, v. n., demeurer d'accord (dans ce sens, il se conjugue comme venir, avec l'auxiliaire élre, et s'emploie avec la préposition de). Je conviens de ce que vous dites, mais convenez DICT. DE L'ACAD. qu'il n'est pas juste que, etc.

«S'ils fussent convenus du véritable sens de

>> ces écrits. >>

PASC.

« On ne convient pas de l'année précise où il >> vint au monde. Les deux peuples convien» nent de l'antiquité de Moïse. - Ils conviennent >> tous de sa date et de son auteur.» (Voyez sens.)

BOSSUET.

« Ils ne peuvent le faire convenir de sa malaLA BRUY. » die. >>> « Avoir la force de convenir soi-même de sa » méprise. En convenant de son erreur et de »sa surprise. - La morale même des Païeus en MASS. » est convenue. » (Voyez dompter.)

CONVENIR DE, être d'accord sur une convention, sur un arrangement, etc. Ils sont convenus de se trouver en tel lieu. Convenir d'un arbitre, d'un article, du temps, du lieu. Convenir DICT. DE L'ACAD. du prix de quelque chose.

[ocr errors]

«Les deux parties conviennent de faire des lois donner le etc.-Ils convinrent repos, pour » de s'en fapporter au jugement du peuple roBoss. >> main. >>

« On demande pourquoi les hommes n'ont » pas voulu convenir entre eux des mèmes usages » et d'un même culte. » (Voy. contenter.) LA BR.

« Les deux diocèses sont convenus des limites

» de leur territoire, des décimes et autres char>ges qu'ils doivent porter. >>>

CONVENIR SUR.

FLECH.

<<< Les hommes et les femmes conviennent ra>>rement sur le mérite d'une femme. Si le >> confesseur et le directeur ne conviennent pas » sur une règle de conduite, qui sera le tiers LA BRUY. » que, etc. »>

CONVENIR QUE.

« On convient que sa vraie naissance devance » de quelques années notre ere vulgaire. » Boss. « On convient qu'il surpassoit tous ceux de son FLECH. >>> temps. >>

Convenons qu'au milien de la dépravation » et de la décadence des murs publiques, le monde a conservé, etc. » (Voyez probité.) MASSILLON.

>

Il s'emploie quelque fois sans régime.

« Ce sont des témoins fideles qui conviennent > sans s'être entendus, qui conviennent malgré >> leurs inimitiés. - Le temps et les autres marEt afin que tout » ques ne convenoient pas. >> convienne, les promesses sont développées par Boss. » les prédications de l'évangile. » CONVENIR, être conforme, avoir du rapport,

[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

CONVENIR, en grammaire et en logique, se dit quand l'attribut convient au sujet. L'épthete convient à la chose. DICT. DE L'ACAD. « Un attribut qui ne peut convenir à la créaBoss.

>>ture. >>>

CONVENIR, être propre et sortable (il se conjugue dans ce sens avec l'auxiliaire avoir, et s'emploie avec la préposition à). Cette maison m'a convenu, et je suis convenu du prix. Cette charge, cet emploi lui conviendroit fort. Il ne vous convient pas de parler si fièrement. Ces empressemens ne conviennent pas à votre dignité. Ce sont des plaisirs qui conviennent mal à un homme de votre age. Ces louanges ne me conviennent nullement. Ces figures ne conviennent pas au sujet. Ce valet ne me convient pas. DICT. DE L'ACAD. « Une liberté qui ne convenoit guère à une Boss. » monarchie réglée. »

[blocks in formation]

<<< Tout le monde lui convient. Un homme » habile sent s'il convient, ou s'il ennuie. »> LA BRUYÈRE.

CONVENIR, être expédient, être à propos. On délibéra long-temps sur ce qu'il convenoit le plus de faire, ou d'aller aux ennemis, ou de les attendre. Dans ce sens, il nes'emploie guère qu'imDICT. DE L'ACAD. personnellement.

« Le temps où il convient le moins de lui parLA BRUY.

>> ler. >>> On dit, que deux personnes se conviennent, pour dire, que leur état, leur caractère, etc., ont du rapport.

CONVENU, UE, participe. On dit passivement: Entre nous, c'est chose convenue. C'est chose convenue entre toutes les parties intéressées.

(Voyez ci-dessus d'autres exemples de ce participe.)

CONVENTICULE, s. m., petite assemblée. Il se prend toujours en mauvaise part, pour as-semblée secrete et illicite. Ce ne fut qu'un conventicule.

CONVENTION, s. f., accord, pacte que deux

ou plusieurs personnes font ensemble. Convention tacite, expresse, verhale, par écrit. Ils ont fait une convention entre eux, que celui... La convention étoit que.... Je tiens la convention. Je m'en tiens à la convention. DICT. DE L'ACAD. « Les Samaritains punis de mort selon la con »vention. Quelle convention peut-il v avoir » entre Jésus-Christ et Bélial?» Boss.

On appelle, conventions matrimoniales, on absolument, conventions, les articles accordés à une femme par son contrat de mariage, et ce qui lui appartient par la disposition des lois ou de la coutume. On ne peut empécher une femine de demander ses conventions. DICT. DE L'ACAD. « Il ne lui est dù ni douaire ni conventions. » LA BROYERP.

CONVERGENCE, 8. f., position réciproque de deux lignes qui vont en s'approchant.

CONVERGENCE, en dioptrique, c'est la disposition des rayons d'un corps lumineux, qui vont en s'approchant, jusqu'à ce qu'ils se réunissent tous en un point.

CONVERGENT, ENTE, adj., opposé à divergent. En géométrie, on donne ce nom à des lignes qui vont en s'approchant l'une de l'autre. Lignes convergentes. En dioptrique, on appelle, convergens les rayons de lumiere qui vont en s'approchant, pour tendre à un mème centre. Les verres convexes rendent les rayons convergens, les concaves les rendent divergens.

[ocr errors]

CONVERGER, en dioptrique. Les ravons convergent, pour dire, qu'ils s'approchent et vout se réunir dans un mème point

CONVERSATION, s. f., entretien familier. Conversation agréable, douce, aisée, enjouće, badine, sérieuse, galante, intéressante. Cons sation ennuyeuse, longue, sèche, aride. Entrer en conversation. Etre en conversation. Lier conversation. Renouer conversation. Reprendre la conversation où elle en étoit. Relever la conversation. Se plaire à la conversation. Etre à la conversation, pour dire, y prendre part. Par forme, par manière de conversation. C'est un homme de bonne conversation. Nous avons eu une longue conversation. Rompre, interrompre une conversation. La conversation tourna, tomba sur telle chose. La conversation commençoit à languir, à mourir; il la réchauffa, la ranima, la soutint. Il fournit beaucoup à la conversation. Cette plaisanterie peut passer en conversation. Le ton de la conversation. Le style de la conversation. DICT. « L'homme fait lui seul une conversation in» terieure, qu'il importe de bien régler. Ce » qui nous a donné le plus de peine, a été de ré»gler les conversations entre les hommes et les » femmes. >>> PASC.

« Sa conversation étoit un charme. On croit » assister à la conversation d'un ami commode. » Il étoit toujours libre dans la conversation.» BossUET.

« Douces et insinuantes conversations.

Il est

» d'une ennuyeuse conversation. - Ce qui peut >> entrer de plus délicat et de plus fin dans les -Ce qui fait le sujet de la con» conversations. Dversation.- S'il les trouve avec vous en con»versation, il vous coupe et vous les enleve.— >> Ils se tirent de la conversation en ne s'y mè» lant point. Il a une conversation interrompue et des distractions fréquentes.-Homme

[merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

C'est pen d'être agréable et charmant dans un livre, Il faut savoir encore et converser et vivre. BOIL.

On dit figurément, converser avec les livres, converser avec les morts, pour dire, s'appliquer à la lecture, à l'étude de leurs ouvrages.

CONVERSION, s. f., transmutation. La conversion des métaux.

CONVERSION, se dit aussi d'un simple changegement de forme. La conversion des espèces. Il se dit aussi en parlant des rentes qui, étant a un certain denier, sont mises à un autre plus bas ou plus haut. La conversion des rentes du denier vingt au denier vingt-cinq.

CONVERSION, en jurisprudence, changement d'un acte en un autre. La conversion d'appel en opposition. La conversion d'une obligation en

[blocks in formation]

CONVERSION, en matiere de religion et de morale, changement de croyance, de sentimens et de meurs, de mal en bien. Prier Dieu pour la conversion des infidèles, pour la conversion des hérétiques, pour la conversion des pécheurs. Demander à Dieu la conversion des ames. Travailler à la conversion des pécheurs. DICT, DE L'ACAD. « Il avoit heureusement réussi à la conversion » du père Ernest. Il n'est pas encore arrivé à » cette véritable conversion de cœur. » PASC. « Attendre la conversion des pécheurs. La >> fausse conversion d'Antiochus durant sa der>>nière maladie.- La conversion du monde étoit >> réservée au Christ.-Eloignés d'une conversion >> sincere. Il fut ravi d'une conversion aussi » admirable. Tous ceux qui désespèrent de >> leur conversion, »

Boss.

« Les plus pressans motifs de conversion. » LA BRUYÈRE.

« Ce zèle nous fait souhaiter la conversion des » pécheurs. » (Voyez projet.) FLECH.

[blocks in formation]

» flatter d'une conversion tardive, c'est insulter >> à la grâce, etc. »

MASS.

CONVERTIR, v. a., changer, transmuer,une chose en une autre. Il y a des chimistes qui prétendent qu'on peut convertir les métaux en or. Aux noces de Cana, Jésus-Christ convertit l'eau en vin. Dans le mystère de l'Eucharistie, le pain et le vin sont convertis au corps et au sang de Jésus-Christ. Un bon estomac convertit tout en bonne nourriture. Un méchant estomac convertit DICT. DE L'ACAD. tout en bile et en mauvais suc. « Il sait convertir en or jusqu'aux_roseaux, LA BRUY. >> aux joncs, etc. >> Il se dit aussi du changement qui se fait de certaines choses dans le commerce, affaires. Convertir une obligation en contrat de constitution. On a converti les rentes sur les particuliers du denier dix-huit au denier vingi. Il a converti ses pierreries en vaisselle d'argent.

dans les

CONVERTIR, en matière de religion et de morale, signifie, faire changer de croyance, de religion, de mal en bien. Convertir les paiens, les idolatres. Convertir les hérétiques.

DICT. DE L'ACAD.

« Des miracles qui ont converti les païens. » PASCAL.

« Douze pêcheurs entreprennent de convertir » le monde entier. »

[ocr errors]

Boss.

CONVERTIR faire changer de conduite, de mœurs. Convertir les pécheurs. Dict. de L'Acad. « Convertir des femmes perdues. — Seigneur, » convertissez-nous à vous. »

PASC.

« Il ne pouvoit le convertir par ses remonFLECH.

>>>trances. >>

On dit aussi, dans le discours ordinaire, convertir quelqu'un, pour dire, le faire changer de résolution ou d'opinion sur quelque chose. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour lui faire rompre son voyage, mais il n'y a pas moyen de le convertir. C'est un homme converti, pour dire, qu'on l'a fait changer d'opinion.

DICT. DE L'ACAD.

PASC. « En vérité, vous me convertirez. » SE CONVERTIR, se changer. Tout ce qu'il prend DICT. DE L'ACAD. se convertit en bile.

BOIL.

Tout ce qu'il a touché se convertit en or. SE CONVERTIR, changer de religion. Ces peuples se sont convertis à la foi. DICT. DE L'ACAD. << Comment les nations se fussent-elles converPASC. » ties au Messie?"

«En deux prédications de saint Pierre, huit >> mille Juifs se convertissent. »

Boss.

SE CONVERTIR, changer de conduite, de mœurs.
Il s'est converti dans sa dernière maladie.
DICT. DE L'ACAD.

Il croient être « Convertissez-vous à Dieu. · > convertis, dès qu'ils pensent à se convertir. » PASCAL.

« Qu'attendez-vous, chrétiens, à vous conver » tir? Alors, ils se convertiront de leurs pé>> chés. Convertissez-vous de bonne heure. >> BOSSUET.

-

« Dieu ne vous a sauvés de tant de périls » que pour vous ménager plus de loisir de vous » convertir à lui. »

CONVERTI, IE, changé.

Et sa première flamme en haine convertie.

MASS.

COR.

[blocks in formation]

CONVERTI, qui a changé de conduite, de mœurs. «Les pécheurs convertis. » CONVERTI, IE, subst,, qui s'est converti ou convertie à la religion catholique. Les nouveaux convertis. Les nouvelles converties. On ne l'em

ploie que dans ces deux phrases.

CONVEXE, adj. des deux genres. Il se dit de la surface extérieure de tout ce qui est courbé. Il est opposé à concave. Un corps convexe. Un miroir convexe. Le côté convexe d'une ligne courbe, d'une parabole, d'une ellipse. CONVEXITÉ, s. f., le tour ou la superficie extérieure de ce qui est convexe. La convexité d'un globe, d'un miroir ardent. La convexité d'une ligne courbe.

CONVICTION, s. f., l'effet qu'une preuve évidente produit dans l'esprit. Etre dans une entière conviction. Avoir une entière conviction DICT. DE L'ACAD. des vérités de la religion.

« Ces argumens emportent conviction. »
LA BRUYÈRE.

« La conviction agit sur l'entendement et la » persuasion sur la volonté. --Détruire la con»viction qu'il se flattoit d'avoir su produire. » D'AGUESSEAU.

CONVICTION, preuve évidente et indubitable d'une vérité, d'un fait. On a long-temps douté de la circulation du sang, mais l'expérience nous en a donné une conviction entière. On l'accuse de et on en a des vol, on l'accuse de divers crimes, convictions. On a trouvé dans ses papiers la conviction de son intelligence avec les ennemis. Ce qu'il a dit sans y penser fournit une conviction DICT. DE L'ACAD.

[blocks in formation]

CONVIER, v. a., inviter. Convier à un festin, aux noces, au bal. Convier à une assemblée. On l'a convié de s'y trouver, ou à s'y trouver. On y a convié les ambassadeurs, les compagnies supeDICT. DE L'ACAD. rieures. On con« Les amis qu'il a conviés à diner. » vie, on invite, on offre sou bien, etc. >>> LA BRUYERE.. Soyons amis, Cinna, c'est moi qui t'en conpie. Cor. Puisque mon roi lui-même à parler me convie. A le sauver enfin c'est moi qui vous convie. CONVIER, au figuré, exciter. La gloire, la raivotre devoir vous y convie. Le beau temps vous convie à la promenade. Le mot inviter est DICT. DE L'ACAD. plus usité.

son,

73

RAC.

« PreviousContinue »