CONTEMPLATIF, IVE, adj., qui s'attache à contempler de la pensée. Homme fort contemplatif Philosophie contemplative. Une devote contemplative. DICT. DE L'ACAD. « Un courtisan paresseux et contemplatif, » LA BRUYÈRE. « Les visions d'un hermite contemplatif. » FLÉCHIER. On appelle, vie contemplative, celle qui se passe dans la méditation; et alors, elle est opposée à la vie active. S'adonner à la vie contemplative. DICT. DE L'ACAD. « Tant la vie contemplative a été goûtée. » BOSSUET. On dit substantivement, les contemplatifs, en parlant de ceux qui se dévouent à la vie d'oraison et de méditation. DICT. DE L'ACAD. «Des séculiers, des prédicateurs, des contem» platifs, des simples et des savans.» Boss. CONTEMPLATION, s. f., action par laquelle on contemple, soit des yeux du corps, soit de ceux de l'esprit. Profonde, grande, perpétuelle, dévote contemplation. Il est toujours en contemplation. La contemplation des choses dicines. Sadonner à la contemplation. La contentplation des astres. DICT. DE L'ACAD. « Job sait s'élever par ses propres maux à la » plus haute contemplation. -Leur contempla» tion qui s'évaporoit en vaines pensées, impo» soit au monde. » Boss. « Est-elle appelée à la contemplation? elle » prend l'essor et va se perdre dans l'abime des » grandeurs et des perfections de Dieu. - Elle » s'abime dans la contemplation de son immen»sité. Les trésors qu'elle rapporte de la con» templation.» (Voyez cours, trésor.) FLECH. CONTEMPLER, v. a., considérer attentivement, soit avec les yeux du corps, soit avec ceux de l'esprit. Il y a long-temps que je contemple cet homme sans pouvoir le connoitre. Contempler un baliment, un tableau. Contempler le iel, les astres. Contempler les choses divines. Contempler la grandeur et les perfections de Dieu. DICT. DE L'ACAD. « S'il n'est accoutumé à contempler les prod »ges de l'imagination humaine, il admirera, » etc. On aime à voir, dans les disputes, le >> combat des opinions; mais de contempler la » vérité trouvée, point du tout. Qu'il con» temple la nature entière dans sa haute et pleine » majesté. — Il sera plus disposé a les contem»pler en silence, qu'à les rechercher avec pré» somption. Contempler une femme ornée de PASC. » riches et précieux habits. » « Quand nous contemplons la vérité. — Venez » contempler dans la première place du monde » la rare et majestueuse beauté d'une vertu » tonjours constante. Tout est important, » si nous contemplons le terme où la vie aboutit. J'ai peine à contempler son grand cœur » dans ces dernières épreuves. Il avoit raison » de contempler sa race pour s'animer par ces » grands exemples. - Elle ordonne que les mi>>uistres, dans les derniers devoirs que l'on » rend aux morts, feront contempler à leurs » auditeurs la commune condition de tous les » mortels. Ils contemplent ensemble à décou » vert les lois éternelles d'où les nôtres sont » dérivées. Contemplez ces augustes tribu»naux où la justice rend ses oracles. » Boss. « Cette fleur a un beau vase ou un beau ca» lice, il la contemple, il l'admire — Ce n'est » pas une chose toujours nouvelle de contem»pler avec quelle sévérité les hommes traitent » d'autres hommes. - Nous disparoitrons, moi » qui suis si peu de chose, et ceux que je con» templois si avidement.-J'ouvre de fort grands LA BRUY. » yeux sur eux, je les contemple. » « Contemplant le mystère de l'incarnation. » FLÉCHIER. Le peuple qui vous voit, la cour qui vous contemple. CORN. DICT. DE L'ACAD. <<< Il faut demeurer dans une contenance res» pectueuse. » PASC. «J'ai vu les filles de Sion, la tête levée, mar» chant d'un pas affecté, avec des contenances » étudiées. - Le jeune prince, dont la victoire » avoit relevé la haute contenance. » Boss. «Que j'observe les traits et la contenance d'un »tel homme. Ceux-ci ne montrent pas un » visage si assuré, ni une contenance si libre. >> Leurs traits sont altérés, et leur contenance » est avilie.-II emprunte une contenance grave » et imposante. Il lit cela dans la contenunce » et dans les yeux de ceux qui lui parlent. >> LA BRUYÈRE. « Une tristesse superficielle compose pour un » temps le visage et la contenance. » FLÉCH. « La fierté de sa contenance. » MASS. Tous mes sots à l'instant changeant de contenance. B. On dit, perdre contenance, pour dire, cesser tout-à-coup d'avoir sa contenance naturelle par T'embarras où l'on se trouve. DICT. DE L'ACAD. « Il y a de très-beaux génies à qui une carte » dans les mains fait perdre contenance.. Il lui » arrive souvent de perdre contenance devant le » public. » LA BRUY. On dit encore, faire bonne contenance, pour dire, témoigner de la résolution, de la fermeté. Les ennemis faisoient bonne contenance. On dit, de certaines choses, qu'on les porte par contenance, qu'elles servent de contenance, pour dire, qu'on ne les porte pas par nécessité, mais pour le bon air, pour la bonne grace. Une femme qui porte un éventail par contenance. Il porte cela par contenance. Cela lui sert de conte Il se ditaussi, en parlant des matières de doctrine, d'érudition, qui sont comprises dans un livre, dans un traité. Ce livre contient toute la doctrine de Platon. Cet ouvrage contient toutes les opinions de Gassendi, de Descartes. Le symbole de la foi contient douze articles. Dict. «La sublimité des choses que l'Écriture Sainte » contient. Ce décret fut condamné comme » contenant l'hérésie des Monothélites. Votre » réponse contient une impiété horrible. >> (Voyez écrit, erreur.) PASC. « Les oracles qui contenoient la destinée de ses >>> enfans. >> Boss. « D'autres manuscrits qui contiennent des his >toires vraies ou supposées. »> LA BRUY. Mais enfin mon récit Contient, sans rien de plus, ce que le prince a dit. C. Cette lettre sincère, D'un malheureux amour contient tout le mystère. RAC.". On dit, à peu près dans le même sens: la charité contient toutes les vertus; la définition contient le genre et la différence. DICT. DE L'ACAD. « Ce précepte qui contient tous les autres.» Cette proposition contenoit l'essence des plus » noires hérésies. >> PASC. « Les dix commandemens contiennent les pre» miers principes du culte de Dieu et de la so»ciété humaine. >> Boss. CONTENIR, retenir dans de certaines bornes. Ces digues, ces levées, ont été faites pour contenir la rivière dans son lit. On dit, au figuré, contenir quelqu'un dans le devoir, le contenir dans l'obéissance, ou simplement, contenir quelqu'un. DICT. DE L'ACAD. « Il avoit plus de peine à contenir ses soldats » qu'à vaincre ses ennemis. » (Voyez yeux, ) BossUET. « Contenant, sous les lois d'une austère vertu » et d'une exacte modestie, une grande beauté >> et une florissante jeunesse. >> FLÉCH. Pour contenir le peuple, ou bien pour l'émouvoir. C. CONTENIR, réprimer. Contenir ses passions. DICT. DE L'ACAD. « Les larmes Ini coulent des yeux , le moyeur » de les contenir? » (Voyez larmes.) LA BRUY. Pourra-t- contenir l'horreur qu'il a pour moi. RAC. Mais Evrard, etc. Ne sait point contenir son aigre inquiétude. BOIL. SE CONTENIR, se modérer sur les choses qui peuvent être préjudiciables à la santé. Il est difficile de se contenir parmi tant d'occasions. Il n'a pas la force de se contenir. SE CONTENIR, se retenir, s'empêcher de faire paroitre quelque sentiment vif, et particulièrement sa colère. Peu s'en failut qu'il ne s'empor tat, néanmoins il se contint. Après l'avoir entendu parler de la sorte, j'eus bien de la peine à DICT. DE L'ACAD. me contenir. SF CONTENIR DANS. «Se contenir dans les bornes d'une juste mo» dération. >> FLECH. CONTENU, UE, participe. «La chair et le sang de Jésus-Christ sont » contenus sous les especes du pain et du vin, Tout ce qu'on peut en savoir est contents » dans ces livres. PASC. « Les faits contenus dans ce volume. » « Il ne sauroit être content, quand tous ne le » sont pas.-Les voilà contens: ils lui ont parlé. » La cour ne rend pas content, elle empèche » qu'on ne le soit ailleurs. Vivre content. » LA BRUYERE. « Plus content en lui-même, et peut-être plus >>grand aux yeux de Dieu, lorsqu'il avoit as>>suré le repos d'une pauvre famille, etc. » FLÉCHIES. « Il vit content dans la médiocrité de sa des>> tinée. »> MASS. Oh dieux que ce discours rend mon ame contente. Je mourrai de douleur, mais je mourrai content. COR. Il est assurément impossible de mourir affligé et content. (Remarque de Voltaire.) D'un œil aussi content, etc. (Voyez de.) RAC. BOIL. On dit, avoir l'air, le visage content, pour dire, faire paroître sur son visage la satisfaction de son esprit. « L'air content dont ils s'applaudissent. » (Voyez dehors.) LA BRUY. CONTENT DE, Suivi d'un nom de personne, étre content de quelqu'un, c'est-à-dire, être satisfait de lui, de son procédé, de sa conduite. Tous devez être content de lui, après tout ce qu'il a fait pour vous obliger. DICT. DE L'ACAD. Si l'on ne vous servoit à table que deux »onces de pain et nu verre d'eau par jour, >> seriez-vous content de votre prieur qui vous >> diroit que cela est suffisant, etc. »> PASC. CONTENT DE, suivi d'un nom de chose. Etre content de quelque chose, c'est-à-dire, en être satisfait. Il n'est pas content de votre conduite à son égard, de vos procédés. Il doit étre content de sa fortune. Il n'est pas content de la récompense qu'on lui a donnée. Il est content de sa condition, de ses biens. Il est content de peu de chose. DICT, DE L'ACAD. « Ceux qui ne sont pas contens de leurs gages.» PASCAL. Voyez le mot pénitence. «Elle est peu contente de sa taille. - Fatigué, » affamé, mais fort content de sa journée. Il » est bien moins content du don que de la ma »> nière dont il lui a été fait. Il se plaint de » son peu de mémoire, content d'ailleurs de sou » grand sens et de son bon jugement. » LA BRUYÈRE. «Nul n'est content de sa destinée. Contens » chacun de ce que la nature les avoit faits. >>> MASSILLON. Mais vous qui, jusqu'ici, content de votre ouvrage. F. CONTENT DE, Suivi d'un nom de chose qui se borne à, qui ne demande rien de plus. « Contente de son pays où tout abondoit, elle »ne songeoit point aux conquêtes. Pompée, » content du tribut qu'il leur imposa, leur lais» sa leur prince avec, etc. Content de ses » droits, il ne cherche pas, etc. » (Voyez droit.) -- BOSSUET. « Ils vivoient la plupart contens de ce qu'ils » avoient reçu de la fortune, ou de ce qu'ils » avoient acquis par leur travail. » (Voyez grandeur, témoignage.) FLECH. Du sang d'Abner sa cruanté contente. Qui vit content de rien possède toute chose. BOIL. Et content des états marqués pour mon partage. RAC. CONTENT DE, Suivi d'un nom, en parlant d'un supérieur par rapport à son inférieur. La reine regeute lui témoigna que le roi » étoit content de ses services. Dieu, content de » l'obéissance du père et du fils, n'en demanda » pas davantage. » Boss. CONTENT DE, suivi d'un infinitif. «Scipion, non content d'avoir relevé les af» faires de Rome en Espagne, alla porter la » guerre en Afrique. Content d'établir son » droit, il use modérément de sa victoire. » Boss. << Ils sont contens de lui et de son discours.» Ceux qui ne sont contens de personne, sont » cerx mèmes dont personne n'est content. » J'ai de grands sujets d'être content du public. >> -- Qu'il est difficile d'être content de quel-(Voyez gloire, mort.) » qu'un. » LA BRUY. On dit, qu'un homme est bien content de luimeme, pour dire, qu'il a bonne opinion de lui-même, qu'il s'applaudit en secret. DICT. « Certains hommes conlens d'eux-mêmes, de » quelque action ou de quelque ouvrage, ayant >> ouï dire que, etc. On ne peut être plus » content de personne qu'il ne l'est de lui-même. )) Vous êtes content de vous d'avoir pensé si » bien.-L'esprit de politesse veut que, par nos >> paroles et nos manières, les autres soient con» tens de nous et d'eux-memes. » LA BRUY. « Esprits inquiets, entreprenans, téméraires, » pourvu qu'ils s'agitent, ils sont contens d'eux MASS. » memes. » «Non content de remplir à une table la pre>> mière place, il occupe à lui seul celle de >> deux autres. >> LA BRUY. « Il n'étoit pas content de leur avoir distribué » du pain si, etc. (Voyez pain.)- Il est con» tent de n'être pas libre, puisque, etc. » FLÉCHIER. Content « Content de jouir de vous-même. » de n'avoir rien à se reprocher, etc. (Voyez re» procher.)-Content de mériter nos hommages, >> il ne veut pas les exiger. Peu content de se » livrer au désordre, il semble le consacrer par » les graces dont il l'honore dans, etc. Peu » content d'être attentifaux besoins des particu » liers, il redouble son attention pour remé» dier aux misères publiques. » (Voyez gloire.j MASSILLON. Contente de périr, s'il fant que je périsse. RAC. TRE CONTENT DE, suivi d'un infinitif, agréer, ! acquiescer, consentir. Je suis content de faire telle chose, pourvu que, etc. DICT. DE L'ACAD. Ils étoient contens en mourant d'avoir imnolé à leur patrie un nombre infini de ces >> parbares. >> Boss. CONTENT JUSQU'À CE QUE. « Les Romains n'étoient jamais las ni contens, »jusqu'à ce que tout fut fait. Le sénat ne fut "pas content, jusqu'à ce qu'il ent aboli la mé>> noire d'un si infame jugement. » (On dit nieux, le sénat ne fut pas content qu'il n'eût aboli, etc.) Boss. CONTENT DE, qui approuve. Le public est conLent de son ouvrage. DICT. DE L'ACAD. « Les savans ont été contens de son latin. FLÉCHIER. CONTENTEMENT, s. m., joie, plaisir, satisfaction. Ses enfans lui donnent du contentement. Recevoir du contentement. CONTENTER, apaiser. «Il fallut pour les contenter établir la loi qui » permettoit d'appeler au peuple. » Boss. SE CONTENTER, v. pron. Se contenter de sz fortune. Se contenter d'une honnéte médiocrité. S contenter de peu. DICT. DE L'ACAD. « Contentez-vous de ces preuves. » (Voyez vie.) PASCAL. « Il règne dans les Gaules, et semble se con» tenter de ce partage. » Boss. « Quelques médecins se contentent d'un re» merciment. Les hommes semblent être >> convenus entr'eux de se contenter des appaLA BRUY. »rences. >> SE CONTENTER DE, suivi d'un iufinitif. Contentez-vous de lui avoir oté son bien, sans attaquer encore son honneur. DICT. DE L'ACAD. « Ceux que vous outragez se contentent d'of» frir à Dien leurs gémissemens, etc. » PASC. « Les Romains se contentoient de savoir la » guerre, la politique et l'agriculture. >> Boss. Celle-là cherche à engager, celle-ci se con» tente de plaire. » LA BRUY « On se contentoit de se plaindre de ces dé» sordres. » (Voyez impiété, main, téte.) FLÉCHIER. « Il ne délivre pas l'innocent, il se contente » de demander qu'on le délivre. » MASS. Contenie-toi de l'avoir étonnée. COR. RAC. « La chronologie contentieuse qui s'arrête >> scrupuleusement à ces minuties, etc. » Boss. CONTENTION, s. f., débat, dispute. C'est une source de contention éternelle. Il est ennemi de toute contention. Il signifie aussi, chaleur, véhémence, dans la dispute. Ils disputèrent de part et d'autre avec beaucoup de contention. Ou dit, contention d'esprit, pour dire, grande, extrême application de l'esprit. La contention d'esprit alière la santé. S'appliquer avec une grande contention d'esprit. CONTER, v. a., narrer, faire un conte, soit vrai, soit fabuleux, soit sérieux, soit plaisant. Conter une histoire. Conter des fables. Conter comment une chose est arrivée. Contez-nous ce que vous avez vu. Contez-nous en les details, les particularités. DICT. DE L'ACAD. «Quand je vous conte les histoires du père » Alby et de Jean d'Aiba. - C'étoit une personne d'honneur qui contoit cette histoire >> l'autre jour. >> PASC. Il leur conte le triomphe aussi modeste que « Dans la contestation présente, les uns diPASC. » sent, ». «L'Écriture, c'est-à-dire, le plus ancien livre, » sans contestation, qui soit au monde, etc. » BOSSUET. « Un sujet oiseux et frivole d'entretien et de MASS. » contestation. » CONTESTER, v. a., disputer, débattre quelque chose, soit en justice, ou autrement. Il conteste ce testament. Contester une proposition. C'est un article qui est contesté. Il aime à contester. DICT. DE L'ACAD. « C'est une chose qui n'est contestée d'aucun >> casuiste. Cette vérité a été contestée. » Vous contestez contre moi. >> PASC. « Les parties contestèrent devant le roi, Les » terres contestées par les parties.» (Voyez vérité.) BOSSUET. << Dans les articles contestés.-Un fait contesté.» LA BRUYERE. Songeons à la servir, et ne contestons plus. COR. Un ef acquis sans contester. BOIL. Tous deux la contestoient (une huître). CONTESTER À, disputer à. On lui conteste cetle DICT. DE L'ACAD. succession, cette terre. « Quelques-uns leur ont contesté leur mission. »- Ils alléguoient pour preuve les opinions >> mêmes qu'on leur contestoit. » Boss. «Tel et tel corps se contestent l'un à l'autre la » préséance.-On leur conteste le premier rang. » LA BRUYÈRE. «On leur conteste même ce qu'on devroit >> leur rendre. » (Voyez vérité. ) MASS. CONTEUR, EUSE, subst., celui ou celle qui a l'habitude de faire des contes dans la société. Conteur agréable. Conteur ennuyeux. DICT DE L'ACAD. tree Bos e sil « Aristote a rangé parmi les conteurs de fab >> ceux qui ont écrit les Assyriaques. » CONTIGU, UE, adj., qui touche une che d sans qu'il y ait rien entre deux. Maisons co ligues. Deux jardins contigus. La Normance est contigue à la Bretagne. DICT. DE L'ACAD « Voyez ce morceau de terre plus orné que >> les autres terres qui lui sont contigues. » LA BRUYÈRE. CONTINENCE, s. f., empire qu'exerce sur lui-mème celui qui s'abstient de la chair. Le don de continence. Garder la continence. Observer la continence dans le mariage. La continence de Scipion. CONTINENT, ENTE, adj., qui garde la continence. « L'exemple de la chasteté d'Alexandre n'a » pas tant fait de continens que celui de son » ivrognerie a fait d'intempérans. » PASC. CONTINENT, s. m., terme de géographie: grande étendue de terre ferme, que la mer n'entoure pas de tous côtés. Les géographes divisent le monde entier en deux grands continens; celui de l'ancien monde, qui comprend l' Europe, l'Asie et l'Afrique; et celui du nouveau monde, qui comprend l'Amérique méridionale, et l'Amérique septentrionale. On dit que la Sicile étoit jointe autrefois au continent de l'Italie. L'angleterre et l'Ecosse ne font qu'un même continent. La Morée est jointe au continent par un isthme. DICT. DE L'ACAD. «Tout ce vaste continent de l'Asie inférieure >> obéit aux Perses. » Boss. CONTINUATEUR, s. m., celui qui continue l'ouvrage d'un autre. Sponde est le continuateur de Baronius. CONTINU, UE, adj., dont les parties ne sont pas divisées les unes des autres, et se tiennent ensemble. Il se dit également, et de l'étendue d'un corps non divisé, et de la durée d'un temps non interrompu. Dans la première acception, il n'est guère d'usage que dans le style didactique. Quantité continue. Etendue continue. Parties continues. Dans la seconde acception, il est d'un usage plus étendu. Dix jours continus de pluie. Fièvre continue. Travail continu. Etude continue. Dix ans de guerre continue. Un bruit continu. (Voyez le mot continúment.} << Ils ne sauroient concevoir un continu divi«sible à l'infini. » PASC. CONTINUATION, s. f., l'action par laquelle on continue, et la durée de la chose continuée. La continuation d'un ouvrage. La continuation de la guerre, des troubles. DICT. DE L'ACAD. (Voyez miracle, mystère, servir.) « La continuation de l'église. » (Voyez église.) PASCAL. « Presser la continuation_de_l'ouvrage. » LA BRUYÈRE. « La continuation de la guerre. » FLÉCH. « Méritons la continuation des faveurs du MASS. » ciel. >> Il signifie aussi la chose continuée. La continuation d'une muraille. La continuation des annales de Baronius, |