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Toit lui dire de plus touchant, il ne répondat que par des gémissemens. A ces mar»ques, Télémaque reconnoit Minerve. » FÉN. A quelques-uns l'arrogance tient lieu de grandeur. - Aux enfans tout paroit grand, les cours, les jardins, les édifices, etc. A un a homme vain, indiscret, qui est grand parleur et mauvais plaisant, il ne lui manque » plus pour être adoré de bien des femmes, que » de beaux traits et la taille belle. » LA BRUY.

A l'homme vertueux et qui aime l'état, les services tiennent lieu de récompense?= A la lâcheté, succède la crainte. - A ces traits a le retonnoissez-vous ? » MAS. « cette tranquillité d'ame, tiennent nécessairement la probité et la droiture. » FONTEN. A la gloire, aux plaisirs, à la grandeur, à la galanterie qui occupoient les premières années » du gouvernement, Louis XIV voulut joindre a les douceurs de l'amitié. —A ces grandes assemblées préside l'archevêque de Gnesne. » VOLT.

« A la fierté, an courage, à la force, le lion » joint la noblesse, la clémence, etc. » — A tous ces traits, peut-on méconnoître l'amitié? » BUFFON.

A toi-même, en mourant, immole ce perfide. COR.
A celle de Pompée on veut joindre ta tête. COR.
A cet heureux transport que le ciel vous envoie,
Je reconnois Néarque....
A de moindres faveurs des malheureux prétendent. R.
A vos persécateurs opposons cet asile.

COR.

RAC.

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ABAISSEMENT, état opposé à celui de grandeur, de puissance, de prospérité. On dit : Naitra dans l'abaissement, sortir de l'abaissement.

«Des hommes solidement humbles, contens » de leur abaissement. — Il a voulu naitre dans >>> l'état de foiblesse et d'abaissement où le mys»tère nous le représente.-Le secret d'ôter aux » petits tout sujet de se plaindre dans leur abais »sement, et aux grands tout droit de s'enfler » dans leur élévation. » BOURD.

« Le pécheur est souvent élevé aux honneurs, » tandis que l'homme de bien vit dans l'abaisMASS.

»semént. »

«La fortune qui avoit élevé l'impératrice >> Catherine de l'abaissement et de la calamité >> au plus haut degré d'élévation. » VOL.

«Dans l'état où se trouve aujourd'hui l'Europe, » il n'est guère possible qu'un petit état sorte » par ses propres forces de l'abaissement où la » providence l'a mis. La république de Mar»seille n'éprouva jamais ces grands passages de » l'abaissement à la grandeur. » MONT.

Le destin marqué ici l'instant de leur naissance, L'abaissement des uns, des autres la puissance. V. ABAISSEMENT, humiliation volontaire ou for>>cée. On dit : « Se tenir dans l'abaissement de» vant Dieu. C'est un esprit altier qu'il faut >> tenir dans l'abaissement.» DIC. DE L'A.

« Les juifs charnels n'entendoient ni la gran>> deur ni l'abaissement du Messie. Ils ont mé» connu le Messie dans son abaissement et daus » sa mort. -Ceux qui ont le cœur humilié, qui >> aiment le mépris et l'abaissement. - Sans un » tel contre-poids, cette élévation les rendroit » horriblement vains, ou cet abaissement les » rendroit horriblement abjects. >> PASC. « Cette compensation de grandeur et d'abaisFLÉCH.

»sement.»>

« Qu'un Dieu se fasse homme, c'est, par rap » portà Dieu, ce qui surpasse tout degré d'abais »sement, que notre imagination se figure, on » qu'elle peut se figurer.»> BOUR.

« Pour mieux honorer le profond abaissement » de J. C. dans l'Eucharistie. » RAC.

« On se figure l'honneur du sacerdoce comme » un degré de gloire et d'élévation; c'est une » véritable servitude et un exercice continuel » d'abaissement. » MASS.

« Psyché se jeta à leurs pieds pour toute ré >>ponse, et les baisa. Cet abaissement excessif >> leur causa beaucoup de confusion et de pitié. »

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RAC.

Zais enfin votre chute.....

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I votre abaissement servira de risée ▲ vos propres flatteurs.

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J'ai pleuré, j'ai prié, j'ai tont mis en usage, Et pour tout fruit de tant d'abaissement, Le barbare me traite encor plus fièrement. Ma gloire qui s'oppose à cet abaissement.

COR.

COR.

MOL.

Ce triste abaissement convient à ma fortune. RAC. Ah! Léandre, sortez de cet abaissement. (Voyez ci-après d'autres exemples.) Comme le Dictionuaire de l'Académie ne cite aucun exemple du mot abaissement au pluriel, on pourroit croire que le singulier seuf est en usage; mais on trouve des exemples remarquables du pluriel dans nos meilleurs écrivains.

«Son humilité la sollicite à venir prendre part » aux abaissemens de la vie religieuse.» Boss. « Travaillant à humilier sa grandeur par des » abaissemens volontaires.-Dieu tire, quand il » veut, la lumière des ténèbres et la gloire du >> fond des abuissemens. »>

-

FLEC.

« Il m'est si glorieux et si doux d'avoir part » à vos abaissemens,. Il n'appartient qu'à vous » de joindre à une majesté incompréhensible de >> si profonds abaissemens. » BOURD,

« J'ai une horreur invincible pour ces sortes » d'abaissemens. » MOL.

« Ce genre d'amour leur inspire une hauteur » dans l'esprit, qui les sauve des abaissemens de >> la volupté.»‹ Mad. DE LAMBERT,

Ft la mort ou l'exil, ou les abaissemens, Seront pour vous et moi ses vrais remercimens. COR. C'est dans Bourdaloue qu'on trouve le plus d'exemples du mot abaissement, tant au singulier qu'au pluriel. Voici les plus remarquables, suivaut l'ordre alphabétique des verbes avec lesquels ce mot est construit.

a Il peut nous laisser dans la pauvreté, » l'abaissement. »

dans

«La religion qui non-seulement triomphe » de l'ambition, mais nous porte encore à l'abais»sement et à l'humiliation. »

« Allez dans un esprit de sacrifice présenter à >> Dieu les abaissemens de son fils. >>

« Rechercher en toute chose son propre

» sement. >>

abais

« Voilà le dernier abaissement où pouvoit être » réduit un Dien. — Les abaissemens prodigieux » où il se réduit.»

« Si par mes respects et mes adorations, je »ne relève autant qu'il est possible les abaisse» mens de ce Dieu sauveur. - Dieu faisant jus>> tice à Marie, a relevé les abaissemens volon>> taires de son humiliation. »

« Quelle douleur pour eux de se trouver dans un si prodigieux abaissement ! »

Voyez les autres verbes avec lesquels le mot abaissement peut se construire, dans les exemples que nous avons cités plus haut de Pascal, Bo suet, Fléchier, Massillon et autres auteurs. ABAISSER, verb. act. faire aller en bas, mettre plus bas, diminuer de la hauteur. On dit dans le sens propre : Abaisser un voile, un store, abais ser son chapeau sur ses yeux, abaisser la voix, le ton de la voix. DICT. DE L'ACAD. «Voyez comme elle abaisse celte tête auguste » devant laquelle s'incline l'univers. » Boss. Jamais étoile, lune, aurore, ni soleil, Ne virent abaisser sa paupière au sommeil. Jamais......

Сол.

Ni la main du sommeil n'abaissa leurs paupières. LA F. Brisez les fers honteux dont vous chargez un frère, De Lille sous ses pas abaissez la barrière. VOL. Ce palais de tant de demi-dieux ;

D'où jusque sur son fils vous abaissiez les yeux. V.

Dans ce dernier exemple, abaisser les yeux peut aussi être pris au figuré comme dans les vers suivans de Corneille.:

Et vous en ma faveur voyez ce cher objet,
Et tâchez d'abaisser ses yeux sur un objet
Qui, etc.

Diposez de sa main, et, pour première loi,
Madame, ordonnez-lui d'abaisser l'œil sur moi.

Ce verbe est employé dans le sens figuré trèsil est dit dans les synonymes de Girard, souvent, et non pas seulement quelquefois, comme

ABAISSER, au fig. rendre moins grand, moins puissant.

« Ce jeune prince éleva et abaissa trop Arbo>> gaste, »> BOSSUET. Lorsqu'il s'agit d'abaisser les autres et de >> prendre l'ascendant sur eux.-Il y a dans le » monde une puissance supérieure à celle des >> hommes, qui élève et qui abaisse, » BOURD. «La fortune relève tout à coup ceux qu'elle » a le plus abaissés. FENELON. « Nous sentons plus vivement qu'eux les évé>> nemens qui les élèvent ou qui les abaissent, » MASSIL.

« Servius Tullius étendit les priviléges du peu»ple pour abaisser le sénat. » MONT. «C'est le courage d'esprit qui fait perdre ou >> conserver les états, qui les élève ou qui les VOLT. ABAISSER, au fig. mettre plus bas, humilier, ravaler, dégrader.

» abaisse.»

« Si la pensée publique vous élève au-dessus » du commun des hommes, que la pensée de » l'égalité naturelle vous abaisse et vous tienne » dans, etc.-Les uns ont pris à tâche d'élever » l'homme en découvrant ses grandeurs, les au» tres de l'abaisser en représentant ses misères. » Deux avenemens de J.-C., l'un de misère pour » abaisser l'homme superbe, l'autre de gloire » pour élever l'homme humilié. » PASCAL

>>

«Les grands noms abaissent au lieu d'élever >> ceux qui ne savent pas les soutenir.» LAROch. « L'esprit de parti abaisse les plus grands >> hommes jusqu'aux petitesses du peuple » LA BRUYÈRE.

« Soit qu'il élève les trônes, soit qu'il les » abaisse. C'est Dieu qui prend Cyrus par la >> main, qui le mène triomphant par toute la » ¿rre, qui abaisse à ses pieds toutes les puis>>sances du monde. »> BOSSUET.

« Il abaissa sa grandeur royale sous l'humilité >> chrétienne. » FLÉCHIER. « Vous avez protégé les lettres, abaissé l'or» gueil des grands, » FENELON.

« Un prince n'est jamais plus graud que lors» que c'est sa bonte qui l'abaisse.» MAS.

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« Comme l'éducation dans les monarchies ne >> travaille qu'à élever le cœur, elle ne cherche » qu'à l'abaisser dans les états despotiques. » MONTESQUIEU.

Il abaisse à nos pieds l'orgueil des diadèmes.
Le trône où je me sieds m'abaisse en m'élevant.
Celui qui court à ces supplices

C.

C.

C.

N'abaisse pas son ame à ces molles délices.
Point d'époux qui m'abaisse au rang de sa sujette. C.
Que verrois-je, et que pourrois-je apprendre
Qui m'abuisse si fort au-dessous d'Alexandre ? R.

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de

voit lui dire de plus touchant, il ne répon» doit que par des gémissemens. A ces marques, Télémaque reconnoit Minerve. » FÉN. « A quelques-uns l'arrogance tient lieu, > grandeur. - Aux enfans tout paroit grand, les » cours, les jardins, les édifices, etc. — A un >> homme vain, indiscret, qui est grand par» leur et mauvais plaisant, il ne lui manque » plus pour être adoré de bien des femmes, que » de beaux traits et la taille belle. » LA BRUY. "A l'homme vertueux et qui aime l'état, » les services tiennent lieu de récompense?= » A la lacheté, succède la crainte. A ces traits >> le reconnoissez-vous ? » MAS.

"A cette tranquillité d'ame, tiennent nécessairement la probité et la droiture. » FONTEN. « A la gloire, aux plaisirs, à la grandeur, à la "galanterie qui occupoient les premières années » du gouvernement, Louis XIV voulut joindre » les douceurs de l'amitié. A ces grandes assemblées préside l'archevêque de Gnesne. »

VOLT.

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Des Guise cependant le rapide bonheur,

VOL.

Sur son abaissement élevoit sa grandeur. Dans votre abaissement je vois votre grandear. V. ABAISSEMENT, état opposé à celui de grandeur, de puissance, de prospérité. On dit: Naitre dans l'abaissement, sortir de l'abaissement. « Des hommes solidement humbles, contens » de leur abaissement. - Il a voulu naitre dans » l'état de foiblesse et d'abaissement où le mys» tère nous le représente.-Le secret d'ôter aux » petits tout sujet de se plaindre dans leur abais »sement, et aux grands tout droit de s'enfler » dans leur élévation. >>BOURD.

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Le destin marqué ici l'instant de leur naissance, L'abaissement des uns, des autres la puissance. V. ABAISSEMENT, humiliation volontaire ou for »cée. On dit : « Se tenir dans l'abaissement de» vant Dieu. C'est un esprit altier qu'il faut >> tenir dans l'abaissement. » DIC. DE L'A.

« Les juifs charnels n'entendoient ni la gran>> deur ni l'abaissement du Messie. - Ils ont mé» connu le Messie dans son abaissement et dans » sa mort.-Ceux qui ont le cœur humilié, qui » aiment le mépris et l'abaissement. - Sans un » tel contre-poids, cette élévation les rendroit » horriblement vains, ou cet abaissement les » rendroit horriblement abjects. » PASC.

« Cette compensation de grandeur et d'abais

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« On se figure l'honneur du sacerdoce comme » un degré de gloire et d'élévation; c'est une » véritable servitude et un exercice continuel » d'abaissement. » MASS.

« Psyché se jeta à leurs pieds pour toute ré»ponse, et les baisa. Cet abaissement excessif >> leur causa beaucoup de confusion et de pitié. » LA FONT.

« C'étoit un grand abaissement d'être obligé » d'envoyer à son successeur Stanislas les pier>> reries et les archives de la couronne; mais ce >> fut le comble à cet abaissement d'être réduit » enfin à féliciter de son avénement au trône >> celui qui allait s'y asseoir à sa place.- Le reste » de considération que ce corps avoit conservé » dans son abaissement. » VOLT.

J'ai pleuré, j'ai prié, j'ai tout mis en usage,
..... Et pour tout fruit de tant d'abaissement,
Le barbare me traite encor plus fièrement.
Ma gloire qui s'oppose à cet abaissement.

COR.

COR.

RAC.

MOL.

Ce triste abaissement convient à ma fortune. Ah! Léandre, sortez de cet abaissement. (Voyez ci-après d'autres exemples.) Comme le Dictionnaire de l'Académie ne cite aucun exemple du mot abaissement au pluriel, on pourroit croire que le singulier seul est en usage; mais on trouve des exeinples remarquables du pluriel dans nos meilleurs écrivains.

«Soa humilité la sollicite à venir prendre part Boss. >> aux abaissemens de la vie religieuse. »

« Travaillant à humilier sa grandeur par des » abaissemens volontaires.--Dieu tire, quand il >> veut, la lumière des ténèbres et la gloire du >> fond des abaissemens, »

---

FLEC.

« Il m'est si glorieux et si doux d'avoir part » à vos abaissemens.. Il n'appartient qu'à vous » de joindre à une majesté incompréhensible de » si profonds abaissemens. » BOURD,

« J'ai une horreur invincible pour ces sortes » d'abaissemens. » MOL.

«Ce genre d'amour leur inspire une hauteur » dans l'esprit, qui les sauve des abaissemens de >> la volupté,» ' Mad. DE LAMBERT.

Ft la mort ou l'exil, oa les abaissemens, Seront pour vous et moi ses vrais remercimens. COR. C'est dans Bourdaloue qu'on trouve le plus d'exemples du mot abaissement, tant au singulier qu'au pluriel. Voici les plus remarquables, suivant l'ordre alphabétique des verbes avec lesquels ce mot est construit.

Il peut nous laisser dans la pauvreté, » l'abaissement. »

dans

« La religion qui non-seulement triomphe » de l'ambition, mais nous porte encoreà l'abais»sement et à l'humiliation. »

« Allez dans un esprit de sacrifice présenter à >> Dieu les abaissemens de son fils. >>

« Rechercher en toute chose son propre abais

»sement.»

« Voilà le dernier abaissement où pouvoit être » réduit un Dieu. — Les abaissemens prodigieux » où il se réduit.»

« Si par mes respects et mes adorations, je »ne relice autant qu'il est possible les abaisse» mens de ce Dieu sauveur. Dieu faisant jus» tice à Marie, a relevé les abaissemens volon>> taires de son humiliation. >>

« Quelle douleur pour eux de se trouver dans un si prodigieux abaissement ! »

Voyez les autres verbes avec lesquels le mot abrissement peut se construire, dans les exemples que nous avons cités plus haut de Pascal, Bo suet, Fléchier, Massillon et autres auteurs. ABAISSER, verb, act. faire aller en bas, mettre plus bas, diminuer de la hauteur. On dit dans le sens propre : Abaisser un voile, un store, abaisser son chapeau sur ses yeux, abaisser la voix, le ton de la voix. DICT. DE L'ACAD.

« Voyez comme elle abaisse celle tête auguste » devant laquelle s'incline l'univers. » Boss. Jamais étoile, lune, aurore, ni soleil,

Ne virent abaisser sa paupière au sommeil.
Jamais......

COR.

Ni la main du sommeil n'abaissa leurs paupières. LA F.
Brisez les fers honteux dont vous chargez un frère,
De Lille sous ses pas abaissez la barrière.

Ce palais de tant de demi-dieux ;
D'où jusque sur son fils vous abaissiez les yeux.

VOL.

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Dans ce dernier exemple, abaisser les yeux peut aussi être pris au figuré comme dans les vers suivans de Corneille :

Et vous en ma faveur voyez ce cher objet,
Et tâchez d'abaisser ses yeux sur un objet
Qui, etc.

Diposez de sa main, et, pour première loi,
Madame, ordonnez-lui d'abaisser l'œil sur moi.

Ce verbe est employé dans le sens figuré trèssouvent, et non pas seulement quelquefois, comme il est dit dans les synonymes de Girard.

ABAISSER, au fig. rendre moins grand, moins puissant.

« Ce jeune prince éleva et abaissa trop Arbo>> gaste, »> BOSSUET. Lorsqu'il s'agit d'abaisser les autres et de >> prendre l'ascendant sur eux.-Il y a dans le » monde une puissance supérieure à celle des >> hommes, qui élève et qui abaisse, » BOURD. «La fortune relève tout à coup ceux qu'elle » a le plus abaissés. FÉNÉLON.

« Nous sentons plus vivement qu'eux les évé>> nemens qui les élèvent ou qui les abaissent, » MASSIL.

« Servius Tullius étendit les priviléges du peu»ple pour abaisser le sénat. » MONT. «C'est le courage d'esprit qui fait perdre ou >> conserver les états, qui les élève ou qui les

» abaisse.»

VOLT.

ABAISSER, au fig. mettre plus bas, humilier, ravaler, dégrader.

« Si la pensée publique vous élève au-dessus » du commnun des hommes, que la pensée de » l'égalité naturelle vous abaisse et vous tienne » dans, etc.-Les uns out pris à tâche d'élever » l'homme en découvrant ses grandeurs, les au>> tres de l'abaisser en représentant ses misères. » Deux avenemens de J.-C., l'un de misère pour » abaisser l'homme superbe, l'autre de gloire » pour élever l'homme humilié. » PASCAL.

« Les grands noms abaissent au lieu d'élever >> ceux qui ne savent pas les soutenir. » LAROCH « L'esprit de parti abaisse les plus grands >> hommes jusqu'aux petitesses du peuple » LA BRUYERE.

« Soit qu'il élève les trônes, soit qu'il les » abaisse. C'est Dieu qui prend Cyrus par la >> main, qui le mène triomphant par toute la »rre, qui abaisse à ses pieds toutes les puis»sances du monde. » BOSSUET.

« Il abaissa sa grandeur royale sous l'humilité » chrétienne. >> FLECAIER. « Vous avez protégé les lettres, abaissé l'orFENELON. »gueil des grands. » « Un prince n'est jamais plus grand que lors» que c'est sa bonte qui l'abaisse. »

MAS.

« Comme l'éducation dans les monarchies ne >> travaille qu'à élever le cœur, elle ne cherche » qu'à l'abaisser dans les états despotiques. >> MONTESQUIEU. Il abaisse à nos pieds l'orgueil des diadèmes. Le trône où je me sieds m'abaisse en m'élevant. Celui qui court à ces supplices N'abaisse pas son ame à ces molles délices. Point d'époux qui m'abaisse au rang de sa sujette. C.

C. C.

C.

V.

Que verrois-je, et que pourrois-je apprendre Qui m'abuisse si fort au-dessous d'Alexandre ?

R.

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«Sans rien exagérer par orgueil, sans rien » abaisser par une fausse modestie. » MASC. ..... Pour abaisser vos plus rares services. TH. COR. On dit abaisser l'ame, le cœur, le courage, l'esprit, l'état, la fierté, la fortune, le front, la gloire, la grandeur, la hauteur, l'insolence, l'oeil, l'orgueil, la puissance, les regards, la téte, le trône, la vanité.

Voyez ces noms à leur rang alphabétique. On a dû remarquer dans les exemples déja cités, que l'antithèse oppose souvent les mots élever et abaisser l'un à l'autre.

« Si la pensée publique vous élève au-dessus du » commun des homines, que la pensée de l'é»galité naturelle vous abaisse et vous tienne » dans, etc. >> PASCAL.

« Les grands noms abaissent au lieu d'élever » ceux qui ne savent pas les soutenir. Nous » élevons la gloire des uns, pour abaisser celle des LAROCHEF. a Soit qu'il élève les trônes, soit qu'il les BossUET.

>> autres. >>

» abaisse.»

« Il y a dans l'univers une puissance supé»rieure à celle des hommes, qui élève et qui » abuisse.» BOURDALOUE.

« Nous sentons plus vivement qu'eux les évé>> nemens qui les élèvent ou qui les abaissent. » MASSILLON.

« C'est le courage d'esprit qui fait perdre on >> conserver les états, qui les élève ou qui les >> abaisse.» VOLTAIRE.

« Comme l'éducation dans les monarchies ne >> travaille qu'à élever le cœur, elle ne cherche » qu'à l'abaisser dans les états despotiques. >> MONTESQ.

Le trône où je me sieds m'abaisse en m'élevant.
Sion jusques au ciel élevée autrefois,

C.

Jusqu'aux enfers maintenant abaissée. RAC. On verra ci-après s'abaisser, opposé de même à s'élever.

s'ABAISSER, v. p., s'emploie comme abaisser dans le sens propre et dans le sens figure. C'est à tort que l'abbé Girard, dans ses Synonymes, et l'Académie, dans son Dictionnaire, ne lui donne que le sens figuré, puisqu'on trouve

plusieurs exemples du sens propre dans nos meilleurs écrivains.

« Le terrain s'abaisse, et ouvre un abîme. » Les deux combattans s'allongent, se replient, » s'abaissent, »> FÉNÉLON.

« C'est là que le fond s'abaisse le plus sou» vent.- La voûte s'étoit abaissée.» FONTEN. « La poussière s'abaisse et tombe. » THOMAS. « Quand on charge le chameau, il s'abaisse sur » le ventre. La mer s'élève et s'abaisse avec >> l'astre de la nuit. >> Buff.

Lears dos voûtés s'élevoient, s'abaissoient Aux longs élans des soupirs qu'ils poussoient. VOL. S'ABAISSER, au flg. « On s'abaisse en s'humi>> liant ou en se proportionnant aux personnes « qui nous sont inférieures par la condition ou » par l'esprit. Il est quelquefois dangereux de » s'abaisser; car on prend au mot notre humi»lité, et l'on nous méprise sur notre parole. » GIRARD.

«S'il se vante, je l'abaisse; s'il s'abaisse, je >> le vante. >> PASC. » L'humilité n'est souvent qu'un artifice de » l'orgueil qui s'abaisse pour s'élever.» La Roc. «Sans se hausser pour paroître grand, sans s'a» baisser, pour être civil et obligeant. » Boss.

« On la vit souvent s'abaisser et se dérober à »sa dignité, pour se jeter aux pieds des pau» vres. L'élévation est une suite nécessaire et » la récompense naturelle de celui qui s'est » abaissé. Plus on l'élève, plus il s'abaisse. »

FLÉCHIER.

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