CONNOISSABLE, adj. des deux genres: aisé à connoitre. Il est fort changé, il n'est pas connoissable. Il n'est guère d'usage qu'avec la négative. DICT. DE L'ACAD. «Il a voulu se rendre parfaitement connois»sable à ceux-là. Pour rendre le Messie con»noissable aux bons, et méconnoissable aux » méchans. -L'idée du monde y est tellement gravée (dans mon cœur), que la vôtre n'est ≫ plus connoissable. » PASC. CONNOISSANCE, s. f., idée, notion qu'on a de quelque chose, de quelque personne. La connoissance du bien et du mal. La connoissance de Dieu. N'avoir aucune connoissance d'une af faire. Cela est venu à ma connoissance. Je n'en ai Aucune connoissance. On dit, prendre connoissance d'une chose, d'une affaire, pour dire, s'informer d'une chose, vouloir savoir ce que c'est. Ce n'est pas à vous à prendre connoissance de mes actions. On dit, qu'un homme a une trèsgrande connoissance des affaires pour dire, qu'il s'entend très-bien en affaires; qu'il a une grande connoissance des tableaux, des pierreries, pour dire, qu'il se connoit bien en tableaux, en pierreries. On dit, dans le même sens, qu'un homme a une grande connoissance des livres; et on dit, qu'il a une grande connoissance de l'his toire, pour dire, qu'il sait très-bien l'histoire. DICT. DE L'ACAD. « On ne les admettoit au baptême qu'après » une pleine instruction des mystères de la re»ligion, qu'après une grande connoissance de » la grandeur et de l'excellence de la profession » de foi, etc. Ils vieillissent sans aucune » connoissance de la religion. Si nous nais>>sions raisonnables, et avec quelque connois»sance de nous-mêmes et des autres, etc.-Ces » sortes de preuves ne peuvent nous conduire » qu'à une connoissance spéculative de Dieu, etc. » Il ne faut pas séparer ces connoissances.-Pour » les amener à la connoissance de Dieu. - Une » chose sans laquelle nous ne pouvons avoir » aucune connoissance de nous-mêmes. ( Voyez » mystère.) — Eloigner les hommes de cette » connoissance. - Sans ces divines connoissances » qu'auroient pu faire les hommes, pour nous » faire entrer dans la véritable connoissance de >> notre condition.-Les païens vont entrer dans » la connoissance de Dieu. Pour se familia>> riser avec cette connoissance.-La connoissance » de l'un mène à la connoissance de l'autre.— » Ce qui a procuré la connoissance de l'évangile » à tant de peuples. Ceux qui n'ont aucune » connoissance de cet auteur.» (Voyez flotter, inspirer.) PASC. «Elle avoit conservé la connoissance de la di>vinité. Privé de la connoissance de Dieu. · » Appelé à la connoissance de Dieu. · Comme » s'il n'avoit jamais ouï parler de rien, et que » la connoissance du temps présent, aussi-bien >> que celle du temps passé, fût abolie, » ( Voyez conserver, éclairer, enseigner, éteindre, inculquer, préparation, remplir, répandre.) Boss. « La connoissance que j'ai des hommes. - Il >> avance par des espérances continuelles dans » la connoissance de l'humanité. » ( Voyez charger, dérober, dégoûter, distinguer, objet, transmettre.) LA BRUY. Elle s'avançoit dans la connoissance des ver » tus chrétiennes. Il acquit une parfaite con» noissance du droit romain. (Voyez juger, » obtenir, réserver.) Elles rentrent par là » dans une connoissance plus profonde de leur » néant et de leur misère. Arriver à la con»noissance de Dieu. Le fondement de l'hu>> milité est la connoissance de soi-même, et la >> mesure de la connoissance de soi- mème » c'est la connoissance de Dieu. De peur qu'ils »ne succombent sous la connoissance que Dieu >> leur donne de leur infirmités et de leurs mi» sères. ( Voyez progrès. )— La connoissance » qu'il avoit acquise du dehors et du dedans du »rovaume. - Pour vous donner quelque con» noissance de ses actions. >> FLECH. « Ce n'est pas aux sages seuls qu'elle a ré>> servé la connoissance sublime de ses mystères. Ils refusent à Dieu la connoissance de l'a» venir, et le pouvoir d'en favoriser ses servi>>teurs fideles.» (Voyez passer, perfectionner.)' MASSILLON. « Il fit ce choix avec connoissance et avec jus»tice. (Voyez jeter. Cet esprit juste et pé» nétrant, qui examine avec soin et décide avec » connoissance. » FLÉCH. CONNOISSANCE, instruction, ce qu'on a appris dans les sciences, dans les arts, etc. On dit, qu'un homme a bien des connoissances, de grandes connoissances, de profondes connoissances, pour dire, qu'il sait beaucoup, qu'il DICT. DE L'ACAD. est très-instruit. « Si les anciens n'avoient rien ajouté aux » connoissances qu'ils avoient reçues. Les pre» mieres connoissances qu'ils nous ont données, » ont servi de degrés aux nôtres. Il garde » dans sa mémoire les connoissances qu'il s'est » une fois acquises. Comme il conserve ces » connoissances, il peut les augmenter facile»ment. (Voyez acquérir.) — C'est ce qui res>> serre nos connoissances en de certaines bor»> nes, etc. Ces trois principes de nos con»noissances, les sens, la raison et la foi. >> PASCAL. «Tout éclairée qu'elle étoit, elle n'a point >> présumé de ses connoissances. » Boss. «Rempli d'esprit, de connoissances.-Ne pou»vant se résoudre à renoncer à aucune sorte » de connoissances, ils les embrassent toutes et » n'en possèdent aucune.-- - Les plus belles et >> les plus hautes connoissances. (Voyez jvindre.) » — Une étendue de connoissances qui fait »que, etc. >>> LA BRUY. « Cherchant les connoissances nécessaires, et » fuyant une vaine et dangereuse curiosité. » Appliqué à connoitre tout, et à tirer toujours » quelque fruit de ses connoissances. - Ces lu>> mieres et ces connoissances qu'on tire d'une » humble et fervente oraison, sont supérieures » à celles qu'on acquiert par le travail et par » la force du génie. La grandeur de ses connoissances. - Il avoit puisé dans l'oraison et » dans la retraite des connoissances plus pures » et plus nobles que celles que donne l'étude. » (Voyez borne.) - S'affermir dans ses connois sunces, » FLECH. «Les vastes connoissances empoisonnées par l'orgueit ont enfanté ces chefs et ces docteurs » de mensonge, etc. - Vain de mille connois» sances singulieres. - Les grands talens sont de » grandes tentations, les vastes connoissances un vent qui enfle et qui corrompt. — Il est » parvenu à ces connoissances rares et subli» mes.- Un amas de connoissances vaines qu'on » acquiert par un dur travail, et qu'on débite » sans fruit, etc. >> MASS. CONNOISSANCE, habitude, relation, liaison avec quelqu'un. Cet homme est-il de votre connoissance? A cause de notre ancienne connoisDICT. DE L'ACAD. sance. « C'est beaucoup tirer de notre ami, si, étant » monté en faveur, il est encore un homme de LA BRUY. D notre connoissance. » « Il faut renouveler avec le grec une con»noissance qui aille jusqu'à la familiarité. » D'AGUESSEAU. Il se dit aussi des personnes avec lesquelles ou a des liaisons ou des relations. Faire de nouvelles connoissances. On doit préférer ses amis à ses connoissances. Je n'ai aucune connoissance auprès de ce juge-là. Je vous donnerai toutes mes connoissances. DICT. DE L'ACAD. « On diroit qu'il donne son esprit à ses con» noissances, mais qu'il garde son cœur pour » ses amis. » FLÉCH. On dit, sans article, faire connoissance avec quelqu'un; et avec l'article, faire la connoissance de quelqu'un. Il a fait connoissance avec un savant. Il a fait la connoissance d'un grand littérateur. DICT. DE L'ACAD. CONNOISSANCE, intelligence, lumières de la raison. - « Sachant combien sa connoissance ( la con>> noissance de l'homme) s'est obscurcie par les » passions. Toutes ses connoissances ont été » éteintes ou troublées. >> PASC. CONNOISSANCE, exercice de cette faculté par laquelle l'ame connoit et distingue les objets. Un homme a perdu toute connoissance. Il n'a plus de sentiment ni de connoissance. Il s'est trouvé mal, mais sans perdre connoissance. Un transport au cerveau lui a été toute connoissance. DICT. DE L'ACAD. <<< Elle la reçoit avec connoissance. (Voyez onc» tion.)-Quand il ont perdu la connoissance. » BOSSUET. « Quand il luiroit quelque rayon de connois»sance, les puissances de l'ame, etc. » (Voyez puissance.) FLECH. CONNOISSFUR, EUSE, subst., celui, celle qui se conuoit à quelque chose. C'est un grand connoisseur en tableaux. Faire le connoisseur. DICT. DE L'ACAD. « Avec cinq ou six termes de l'art, ou se » donne pour connoisseur en musique, en ta>> bleaux, en batimeus. » LA BRUY. «Le parterre n'est pas toujours composé de » connoisseurs séveres et délicats. » VOLT. CONNOISSEUR, pris adjectivement. Il porte un œil connoisseur sur ce tableau. CONNOITRE, v. a., avoir dans l'esprit, l'idée, la notion d'une chose ou d'une personne. Connoitre parfaitement, imparfaitement. Connoitre à fond. Je ne le connois que de nom que de vue. D'où le connoissez-vous? Je le connois pour l'avoir vu en tel endroit. Son style est aisé à connoitre. Connoître le bien et le mal. Il ne connoit pas ses forces. Il connoit votre foible. DICT. DE L'ACAD. CONNOITRE, avec un nom de personne. « Vous voudriez bien savoir quelle est la per» sonne qui, etc., contentez-vous de l'honorer »saus la connoitre, et quand vous la connoitrez >> vous l'honorerez bien davantage. » PASC. « Le prince, quelque grand qu'il soit, ne » connoit sa force qu'à demi, s'il ne connoit les » grands hommes que le ciel a fait naitre pour >> le seconder. » (Voyez soin.) Boss. « Ils révéroient de loin la grandeur des rois » qu'ils ne connoissoient que sur la foi de hi >> renommée. Si c'est un bonheur pour les » peuples de connoitre les princes qui sont nés » pour leur commander, etc. » FLÉCH. « Nous ne commençons à connoitre vos an» cêtres, que depuis qu'ils ont commencé eux» mèmes à connoitre Jésus-Christ.-Vous seul, » ô mon Dieu, connoissez ceux qui vous ap» partiennent. (Voyez sujet.) MASS. Phocas, connois ton sang et tes vrais ennemis. Connoissons à la fois le crime et le coupable. RAC. Je connais tous vos pères. CONNOÎTRE, avec un nom de chose. BOIL. « Ces 'cruelles douleurs où l'univers a connu » sa piété, sa constance et tout l'amour de ses » peuples. On ne connoissoit pas son mérite. »> BOSSUET. « Pour bien connoître son humilité.. Elle » a soulagé autant de misérables, qu'elle a connu » de véritables misères. Vous connoissiez la » pureté de ses intentions, l'ardeur de son zèle, la grandeur de son courage, l'étendue de si » charité. Le mérite qu'il connoissoit en vous. >>> FLÉCHIER. Connoissant leur vertu, je n'avois rien à craindre.COR. La reine qui dans Sparte avoit connu ta foi. CONNOÎTRE, Connoître les bonnes ou manvaises qualités de quelqu'un, son caractère, sa manière d'agir, sa nature, ce qu'il est, etc. « Que je vous connois bien, mon père ! » Ceux qui ne vous connoissoient pas assez. » PASCAL. RAC. « Un général qui connoît, et les soldats et les » chefs, comme ses bras et ses mains. - Qui CON » connoissoil mieux les hommes et les temps? - Il falloit un homme qui connut les ordres » du royaume et l'esprit de la nation. -On ne » peut la connoitre sans l'admirer. (Voyez em»pire, monde.)- Négligeant de connoître leurs Boss. » affaires et leurs armées. >>> Des >> cette connoissance. Pour connoître la gran» deur de Dieu. La vérité qu'il connoissoit » ou que du moins il croyoit connoître. — » qu'il fut capable de connoitre la vertu. » Elle a connu les inutilités et les corruptions » du monde. » (Voyez couronne danger, dé faut, dessein, devoir, droit, excellence, intérét, importance, fruit, gloire, humeur, maturité, monde, passion, péché, plaie prix, route, vanité, vérité, usage, sujet, zèle.) Nous nous trouvons « Vos amis même les plus familiers ne vous » connoissoient qu'à demi. — Celui qui est éta» bli pour gouverner les hommes doit con» noutre les hommes. » corrompus avant d'avoir pu connoître ce que Il cesse d'admirer ces héros » dès qu'il a le loisir de les connoitre. Le MASS. » monde tel que vous le connoissez. » «La cour avant apporté plus d'attention à VOLT. » connoitre les Européens. » L Je sais quel est mon crime, et je connois mon père. Toi qui connois mon cœur depuis que je respire. RAC. Il se dit de la divinité. « Ne connoître Dieu que de cette sorte, » ne pas le connoitre. » c'est PASC. « On leur apprit à connoître un Dieu. » MASSILLON. Devant ce fier lion qui ne te connoît pas. RAC. FLÉCH « Des passions dont nous connoissons en secret » le frivole et la folie. - L'idolatrie dont ils » connoissoient la puérilité et l'extravagance.» Pour.connoitre la grandeur véritable des sou>> verains et des grands. » (Voyez borne, crime, danger, devoir, destinée, disposition, durée, foiblesse, intérêt, inégalité, penchant, péril, MASS. règle, soin, vérité, vertu.) la CONNOITRE, avoir une grande pratique, un grand usage de certaines choses, s'y entendre, être versé. C'est un officier qui connoit bien guerre. Il connoit fort bien la mer. Un homme qui connoit bien le monde et la cour. Il connot bien les pierreries, les tableaux, etc. C'est un grand physicien, il connoit bien les plantes, les DICT. DE L'ACAD. métaux, les minéraux. « Ceux qui connoissent tant soit peu les an» tiquités. « « Connoitre les livres et les auteurs. » FLÉCH. « Il (Lucain) n'a point connu, comme Vir» gile, l'art de narrer. - Une compagnie qui » ne connoissait, ni ses droits ni son pouvoir » réel, ni les affaires politiques ni la guerre.» Boss. VOLTAIRE. CONNOÎTRE, discerner les objets, les distinguer, les reconnoître. La nuit étoit si noire CONNOITRE, avoir des habitudes avec quelqu'un. Connoissez-vous quelqu'un de mes juges?qu'on ne pouvoit connoitre personne. Je ne l'ai Il connoit tout le monde. Je vous le ferai connoitre. Je ne connois point cet homme-là, et ne veux DICT. DE L'ACAD. point le connoitre. CONNOITRE, suivi d'un nom de chose, en parlant des connoissances dans l'ordre moral. « Connoitre à fond notre nature. - Il ne connoit ni sa con>> l'esprit du peuple. »dition ni son devoir.- Afin qu'ils connussent » le danger de ces maximes.--Salomon et Job » ont le mieux connu la misère de l'homme, » l'un connoissant la vanité des plaisirs par ex11 »périence, l'autre la réalité des maux.» est également dangereux à l'homme de con»noitre Dieu sans connoitre sa misère, et de » connoître sa misère saus connoître Dieu. » Connoitre tout ce que notre nature a de grand, » et tout ce qu'elle a de misérable. Connoitre >>> la grandeur. et la bassesse de l'homme. »> (Voyez infirmité, doctrine.) « Appliqué à connoitre tout, et à tirer toujours » quelque fruit de ses connoissances. » FLÉCH. « C'est tout ignorer, que de vouloir tout MASS. >> connoitre. » CONNOITRE, en parlant du goût. « Elle connoissoit si bien la beauté des ouBoss. » vrages de l'esprit, que, etc. >> CONNOITRE, estimer, juger. « Il ne connoit de repos que dans la cité per>> manente. (Voyez ennemi, usage.) Les sol» dats ne connoissoient point de plus belles » marques que celles de la vertu, ni de plus »> noble distinction que celle qui venoit des acBoss. >>tions glorieuses. » « Il ne connoit d'autres félicités que celles FLÉCH » qui sont l'ouvrage de la fortune. >> De mes efforts je connois l'impuissance. CONNOITRE, en parlant de certaines lois, de certaines coutumes qui ne sont point admises, qui ne sont point reçues en certains pays. ce pays-là on ne connoit pas la loi salique, on n'y connoit pas le droit romain. Dans On dit, qu'un homme ne connoit personne pour dire, qu'il n'a nul égard, nudle conside ration pour personne. Depuis qu'il est en place, il ne connoit plus ses amis. Quand il s'agit d'intérél, il ne connoit plus personne. DICT. DE L'ACAD. « Cette loi sainte ne connoit plus ni pauvre » ni riche, ni noble ni rôturier, ni maitre ni MASS. >> esclave. >>> Albe vous a nommé, je ne vous connois plus. Un véritable amant ne connoit point d'amis. COR. RAC. On dit, ne connoitre point de supérieur, ne connoitre point de maitre, pour dire, n'avoir point de supérieur, n'avoir point de maître, ou prétendre n'en point avoir, et ne vouloir DICT. DE L'ACAD. pas s'y soumettre. « Une place qui ne connoissoit pas encore de FLECH. >> vainqueur. » « Les hommes ne connoissoient pas d'autres » dieux, que ceux qui leur faisoient du bien. Il ne connoit plus d'autre maitre qu'uni >> maître mortel, et d'autre divinité que la >> fortune. - Il n'a plus connu de Dieu. - Un » esprit de révolte et d'indépendance qui ne » connoit plus le joug. - Vous ne connoissez que >> Dieu seul au-dessus de vous. Son amour >> ne connoit point d'autre loi qu'une soumis»sion aveugle. » (Voyez frein, loi, religion. } MASSILLON. RAC. Mais ici mon pouvoir ne connoit pas le sien. Ils ne connoissent plus ni le frein ni la voix. CONNOITRE, ayant pour sujet un nom de chose inanimée. « Ordre nouveau que la loi ne connoissoil Boss. » pas. » (Voyez disgrace, voix.) «Tous les biens appartenoient originaire>>ment à tous les hommes en commun, la » simple nature ne connoissoit ni de propriété »> ni de partage. » (Voyez borne.) MASS. CONNOITRE A. Il me connut à la voix, à la dé DICT. DE L'ACAD. « Vous ne savez pas connoitre à tant de » signes le temps où vous êtes. (Voyez signes.) A ces marques, les Juifs connurent que la » main de Dieu étoit sur eux. » Boss. marche. - « « Ce qui change les traits et empêche qu'on ne » connoisse les hommes à leur visage. » LA BR. A ces marques en lui connoissez Martian. A l'œuvre on connoit l'ouvrier. CONNOITRE COMBIEN. COR. LA FONT. « Vous pouvez connoître combien cette com>>pagnie est redevable aux soins de, etc.— On >> peut connoitre par là combien ils avoient été >> avertis. >> Boss. CONNOITRE dr. PASC. « Qui pourroit raconter ici tout ce que nous FLÉCH. » avous connu de sa charité. » a Ce que nous connoissions le moins de nous, MASS. » c'étoit nous-mêmes. >> CONNOITRE LE, avoir pouvoir, autorité de juger de quelque matières; en ce sens, il se construit toujours avec de ou un équivalent. Ce juge connoit des matières civiles et criminelles. Il en connoit en première instance. Il en connoil par appel. Il ne peut pas connoitre de cela. DICT. DE L'ACAD. en « S'il s'agit d'un point de fait, nous >> croirons les sens auxquels il appartient na>>turellement d'en connoitre. » PASC. On dit, connoître de nom, de visage. « II les connoissoit tous de nom et de visage. » LA BRUYÈRE. CONNOÎTRE DE, a un autre sens dans un vers de Corneille, cité ci-dessus, page 535, col. 1o. CONNOITRE PAR. « Il faut tendre uniquement à connoître Jésus» Christ, puis que c'est par lui seul que nous » pouvous connoitre Dieu d'une manière qui >> nous soit utile. Si vous avez quelque voie » pour connoitre le sens d'un auteur, auirement » que par ses expressions. — Il connoit par une » Tumiere toute pure que le souverain bien Nous connoissons, di» n'est pas dans, etc. CON une intelligence vive et luminense. Plût PASC. » à Dieu que nous connussions toutes choses par >> instinct et par sentiment. >> humain connút, par le genre « Il falloit que » une longue expérience, le besoin qu'il avoit Connoitre par expérience » d'un tel secours. » le foible des grands politiques, leurs volon»tés changeantes, ou leurs paroles trompeuses, » les amusemens des promesses, l'illusion des Ce n'est point par » amitiés de la terre, >> sa suite qu'on la connoit (la reine), c'est par » son attention et par cette respectueuse immo»bilité qui ne lui permet pas même de lever Des ressources que le sénat con>> les yeux. etc. » noissoit par sa prudence. » Boss. « On pouvoit connoitre, par ce qu'on voyoit >> en elle, ce qu'on devoit en espérer. » FLÉCHIER. « Ils nous connoissent pour ce que nous somPASC. Connu pour n'être pas dévot. >> «Ils ne connoissoient qu'elle seule pour l'é» glise de Jésus-Christ. (Voyez église.) - Dieu » voulant se faire connoitre pour l'auteur d'un Boss. » si admirable conseil. >> CONNOÎTRE QUE. « Nous connoissons qu'il y a un infini, et Ou peut donc » nous ignorons sa nature. >> bien connoitre qu'il y a un Dieu, sans savoir - Jamais on ne çonnut mieux que >> ce qu'il est. >> toute votre dispute ne roule que sur un point PASC. » de fait. >> la << Tite assez éclairé pour connoître que » Judée périssoit par un effet manifeste de la » justice de Dieu, ne connut pas quel crime » Dieu avoit voulu punir si terriblement. Chaque armée élit un empereur, et les gens » de guerre connoissent qu'ils sont maitres de Le peuple ayant connu, » donner l'empire. » dans la discussion, que ces terres lui appar>> tenoient. - Les philosophes connurent que le Boss. » monde étoit régi par un Dieu bien différent » de ceux que le vulgaire adoroit. » « Il l'avoit bien connu, Messieurs, que cette » dignité et cette gloire dont on honoroit » n'étoit qu'un titre pour la sépulture. » connoit enfin que ce n'est pas tant la pompe >> et la majesté qui fait les rois, que, etc. » FLECHIER. CONNOÎTRE QUEL, À QUEL. « Connoissez donc quel paradoxe vous êtes à » vous-mêmes. » PASC. Il apprend à connoître quelle est la vertu Vous connoitrez aisément » des souffrances. » quelle est la solide grandeur, et où les hom» mes sensés doivent mettre leurs espérances. >> BOSSUET. Ne pas connoître A quel prix je consens de l'accepter pour maître. COR. a Un homme qu'on transporteroit dans une » ile déserte, et qui s'éveilleroit saus connoitre Connoitre où est le vrai bien. >> » où il est. PASCAL. CONNOITRE SI. « Dans un âge où à peine la raison peut con»noitre, loin qu'elle soit capable de choisir.» Cette portion de nous-même qui nous rend » capables d'aimer et de connoitre. » FAIRE CONNOITRE. Faire connoitre sa façon de DICT. DE L'ACAD. penser. a Une inspiration de Dieu par laquelle il Qu'il leur » nous fait connoitre sa volonté. » fasse connoitre combien est fausse la lumière - L'expérience a fuit connoitre à » qui, etc. -Tous ces soupçous me » vos pères que, etc. » font connoitre que je n'ai pas mal réussi dons Sa raison lui fait connoitre etc. >> le dessein, PASC. » que, etc. »> « Faisant connoître les hommes capables de - Voilà le Dieu >> remplir les grandes places. » que Seth avoit fait connoître à ses enfans. » Pour lui faire connoitre dans une pleine évi» dence la dignité, l'immortalité et la félicité Boss. » éternelle de son ame. » « Il fait connoitre aux autres nos foiblesses >> et nos défauts. (Voyez éclat.) —Il a fait con»noitre à toute la terre la tendresse, l'amour » conjugal et l'inviolable fidélité de son épouse Ces belles actions l'ayant » incomparable. » fait connoitre par le cardinal de Richelieu.>> Ces magnifiques paroles qui ne servent qu'à » faire connoitre, sinon un orgueil caché, du » moins les efforts d'une ame agitée qui, etc.» Il fit connoitre au peuple ému, si toutefois un » peuple ému connoit quelque chose, qu'on » abusoit de sa crédulité. Les Romains lui » firent connoitre par leur fermeté qu'ils vou» loient mourir libres. ( Voyez éternité.) » C'étoit assez de lui faire connoitre vos volon>>tés. Vous lui ferez connoitre notre fidélité Pour lui faire con» et notre reconnoissance. »noitre sa violence et son inhumanité, en lui >> montrant une image touchante de, etc. - II » faisoit connoitre aux bons qu'il eut voulu les >> satisfaire, sans leur donner la peine de sol»liciter, et aux méchans, qu'il eût voulu les » corriger, sans avoir le déplaisir de les punir. - L'expérience Ini fit connoitre que, etc. » (Voyez digne, fragilité, justice, mérite.) FLECH. «Faire connoitre en général les meurs et >> l'esprit du siècle qui précéda Louis XIV. » VOLTAIRE. |