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» à la soumission (à la soumission aux vé» rités de la religion). » (Voyez gloire, voie.) MASSILLON.

C'est pen d'aller au ciel, je veux vous y conduire.
Où le conduisez-vous? A la mort. A la gloire.
Du premier coup de vent il me conduit au port. COR.
(Voyez grandeur.)

Eurybate, à l'autel conduisez la victime.

Conduisant au combat les enfans de Lévi.

Lorsqu'au trône il conduisit vos pas. N'eût-il pas jusqu'au bout conduit son artifice? (Voyez chemin.)

CONDUIRE À, suivi d'un infinitif.

RAC.

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- La

« Le regret qu'ont les hommes du mauvais >> emploi du temps qu'ils ont déja vécu, ne » les conduit pas toujours à faire de celui qui » leur reste à vivre un meilleur usage. » fausse gloire nous conduit à vouloir être estimés pour des choses frivoles. » LA BRUY. « Mille défauts conduisent nos jugemens à les » croire capables de tout le reste. - Les ques» tions d'Hérode le conduisent à faire de Jésus» Christ un sujet de risée. »> MASS. CONDUIRE DANS, EN, SUR, au propre et au figuré.

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-

« Sons prétexte de conduire en Hollande la princesse royale sa fille. — Il eût fallu la conduire et non pas la précipiter dans le bien. » (Voyez allée.) BOSSUET.

--

«La main de Dieu qui conduit sur le bord » du tombeau, et qui en retire. - Soit qu'il » les conduise sur le calvaire, soit que, etc. » C'est vous qui m'avez conduit en ces lieux. » Dans la solitude où vous-même l'aviez con» duite.» FLÉCH.

« Pour vous conduire avec pompe sur le trône » qui vous est destiné. L'esprit de Dieu le » conduisit dans le désert. >> MASS.

Phénix même en répond, qui l'a conduit exprès
Dans un fort éloigné du temple et du palais.
Un roi, etc.

Que sa valeur conduit triomphant en tous lieux.
On peut dans ses états le conduire aujourd'hui. RAC.
Souvent la peur d'un mal nous conduit dans un pire.
BOILEAU.

CONDUIRE PAR, au propre et au figuré. « Les admirables degrés par lesquels vous » conduisez vos ouvrages. »

PASC.

«Par le temps, la religion vous conduit à » l'éternité. Je dois vous conduire pas à pas » par tous les excès où le mépris de la religion » a été capable de pousser les hommes. » Boss. « Quel affranchi conduit plus adroitement » par le petit escalier? 11 (le poëte tragique) » nous conduit à la terreur par la pitié. » LA BRUYERE. « Dieu conduit les uns et les autres par les >> sentiers de sa justice et par la voie de sa ve» rité. »

FLECH.

Par quels secrets ressorts, par quel enchaînement, Le ciel a-t-il conduit ce grand événement ? RAC. CONDUIRE, se dit encore de la raison et des passions personnifiées. La raison le conduit. Ses passions le conduisent. DICT. DE L'ACAD.

« Conduit par l'amour qu'un fils a pour son » père. » FEN.

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Son sujet est conduil d'une belle manière. BOIL. CONDUIRE, accompagner quelqu'un, par honneur, par civilité, par occasion ou par sûreté. Cet ambassadeur fut conduit à l'audience par un tel prince, par un maréchal de France. Craignant d'étre attaqué sur le chemin, il se fit conduire. Se laisser conduire. Conduire une voiture d'argent, un convoi. DICT. DE L'ACAD.

« Conduisant le légat de sa sainteté. » FLÉCH. CONDUIRE, s'emploie quelquefois sans régime. «Malheur aux aveugles qui conduisent ! Mal>> heur aux aveugles qui sont conduits ! » Pasc. La perfection des vierges chrétiennes est » d'obéir, et non pas de conduire. » FLÉCH. SE CONDUIRE, v. pron., se comporter, tenir une conduite bonne ou mauvaise. Il se conduit bien, il se conduit mal. Cette femme s'est toujours bien conduite. DICT. DE L'ACAD.

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«De quelle manière l'église se conduit-elle à l'égard des prètres ? Ce peuple, grand et » nombreux, qui adore un seul Dieu et qui se » conduit par une loi qu'ils disent tenir de lui.» PASCAL.

«La plupart des femmes se conduisent par >> le cœur. >>> LA BRUY. « Elle se conduisit, non pas par les chemins » qui lui plaisoient davantage, mais par ceux » que Dieu lui avoit tracés. » FLECH.

Les ignorans, les sages, les jeunes, les » vieillards, etc., se conduisent partout sur ces » fausses règles. - Un âge où l'on ignore l'art » de se conduire soi-même. >> MASS. «On parut se conduire avec cette politique » qui, etc. » (Voyez politique.) VOLT.

Si par l'exemple on devoit se conduire. COR. Mais, madame, Néron suffit pour se conduire. RAC. SE CONDUIRE, être conduit.

«Mais tout cela se conduit avec mystère.» PASC. Ce dessein s'est conduit avec plus de mystère. RAC. SE FAIRE CONDUIRE.

« Ce fut dans ce dessein qu'il se fit conduire >> à Assise. »

SE LAISSER CONDUIRE. Il se laisse conduire par sa passion. DICT. DE L'ACAD. « Se laisser mollement conduire à la mort. » PASCAL

« Un bon citoyen se laisse conduire par les >> lois. - Ce peuple se laissoit conduire à ses maBoss. >> gistrats. >> «Ne pas se laisser conduire par les caprices de » de l'humeur. » MASS.

CONDUIT, ITE, participe.

(Voyez des exemples ci-dessus.) CONDUIT, s. m., tuyau, canal par lequel coule et passe quelque chose de liquide, de fluide, de l'eau, de l'air, etc. Conduit souterrain. Conduit de pierre ou de plomb. Le conduit d'une fontaine. Conduit d'eau. Faire un conduit. Faire passer par un conduit. Boucher un conduit. Ces eaux se déchargent par un tel

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conduit. Il a les conduits obstrués, bouchés, res

serrés.

CONDUITE, s. f., action de conduire, de mener, de guider quelqu'un. Être chargé de la conduite d'un aveugle, de la conduite d'un convoi. La conduite d'un troupeau. On dit, qu'un tel est chargé de la conduite d'un ambassadeur, quand il est chargé de l'aller recevoir sur la frontière, ou de l'y reconduire, en lui faisant fournir sur la route les voitures et les vivres nécessaires.

CONDUITE, exécution, direction d'un ouvrage, d'un projet. Avoir la conduite d'un batiment, d'un travail, d'une tranchée. Prendre la conduite d'une entreprise se charger de la conduite d'une affaire, d'un procès. Ou dit aussi, duite d'un poëme dramatique, d'un poëme épique. DICT. DE L'ACAD.

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la con

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Léontine n'est pas plus claire dans la construction de ses phrases que dans ses intrigues: funeste à sa conduite, c'est la conduite du dessein, et cela n'est pas françois. (Remarque de Voltaire).

La remarque de Voltaire ne tombe ici que sur le pronom sa; car d'ailleurs, on peut dire, la conduite d'un dessein.

CONDUITE, commandement sur les peuples, gouvernement, soit politique, soit militaire, soit ecclésiastique, etc. Etre chargé de la conduite d'un grand état. Avoir la conduite d'une armée, d'un régiment. Etre chargé de la conduite d'un diocèse, d'une paroisse, de la conduite des ames. DICT. DE L'ACAD. PASC.

«La conduite des ames. >>

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» Sous sa ferme et prévoyante conduite, la » puissance d'Autriche cessoit d'être redoutée. >> Un homme d'une conduite si sûre dans » les affaires. »

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Boss.

«Avoir la plus grande part à la conduite des >> affaires. Il disoit que les hommes étoient >>nés pour l'action et pour la conduite du » monde. Dieu avoit commis ce peuple à sa » conduite. Ce cœur que Salomon demandoit >> à Dieu pour la conduite de son peuple. » Dieu se sert quelquefois, dans la conduite de >> l'univers, de ces esprits bienheureux.-Notre » députation sera heureurse sous une conduite FLÉCH. » comme la vôtre. »

« Sa sordidité n'est plus qu'une sage modéra>>tion et une bonne conduite domestique. Ils » voudroient se persuader que la vertu est fu» neste à la conduite des états et des empires. »

MASSILLON.

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CONDUITE, inspection sur les actions, sur les meurs de quelqu'un. Etre chargé de la conduite d'un jeune prince, d'un jeune seigneur. Prendre la conduite d'un jeune homme, en abandonner la conduite. Ce jeune homme est sous ma conduite. DICT. DE L'ACAD.

cun

«La perte de son père auroit été irréparable » s'il ne fût tombé sous la conduite d'une mère, » qui, etc.. Le roi lui donna toute la con» duite de son fils. - Dieu l'appelle à l'instruc» tion et à la conduite de monseigneur le Dau» phim. » FLECH. CONDUITE, manière d'agir, façon dont chase gouverne. Bonne conduite. Mauvaise conduite. Sage conduite. Conduite imprudente. Conduite équivoque. Conduite déplacée. Conduite déplorable. On ne comprend rien à sa conduite. Blamer la conduite de quelqu'un. C'est à vous à répondre de sa conduite. DICT. DE L'ACAD. « L'esprit qui paroit en toute leur conduite, Le principal artifice de votre conduite. (Voyez le verbe abandonner.) Ceux qui >> pratiquent cette conduite. Suivre la con» duite de sa compagnie. Je suis satisfait de » leur conduite. Voilà quelle a été la con» duite de Dieu. · C'est par cette conduite obli»geante qu'ils tendent les bras à tout le monde. >> Une conduite contraire à celle des saints. Les règles de la conduite chrétienne. » PASCAL.

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>>

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« Dans le Nouveau-Testament, il a suivi une » autre conduite. - La sage conduite du sénat. ))— La conduite inégale des Athéniens déplai>> soit à leurs alliés. La conduite que Dieu »tient sur elle (Voyez louer.) Il marche » sans règle et sans conduite. Il a tellement » ménagé toute sa conduite, que, etc. » Boss. « Voilà la conduite que j'ai tenue dans la » composition des caractères. Il se fait un » point de conduite de, etc. Une conduite régulière Avoir cette conduite sage et judi>> cieuse qui se remarque même dans les hom» mes ordinaires. On décrie sa conduite. » (Voyez entrer, estimer, excuser, montrer rouler, secret.) LA BRUY.

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<< Avoir une conduite différente. Sa ver>> tueuse et sage conduite. Conduite irrépro>>chable. La conduite de Dieu sur la reine. La conduite de la reine à l'égard de Dieu.

>>

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Que j'aimerois à vous montrer une con» duite si régulière et si uniforme. - D'où ve» noit cette conduite si noble, sinon d'un >> cœur. C'est la conduite ordinaire de Dieu » à l'égard des saints, de les élever à mesure » qu'ils s'humilient. (Voyez décrire, exposer, » régler, vrai.) - Voilà le principe de toute >> notre conduite. - Sa piété sera l'apologie de » sa conduite. » (Voyez flétrir, fondement, improuver, indécision, veiller.) FLECH. Mais je ne comprends pas toute cette conduite. Et toute sa conduite, Marque en tout son devoir une ame trop instruite. Mais de Dieu sur Joas admirant la conduite.

COR.

RAC.

(Voyez licence, ouvrir, régler, yeux, usage.) CONDUITE, en parlant des eaux, se dit d'une suite de tuyaux ou d'aqueducs qui porteut d'un lieu à un autre les eaux d'une fontaine,

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d'un étang. Cette conduite a conté beaucoup d'argent. Cette conduite est de deux cents toises. CONFÉDÉRATIF, IVE, adj., qui concerne une alliance entre des états, une ligue entre les mécontens d'un état. Un traité confédératif. Une forme de gouvernement confédérative.

CONFÉDÉRATION, s. f., ligue, alliance. Confédération bonne, ferme, stable. Se joindre, s'unir par une confédération. Il y a confédération entre ces deux états, entre ces deux rois. Renouveler une confédération. Entrer en confédération Le prince étoit de la confédération. Ils étoient dans la confédération. Traité de confédération. Observer les articles d'une confédération. Il se dit aussi des ligues que font entre eux, dans quelques états, les sujets mécontens. La confédération de l'armée de Lithuanie.

CONFÉDÉRÉ, ÉE, adj., allié, joint par traité d'alliance avec quelqu'un. Les royaumes, les rois, les princes confédérés. Les nations confédérées. DICT. DE L'ACAD.

« On diroit qu'il va combattre des rois con» fédérés, avec sa seule maison, comme un autre » Abraham. >> FLECH.

CONFÉDÉRÉ, subst. Secourir ses confédérés. Abandonner ses confédérés.

CONFÉDÉRER, SE CONFÉDÉRER, v. pron., se liguer ensemble. Se confédérer avec quelqu'un. Ils se confédérérent. L'armée de Pologne se confe

dera.

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CONFÉRENCE, s. f. la comparaison que l'on fait de deux choses pour voir en quoi elles conviennent, et en quoi elles diffèrent. La conférence des ordonnances, des coutumes. Conference des temps. Conférence des textes. Conference des passages.

On se sert plus souvent du mot de comparaison.

CONFÉRENCE, entretien que deux ou plusieurs personnes ont ensemble sur quelque affaire on matiere sérieuse. Grande, docte conference. Ils eurent de longues conférences ensemble. Nouer une conférence. Tenir conference. Entrer en conference avec quelqu'un. La conférence fut assignée à un tel jour. Les conferences pour la paix. Les conférences pour les limites. Se rendre, se trouver à une conférence. Des conferences acadé miques. DICT. DE L'ACAD. «Il faut examiner le livre en une conférence A la fin de cette conférence. » >> réglée. PASCAL.

« Il mande à ses agens dans la conférence. » Ile éternellement mémorable par les confe >>rences de deux grands ministres. >> Boss.

CONFÉRER, v. a., comparer deux choses pour juger en quoi elles conviennent, et en quoi elles different. Il se dit particulièrement des lois, ordonnances, coutumes, matières de littérature, arts libéraux. Conférer les lois grecques avec les lois romaines. Conférer les ordonnances. Conférer les coutumes. Conférer un auteur avec un autre. Conférer des passages. Conférer les temps. Conférer les chronologistes. Conférer deux manusDICT. DE L'ACAD.

erits.

« Un des évangélistes explique l'autre, et en » conférant ces passages, etc. » Boss. CONFÉRER donner, accorder. Conférer des

honneurs, des dignités, des charges, des graces. Plus les princes ont de graces à conferer, plus il sont puissans.

Ou dit, dans les choses saintes, conférer les ordres sacrés. Les sacremens confèrent la grâce. Dieu confère la grâce. DICT. DE L'ACAD.

«Avant de leur conférer le baptême. » PASC. « Les ordres sacrés que le souverain pontife » voulut lui conferer par l'imposition de ses >> maius sacrées. >> FLÉCH.

CONFÉRER, neut., parler ensemble, raisonner de quelque affaire, de quelque point de doctrine. Nous avons souvent conféré ensemble. L'affaire est importante, elle mérite que nous en conferions à loisir. Il en a conféré avec moi. Les ambassadeurs confèrent sur la paix. Ils ont conféré de leurs affaires communes.

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RAC.

J'espère que bientôt la triste renommée Vous fera confesser que vous étiez aimée. On dit, confesser Jésus-Christ, confesser la foi de Jésus-Christ, pour dire, avouer que l'on est chrétien, que l'on fait profession publique de la foi de Jésus-Christ, jusqu'à s'exposer aux persécutions. Confesser de cœur et de bouche, de cœur comme de bouche. DICT. DE L'ACAD. « Confesser la religion. >> PASC. a Confesser votre saint nom. - Ame indigne » de confesser jamais les miséricordes d'un Dien » que vous traitez avec tant d'outrage.- Espe>> rer en Jésus-Christ, le confesser généreuse>>ment devant les tyrans. >>

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MASS.

CONFESSER, déclarer ses péchés, soit au prètre dans le sacrement de pénitence, soit à Dieu seul dans quelque prière particulière. Confesser ses péchés, ses fautes. DICT. DE L'ACAD. «La honte de confesser certains péchés. >> Des circonstances qu'on n'est pas obligé de » confesser. » PASC. On dit aussi, se confesser à Dieu, se confesser à un prêtre. DICT. DE L'ACAD.

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On n'est pas PASC.

« Se confesser d'un péché. » obligé de s'en confesser. » « Lorsqu'on dit simplement, se confesser, >> cela s'entend toujours de la confession sacra>> mentale que l'on fait à un prètre. » SE CONFESSER, s'avouer. Il se confesse vaincu. DICT. DE L'ACAD.

COR. Qui se confesse traître est indigne de foi. (11) se confessa prodigue et plein de repentance. BoIL. CONFESSER, signifie aussi, ouïr un pénitent, en confession; et en ce sens, il est toujours actif. Un prêtre qui confesse un grand nombre de pénitens. Un prêtre qui confesse bien. Un pretre qui ne confesse point, qui n'a point les pouvoirs pour confesser.

CONFESSÉ, ÉE, participe.

CONFESSEUR, Ꭶ. m. Dans l'usage de la primitive église, c'étoit celui qui avoit confesse constamment la foi de Jésus-Christ, jusqu'à souffrir les tourmens sans mourir. Depuis, l'église a honoré de ce nom tous les saints qui n'ont point été martyrs. La feie d'un confesseur. Ce n'est point un martyr, c'est un confesseur. DICT. DE L'ACAD.

« On s'effraie à la vue d'un confesseur, comme » s'il ne venoit que pour prononcer des arrets

>> de mort. >>

FLÉCH.

« Ces généreux confesseurs de la foi. » MASS. CONFESSEUR, se dit aussi d'un prêtre qui a pouvoir d'ouïr en confession, et d'absoudre. Bon, discret, sage confesseur. Confesseur approuvé. Sévère confesseur. Confesseur doux, indulgent. Le confesseur d'une communauté de religieuses. Se jeter aux pieds d'un confesseur. Le confesseur lui a impossé une telle pénitence.

CONFESSION, s. f., aveu, déclaration que l'on fait de quelque chose. Confession sincère franche, ingenue. Confession forcée, extorquée. Vous demeurez d'accord, par votre propre confession, que, etc. Désirez-vous une plus ample, une plus entière, plus franche, plus expresse confession?

DICT. DE L'ACAD.

« Je prouverai l'un et l'autre par votre propre » confession.» PASC.

La confession d'un criminel est ce qu'il confesse devant le juge.

CONFESSION DE FOI, déclaration, exposition, faite de bouche ou par écrit, de la foi que l'on professe. La confession de foi de telles églises. En mourant, il fit sa confession de foi. DICT. «Signer une confession de foi. Si l'on re>> fuse de croire la confession de foi de ceux qui » la donnent conforme aux sentimens de l'é>> glise. »

PASC.

En ce sens, on dit quelquefois, confession, absolument, sans ajouter de foi. La confession d'Ausbourg. La confession des églises réfor

mées.

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« Les adoucissemens de la confession. » rendant la confession aussi aisée qu'elle étoit » difficile autrefois. - Une des choses qui éloi»gne davantage de la confession. » PASC.

Sa confession fut humble, pleine de com» ponction et de confiance. Seigneur, rece» vez l'humble confession de votre servante.» Préparer sa confession. » Boss.

« Trois jours fui suffisoient à peine pour ré»gler ses confessions ordinaires. - Dans vos

» confessions précipitées. » (Voy, surface.) MASS. CONFESSIONNAL, s. m., siége sur lequel les pénitens qui sont à genoux aux deux côtés, le prètre se met pour entendre en confession confessionnal. sur deux espèces de prie-dieu. Il sortoit du

CONFIANCE, s. f., espérance ferme en quelqu'un, en quelque chose. Avoir confiance. Prendre confiance. Une grande confiance, une ferme, confiance, une extrême confiance en quelqu'un. Mettre sa confiance en Dieu. J'ai grande confiance en vous, en votre secours. Sotte confiance. Aveugle confiance. Vaine confiance. Mettre sa confiance dans les richesses. Mettre sa confiance en soi-même, en ses propres forces. DICT. DE L'ACAD.

« Son canon, où il avoit mis sa confiance.>> La soumission aux ordres de Dieu, la con» fiance en sa grace. (Voyez trouver.)— Celui » qui met sa confiance dans les richesses. - Elle » ne fut pas trompée dans sa confiance. - Dieu » qui faisoit toute sa confiance. Mettant leur » confiance dans leurs corps robustes, et dans >> leurs bras nerveux. La confiance qu'elle » avoit en vous ne devoit être affaiblie par au>> cune crainte. » Boss.

<«<< Elle n'a jamais mis sa confiance qu'en Dieu » seul. Une confiance présomptueuse en la >> miséricorde divine. - La confiance en la pro>> tęction divine.- La confiance que nous avons >> en votre équité. » FLECH.

« Il y a, dans l'affabilité, une sorte de con» fiance en soi-même, qui sied bien aux grands.» MASSILLON.

(Celui) qui dans le Dieu du ciel a mis sa confiance. R.

CONFIANCE, se dit aussi de l'assurance qu'on prend sur la probité, sur la discrétion de quelqu'un; et dans ce sens, on dit aussi-bien que dans le premier sens : Prendre confiance en quelqu'un, lui parler avec confiance. Il a abusé de la confiance qu'on avoit en lui.

On dit, qu'un homme à la confiance du prince, pour dire, que le prince se confie entièrement à lui; et, donner sa confiance à quelqu'un, placer mal sa confiance, pour dire, se confier à quelqu'un, se confier à un homme indigne de la confiance qu'on a en lui. DICT. DE L'ACAD. « Le roi prenoit confiance en ses conseils.Dans quelque degré de confiance qu'il vous >> ait reçu. - Il vous a témoigné cette confiance » jusqu'au dernier soupir. (Voyez joindre. ) — » Il acquéroit leur confiance. Tant elle s'at

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oit de confiance. - Mériter la confiance in» time de la cour.- Avoir la confiance de Phi>ippe. - Vous que cette princesse a honorés Boss. » de sa confiance. » (Voyez élever.)

etc.

«Il vous admet dans sa confiance. - Il mérite » toute votre confiance.-C'est perdre toute con» fiance dans l'esprit des enfans, que de, >> Toute confiance est dangereuse, si elle n'est en» tiere; il y a peu de coujonctures, où il ne » faille tout dire ou tout cacher. >>

(Le mot confidence seroit peut-être plus juste dans cette dernière phrase.)

<«-Son caractère lui attire toute sorte de con» fiance. - Perdre la confiance de ses amis. -II >> abuse de votre confiance. » (Voyez inspirer.) LA BRUYÈRE.

« La confiance que le roi son époux avoit en » elle. (Voyez marque.) Quand on vient à » lui manquer, on ne regagne plus sa confiance. >> -S'attirer la confiance des partis. »(Voyez acFLECH. quérir, attirer, honorer, mériter.) « Digne de l'amitié et de la confiance du Sa confiance dans le grand-prètre, >>> maitre. >> et dans les ministres du culte saint. - Ceux >> dont la piété mérite la confiance publique. » Il abusa de la confiance de son maitre.-Pour Ce n'est pas la >> entrer dans votre confiance. » vérité qu'ils cherchent, c'est le crédit et la » confiance qu'elle leur acquiert parmi les hom» mes. » (Voyez degré, donner, entrer, honorer, MASS. préjugé, progrès.)

Vous puis-je en confiance expliquer ma pensée ?^ Maurice m'honora de cette confiance.

COR.

Quels effets voulez-vous de sa reconnoissance?
Un peu moins de respect et plus de confiance.
J'ai vu favorisés de votre confiance,
Othon, Senecion, etc.

RAC.

Mais son inimitié vous rend ma confiance. On appelle, homme de confiance, l'homme que l'on emploie ordinairement dans les affaires les plus delicates et les plus secrètes. C'est un homme de confiance. On dit aussi, une personne de confiance, pour dire, une personne à qui on se confie. Envoyer une personne de confiance. Faire parler de quelque affaire par une personne de confiance. DICT. DE L'ACAD. « Votre homme de confiance.

» sonne de confiance.

» fiance qu'il occupe. »

Dans le

Dans les emplois les plus

Avec une perposte de conLA BRUY. importans et de Boss.

» la plus haute confiance. » «Les commandemens et les emplois de conFLÉCH. » fiance qu'on lui donna. >>

CONFIANCE, liberté honnête qu'on prend en certai les occasions. Aborder quelqu'un avec conDICT. DE L'ACAD. fiance, « Il demande ouvertement et avec confiance. » LA BRUYÈRE.

CONFIANCE, Sécurité, hardiesse. Parler en public avec un grande confiance. Aller au combat avec confiance. Se présenter au péril avec confiance.

DICT. DE L'ACAD.

« Dans une sainte confiance. » (Vovez remPASC. » plir.)

<<< Les psaumes toujours à la » confiance toujours dans le cœur. » une confiance invincible.

bouche,

la Conserver

Porter avec con

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» fiance un si grand accroissement de notre >> fardeau. Je puis dire avec confiance, que, >>> etc. Les soldats marchent avec confiance » sous ses étendards. La légèreté de tes vais>> seaux te donnoit de la confiance. >> perdit ni le courage ni la confiance. » crainte qui lui ôte la confiance si nécessaire au >> commandement. Cette confiance qui lui » faisoit sentir au fond de son cœur, que tout » lui devoit céder, confiance qu'il inspiroit, >> non-seulement à ses chefs, mais encore aux >> moindres de ses soldats. Une confiance iu» sensée. » (Voyez jeter.) Boss.

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« Celui qui sollicite pour les autres a la con» fiance d'un homme qui demande justice. » Rempli de joie et de confiance. - Il parle avec LA BRUY. » confiance.» « Cette familiarité majestueuse qui donne de » la confiance, saus diminuer le respect. Cette » confiance que doit avoir un magistrat qui » etc. (Voyez méter.) — Je parle avec d'autant » plus de confiance que j'ai pour témoins de » ce que je dis, etc. Les engageant à lui ré» pondre avec confiance. Il ne conçoit d'autre » confiance que ceile qui est fondée sur le nom >> du seigneur. Une confiance sans présomp» tion. Attendre avec confiance. (Voyez ju»gement.) - La croix de Jésus-Christ qui doit » être un sujet de confiance. — Pour éprouver >> sa fidélité et sa confiance. Elle lui dit, avec >> une humble confiance, que, etc. Ce n'est » pas en nous une présomption téméraire, » c'est une confiance raisonnable. » (Voyez esprit, inspirer, perdre, produire, suspens.) FLÉCHIER.

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