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» des cœurs que le monde occupe de ses vanités. > On laisse échapper son coeur après mille v objets, etc. Avec quelle effusion de cœur » etc. (Voyez exprimer.) Se défiant de son » propre cœur, et craignant qu'il ne fût pas » assez profondément touché. Elle offroit à » Dieu un cœur contrit et humilié. Lorsqu'un » cœur est rempli d'amertume et qu'il devient » à charge à lui-même. L'oblation d'un cœur contrit et reconnoissant. - Votre cœur a res>> senti le premier les peines, etc. Afin que » Dieu fortifie par sa grace des eœurs que leur » propre valeur anime. » FLECH.

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Voyez allumer, détacher, frapper, graver; glisser, mouvement, œil, ouvrir, plaie, presser, porter, renfermer, rosée, sauver, tirer, verser.) « Tout ce qui plait ici-bas peut amuser le » coeur, mais jamais le satisfaire.- Vous qui » abrutissez tous les jours votre cœur par des » excès indignes. (Voyez abrutir.)- La plaie » qui blesse le cœur, ne peut trouver son re» mède que dans le coeur même. La religion » n'abat et n'amollit poiut le cœur, elle l'enno» blit et l'élève. (Voyez abattre, corrompre.) }) - Ce désir absorbe le cœur tout entier.- Si » ce poison gagne et infecte le coeur du prince. Le long usage qui endurcit le cœur à tous » les plaisirs, le rend tous les jours ici plus » sensible. Un coeur que la jalousie noircit et >>envenime. - Ce ver qui pique le cœur et ne » le laisse jamais tranquille. Ces plaisirs » laisseront toujours votre cœur vide. Nour»rir son cœur de mille espérances flatteuses.-» Les prospérités temporelles, qui de loin pi»quent et attirent le coeur, mais, qui, touchées » de près, ne peuvent ni le fixer ni le satisfaire.>> MASSILLON.

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(Voyez accès, atteindre, désarmer, dresser, dominer, écrire, empire entrer, fermer, graver, impression, plaie, manquer, remplir, vide, voix.)

Le cœur gros de soupirs, et frémissant d'horreur.
Je percerai ce cœur qui vous ose trahir.

Mon cœur épouvanté se refuse à la joie.

Ces sentimens, etc.

etc.

Ne règnent dans mon coeur que pour le déchirer.
Ton cœur dans son amour s'obstine,
Et d'une indigue ardeur lâchement embrasé,
Et mon trop de fortune a pu m'enfler le cœur.
Que mon cœur s'attendrit à cette triste vne.
Apprends comme d'amour flatte un cœur qu'il possède.
Pour amollir son cœur je n'ai rien négligé. COR.
Ne pas laisser remplir d'ardeurs empoisonnées
Un cœur déjà glacé par le froid des années.
Le ciel agissoit sur son cœur.

Je percerai ce cœur que je n'ai pu toucher.

Je vais, le cœur trop plein de votre image, etc.
Ton cœur impatient de revoir ta Troyenne.
Tu lui parles du cœur, tu la cherches des yeux.
Ce cœur, c'est trop vous le celer,

N'a point d'un chaste amour dédaigné de brûler.
Sans ébranler ton coeur. (Voyez merveille.)
(Dien) de plus près à leur cœur parlera dans son temple.
Un songe
Entretient dans mon cœur un chagrin qui le ronge.
RACINE.

Voyez combat, frapper, frémir, gloire.)

Il faut que le cœur seul parle dans l'élégie.
Que la passion, etc.
Aille chercher le cœur,

l'échauffe, le remue. Corrompre le cœur.

BOIL.

AVOIR À CŒUR, prendre à cœur une affaire, pour dire, l'affectionner extrêmement, s'y intéresser fort..

On dit, dans le même sens, qu'une affaire tient au cœur.

dire, qu'on en garde le souvenir, parce qu'elle On dit aussi, qu'une chose tient au cœur, pour a déplu et qu'elle cause de la peine.

On dit, avoir quelque chose sur le cœur, pour dire, en avoir du ressentiment.

On dit, se ronger le coeur, ronger son cœur, pour dire, s'affliger, se chagriner, se tour

menter.

On dit figurément, amollir ou attendrir le fléchir; et dans le mème sens, on dit, vous me coeur de quelqu'un, pour dire, l'émouvoir, le. percez, vous me crevez le cœur, vous me faites crever le cœur, pour dire, vous excitez dans pitié. mon ame uu grand attendrissement, une grande

On dit, qu'un homme à le cœur endurci, que c'est un cœur endurci, pour dire, qu'il est tellement opiniatre, qu'on ne le peut fléchir, ou qu'il est extrêmement obstiné dans le mal, dans le péché.

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On dit d'un homme, qu'il a un cœur de marbre un coeur de diamant, un cœur de bronze, un cœur d'airain, pour dire, qu'il ne peut être touché ni de pitié ni d'amour.

Avec un cœur d'airain exerçant sa puissance.

RAC.

COUR, signifie aussi les inclinations de l'ame; et en ce sens, on dit : C'est un bon cœur. C'ext un mauvais cœur. Il a le cœur franc. Cœur généreux. Coeur dissimulé. Il a le cœur guté, corrompu. Coeur excellent. Coeur dur.

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DICT. DE L'ACAD.

« Le blâme piquoit au vif les oeurs généreux. Coeurs étroits et entrailles resserrées. » Ame d'un si grand cœur.»

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Boss.

Tant qu'ils auront le coeur pacifique. -Un » cœur docile pour recevoir les impressions de » la vérité. Avoir le cœur doux et charitable. Pénétrer jusqu'au fond de ce cœur magna>> nime. - Cette noblesse de cœur, — -Ce cœur >> si sensible à l'honneur et à la véritable gloire. » Former l'esprit et le cœur des enfans.>> Lui former un coeur françois. Vous leur >> formez des coeurs de roi et des cours de » père.- La droiture, l'équité de votre cœur.» Des cœurs chrétiens. » FLÉCH.

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« Le gouvernement politique ne sonde pas les Ils répandent ici leur cœur en votre >> présence. Il lit dans les cœurs. Que son »cœur soit entre vos mains, et son cœur sera » encore plus grand que ses succès et ses triomMASS. phes. >>

Demander à voir le fond de votre cœur ;
Il est si peu fermé que chacun y peut lire.

Pour voir ce qui s'y passe, il ne faut que des yeux,

.

J'ai besoin toutefois qu'il s'explique un peu mieux.
CORNEILLE.

Le jour n'est pas plus pur que le fond de mon cœur.
Dans le fond de mon cœur vous ne pouviez pas lire.
Dieu tient le cœur des rois entre ses mains puissantes.
RAC.
J'étudiai leur cœur, je flattai leurs caprices.

On dit figurément, qu'un homme ouvre son cœur à quelqu'un, pour dire, qu'il fait voir tout ce qu'il a dans la pensée; et l'on dit, qu'il parle à coeur ouvert, quand il parle franchement, et qu'il déclare tout ce qu'il pense sur une affaire.

«Il s'entretient à cœur ouvert. »

FLÉCH.

On dit aussi, se parler coeur à cœur, pour dire, se parler avec la plus grande franchise et sans aucune réserve.

On dit aussi, avoir le cœur sur le bord des lèvres, pour dire, ne dissimuler rien.

sans

COUR, signifie aussi courage. Il a du cœur. Il n'a point de cœur. Perdre cœur. Reprendre coeur. C'est un grand cœur. Un cœur généreux. Un cœur lâche. C'est un homme de peu de cœur, cœur. Cela lui a enflé, élevé, haussé le cœur lui a abattu, abaissé le cœur, lui a rendu le cœur. Le cœur lui manque. Le cœur lui revient. Cet événement lui a relevé le cœur.

DICT. DE L'ACAD.

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Un prélat qui, etc.

Dans une illustre église exerçant son grand cœur,
Fit placer à la fin un lutrin dans le chœur

COUR, signifie aussi affection. Il a mis là tout son coeur. Il lui a donné son cœur. Il a gagné son coeur. Il a le cœur des peuples, des soldats. Elever son coeur à Dieu, lui offrir son cœur. Avoir, mettre son coeur en Dieu. Il a mis son cœur aux choses de la terre. J'ai fait cela de cœur el d'affection, de cœur et d'ame.

On dit figurément, de deux personnes qui s'entr'aiment fort, que ce n'est qu'un cœur, ou qu'elles ne sont qu'un cœur et qu'une ame. DICT. DE L'ACAD.

« Ayant donné aux créatures mon cœur que » vous n'aviez formé que pour vous. » PASC. a Le cœur tendre de cette princesse fut pro>> fondement blessé par cette mort. - Dans un » temps où leurs coeurs étoient désunis. Les >> deux princesses ne furent plus qu'un même Cette princesse qui ne fait avec vous » qu'un même cœur. Elle lui avoit rendu son Boss. · (Voyez épancher, gagner, immoler, ouvrir, partager, percer, plaie.)

» cœur.

» cœur. ).

-

Le cœur tendre que Dien lui avoit donné » pour son peuple. Les nœuds sacrés qui de » voient unir éternellement son coeur à l'in>> comparable Julie. -Et si l'on refuse son cœur » à Dieu, du moins on le partage entre ses

>> créatures. >>>

FLECH.

a Tous les cœurs réunis au pied du trône.» Vous voyez déjà tous les cœurs voler auprès » de vous. Je vous prierai d'accepter un coeur Pent-on laisser alié» que le monde rejette. » ner des cœurs qu'on peut gagner à si bas prix. » (Voyez attirer.)- Se concilier les cœurs. >> Son cœur ne faisait qu'un cœur avec le nôtre. Ses trésors les » (Voyez partager, régner.) · >> plus précieux étoient les coeurs de ses sujets. -Leurs cœurs sont encore plus à lui que leurs MASS. >> biens et leurs personnes. »

>>

Vous avez dans son cœur fait de si grands progrès.
Il me dérobe un cœur que, etc.

Son cœur vous est encor fidèle.
Mon cœur s'est enflammé.

COR.

Songez à regagner le cœur de votre époux. Ne donne point un cœur qu'on ne peut recevoir. Ne l'avez vous reçu, cruel, que pour le rendre? Quand je pouvois paroître à ses yeux satisfaits, Chargé de mille cœurs conquis par mes bienfaits. Je vois voler partout les cours à mon passage. RAC. CaUR, se dit quelquefois par opposition à l'esprit. Ce sermon plait à l'esprit et ne touche DICT, DE L'ACAD. point le cœur.

« L'esprit et le cœur sont comme les portes » par où ces vérités sont reçues dans l'ame. >> PASCAL.

« Il travailloit à purifier son cœur, et non pas » à polir son esprit. - Il ne pensa plus qu'à ce » jeune prince; il n'eut plus d'esprit, il n'eut C'est ici une » plus de coeur que pour lui. >> effusion de mon coeur, plutôt qu'un ouvrage FLÉCH. >> et une méditation de mon esprit. »

« Cette supériorité d'esprit et de cœur. » Burrkus conduit son cœur, Sénèque son esprit. RAC.

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« Dieu l'avoit choisi pour en faire un roi » selon son cœur (un roi agréable à ses yeux et >> rempli de toutes les vertus). C'est ainsi que » parlait autrefois un roi selon le cœur de Dieu.» FLÉCHIER.

« Faites-en, grand Dieu, un roi selon votre MASS.

» cœur. »

CaUR, se prend quelquefois pour l'estomac. Mal de coeur. Ila mal au cœur. Cela lui fait mal au coeur. Le cœur lui fait mal. Il est sujet à des mans de cœur. Le cœur lui bondit. Le cœur lui soulève. Cela lui fait soulever le coeur. J'ai encore mon diner sur le cœur. L'eau que j'ai bue me tourne autour du cœur, me pèse sur le cœur. CŒUR, le milieu de quelque chose, particnlièrement d'un état et d'une ville. Le cœur de la ville, Le cœur du royaume. L'ennemi étoit au coeur du royaume. DICT. DE L'ACAD.

« Paris et le cœur du royaume demandoient » un homme capable de, etc.

« Un air empoisonné de factions et de révol

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« La reine qui l'accompagne au cœur de Boss. COFFRE, s. m. sorte de meuble propre à serrer et à enfermer des hardes, de l'argent. Coffre de bois de fer. Meitre dans un coffre. Enfermer, serrer dans un coffre.

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BOIL.

DICT. DE L'ACAD. Dans ton coffre à pleins sacs puiser tout à ton aise. Dans mon coffre tout plein de rares qualités, J'ai cent mille vertus en louis bien comptes. COFFRE FORT coffre de bois fort épais, garni de fer en dedans, et qui se ferme avec de grosses serrures, et où l'on serre ce qu'on a de plus précieux. Les voleurs n'ont pu enfoncer le coffre-fort. DICT. DE L'ACAD. Ton bean-père futur vide son coffre-fort. COGNÉE, 8. f., outil de fer acéré, plat et tranchant, en forme de hache. Emmancher une cognée. DICT. DE L'ACAD.

BOIL.

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COIN, s. m., angle, l'endroit où se fait la rencontre de deux lignes ou de deux surfaces, soit en dedans, soit en dehors. Le coin d'une rue. Le coin d'un jardin. Le coin d'une chambre. Le coin d'un cabinet. Le coin d'une cheminée. Le coin d'un bois. Se cacher dans le coin d'une maison. Serrer quelque chose dans un coin. On dit, les quatre coins de la terre, les quatre coins du monde, les quere coins de la France, pour dire, les extrémités de la terre, de la France, les plus éloignées entre elles. On dit, regard r du cou de l'oeil, pour dire, regarder à la dérobée, et sans faire semblant de rien. DICT. DE L ACAD. Je trouve au coin d'un bois le mot qui m'avoit fai. B. COIN, se prend quelquefois pour une petite partie ou portion d'un logis. Il est logé dans un petit coin.

COIN, endroit qui n'est pas exposé à la vue. Jetez cela dans un coin. DICT. DE. L'ACAD.

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Evrard seul, en un coln, prudemment retiré.
Ainsi, lorsqu'en un coin qui leur tient lieu d'asile,
D'écoliers libertins une troupe indocile, etc.

(Voyez espace, sécher.)

BOIL.

COIN, pièce de fer ou de bois, tranchante et terminée en angle aigu, propre à fendre du bois, des pierres. Gros coin. Petit coin. Coin de fer. Coins de bois. Mettre, piquer, planter le coin. Faire entrer le coin, les coins dans une pièce de bois pour la fendre. Lorsque le voin est engagé, on le dégage avec un plus gros. Chez les anciens, on appeloit, coin, un corps d'infanterie formé en pointe.

COIN, est aussi un terme de monnoie, et se dit d'un morceau de fer trempé et gravé, dout on se sert pour marquer de la mounoie, des médailles. Le coin du roi. Le coin d'Espagne. Faux coin. Cette monnoie est à un tel coin, marquée au coin de. Il se dit aussi du poinçon qui sert à marquer de la vaisselle. De la vaisselle marquée au coin de Paris.

On dit figurément, qu'une chose est marquée au bon coin, pour dire, qu'elle est des meilHeures de son espèce. On dit, d'un bon ouvrage, qu'il est frappé au coin de l'antiquité. DICT.

« Il falloit que tout fût marqué au coin de >> l'immortalité, sous le règne de Louis. » MASS.

COING, s. m. (on ne prononce pas le G), gros fruit à pepin, qui à l'odeur forte, et lá peau couverte d'un léger duvet. Coing bien jaune. Paté de coings. Gelée de coings.

COINCIDENCE, s. f., état de deux choses qui coïncident. La coincidence de deux lignes, de deux surfaces.

COINCIDENT, ENTE, adj., qui coïncide, qui tombe en un mème point qu'une autre chose.

COINCIDER v. n., terme de géométrie, s'ajuster l'un sur l'autre. Ces deux lignes, ces deux surfaces coïncident.

Il se dit, au figuré, en parlant des événemens. Ces deux circonstances ont coincidé, c'està-dire, sont arrivées ensemble.

COLÈRE, s. f., passion par laquelle l'ame se sent vivement émouvoir contre ce qui la blesse. Grande, furieuse, violente colère. Noble colère. Sainte colere. Juste, raisonnable colère. Les effets de la colère. Transport, mouvement de colère, excès de colère. L'ardeur, la violence, la chaleur, l'impétuosité de la colère. Etre en colère. Se mettre en colère contre quelqu'un. Entrer en colère, dans une grande colère. Émouvoir, exciter, irriter, allumer la colere de quelqu'un. Adoucir, appaiser, calmer, réprimer la colère de quelqu'un. Etre enflammé de colère. Transporté de colere. Forcené de colère. La colère le transporte, le met hors de lui-même. Attirer la colère de quelqu'un sur soi. Il faut qu'il décharge sa colère sur quelqu'un. Il sentit sa colère s'allumer. Combattre sa colère. Il se dit des animaux. La colère du lion. DICT. DE L'ACAD. « Soit qu'on se rie, soit qu'on se mette en » colère. Digne de votre colère. Apaiser sa » colère. << Son impétueuse colère. Il le reprenoit de

- Pour arrêter sa colère. » PASC.

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« Vous vous exposez à la colère de Dieu. » Fléchir la colère de Dieu. - Le sauver de la » colère de Dieu. » PASC

L'implacable colère de Dieu sur Antiochus. -La colère de Dieu se déclare:» (Voyez trésor.} BOSSUET. Apaiser la FLECH. FEN.

« Périr par la colère du ciel.

» colère de Dieu. »>

« Livré à la colère des dieux. » (Voyez détourner, épuiser, troubler.) & Du fond de la Hollande sort un nouveau » vase de la colère du seigneur, destiné, etc. » La colère de Dieu doit etre bien irritée contre » les hommes, puisque, etc. Désarmer la » colère du ciel. Pour les mettre à convert de » votre colère. Attirer la colère du ciel sur ses >> états. - Il vous favorisera dans sa colère. » MASSILON. (Voyez coup, instrument, marque, main, monument, trésor.)

La colère des dienx demande une victime.
Présent le plus funeste,

Que puisse faire aux rois la colère céleste.
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RAC.

CorERE, adj. des deux genres: enclin à la colere, sujet à se mettre en colere. Homme colère. Femme colère. DICT. DE L'ACAD.

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a Il est impatient, présomptueux, colère. >> S'il est vrai que les riches soient colères, c'est de ce que quelqu'un veuille leur résister. » LA BRUYERE.

Cet adjectif n'entre guère dans le style noble. COLLABORATEUR, 8. m., celui qui travaille de concert avec un autre, qui lui aide dans ses fonctions, dans l'exercice de son emploi, dans son travail.

COLLATÉRAL, ALE, adj. Ce terme n'est d'usage qu'en parlant de patente et de succession hors de la ligne directe, soit descendante, soit ascendante. Ainsi, on appelle, héritier collateral, un héritier qui ne descend point de celui dont il hérite; et on appelle, ligne collatérale, la ligne dont cet héritier descend. On appellé aussi, succession collatérale, la succession qu'on recueille d'un parent en ligne collatérale.

DICT. DE L'ACAD.

« Il en veut à la ligne collatérale, on l'attaque » plus impunément. » LA BRUY. COLLATERAL, se prend aussi substantivement pour parent collatéral. Il n'a que des collateraux pour héritiers. Un collateral ne peut exclure celui qui descend en ligne directe.

COLLECTIF, IVE, adj., terme de grammaire, par lequel on désigne plusieurs personnes, ou plusieurs choses, sous un nom singulier. Peuple, multitude armée sont des termes collectifs.

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COLLECTION, s. f., recueil de plusieurs passages sur une ou plusieurs matières, tirés d'un ou de plusieurs auteurs. En ce sens, il se met plus ordinairement au pluriel. Faire des collections. Il a fait une bonne collection de tout ce qu'il y a de plus remarquable dans cet auteur. Il se dit aussi d'un recueil, d'une compilation de plusieurs ouvrages, de plusieurs choses, qui ont quelque rapport ensemble. Collection des conciles, des canons. Collection d'antiques, de médailles, de plantes, de coquilles, etc.

COLLECTIVEMENT, adv., dans un sens collectif. L'homme, c'est-à-dire, tous les hommes, pris collectivement.

COLLEGE, s. m. (on prononce colége), certain corps ou compagnie de personnes notables qui sont en même dignité. Le college des cardinaux, ou le sacré college. Le college des électeurs, des princes, des villes de l'empire. Le collége des secrétaires du roi, DICT. DE L'ACAD.

Rome, et comme sont aujourd'hui les présidens en même chambre, les avocats et les procureurs du roi en même juridiction, les ambassadeurs, les députés et commissaires envoyés ensemble pour une même affaire. Ce mot de collègue se dit de ceux qui sont en petit nombre, comme celui de confrère de ceux qui sont d'une coinpagnie nombreuse. DICT. DE L'ACAD.

Il fut désavoué par ses collègues, et forcé à » rétracter cette injuste procédure. » PASC.

<< Lucius-Vérus, frère de Marc-Aurèle, et son » collègue dans l'empire.-Maximien tacha en » vain de retirer Dioclétien, sou collègue, du » jardin qu'il cultivoit à Salone. - Valens, son » frère, qu'il fit son collegue. Il fait croire » qu'il y a été entraîné par ses collègues. » Boss. « Pour relever la harangue de mon collègue, » LA BRUYÈRE.

COLLER, v. a. (on ne fait sentir qu'une L), joindre et faire deux choses ensemble avec de la colle. Coller du papier. Coller une image sur dis carton. Coller contre la muraille, coller à la muraille. Coller deux choses ensemble.

COLLER, au figuré. Avoir les yeux collés sur une chose, sur une personne. Il est mort la bouche collée sur le crucifix. Elle demeura long-temps la bouche collée sur le visage de sa mère. DICT. DE L'ACAD.

« Tantôt la bouche collée sur ces mains victo»rieuses. Il prend l'aveugle, qui est collé à » la porte, pour un pilier. »> LA BRUY.

SE COLLER, v. pron. «La fatale tunique s'étoit collée sur sa peau. » FENELON.

COLLIER, 8. m., rangée de perles ou d'autres choses de même nature, que les femmes portent au con pour se parer. Collier de grand prix. Collier de perles, de pierreries. Enfiler un collier. DICT. DE L'ACAD.

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COLLIER, se dit aussi de cette chaîne d'or qui se donne à ceux qu'on fait chevalier de quelque ordre, et qu'ils portent aux jours de cérémonie. Le collier de l'ordre du Saint-Esprit. Le collier du Saint-Esprit. DIOT. DE L'ACAD.

« Ils entassent sur leurs personnes des pairies, » des colliers d'ordre, des primaties. » LA BRUYÈRE.

COLLIER, cercle de fer ou de quelque autre matière qui se met au cou des esclaves, des Mores ou des chiens. Mettre un collier d'argent au cou d'un More. Mettre à un dogue un collier garni de clous.

COLLINE, s. f. (on prononce coline), petite montagne qui s'élève doucement au-dessus de la plaine. Longue colline. Petite colline. Belle colline. Le haut de la colline. Le pied, le bas de la colline. DICT. DE L'ACAD.

« Qu'y a-t-il de plus beau que le college des Féciaux. » Boss. COLLEGE, signifie aussi un lieu destiné pour enseigner les lettres, les sciences, les langues, etc., dans lequel d'ordinaire demeurent plusieurs professeurs ou régens. Aller au college. Etudier au college. Etre pensionnaire dans un college. Mettre un enfant au collège, l'envoyer au college. Il est régent au collège de.... Au sortir du college. Fonder un college. Renvoyer au col-» Lége.

COLLÈGUE, 8. m., compagnon en dignité, ou qui a égale puissance en même magistrature, ou même négociation, ou même commission,

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« Un troupeau répandu sur une colline. » LA BRUYÈRE.

« Cultiver ces plaines et ces collines. - Les

comme étoient autrefois les deux consuls de' » moutons paissant sur le penchaut d'une col

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