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COMMUN, médiocre, peu estimable dans son genre. Un poëte, un auteur très-commun. Une invention très-commune. Des pensées communes. Idée commune.

LIEUX COMMUNS, terme de rhétorique, les sources générales qui fournissent à l'orateur ses argumens et ses moyens. Aristote a donné plusieurs lieux communs pour exciter la compassion, l'horreur.

On appelle aussi, lieux communs, des matières triviales et rébattues. Tout son livre est rempli de lieux communs. Ses sermons ne sont que des lieux communs. Lieux communs sur les conquérans. Employer des lieux communs. Un recueil de lieux communs. DICT. DE L'ACAD. « S'écarter des lieux communs et des phrases >> proverbiales, »> LA BRUY.

Et tous ces lieux communs de morale lubrique. BOIL. SENS COMMUN, la faculté par laquelle le commun des hommes juge raisonnablement des choses. Cela est contraire au sens commun. Cela blesse le sens commun. Un homme qui n'a pas DICT. DE L'ACAD.

le sens commun.

<< Pécher contre le sens commun.

- Si vous

» n'avez point de sens commun, je ne puis pas

>> vous en donner. »

PASC.

« Un discours où il n'y avoit ni style ni sens LA BRUY..

commun. »

COMMUN, subst.

« Les Grecs s'affectionnoient d'autant plus à >> leur pays qu'ils le conduisoient en commun. » BOSSUET.

<< Leurs biens étoient en commun. » LA BRUY. «Tous les biens appartenoient originaire>>ment à tous les hommes en commun. » MASS.

« L'orateur et le philosophe possédoient en » commun l'empire de la sagesse. >> D'AGUESS. COMMUNAUTÉ, s. f., société de plusieurs personnes qui vivent ensemble sous certaines regles. Une communauté de religieux, de religieuses. Une communauté de filles. Vivre en communauté. Etablir une communauté. Étre d'une communauté. Entrer dans une communauté. DICT. DE L'ACAD.

« Combien de familles et de communautés >> chancelantes ont été soutenues par les secours » que, etc. Combien de communautés fit elle » subsister par ses bienfaits! - Dans des com»munautés de vierges chrétiennes. » FLECH.

COMMUNAUTÉ, se dit aussi de certains corps laïques qui out fait une société pour leurs intérêts communs. La communauté des notaires. Agir pour les intérêts de la communauté.

COMMUNAUTÉ, société de bieus entre deux ou plusieurs personnes. Il y a communauté de biens entre le mari et la femme. Ils sont en communauté de biens. Cette femme a tant apporté à la communauté. Accepter la communauté. Renoncer à la communauté.

COMMUNAUX, s. m. plur., pâturages où les habitans d'un ou plusieurs villages ont droit d'envoyer leurs troupeaux. Les communaux d'un tel bourg, d'un tel village.

COMMUNE, s. f, le corps des bourgeois d'une ville, ou des habitans d'un bourg ou d'un village. La commune d'un tel lieu. La commune prit les armes.

COMMUNE, lieu où s'assemblent les habitans. Je vais à la commune..

COMMUNES, les peuples des paroisses de la campagne. Assembler les communes. Soulever les

communes.

On appelle, chambre des communes, la segleterre, qui est composée des députés des conde des deux chambres du parlement d'Ancomtés et des villes du royaume.

COMMUNES, se dit aussi d'une certaine étendue de terre dans laquelle un ou plusieurs villages ont droit d'envoyer leurs bestiaux en pȧture. De grandes communes. Mener paitre les » geus du commun. Si la pensée publique troupeaux dans les communes. Il a usurpé sur la

« Les vices du commun des hommies.

- Les

>> vous élève au-dessus du commun des hom>>mes, etc. »>

PASC.

Les autres s'appeloient les Plébéiens, c'est» à-dire, le commun du peuple. Les efforts » que nous faisons tous pour nous séparer du

≫ commun. »

Boss.

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commune.

COMMUNÉMENT, adv., ordinairement. On dit communément. Cela se pratique communément. DICT. DE L'ACAD. « Ces détours dont on se sert communément FLECH. » pour adoncir, etc. >> COMMUNIANT, subst., celui qui communie. Il y a eu tant de communians à Pâque dans une telle paroise.

Il signifie aussi, ceux qui sont capables de communier, en age de pouvoir communier. Il y a trois mille communians dans cette parvisse.

COMMUNICATION, s. f., action de communiquer, ou l'effet de cette action. Communication de biens, Communication de maux. On dit, donner communication d'une affaire à quelqu'un,

pour dire, lui faire part de cette affaire; et de pas voulu le recevoir, l'admettre à la communion_ mème, avoir communication d'une affaire, d'un traité.

COMMUNICATION, s. f., commerce, familiarité, correspondauce. Ils ont grande communication ensemble. Ils entretiennent communication de pensées et de sentimens par lettres ou par la conversation. Avoir communication avec les ennemis de l'état. Ils ont rompu toute communication. Défendre, interrompre, interdire la communication, toute communication. Oter toute communication. DICT. DE L'ACAD.

-

PASC.

- La com

«Ils ne peuvent avoir aucune communica» tion avec lui. · Un état de gloire et de communication avec Dieu. » «Dien faisoit éclater aux yeux du peuple » cette merveilleuse communication. »munication avec le Saint-Siège. » Boss. « La communication plus libre des rois avec » leurs sujets fait qu'on perd moins de leurs » bons exemples. Une exacte police coupoit » les communications mortelles pour en ouvrir » de salutaires. >>> FLECH. COMMUNICATION, se dit aussi du moyen par lequel deux choses se communiquent. Communication d'un appartement à un autre. Porte de communication. Degré de communication. La communication des deux mers. Le détroit de Gibraltar fait la communication de l'Océan et de la Mediterranée. DICT. DE L'ACAD.

«Les grands sont comme le canal de commu»nication, et le lien des peuples avec le sou>> verain. >> MASS.

On dit, en termes de physique, la communication du mouvement.

Dans l'art militaire, on appelle, ligne de communication, certains fossés ou tranchées que T'on fait, afin que deux quartiers de l'armée, denx attaques, puissent communiquer ensemble à couvert, et s'entre-secourir. Etablir, rompre une communication. Rétablir la communication. COMMUNICATION, figure de rhétorique par laquelle l'orateur semble prendre conseil de son auditoire, ou de la partie adverse.

COMMUNIER, v. n., recevoir le sacrement de l'eucharistie. Communier dévotement. Communier à Pâques. Communier les grandes fetes. Communier à sa paroisse. Communier à la grand messe. Communier de la main de l'évêque, de la main de son curé. Les pretres communient sous les deux espèces.

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Quoiqu'elle ne pût assez communier pour » son désir, elle ne cessoit de se plaindre » humblement et modestement des communions » fréquentes qu'on lui ordonnoit. » Boss.

« Quoiqu'elle approchat souvent des autels, >> c'étoit religion et non pas coutume; elle com» munioit avec autant de pureté que si elle » eût communié tous les jours, avec autant de » préparation que si elle n'eût communié qu'une » fois l'année. » FLÉCH.

COMMUNIER, dans un sens actif. C'est son curé qui l'a communiée.

COMMUNION, s. f., l'action de recevoir le sacrement de l'eucharistie. La sainte communion. Aller à la communion. S'approcher de la communion. Se préparer, se présenter à la communion. Faire sa première communion. Donner la communion. Faire une bonne communion. On n'a

DICT. DE L'ACAD.

« Les communions fréquentes qu'on lui or» donnoit. (Voyez communier.)- Modérer l'u»sage de la communion quand elle tourne en » dégoût. Chercher dans la communion la » meilleure préparation, comme la plus par» faite action de graces pour la communion Boss.

>> mème. »

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« Ceux qui étoient en communion avec les » évêques d'Italie et celui de Rome. Le pape » saint Étienne et saint Cyprien, malgré toutes » leurs disputes qui n'avoient pas rompu leur » communion. » Boss.

« Des engagemens qui le lioient à sa commuFLECH.

»nion. »

a

COMMUNIQUFR, v. a., rendre commun à... faire part de..... Un corps qui communique sont mouvement à un autre. Le feu communique sa chaleur. Le soleil communique sa lumière à toute la terre. On dit figurément, communiquer ses lumières, ses pensées, ses desseins à quelqu'un, pour dire, lui faire part de ses lumieres, de ses pensées, de ses desseins; et dans le même sens, on dit, communiquer sa joie, sa douleur. On dit, dans la même acception, dieu nous communique ses graces. DICT. DE L'ACAD.

« Je lui ai communiqué ma gloire et mes mer» veilles. >> PASC. « Soit que Dieu communique sa puissance aux » princes, soit que, etc. »> Boss.

Quand cet auguste parlement leur aura » communiqué son esprit et ses maximes. » Chacun voudroit lui communiquer ses pré>>>ventious. A leur communiquer son zèle.» Ceux à qui Dieu communique plus aboudam»ment sa sagesse et sa puissance. Le roi fait » partir, du centre de sa grandeur, les plus vifs » rayons de sa gloire; il communique au dedans, >> an dehors meme du royaume, ce qu'il a de » plus cher, ce qui lui ressemble le plus. »

FLÉCHIER, dans sa harangue aux ducs de Bourgogne et de Berri, qui voyagoient dans le Languedoc). (Voyez les mots influence, lumière.) « Vous ôtez au vice l'éclat et la sécurité qui le » répand et le communique. »

MASS.

COMMUNIQUER, donner communication de quelque chose. Communiquer ses affaires à un ami. Il ne m'en a rien communiqué. Je lui ai communiqué mon intention, mon secret. On lui a communiqué les titres. Communiquer les pièces d'un procès.

DICT. DE L'ACAD.

« Ces épitres communiquées aux autres » églises. >> Boss.

On dit, dans ce sens communiquer d'une chose avec quelqu'un. J'ai communiqué de cette affaire avec lui. Le rapporteur en communiquers avec les commissaires. DICT. DE L'ACAD.

« J'avois passé beaucoup de temps dans le >>tude des sciences abstraites, mais le peu de

>> gens avec qui on peut en communiquer m'en » avoit dégoûté. » PASC.

COMMUNIQUER, v. n., avoir commerce et relation. Communiquer avec les savans. Communiquer avec les ennemis. DICT. DE L'ACAD.

« Communiquer sans médiateur avec Dieu. » PASCAL. «Ils ne pouvoient, ni communiquer entre >> eux, ni enseigner leurs dogmes.» Boss. « Pour communiquer avec les savans. - -Ceux » qui communiquent plus intimement avec >> Dieu.» FLECH.

On dit, qu'un appartement communique à un autre, et que deux appartemens se communiquent par une galerie, etc. DICT. DE L'ACAD.

« On éleva sur l'Euphrate un pont de pierre, >> afin que les deux côtés de la ville pussent com» muniquer ensemble. Douze palais disposés » régulièrement et qui communi quoient ensem>> ble. » Boss.

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« Une famille où la vertu se communique avec >> le sang. » FLECH.

« Ces inclinations fortunées qui se communi»quent avec le sang. Ce venin qui se com» muniquera d'âge en âge.» (Voy, vénin.) Mass. SE COMMUNIQUER, être communiqué. «L'injustice fait qu'on en retient tout le fruit » qui devroit se communiquer aux autres. FLÉCHIER.

SE COMMUNIQUER, en parlant de deux personres dont l'un communique une chose à l'autre. Ces deux ambassadeurs se communiquèrent respectivement leurs pouvoirs. DICT. DE L'ACAD. «En leur dounant ce moyen si doux et si » facile de se communiquer leurs pensées et leurs » réflexions. >> MASS.

(Voyez au mot plaie un exemple où se communiquer est pris dans une autre sens).

SE COMMUNIQUER, se rendre familier, entrer facilement en discours et en conversation avec quelqu'un. C'est un bon prince qui se communique aisément. Les princes d'Orient se communiquent rarement à leurs sujets. Il ne faut pas se communiquer à tout le monde.

DICT.

« Si Dieu s'est de tout temps communiqué aux » hommes, etc. »>

PASC.

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On dit, qu'un homme ne se communique point, pour dire, qu'il ne laisse rien apercevoir de ce qui se passe dans son ame.

COMPACITÉ, s. f., terme didactique, qualité de ce qui est compacte. Il n'y a point de compacité absolue, toute matière étant poreuse.

COMPACTE, adj. des deux genres. Corps compacte. Substance compacte. Les métaux les plus compactes sont les plus pesans.

COMPAGNE, s. f, fille ou femme qui a quelque liaison d'amitié, de familiarité avec une autre fille ou femme de même condition. Fidèle compagne. Chère compagne. DICT. DE L'ACAD.

» Compagnes fidèles de sa piété, qui la pleu » rez aujourd'hui, vous la suiviez, etc. » FLÉCHIER.

Les compagnes d'Esther s'avancent vers ce lieu.
Pleurons et gémissons, mes fidèles compagnes.
(Toi qui) fus de mes premiers ans la compagne assidue.
Compagnes autrefois de ma captivité.
Compagne du péril qu'il vous falloit chercher.

RAC.

COMPAGNE, se dit aussi d'une femme mariée par rapport à son mari. Il a perdu sa compagne. Dans les lettres patentes, le roi appelle la reine sa femme: Notre très-chère épouse et compagne. DICT. DE L'ACAD.

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« Voilà donc l'homme formé; Dieu forme > encore de lui la compagne qu'il veut lui don»ner. C'étoit d'un tel heros que Marie-Thé»rèse devoit partager la gloire d'une façon par» ticulière, puisque, non contente d'y avoir part » comme compagne de son trône, etc. » Boss. a Celle qu'il s'est choisie pour compagne insé >> parable. >> LA BRUY. Si je n'ai pas vécu la compagne d'Achille. RAC. COMPAGNE, se dit aussi des tourterelles. La tourterelle gémit quand elle a perdu sa compagne. DICT. DE L'ACAD.

Je gémis, j'ai perdu ma compagne fidèle.

(Dialogue du Passant et de la Tourterelle.) COMPAGNE, se dit aussi figurément des choses. La médiocrité, compagne du repos. Les infirDICT. milés, compagnes de la vieillesse. Boss.

« L'arrogance compagne ordinaire d'une » condition si éminente. »

« Les pertes, les alictions et les disgrâces, » compagnes inséparables des grandes fortu

>>>nes. >>

FLÉCH.

« L'adulation, la compagne immortelle des >> rois. S'ils ne pouvoient régner sans que la » fraude et l'injustice fussent les compagnes inMASS. » séparables de leur règue. »

O toi, de mon repos compagne aimable et sombre. B. COMPAGNIE, s. f., assemblée de plusieurs personnes qui sont en conversation, ou en quelque espece de société et de liaison. Bonne compagnie. Mauvaise compagnie. Recevoir compagrie chez soi. Saluer la compagnie. Compagnie d'hommes compagnie de femmes. Sa maison et le rendez-vous de la bonne compagnie. Donner entrée à quelqu'un dans une compagnie. Il est aimable en compagnie. Il a le ton de la bonne compagnie. DICT. DE L'ACAD.

« Il (Jésus-Christ) appelle à sa compagnie et

» cheisit pour ses apôtres des gens sans science, sans étude, sans crédit. »>

PASC.

mauvais ordre. Lever, mettre sur pied une cornpagnie. Commander une compagnie. Casser, licencier une compagnie. Capitaine d'une compa

mer,

le gain ou la perte des associés, suivant l'intérêt qu'ils y ont.

« Infatigable dans les voyages, et heureuse, » pourvu qu'elle fût en sa compagnie (dans lagnie. COMPAGNIE, se dit aussi d'une société. Com» compagnie de son époux).- La foi qui pénè» tre jusqu'aux cieux, nous fait voir la reine pagnie de marchands ou de gens d'affaires. Forfaire une compagnie. La compagnie des » dans cette bienheureuse compagnie. » Boss." Indes. On appelle, règle de compagnie, une rèCOMPAGNIE, se dit encore de deux personngle d'arithmétique dout on se sert pour partager qui sont ensemble. Tenir compagnie compagnie à quelqu'un. Ils vinrent de compaDICT. DE L'ACAD. gme. << Ils marchent seuls et sans compagnie. » LA BRUYÈRE. COMPAGNIE, réunion de personnes formant un corps, telles que des juges, des magistrats, des gens de lettres, des religieux ou religieuses. Auguste, célèbre, puissante, illustre compagnie. Il a obtenu tous les suffrages de la compagnie. DICT. DE L'ACAD.

« Une compagnie aussi célèbre qu'est la fa»culté de théologie de Paris. - Comment! dit >> le père, il est de notre compagnie (de la so»ciété des Jésuites). »

PASC.

etc.

<< Soyez bénie de Dieu, sainte compagnie. » (L'auteur s'adresse à la congrégation de l'ora» toire). Le père Bourgoing professoit haute»ment que tous les sujets de sa compagnie » étoient plus aux prélats qu'à la compagnie » et avec raison, chrétiens, puisque la gloire » de la compagnie, c'est d'être toute entière à >> eux, pour être par eux toute entière à l'église » et à Jésus-Christ. La grand'chambre du >> parlement de Paris, et les autres compagnies >> souveraines. - Le dessein de former une com »pagnie à laquelle il n'a point voulu donner » d'antre esprit que l'esprit même de l'église, >>ui d'autres supérieurs que ses évêques, -Le zèle des compagnies que de tristes exIl falloit un >> périences avoient éclairées. >> homme qui, nourri dans les compagnies, >> connût les ordres du royaume, etc. →→ Cette » auguste compagnie ( le sénat romain ). » Cette compagnie étoit regardée comme l'asile >> des opprimés. La haute prudence et les >> conseils vigoureux de cette sage compagnie, » où personne ne se donnoit d'autorité que par » la raison, et dont tous les membres, etc. T'emUne compagnie composée de ce que >> pire avoit de plus grand. Pour composer » la compagnie qui jugeoit tout le royaume. >>>

(《

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BOSSUET.

a Il a réuni les gens de lettres en une compaVous m'avez admis dans une »gnie célèbre. » compagnie illustrée par une si haute protec

>>tion. >>>

---

LA BRUY.

Cette savante

COMPAGNON, s. m. camarade, associé, qui est joint avec quelqu'un. Cher, fidèle, ancien compagnon. Compagnon d'école, d'étude de fortune. Un religieux qui sort avec son comDICT. DE L'ACAD. pagnon. «J'ai cru trouver bien des compagnons dans » l'étude de l'homme, mais, etc. >> etc., les autres disent: baissez vos yeux vers » la terre, et regardez les bêtes dont vous etes » le compagnon. Des sentimens où l'on a » pour compagnons des personnes si néprisaPASC.

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«Durant le temps de ses études, il se faisoit >> admirer de ses compagnons. Il ne pouvoit >> lui donner de plus fidèles ministres ni de » compagnons plus zélés de ses combats.-Cons>> tantin ne vouloit pas plus, pour compagnons » de l'empire, ses enfans que les étrangers. » La triste consolation de se faire des compaBoss. »gnons dans leur misère. »

«Se regarder comme un vil assemblage de » boue, et le compagnon du beuf et dù tau>> reau.— Les regardant comme les compagnons » de sa fortune. Vous avez vu disparoitre les » compagnons de vos excès. >>

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Les biens les plus charmans n'ont rien de comparable
Aux torrens de plaisir qu'il répand dans an cœur. R.

COMPARAISON, s. f., discours par lequel on marque la ressemblance qu'il y a entre deux choses, entre deux personnes. Comparaison des hommes illustres, grecs et romains.

On dit, qu'une chose est sans comparaison, hors de comparaison, pour dire, qu'elle est ex

<<< Il eut dessein d'entrer dans une de ces com»pagnies célèbres où règnent l'honneur et l'in-cellente et sans comparaison. » légrité, et où s'exercent, non pas les juge>> mens des hommes, mais ceux de Dieu.-Pour >> l'associer à votre compagnie. La naissance » de cette illustre compagnie. » compagnie. » (Voyez influence, relachement.) FLÉCHIER. COMPAGNIE, nombre de gens de guerre sous a capitaine. Compagnie de gens de pied ou d'infanterie. Compagnie de cavalerie. Compagnie des gardes-du-corps. Compagnie complète, bien entretenue, Compagnie forte, foible, délabrés,

en

COMPARAISON, Similitude, se dit de cette figure dont les orateurs et les poetes se servent, en comparant une chose ou une personne à quelqu'autre, pour apporter de la clarté ou de l'ornement à leur sujet. Belle comparaison. Riche comparaison. Il y a de belles comparaisons dans Homère. Il abonde en comparaisons. Il est heureux en comparaisons. Cette comparaison est juste, est bien prise. Celle comparaison fait une belle image. Il a tiré, il a pris sa comparaison des abeilles. DICT. DE L'ACAD.

« Pour me servir d'une comparaison qui vous » sera plus sensible. >> PASC. « Ou ce Dieu se trouve mêlé, jamais les com» paraisons tirées des choses humaines ne sont » qu'imparfaites. » Boss.

«La métaphore, où la comparaison emprunte » d'une chose étrangère une image sensible. Les esprits justes donnent naturellement » dans la comparaison et la métaphore. » LA BR. COMPARAISON, parallèle qu'on fait de deux personnes ou de deux choses, pour en examiner les ressemblances et les différences. Pour faire une juste comparaison de ces deux auteurs, il faut considérer en quoi ils se ressemblent, et en quoi ils different. Faire comparaison de deux personnes ou entre deux personnes. Faire une comparaison d'une chose avec une autre. Ne les faites point entrer en comparaison avec un si grand personnage. Mettre une chose en comparaison avec une autre. Il n'y a point de comparaison d'un tel à un tel, ou d'un tel avec un tel, ou entre un tel et un tel, d'une telle chose à une telle autre. Soutenir la comparaison avec, etc., c'est-à-dire, étre égal, etc.; ne pas soutenir la comparaison, c'est-à-dire, être inférieur. DICT. DE L'ACAD. « Ce qu'il est aisé de voir, par la comparaisen » de plusieurs circonstances particulieres. >> vous prie de suivre cette comparaison entre » la manière dont on peut tuer ses ennemis >> selon vous, et celle dont les juges font mourir >> les criminels. » PASC.

Je

« Remplir la seconde place de France, que la » dignité d'un si grand royaume peut mettre » en comparaison avec les premières du reste du » monde. » Boss.

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« La comparaison qu'il fait de ces personnes >> avec lui-mème. · La comparaison qu'ils font » de leur état au vôtre est odieuse. Il n'est pas » le seul qui fasse des comparaisons si désobli>>> geantes. Si j'osois faire une comparaison » entre deux conditions tout-à-fait inégales. >> Quelle comparaison de la lune au soleil pour » la grandeur, pour, etc. » LA BRUY.

« La sainte dont je dois vous entretenir au»jourd'hui n'a pas besoin que j'emploie pour >> elle ces comparaisons odieuses qu'une dévo>>tion préoccupée et un zele inconsidéré peu>> vent tirer quelquefois de la bouche même des » prédicateurs. >> FLÉCH.

FAIRE COMPARAISON, être égal.

« Vous ne faites pas mème comparaison avec » l'éléphant et la baleine. » LA BRUY.

EN COMPARAISON DE, au prix de, à l'égard de. Ce n'est qu'un ignorant en comparaison d'un DICT. DE L'ACAD.

tel.

« Ce que nous enseigne l'Écriture Sainte sur » la création de l'univers, n'est rien en compa» raison de ce qu'elle dit de la création de >> l'homme. Les Philistins défaits, et les ours » mème déchirés de ses mains, ne sont rien en > comparaison de sa grandeur qu'il a domptée. »> BossUFT.

« La lune n'a presque pas de chemin à faire en comparaison du vaste tour que le soleil fait » dans les espaces du ciel. Regretter ce que » l'on aime est un bien en comparaison de vivre >> avec ce que l'on hait. >> LA BRUY.

SANS COMPARAISON.

« Parmi toutes les républiques dont la Grèce

» étoit composée, Athènes et Lacédémone étoient
» sans comparaison les principales. Les rois
» de Thèbes furent sans comparaison les plus
» puissans de tous les rois de l'Egypte.
» maison de France, la plus grande, sans com-
» paraison, de tout l'univers. >>
Boss.

La

PAR COMPARAISON, eu égard à, par rapport à. La plupart des choses ne sont bonnes ou mauvaises que par comparaison. Cela n'est blanc que par comparaison à une autre chose qui n'est pas si blanche.

DICT. DE L'ACAD. « Mais ce sont des péchés légers; légers par » comparaison, je l'avoue; mais, etc. » Boss. COMPARER, v. a., examiner le rapport ou la différence qu'il y a entre une chose et une autre, entre une personne et une autre. Comparer Virgile et Homère, Virgile à Homère, ou Virgile avec Homère. Quand vous aurez com| paré ces auteurs, vous trouverez que, etc. DICT. DE L'ACAD.

« Qui s'aviseroit de comparer des choses si » disproportionnées et d'un genre si différent? - En lisant Montaigue et le comparant avec » Épictète, etc. » (Voyez loi.) PASC.

«Si vous comparez Darius avec Alexandre. » Les vieillards fondoient en larmes en compa»rant la pauvreté de ce dernier édifice avec la >> magnificence de l'autre.-Si le temps, comparé » au temps, se réduit à rien, que sera-ce si » l'on compare le temps à l'éternité. » Boss. «En comparant ensemble les différentes con»ditions des hommes, on trouve, etc. >>> LA BRUYERE.

MASS.

« Comparez ces deux destinées. »
Et vous ne comparez, votre exil et ma gloire,
Que pour mieux relever votre injuste victoire.
Qu'on tremble en comparant l'offense et le supplice.
RACINE.

COMPARER, égaler. Il n'y a point d'église qu'on puisse comparer à Saint-Pierre de Rome.

COMPARER, exprimer les rapports de ressemblance, de similitude entre des choses ou des personnes qui sont de nature ou d'une espèce différente. Homère compare Diomède au milieu des Troyens, au lion au milieu d'une bergerie. On compare les conquérans à des torrens impé

tueux.

DICT. DE L'ACAD.

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