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On le dit aussi, des occasions et des choses qui sembleut s'unir pour tendre à quelque fin. Tout à concouru à sa fortune, à sa perte, etc. Concourir à son élévation, etc. DICT. DE L'ACAD. « Pour faire concourir toutes choses à la gloire » de la vérité. »> PASC. « Afin que tout concourût à l'œuvre de l'unité » sainte de l'église. - Autrefois, et les canons, >> et les lois, et les évêques, et les empereurs, con» couroient ensemble à empêcher les ministres » des autels de paroitre, etc.-Toutes ces choses » concourent à établir les livres divins. De » cette sorte, tout concourt à la même fin. » Le prince les protégeoit avec une affection » presque égale, et les faisoit concourir au bien >> public. >>

Boss.

FLECH.

«Tout concourant à sa gloire. » CONCOURIR, signifie aussi, être en quelque égalité de droit où de mérite pour disputer quelque chose. Ces deux pièces d'éloquence concourent pour le prix. En ce sens, il ne s'emploie qu'avec la proposition pour, ou absolument. Ces deux pièces ont concouru.

CONCOURIR, se rencontrer, se réunir. Deux lignes qui concourent en un point. DICT. DE L'ACAD.

« Ces trois choses doivent donc concourir en» semble: l'envoi du fils de Dieu, la réproba» tion des Juifs, et la vocation des Gentils.>> Cette époque a encore ceci de remarquable » qu'elle concourt à peu près avec le temps où >> Rome retourne à l'état monarchique. » Boss.

« Il est rare de voir ces vertus réunies dans >> un même sujet; il faut que trop de choses » concourent à la fois, l'esprit, le cœur, les >> dehors, le tempérament, etc. » LA BRUY.

CONCOURS, s. m., action par laquelle on concourt. Le concours de Dieu avec les créatures. Dieu préte son concours aux hommes. Le concours du soleil, des astres, avec les causes infeDICT. DE L'ACAD.

rieures.

« Il commande et il agit tout ensemble >> tout marche en concours et en sûreté. » Bossuet.

et

On dit, mettre au concours une chaire de théologie, de droit, de medecine, etc., pour dire la mettre à la dispute entre plusieurs prétendans, pour la donner à celui qui aura le plus de capacité.

CONCOURS, affluence de monde en quelque endroit. Grand concours de peuple. Grand concours de monde. DICT. DE L'ACAD.

« Il s'y fait un grand concours de monde. » LA BRUYÈRE. « Dans ce concours innombrable d'hommes inconnus les uns aux autres. » MASS.

L'audace d'une femme arrêtant ce concours. RAC.

CONCOURS, réunion, rencontre. On dit, en physique le concours des atomes; en graminaire, le concours des voyelles.

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DICT. DE L'ACAD. « Unis, plus encore par le concours des mêmes » pensées, que par les ordres que l'inférieur >> recevoit de l'autre. Afin que l'ame ne se » crût jamais de même nature que les corps, »ui formée de leur concours.-L'univers formé » selon quelques-uns par un concours fortuit » d'atomes. »

Boss.

« L'hérésie née dans le concours de tant d'in» térêts et d'intrigues. >> FLECH.

Fuyez des mauvais sons le concours odieux. BOIL. CONCUPISCENCE, s. f., inclination de la nature corrompue, qui nous porte au mal et aux plaisirs illicites. La concupiscence de la chair. La concupiscence des yeux. DICT. DE L'ACAD. «N'apprenons-nous pas des saints combien » la concupiscence leur tend de piéges secrets. » L'homme porte un fouds malheureux de con»cupiscence.-Nous sommes pleins de concupisPASC.

» cence. >>

CONCURRENCE, s. f., prétention de plusieurs personnes à la même chose. Ils briguoient la même charge, et leur concurrence fit que, etc. Entrer en concurrence. Etre en concurrence. DICT. DE L'ACAD.

« Ils entrent, auprès des femmes, en concur»rence avec le marquis et le financier. »> LA BRUYÈRE.

« Nul intérêt n'étoit jamais entré dans sa >> grande ame, en concurrence avec la vérité. » Le mérite qui entre en concurrence avec lui, » etc.» (Voyez mérite.) MASS.

CONCURRENT, ENTE, adj., compétiteur, qui poursuit une même chose, et en même temps qu'un autre. Ils aspirent au même emploi, ils sont concurrens. Il a éloigné, écarté tous ses concurrens. Il ne peut souffrir de concurrens. Il y a plusieurs concurrens pour cette charge. DICT. DE L'ACAD.

» concurrens. »

« Le royaume où l'on voit sans jalousie ses Boss. « Un courtisan qui établit sa fortune sur la » ruine de ses concurrens. » LA BRUY.

« Devant un courtisan mécontent de sa for>> tune, et jaloux de celle des autres, nous lu >> montrons ses concurrens par les endroits les » moins favorables.-Vos concurrens vous sup >> plantent. Quelle foule de concurrens faut-il » percer pour en venir là. Supplanter un » concurrent.» ( Voyez faveur, ensevelir.) Mass. Mais si pour concurrent je n'avois que mon frère. RAC.

CONCUSSION, s. f., vexation, action par laquelle un magistrat, un officier public exige au-delà de ce qui lui est dû. Horrible, manifeste concussion. Il est accusé, il est convaincu de concussion. Il a commis, il a fait d'horribles, d'étranges concussions.

(Voyez le verbe connoître.)

CONCUSSIONNAIRE, s. m., celui qui fait des concussions. C'est un concussionnaire. Concus sionnaire public.

CONDAMNABLE, adj. des deux genres (on ne prononce pas I'M dans ce mot et les suivans), qui mérite d'être condamné. Maxime condamnable. Action condamnable. Il est condamnabl● dans sa conduite. Opinion condamnable. DICT. DE L'ACAD.

O! d'un si grand service oubli trop condamnable! R. CONDAMNATION, s. f., jugement par lequel on condamne, ou l'on est condamné. Il y a eu condamnation contre lui. Prononcer condamna tion. Il n'attend que la condamnation. Il s'emploie DICT. DE L'ACAD. au propre et au figuré.

« Pour faire retomber un jour cette condamna¬

tion sur la grâce efficace. - Deux conciles gé»néraux et deux papes ont confirmé la con» damnation des lettres d'Honorius. - Sils si»gnoient cette condamnation contre leur cons»cience. Le peuple juif, par le zèle qu'il a » pour sa loi et pour ses prophètes, porte et » conserve avec une exactitude incorruptible, » et sa condamnation, et nos preuves.» PASC. « Ces règles sont une manifeste condamnation » de la conduite des Romains. >> Boss. << Nos crimes rendent notre condamnation cer>> taine. Nous être rendus encore plus dignes » de la condamnation que nous avions déja mé>> ritée. Tous ces grands traits qui font tant » d'honneur à leur mémoire, sont peut-être les >> principaux chefs de leur condamnation. - Le » même évangile qui sera le salut et la rédemp>>tion des uns, sera la ruine et la condamna» tion des autres. Toutes les puissances de la » terre semblent se réunir aujourd'hui pour » condamner Jésus-Christ à la mort, et la mort » de Jésus-Christ n'est qu'une condamnation » éclatante des passions des grands et des puis» sans de la terie. » (Voyez envelopper, évangile.)

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MASS.

CONDAMNER, v. a., donner un jugement contre quelqu'un. Condamner un criminel. Condamner à mort, à la mort, au fouet, aux gaulères, au bannissement. Condamner aux dépens, à l'amende. DICT. DE L'ACAD.

« Vous trouvez que ce n'est rien de condam»ner les erreurs, si on ne condamne les per»sonnes à qui vous les voulez imputer. - Pour » ne condamner que ceux que Dieu condamne >> lui-même.»>

PASC.

« Tullus, n'osant ni condamner ni absoudre » Horace. » Boss.

« Ceux qu'ils condamnent par erreur ou par » malice. »>

Les dieux l'ont en vain condamné.

Et c'est sur votre foi que je l'ai condamné.

CONDAMNER, au figuré.

FLECH.

« Ils (les damnés) seront condamnés par leur >> propre raison, par laquelle ils ont prétendu »condamner la religion chrétienne. »

PASC.

« Condamnés par leurs propres livres. » Boss. « Une justice intérieure qui les reprend et qui les condamne. »

FLÉCH.

« La vérité qui l'attaque et le condamne. » MASSILLON.

CONDAMNER, au figuré, en parlant des choses contraires à la religion, à la morale.

« Ces propositions sont condamnées par tout » le monde au sens même où vous voulez » qu'on les condamne.-Ce livre a été condamné » à Rome. >>> PASCAL.

« Dans ce concile, non-seulement on condamna, comme idolatrie tout honueur rendu >> aux images en mémoire des originaux, » mais encore on y condamna la sculpture et la » peinture comme des arts détestables. - Jésus» Christ venoit plutôt pour condamner que » pour couronner leur ambition aveugle. »

BOSSUET.

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RAC.

Des témoins de sa mort viennent à tous momens
Condamner votre doute et vos retardemens.
D'un salon qu'on élève il condamne la face.
Mais le vieillard condamne un projet inutile.
Toutefois condamnant un mouvement trop prompt.
BOILEAU.

CONDAMNER, au figuré, être la condamnation de.

« Son austérité ne condamne-t-elle pas nos sen>>sualités et nos délicatesses? >> FLECH.

« L'amour du mondain pour les plaisirs con» damnera le peu d'usage que l'homme de guerre » aura fait de ses souffrances. >> MASS.

CONDAMNER, au figuré, servir de preuve contre quelqu'un.

Il falloit, en fuyant, ne pas abandonner
Ce fer qui dans ses mains aide à te condamner.
Et c'est ce même orgueil, lâche, qui te condemne.
RACINE.

CONDAMNER À, suivi d'un nom ou d'un infinitif, soit au propre, soit au figuré.

>>

« Il les condamnera à des supplices éternels. Les auteurs d'un écrit diffamatoire sont » condamnés, par le pape Adrien, à être fouet»tés. PASC. Condamner à la mort. »

-

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SE CONDAMNER .

MASS.

<< Qué seroit la puissance des rois s'ils se conMASS. » damnoient à en jouir tout seuls. >>

SECONDAMNER, en parlant de deux personnes. «Vos auteurs s'élèveront en jugement les uns >> contre les autres, pour se condamner réciproPASC. » quement. >>

CONDAMNÉ, ÉE, participe.

(Voyez des exemples ci-dessus.) CONDENSATION, s. f., terme de physique, qui se dit par opposition à raréfaction, et qui signifie l'action par laquelle un corps est rendu plus dense, plus compacte, plus serré. La condensation de l'air.

CONDENSER, v. a., rendre plus dense, plus compacte, plus serré. Le chaud raréfie les corps, le froid les condense. Il y a des machines avec lesquelles on condense l'air.

On dit, l'air se condense aisément, l'eau ne sauroit se condenser.

CONDENSÉ, ÉE, participe.

CONDESCENDANCE, s. f., complaisance qui fait qu'on se rend aux sentimens, aux volontés de quelqu'un. Lache, molle condescendance. Suge condescendance. Il faut de la condescendance dans le commun du monde. Vous avez trop de condescendance pour lui. DICT.DE L'ACAD.

«Si nous souffrons quelque relâchement dans >> les autres, c'est plutôt par condescendance que

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CONDESCENDRE, v. n. se rendre aux sentimens, aux volontés de quelqu'un. Je ne puis condescendre à ce que vous souhaitez de mi. C'est une chose à quoi il ne condescendra jama. Il a condescendu tout ce qu'on a voulu de lui.

On dit aussi, condescendre aux foiblesses, aux besoins de quelqu'un, pour dire, accorder quel que chose à ses besoins et à ses foiblesses. Il faut quelquefois condescendre au goût de ses enDICT. DE L'ACAD. fans.

« J'y donne les mains, pourvu qu'un tel y » condescende. »

LA BRUY.

CONDISCIPLE, s. m., compagnon d'étude, celui avec qui on étudie dans la mème classe. Il a été mon condisciple.

CONDITION, s. f., la nature, l'état et la qualité d'une chose ou d'une personne. La condition des choses humaines est d'etre périssables. La condition des princes les oblige à plus de devoirs que les autres hommes. Sa condition est malheureuse dans les conjonctures on il se trouve. DICT. DE L'ACAD.

« Dieu, après l'avoir réduit à cette misérable Tout » condition qui étoit due à son péché. >> instruit l'homme de sa condition. - Cette ré» volte qui le précipite dans la condition des » hêtes. (Voyez précipiter.)—Oublier sa conNotre condition foible et »dition naturelle. . PASC. » mortelle. »

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« Triste condition de l'homme, et qui déveiller, etc. » goûte de la vie; il faut suer, » pour avoir un peu de fortune, etc. » LA BRUY. «Telle est la condition déplorable des homFLECH. » mes, que, etc. »

« L'infortune de sa condition. - Les uns fai>> soient passer l'ame d'un corps à un autre » corps, de la condition d'un être raisonnable » a celle des animaux sans raison. - Les maux » inséparables de la condition humaine. » MASSILLON.

sens,

CONDITION, Signifie aussi, l'état d'un homme, considéré par rapport à sa naissance; et en ce on l'emploie d'ordinaire avec la préposition de. Etre de grande condition, de condition relevée, de médiocre condition, d'honnéte condi- . tion, de basse condition, de condition sercile. Il est de condition à pouvoir aspirer à cette charge. DICT. DE L'ACAD.

PASC.

« Ceux de votre condition.» « Il ne s'est pas excusé sur les bienséances de FLECH. » sa condition.

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«La mort égale pour jamais toutes ces con»ditions différentes. >> Boss.

En montant des moindres conditions jus>> qu'aux plus grandes, ou remarque dans » toutes un temps de pratique et d'exercice, » etc. La condition des comédiens étoit in>> fame chez les Romains, et honorable chez les » Grecs. (Voyez dehors.) Les conditions fort » élevées au-dessus de la nôtre.Si je compare >> ensemble les deux conditions des hommes les >> plus opposées, je veux dire, les grands avec » le peuple, etc. Les conditions les plus dis» proportionnées. - Les conditions basses et ser» viles. Les hommes d'une condition ordi>> naire. Les conditions les plus ravalées. » Le jeu égale les conditions. »' LA BRUY. « Une condition éclatante, mais dangereuse, » où les passions sont continuellement excitées. » (Voyez étendre.) — Dans le doux repos d'une » condition privée. » FLECH.

« Nous regardons avec mépris la condition de >> ceux que la nature nous assujettit. - Chaque » condition a ses dégoûts. (Voyez amertume.) »Nous ne pouvons supporter une condition >> privée. Il se contenteroit en ce moment de » la plus vile des conditions. - - La tranquillité » d'une condition privée.. Dans une condition » médiocre. La bassesse ou le malheur de

-

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« Tout le monde trouvoit que Paul Émile

>> étoit heureux d'avoir été consul, parce que »sa condition n'étoit pas de l'être toujours. » Mais on trouvoit Persée malheureux de n'être » plus roi, parce que sa condition étoit de l'être » toujours >>

PASC.

CONDITION, les clauses, charges, obligations, moyennant lesquelles on fait quelque chose. Une condition avantageuse. Rude condition. Condition nécessaire. Condition impossible. Accorder

des conditions. Obtenir des conditions. Ils se sont rendus à des conditions honorables, à des conditions raisonnables. Vous lui imposez une condition bien dure. Les conditions de leur traité sont..... Il y avoit cette condition. Cette condition étoit portée dans le contrat, dans le testament, dans la capitulation. Apposer une condition à un contrat, à un marché. Je vous ai accordé cela à telle condition, à condition que. DICT. DE L'ACAD,

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...

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RAC.

(Ils) à deux conditions peuvent se racheter. Et faisons qu'à ses fils il ne puisse dicter, Que les conditions qu'ils voudront accepter. CONDITION, ce qui fait qu'une chose est de telle ou telle qualité, bonne ou mauvaise, etc. Cette marchandise n'a pas les conditions qu'elle doit avoir. DICT. DE L'ACAD.

« Il fant savoir quelles sout les conditions né» cessaires pour qu'une action soit volontaire. » La connoissance des conditions qui rendent >> les actions volontaires ou involontaires, et » qui ensuite les excusent ou ne les excusent » pas de péché. Pour être exempt d'homi»cide, il faut agir tout ensemble, et par l'au»torité de Dieu, et selon la justice de Dieu, >>'et si ces deux conditions ne sont jointes, on » peche, etc. L'assemblage des conditions qu'il déclare ètre nécessaires pour former cette >> obligation. PASC. À CONDITION De, à CONDITION QUE, expression adverbiale.

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« On le rendroit malheureux en lui donnant >> tous les matius l'argent qu'il peut gagner cha» que jour, à condition de ne pas jouer. » PASC.

« Il consentit de traiter d'égal avec l'archiduc, » à condition qu'en lieu tiers ce prince feroit » les honneurs des Pays-Bas. Il n'accepta » qu'à condition qu'on tiendroit le concile uni>> versel. >>> Boss.

CONDOLÉANCE, s. f. Il n'est guère d'usage qu'en ces phrases. Compliment de condoleance. qui se fait, lettre qui s'écrit pour témoigner Lettre de condoléance, c'est-à-dire, compliment la part qu'on prend à la douleur de quelqu'un. Nous avons été lui faire nos complimens de condoléance. Tous ses amis lui ont écrit des lettres de condoléance sur la mort de son fils. DICT. « Pour lui faire un compliment de condo» léance. » LA BRUY.

CONDUCTEUR, TRICE, subst., celui, celle qui conduit. Le conducteur de la barque. Moise étoit le conducteur du peuple de Dieu. Conducteur de la jeunesse. Conducteur du tronpeau. C'est la conductrice de toutes ces jeunes filles.

DICT. DE L'ACAD. «Leur subtil conducteur commença à s'a» percevoir qu'il pouvoit encore les pousser » plus loin. » Boss. «Les négociations dont il fut le conducteur. » FLÉCHIER.

"

« Les rois ne sont que les conducteurs des « On lui accorde des conditions équitables. » peuples. Vous m'avez choisi pour être le - Persée ne vouloit plus s'en tenir aux con» conducteur d'un grand peuple. MASS. ditions imposées au roi Philippe son père. » CONDUIRE, v. a., mener guider, faire BOSSUET. aller. Il se dit des hommes. Conduire quelqu'un. « Pour avoir la paix à des conditions qui Conduire un aveugle. Conduire des voyageurs. Il » soient justes, et qui fassent honneur à la na-prit des guides qui le conduisirent.

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(Un ange) a donc conduit vos pas. Vous savez quel sujet conduit ici ses pas. De son généreux sang la trace nous conduit. (Voyez coup, couteau, crédule, pas.) Cet astre tremblotant dont le jour les conduit. BOIL. On dit aussi, conduire l'eau, pour dire, la faire aller d'un endroit à un autre par des rigoles, par des canaux ; conduire une ligne, dire, pour Ja faire passer par différens points. Conduire la main d'un écolier qui apprend à écrire.

Il signifie aussi, avoir inspection sur un ouvrage, en avoir la direction; et en ce sens, il se dit des ouvrages matériels. Conduire un bátiment. Conduire un travail. Conduire une tranchée. Conduire un ouvrage. DICT. DE L'ACAD. « Il conduisit l'ouvrage avec beaucoup de Boss. » prudence et de fermeté. »

Il se dit aussi des choses morales, et des choses d'esprit. Conduire un dessein, une entreprise, une intrigue. Il a bien conduit ou mal conduit cette affaire. DICT. DE L'ACAD.

« Conduire un dessein ou, etc. (Voyez des» sein.) Il conduisit sagement ces grands des>>> seins. L'innocence, la bonne foi, la cauBoss. » deur, conduisoient tous ses desseins. » «Y eut-il jamais un homme plus sage et plus » prévoyant, qui conduisit une guerre avec plus >> d'ordre et de jugement? » FLÉCH.

« La première expédition conduite par le vail>> lant Godefroi. (Voyez entreprise.) - Une >> hypocrisie mieux conduite. » MASS.

Impitoyable Dieu, toi seul as tout conduit. (Voyez dessein.)

RAC.

Ou dit, conduire un ouvrage à sa perfection, pour dire, le rendre parfait, y mettre la dernière main.

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CONDUIRE, Commander et servir de chef, régir, gouverner. Conduire une armée, une flotte, un vaisseau, une barque. Moïse conduisit le peuple d'Israël. Conduire des troupes. Conduire l'avant-garde. Conduire des ouvriers. Ce père conduit bien sa famille. Conduire une maison. Il a bien conduit sa fortune. Conduire la conscience de quelqu'un. Conduire quelqu'un dans ses affaires. Ce peuple est difficile à conduire.

DICT. DE L'ACAD.

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» conduisent la maison de Dien, etc. » ( Voyez dévotion, peuple, troupeau, valeur.) FLECH. Il aura « L'art de conduire les peuples.

-

» conduit habilement des armées, mais il aura >> mal gouverné ses sujets. Si les maximes du >> christianisme conduisoient les affaires publi- Comme si le hasard conduisoit »ques, etc. MASS. >> l'univers. >> « Il possède si bien l'art de conduire les hom» mes dans la voie de la vérité, que ceux qu'il » conduit ne s'en aperçoivent jamais que par » les chutes qu'ils font lorsqu'il ne les conduit D'AGUESS.

>> pas. >> Burrhus conduit son cœur, Sénèque son esprit. RAC. (Voyez limon.)

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CONDUIRE À, au propre et au figuré. « Ces orgueilleux principes conduisent Épic» tète à d'autres erreurs.- La philosophie con» duit insensiblement à la théologie. Qui ne » voit à quels excès ce renversement peut con» duire. Ces sortes de preuves ne peuvent » nous conduire qu'à une connoissance spécula»tive de Dieu. » PASC.

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« Vous bénirez la bonté divine qui vous aura » conduit à la pompe funèbre de cette princesse. Un peuple qui ne s'est jamais regardé que >> comme une seule famille, nous conduit natu>> rellement à Abraham qui en est la tige. » Ce peuple que son humeur conduisoit insen»siblement à l'état populaire.-Dieu alla pren>>dre comme par la main le roi son fils, pour » le conduire à son tròne. - Pour conduire à la » perfection le mystère de l'unité de son église. » Bossuet.

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« Pour conduire ces choses à un dégré de per» fection, il falloit, etc. Conduisez à sa per» fection la science des simples. Pour con» duire son entreprise à sa fin. Les passions » conduisent jusqu'au troisième et dernier âge. >> - Il s'écarte des règles, si elles ne le con»duisent pas au grand, au sublime. » LA BR.

« Vous conduisiez ces deux princesses à vos » fins, par des voies secrètes. La mort qui les » conduit à l'immortalité. Les premiers pas » qu'elle fit dans les voies de Dieu, la condui» sirent à la croix de Jésus-Christ qui en est le >> terme. Les étendards et les drapeaux ne » peuvent conduire à la gloire, si Dieu, etc. » (Voyez fin, voie,)

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FLÉCH.

« Ils conduisent à l'autel des victimes infortunées qui, etc. Quels sont les motifs qui Les » conduisent cet autre à l'autel saint? » voies qui pouvoient la conduire à la vérité.— » Nos précautions elles-mêmes les aident à La crainte de dé» nous conduire au piége. » plaire à César conduit Pilate au dernier degré >> de lacheté. Cette passion le conduit à une » fausse gloire par des moyens injustes. Les » grandes lumières nous conduisent elles-mêmes

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