CON CONSEILS, au pluriel, conduite politique d'un gouvernement, les vues et les principes qui le dirigent. « Pénétrer les conseils qui faisoient mouvoir ce - Choisi pour présider aux con>> grand corps. »seils du plus sage des rois. Il fit prendre un » cours si heureux aux conseils du cardinal de >> Richelieu, etc. -Les sages tempéramens des » conseils des rois.-Fallût-il éventer les conLe ministre dont »seils de l'Espagne, etc.»>il admiroit les profonds conseils.· »tiques spéculatifs qui arrangeut suivant leurs -La justice ne ré» idées les conseils des rois. »gnoit pas dans leurs conseils. Il n'y a rien prise. Le désespoir est un mauvais conseiller. La « L'histoire qu'on appelle avec raison la sage Un sage conseiller est le bonheur des rois. Boss. Сов. Conseiller très-sensé d'un roi très-imprudent. BOIL. » de suivi daus les conseils de ces natious sau- pires, tout est forble et irrégulier dans les Les conseils vigoureux de cette sage (Voyez force, part, pénétrer, Boss. compagnie.» pleuple, certige.) MASS. « Ce n'est plus la sagesse et l'intérèt public » qui président aux conseils. » Approche, heureux appui du trône de ton maitre, Ame de mes conseils. Quand la suprême autorité, Dans ses conseils, a toujours auprès d'elle Aimez qu'on vous conseille et non pas qu'on vous loue. CONSEILLER, Suivi d'un nom de chose. Conseiller « La vie molle que lui conseilloit son minis- BOSSUET. RAC. « Conseiller l'humilité. ». Il se dit aussi de la conduite des particuliers. « Il faut détruire les conseils profonds d'une » malice invétérée. Dissiperez-vous les conBOSSUET. » seils cachés, en chatouillant les oreilles? » CONSEIL, ceux de qui on prend conseil. Je suis DICT. DE L'ACAD. son conseil. FLÉCHIER. a Accompagner son roi, Ini servir de conseil. » On dit, en parlant des décrets de la providence, de la manière dont elle régit le monde : adorer les conseils de Dieu; les conseils de Dieu DICT. DE L'ACAD. sont impénétrables. leurs pen«<< Mesurant les conseils de Dieu Me per>>sées. Puis-je mieux vous représenter les con>>seils de Dieu sur cette princesse. ô Seigneur, d'envisager vos >> mettrez-vous >> saints et redoutables conseils? - Pour sceller » dans cette princesse le conseil de son éternelle » prédestination. Ils exécutent les conseils de L'accomplissement des conseils de » Dieu. Ce qui est hasard dans nos conseils » Dieu.. » incertains est un dessein concerté dans un » conseil plus haut, c'est-à-dire, dans ce con»seil éternel qui renferme toutes les causes et » tous les effets dans un mème ordre. - J'ai à >> vous faire voir les merveilles de sa main et » de ses conseils. Conseils de juste vengeance sur » l'Angleterre; conseils de miséricorde pour le >> salut de la reine, mais conseils marqués par » le doigt de Dieu. - L'immutabilité des con»seils de Dieu. » (Voyez profondeur.) MASS. Vous a-t-il conseillé beaucoup de lâchetés ? COR. CONSENTEMENT, s. m., acquiescement à quelque chose. Consentement verbal. Consentement tacite. Consentement par écrit. Consentement forcé. Consentement volontaire. D'un commun consentement. Consentement mutuel, unɑnime. Donner, refuser son consentement à quelque chose. Arracher le consentement de quelqu'un. Le consentement des deux parties est nécessaire pour un mariage. Il s'est marié sans le consentement de son père. Cela s'est fait du consentement DICT. DE L'ACAD. de la mère. « Vous dépendez, dans une affaire, du con- Vous m'avez » sentement de deux personnes. » accordé celte grace avec un consentement si LA BRUY. >> unanime. » « Ils durent le trône au consentement libre des » sujets. » (Voyez distinction.) MASS. COR. Mais n'exigez du fils aucun consentement. « Selon le consentement de tous les casuistes. > « Le consentement unanime de tous les fidèles, » des païens et des bérétiques. - Le consente »ment de tant de siècles. » (Voyez témoignage, Boss. opposer.) v. n. acquiescer à quelque CONSENTIR " chose, adhérer à la volonté de quelqu'un, trouver bon. Les parens ont consenti à ce mriage. Je consens à votre demande. DICT. DE L'ACAD. « Consentir à l'établissement de, etc. » consent à ce qu'on lui propose. » Il PASC. « Les sénateurs consentent à la création de Boss. »> nouveaux magistrats. » « Consentir à leur propre avilissement. » LA BRUYÈRE. Non, tu ne mourras point, je n'y puis consentir. Que ma foi, mon amour, mon honneur y consente. (Voyez empressement.) CONSENTIR À, suivi d'un infinitif. « Ils consentent à déclarer que, etc. » PASc. a Il consentiroit peut-être à vivre toujours. >> LA BRUYERE. «La crainte des supplices ou d'une mort pro>> chaine ne put le faire consentir à payer de rançon pour lui. » FLÉCH. Je consens à me perdre, afin de le sauver. CONSENTIR DE. COR. RAC. « Le peu que l'on consent de lui donner. — Il » consent d'être gouverné par ses amis. >> LA BRUYÈRE. A quel prix je consens de l'accepter pour maître. COR. César lui-même ici consent de vous entendre. RAC. CONSENTIR QUE. a Je consens qu'ils lisent, etc. LA BRUY. « Le roi consentit que les premières places du >> parlement fussent occupées par sa famille. » FLÉCHIER. COR. Je consens qu'il périsse. Je consens que mes yeux soient toujours abusés. Partout où sa bonté consent que je la voie. RAC. CONSÉQUENCE, s. f., conclusion tirée d'une ou de plusieurs propositions. Tirer une conséquence. La conséquence qu'on en tire est juste. La conséquence est fausse. La conséquence est mal tirée. Nier une conséquence. Prouver une conséquence. DICT. DE L'ACAD. « Je tire de leur conduite des conséquences » admirables pour l'innocence de M. Arnaud. » (Voyez étendre, liaison, pénétrer, tirer.) >> Ils (les anciens) doivent être admirés dans les » conséquences qu'ils ont bien tirées du peu de » principes qu'ils avoient, et ils doivent être >> excusés dans celles où ils ont plutôt manqué » du bonheur de l'expérience que de la force » du raisonnement. La force des conséquenPASC. « De là je tire cette conséquence infaillible » que, etc. >>> Boss. «De là ces conséquences que les pères de l'é»glise ont si souvent tirées, que plus on ap>> proche de Dieu, plus ou est humble. »> FLÉCHIER. CONSEQUENCE, importance. -- « Les choses d'une moindre conséquence. » Réfuter une erreur d'une telle conséquence. » Une affaire qui n'est d'aucune conséquence pour >> l'église. Voilà un doute d'une terrible con» séquence. » PASC. - « Découvrir une affaire d'une telle consé»quence. » Boss. CONSEQUENCE, Suite qu'une chose peut avoir. Un exemple de dangereuse conséquence. Cela peut avoir d'étranges conséquences. LUCT. DE L'ACAD. « Regardez, grand Dieu, avec des yeux pa» ternels, cet enfant que vous avez, pour ainsi » dire, laissé senl sur la terre, et dont vous » êtes par conséquent le premier tuteur et le >> père. >> MASS. CONSERVATEUR, TRICE, subst., celui, celle qui conserve. Le prince est par état le conservateur des biens et de la liberté de ses sujets. Les formes conservatrices. Dans cet exemple il est adjectif. CONSERVATION, s. f, action par laquelle une chose, une personne est conservée. Ayez soin de la conservation de ces fruits. Chacun a soin de sa conservation. J'ai fait cela pour votre conservation, pour la conservation de la province. Il ne songe qu'à la conservation de sa santé, qu'à sa propre conservation. Feiller à la conservation de ses droits, de son bien, de sa réputation, de ses priviléges. Je lui dois la conservation de ma vie. DICT. DE L'ACAD. «Le zèle qu'ils avoient pour la conservation » de leurs livres et de leurs cérémonies. » PASCAL. « Que la conservation d'une couroune terrestre » ne soit pas le seul de vos bienfaits.- La con»servation du temple et de la loi.» (Voyez soin, veiller.) MASS. fy CONSERVER, v. a., empêcher qu'une chose ne se gate, ne dépérisse. Conserver des fruits. Conserver des meubles. Conserver des habits. On dit, conserver son pays, ses terres, pour dire, les garantir de tout ce qui peut y apporter quelque dommage. On dit aussi, conserver ses terres, etc., pour dire, ne pas les perdre. On dit, conserver la mémoire d'un bienfait, d'une injure, pour dire, s'en souvenir. DICT. DE L'ACAD. & Conservez le souvenir d'un héros qui, etc. » - Dieu ne vous a conservés jusqu'à présent BOSSUET. Je rends grâces aux dieux de n'être pas Romain, « Ces prophéties qu'ils conservent inviolable»ment comme les marques auxquelles on doit >> reconnoitre, etc. -Ils ont un soin particulier » de conserver leurs généalogies. (Voyez connoisPar le zèle »sance, histoire, livre, science.) il qu'il a pour sa loi et pour ses prophetes, » porte et conserve, avec une exactitude incorrup »tible, et sa condamnation et nos preuves. » PASCAL. « Il a toujours conservé une tradition et une » philosophie si saiute. » (Voyez idee.) Boss. CONSERVER, au figuré, maintenir sans tache. Conserver sa réputation, son honneur. DICT. DE L'ACAD. « Pour conserver la gloire de ses ancetres. -» Pour conserver son honneur. Pour conserver >> votre doctrine.-Afin de conserver tout ensem»ble deux choses aussi opposées en apparence PASC. » que la piété et l'honneur. » CONSERVER, faire vivre, faire exister quelqu'un. « Roi du ciel, conservez le roi de la terre. Boss. » Pour conserver sa personne. " « Conservez l'enfant de tant de saints rois, etc., » que, etc. >> MASSILLON. -- « Dieu conservait en elle les dons de sa grâce. » Pour conserver cette intelligence. La tradi» tion qui conservoit cette vérité dans leurs es>> prits. Une famille dans laquelle il vouloit » conserver l'ancienne croyance. Pour conser– »ver leur état en paix. Conserver la disci»pline. Il conserva la paix avec ses voisins. Les monumens qui conservent la réputa-» tion et la mémoire des princes. » Boss. « Esther conserva le peuple et la loi de Dieu » dans un grand empire. Conserver la bien» séance des mœurs publiques. » (Voyez extérieur.) MASS. « Conserver la connoissance de la divinité. » Demandez-leur s'ils conservent quelque or»gueil ou quelque fierté devant ce qu'ils aiment. Conserver ce caractère dans les emplois les » plus importans. — Il conserva sa tranquillité » parmi les incertitudes que, etc. Conserver » l'innocence. · Conserver les forces de l'ame. >> Boss. (Voyez confiance.) « Conservant dans son cœur l'humilité du fils » de Dicu. Il conserva linnocence de son » baptème. Il conserva sa dignité mème dans » ses fers. Cette pureté qu'elle conserve avec » tant de soin et de précaution. Conservant » toujours dans les chaleurs et dans les vivacités » de son esprit, la bonté et la tendresse mème de » son cœur. - Il conserca jusqu'à une extrème » vieillesse l'innocence et l'heureuse simplicité >> des enfans. » (Voyez dignité.) FLECH. «Il conserva dans le lit de sa douleur cette » majesté, cette sérénité qu'on lui avoit vues » autrefois, etc. » CONSERVER, Suivi d'un régime dont l'adjectif est ffecté par le verbe. ་ « 11 conserva sa religion pure. » Oa y conserve écrits le service et l'offense. FLECH. RAC. On dit, conserver sa tête, toute sa tele, pour CONSERVER À. Conservez-moi vos bonnes grâces. « Ils ont acquis ces richesses et vous les out « Ils nous ont par ce moyen conservé le Pen»tateuque. Pour conserver à David la perpé>> tuité de son trône que, etc. Dieu lui » conserva le goût de la piété. - Dieu lui con» serva le jugement libre jusqu'au dernier sou>> pir. En conservant à Dieu des fidèles. » (Voyez reste.). Elle conservoit à ses enfans >> les conquêtes de leur père. » (Voyez fragment.) BOSSUET. « Combien de fois vous conjura-t-elle de lui » conserver une tête si chère et si précieuse. »> FLÉCHIER. « C'est la puissance de votre bras qui nous a Moi seule à votre amour j'ai su la conserver. MASS. RAC. J'ai voulu, mais en vain, me conserver pour toi. COR. « Il sut se conserver pur des idolatries de ses « Se conserver pur de l'iniquité commune. >> MASSILLON. SE CONSERVER, se conduire si bien, si sagement, en un temps difficile, ou entré des personnes ennemies, ou de contraire humeur, que l'on ne se mette mal avec personne. On a bien de la peine à se conserver entre deux partis si animés l'un contre l'autre. DICT. DE L'ACAD. On peut rapporter à cette signification les exemples suivans. « Il savoit se conserver dans la créance de tous >> les partis. >> Boss. « Sans user d'aucun art indigne de son grand » courage, elle se conserva toujours dans leur » confidence. » FLECH. SE CONSERVER, se maintenir dans. «Ils se conservoient dans l'alliance de Dieu, » par le souvenir qu'ils avoient des promesses » faites à leur père. » Boss. SE CONSERVER, être conservé. « La foi qui se conserve dans l'église par la » tradition. Il est étonnant que cette loi se >> soit toujours conservée durant tant de siècles. >> PASCAL. « Comment se conserve cette pureté ? - Dans » la lignée où s'est conservée la connoissance de » Dieu, on conservoit aussi par écrit des mé>> moires des anciens temps. (Voyez tradition.) >> - C'est dans le sénat que se conservoient les >> anciennes maximes. » (Voyez couleur, loi, religion.) Boss. «En vain nos titres et nos dignités se conser» veront sur le marbre et sur l'airain. » (Voyez MASS. CONSERVER À, continuer d'avoir pour quel- événement, nom, souvenir.) qu'un un sentiment quelconque. Mon amour lui conserve un sentiment plus tendre. Le respect qu'il veut vous conserver. Je conserve aux Romains une haine immortelle. RAC. « L'estime, la confiance et le respect qu'elle » conservera pour vous. »> FLECH. CONSERVER, ne pas se défaire de. Il a conservé ses anciens domestiques. Il a vendu tous ses livres, et n'a conservé que ceux qui lui étoient absolument necessaires. DICT. DE L'ACAD. CONSERVER, sans régiune. «Le asard donne les pensées, le hasard les »ôte point d'art pour conserver ni pour acPASC. » quérir. » SE CONSERVER. « Malgré les entreprises de tant de puissans »rois qui ont cent fois essayé de les faire périr, - Il n'est pas » ils se sont toujours conservés. » pas étrange qu'on se conserve en pliant. » PASCAL. « La postérité de Jacob, par la tribu de Juda, >> et par les restes qui se rangèreut sous ses » étendards, se conserva en corps d'état. » Rome sous les Césars, plus soigneuse de se » conserver que de s'étendre. » (Voyez prince.) BOSS ET. SE CONSERVER, conserver à soi. « C'est pour se conserver cette gloire, qu'ils lui >> sacrifient, etc. Travaillons à nous conserver >> cette crainte, qui, etc. » PASC, « Ce souvenir conservé d'àge en age. >> vertus seront conservées dans nos histoires.-» Des événemens dignes d'ètre conservés à la » postérité. » (Voyez égarement, passion.) MASSILLON. (Voyez les mots agrément, autorité, dignité, éclat, écrit, état, feu, fonds, gloire, histoire, idée, majesté, mémoire, monument, peuple, plaisir, puissance, rang, réputation, reste, 81cesseur, trone.) CONSERVER, en parlant des troupes, est opposé à licencier. Après la paix, on licencia tels ou tels régimens, on n'en conserva que tant. On dit encore, les fruits d'été né se conservent pas, pour dire, qu'ils se gatent bientôt; les vins fameux se conservent long-temps, pour dire, qu'ils ne dépérissent pas si vite que les antres. CONSIDÉRABLE, adj. des deux genres: qui doit être considéré, qui est important, de consequence, dont on doit faire cas. Il s'est rendu considerable. Il tient un rang considérable. Ce mot -- « Se rendre considérable par sa vertu. » FLÉCHIER. Le « Le désir démésuré dont ils sont poussés de » se rendre considérables au-dessus des autres. Beaucoup de faits dont les suites n'ont pas » été si considérables. Il falloit qu'il y eût des >> emplois et des personnes plus considérables.>> Les Mèdes commençoient aussi à se rendre » considérables. Cette époque est la plus con» sidérable de toutes. A peine se trouvera-t-il » dans toute cette histoire, un seul fait conside»rable. Un commandement considérable. » Elle prend d'assaut en passant une place con»sidérable, » Boss. Il faut voir de ce pas les plus considérables. BOIL. CONSIDÉRABLE, se dit aussi par rapport à la grandeur, au nombre, à la quantité, etc. Ouvrage considérable. Somme considérable. Dépense considérable. Armée considérable. Maladie, blessure considérable. DICT. DE L'ACAD. Boss. Des « Des secours considérables. » CONSIDERABLEMENT, adv., beaucoup. Il a perdu considérablement dans cette affaire. Ce travail est considérablement avancé. CONSIDERATION, s. f., action par laquelle on considère, on examine. Cela est digne de considération. Cela mérite considération, demande une longue considération, beaucoup de considération. DICT. DE L'ACAD. « Il entre dans une profonde considération de >>> ce que doit devenir un peuple honoré de tant >> de gràces. Le psalmiste, dans la considéra» tion du néant de l'homme, dit, etc. >>> BOSSUET. -- Dans ce sens, il signifie au pluriel, réflexions, observations. Considérations sur le commerce, sur les finances. CONSIDERATION, circonspection, attention dans la conduite. C'est un homme qui agit sans considération, qui n'apporte aucune considération dans tout ce qu'il fait, dans tout ce qu'il dit. CONSIDÉRATION, raison, motif. Il y a été obligé par de grandes considérations, par des considerations d'honneur et d'intérêt. DICT. DE L'ACAD. «Le baptême ayant été accordé aux enfans » avant l'usage de la raison par des considéra» Lions très-importantes. >> PASC. » Rejetant loin de mon esprit toutes ces consi» dérations profanes. » Boss. « Frappé vivement de ces considérations. » VOLTAIRE. CONSIDÉRATION, égard qu'on a pour quelqu'un. C'est en votre considération qu'il l'a si bien reçu. DICT. DE L'ACAD. «Sans qu'aucune considération humaine » puisse arrêter ni ralentir mes poursuites. >> PASCAL. « Tant qu'il est resté aux Romains tant soit » peu de considération pour les Juifs. >> BOSSUET. On dit, mettre en considération, faire entrer en considération, prendre en considération, pour dire, avoir égard. Le roi a mis vos services en considération, fera entrer vos services en considération. CONSIDERATION, égards qu'obtiennent les talens, les vertus, ou qu'attirent les charges, les dignités. C'est un homme d'une grande considé ration, qui s'est acquis beaucoup de considération. Il est en haute considération, en grande considération. Il n'a nulle considération dans le monde. C'est une charge qui donne peu de considération. Il a perdu toute sa considération. On dit, d'un homme peu connu, pour lequel on n'a pas de grands égards, c'est un homme de peu de considération, de nulle considération. C'est un homme sans considération dans le monde, sans considération. On dit, d'une chose de peu de valeur, que 'c'est une chose de peu de considération. « Il est de nulle considération devant Dieu et »ses saints. -Je sais qu'il est de moindre con» sidération. - L'autorité d'un homme pieux et » savant n'est pas de petite considération, mais. >> plutôt de grande considération. - Des raisons » de quelque considération. » a Considérez leur ardeur, leur dévotion. » L'ame que Dieu a touchée, considère les choses >> et elle-même d'une façon toute nouvelle. » (Voyez maux.)-Montagne considère l'homme » destitué de toute révélation. Que l'on con» sidère en particulier ces apôtres choisis par » Jésus-Christ. (Voyez conséquence.)-Que l'on » considère ces merveilles de l'Ecriture Sainte.>> PASCAL. « Il considère la mort avec un visage tran« Je laisse toutes ces considérations profanes.- » quille. Considérez ces grandes puissances |