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crime,

es

(Voyez accuser, bénir, courrouх Fører, exécuter, fier, former, hymenée, inspirr, permettre, rendre, résoudre, sauver, témoin, thison.)

fuste ciel ! c'est ainsi qu'assurant ta vengeance, Tu romps tons les ressorts de ma vaine prudence. Le ciel nous le fait voir un poignard à la maio, Le ciel est juste et sage, et ne fait rien en vain. RAC. (Voyez donner, imprimer, noblesse, protéger, volonté.)

Et sans lasser le ciel par des vœux superflus. BOIL. (Voyez querelle.)

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RAC.

Les cieux par lui fermés et devenus d'airain. CIEL, signifie aussi, le dais sons lequel on porte le Saint-Sacrement. Porter le ciel.

Il signifie aussi le haut d'un lit. Le ciel de ce lit n'est pas assez haut ; et dans cette acception, comme dans la suivante, on dit au pluriel, ciels, et non pas cieux.

On appelle, en terme de peinture, le ciel, les ciels, la partie du tableau qui représente T'air. Ce peintre fait bien les ciels. Les ciels dans les tapisseries les font estimer. Il y a trop de ciel dans ces tapisseries. Faire peindre un ciel au plafond d'un cabinet. DICT. DE L'ACAD.

CIGALE, s. f., espèce d'insecte qui vole, et qui fait un bruit aigre et importun dans les champs, durant les ardeurs de l'été. Le chant de Ja cigale. DICT. DE L'ACAD.

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CIGUE, s. S., herbe vénimeuse qui ressemble au persil. Les Athéniens se servoient du jus de cigue pour faire mourir ceux qui étoient condamnés à mort. Quand on dit, que les Athéniens firent avaler de la ciguë à Socrate, ou que Socrate but la ciguë, on entend parler du jus de la ciguë.

CIL, s. m. (I'L est mouillée), le poil des paupières. Il se dit plus ordinairement au pluriel. Les Carthaginois arrachèrent les cils des paupières à Régulus.

CILICE, s. m., espèce de large ceinture, qui est faite d'un tissu de poil de chevre, de crin de cheval, ou de quelque autre poil rude et piquant, et que l'on porte sur la chair par mortification. Porter le cilice. Prendre le cilice. Se revetir d'un cilice. Pénitence dans le cilice. Le cilice étoit le vétement des peuples de Cilicie. DICT. DE L'ACAD.

« Il châtia son corps, il le serra d'un cilice Courbé sous la haire » presque continuel. » et sous le cilice. - Il n'avoit que des racines » pour vivre, et un cilice pour se couvrir. » FLÉCHIER.

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« Judith pleura constamment la mort de son époux dans le jeûne et dans le cilice. » MASSILLON.

Mais quel est cet air sombre et ce cilice affreux? RAC. Et l'auteur de Joconde est armé d'un cilice. L. RAC. CILLEMENT, s. m., action de ciller. Il ne se dit que des yeux et des paupières. Il a un cillement d'yeux continuel.

CILLER, v. a. Il ne se dit que des yeux et des paupières; pour signifier, les fermer et les rouvrir dans le moment. Il ne fait que ciller les yeux. Ciller les paupières.

CILLER, neutre. On ne peut regarder le solcit sans ciller. On lui a tiré un coup de pistolet aux oreilles, et il n'a pas seulement cillé.

CIME, s. f., le sommet, la partie la plus haute d'une moutague, d'un arbre, d'un rocher, etc. La cime de la montagne étoit couverte de neige. Les écureuils montent jusqu'à la cime des plus hauts arbres. Cime, en termes de botanique, se dit aussi du haut de la tige des arbres et des herbes. DICT. DE L'ACAD.

« Semblables à ces hautes montagnes, dont la >> cine, au-dessus des nues et des tempètes, » trouve la sérénité dans sa hauteur, et ne » perd aucun rayon de la lumière qui leuvi

» ronne. »

Sur la cime d'un roc.

Boss.

BOIL.

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CIR

ent cimenté la foi par leur sang. Cimenter une DICT. DE L'ACAD. amitié.

« Cette opulence cimentée du sang des peuMASS. » ples. >>

Un roi, etc.

BOIL.

Qui du bonheur public ait cimenté sa gloire. De son sang en tout lieu cimenter les autels. CIMIER, s. m., l'ornement qu'on porte au haut d'un casque. Il avoit une telle bete, une telle figure, pour cimier.

CINGLER, v. n., naviguer à pleines voiles. DICT. DE L'ACAD. Cingler en haute mer.

«Ils voguent, ils cinglent dans une mer où » les autres échouent et se brisent. » LA BR. CIPPE, s. m., demi-colonne sans chapiteau, sur laquelle on gravoit autrefois des inscriptions.

CIRCONFÉRENCE, s. f., le tour d'un cercle. Toutes les lignes tirées du centre à la circonférence sont égales entre elles. La circonférence d'un grand cercle du ciel, d'un grand cercle de la terre. La circonférence du ciel, de la terre, DICT. DE L'ACAD. d'un globe.

« Plus capable d'arriver au centre des choses >> que d'embrasser leur circonférence. » (Voyez centre.)

PASC.

CIRCONFÉRENCE, se dit aussi de toute sorte d'enceinte, quoiqu'elle ne soit pas parfaitement ronde. Cette ville enferme plusieurs jardins dans sa circonférence.

CIRCONLOCUTION, s. f., périphrase, cirenit de paroles. User de circonlocution. Grande circonlocution. Parler par circonlocution. La circonlocution sert souvent à l'orateur.

CIRCONSPECT, ECTE, adj., discret, retenu, qui prend garde à ce qu'il fait, à ce qu'il dit. Homme fort circonspect. Il est circonspect dans ses actions, dans ses paroles. DICT DE L'ACAD.

« Ceci doit les rendre circonspects dans la dis>pensation.de ce sacrement. »>

PASC.

« Une bouche si sage et si circonspecte. » FLEC.
« Une douleur moins circonspecte. » (Voyez
MASS.
larmes.)
CIRCONSPECTION, s. f., prudence, retenue,
discrétion. User d'une grande circonspection. Il
a apporté beaucoup de circonspection dans cette
affaire. Agir, parler avec circonspection.
DICT. DE L'ACAD.

« Répondez une autre fois avec plus de cir-
conspection. »

PASC.

« Il a une triste circonspection dans sa conLA BRUY. » duite et daus ses discours. >> «Jamais il n'exigea, ni de circonspection gêni, etc. Pour avoir parlé avec » moins de circonspection de ces dieux bizarres.>> MASS. (Voyez entrer. )

>> nante

CIRCONSTANCE, s. f., certaine particularité qui accompagné un fait, une nouvelle ou quelque chose de semblable. Circonstances aggravantes. Circonstance remarquable. Remarquer, observer, examiner, peser totes les circonstances de l'action. Les circonstances des personnes, du lieu, du temps. Exposer un fait et en marquer jusqu'aux moindres circonstances. Le choix des circonstances. Souvent les circonstances changent la nature des choses. Ou dit, se déterminer

par

circonstance, par opposition à agir par principe. On dit, loi, reglement de circonstance, pour dire, loi, règlement que les circonstances ont paru exiger, et que les principes ne perDICT. DE L'ACAD. mettent pas de conserver.

« Jésus-Christ est venu dans toutes les cir» constances prédites.-Ils ont prédit jusqu'aux » moindres circonstances de la vie de Jésus>> Christ. Il juge des choses par leur nature, » sans s'arrêter aux vaines circonstances qui ne » blessent que l'imagination des foibles. - Par » la comparaison de plusieurs circonstances par» ticulières qui sont visibles d'elles-mêmes et » que je ne m'arrête pas à rapporter. - Rap»porter et prouver les principales circonstances. - Un arrêt de mort accompagué de toutes Supprimer » ces circonstances si religieuses. Des » malicieusement cette circonstance qui le jus»tifie. Des circonstances favorables. » circonstances singulières. »

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-

PASC.

« Après s'être épuisé sur les circonstances d'une » bataille gagnée et d'une ville prise. - Des cir» constances très-curieuses. (Voyez dérober, his» toire, interroger.) — Si touchée de la mort de » son mari, qu'elle n'en oublie pas la moinLA BRUY. » dre circonstance. »

« Expliquer les circonstances des temps et Tant de mé» des personnes et des lieux. Remarquer deux >>morables circonstances. » circonstances qui ont accompagué leur chute. )) - - Leur chute dont toutes les circonstances >> rendent témoignage à l'évangile. — Il se monBoss. >> tre en diverses circonstances. »

« Plusieurs autres circonstances de cette fa» meuse histoire se trouvent marquées dans les >> annales et dans les traditions des anciens Boss. >> peuples. >>

«Les motifs et les circonstances de ses actions. » FLECH. (Voyez entrer.)

- Le « Profiter d'une circonstance où, etc. >> choix d'un état est de toutes les circonstances » de la vie, celle où la méprise est plus ordi»naire. Exposer ici toutes les circonstances >> de, etc. Un assemblage de circonstances >> heureuses. Que de circonstances faut-il as>> sortir qui ne se trouvent presque jamais en>> semble. >>

MASS.

BOIL.

N'y présentez jamais de basse circonstance. CIRCONSTANCIER, v. a., marquer les circonstances. Circonstancier un fuit. Circonstancier une affaire. Un fait bien circonstancié. ReDICT. DE L'ACAD.. lation bien circonstanciée.

« Circonstancier à confesse les défauts d'auLA BRUY. » trui. >>> «Il particularise et circonstancie >> choses. >>

CIRCONVALLATION

toutes Boss. s. f., fossé que les assiégeans font autour de leur camp avec des redoutes, des places d'armes et autres fortifications, pour se garantir des attaques du dehors, et pour empêcher qu'il n'eutre du secours dans la place assiégée. Lignes de circonvallation. Faire la circonvallation d'un camp. Tirer des lignes de DICT. DE L'ACAD.' circonvallation.

« Il avoit prédit cette effroyable circoncall » tion qui devoit environner la ville. » Boss. CIRCONVOLUTION, s. f. Il se dit de plu

sieurs tours faits autour d'un centre commun. Faire plusieurs circonvolutions.

CIRCUIT, s. m., enceinte, tour. Le circuit de la ville. Faire le circuit des murailles. Le circuit d'une province. Un grand circuit. Un long circuit. Cette ville a une lieue de circuit.

On appelle figurément, circuit de paroles, tout ce que dit une personne avant que de venir au fait. Un grand circuit de paroles. Un long circuit de paroles.

CIRCULAIRE, adj. des deux genres: rond. Forme circulaire. Figure circulaire. Il se dit aussi de ce qui va en rond. Mouvement circulaire. On appelle, lettre circulaire, une lettre faite pour informer diverses personnes d'une même chose. Ecrire une lettre circulaire. Envoyer une lettre circulaire. Expédier des lettres circulaires.

CIRCULAIREMENT, adv., d'une manière circulaire, en rond. Les cieux se meuvent circulairement.

CIRCULATION, s. f., mouvement de ce qui circule. La circulation du sang. La circulation de la sève dans les plantes.

On appelle figurément, la circulation de l'argent, le mouvement de l'argent qui passe d'une main à l'autre, et qui le fait rouler dans le

commerce.

DICT. DE L'ACAD.

« Une abondante circulation. »

VOLT.

CIRCULER, v.n., se mouvoir circulairement. Il se dit particulièrement du sang. Le sang circule dans les veines. On dit figurément, que l'argent circule, pour dire, que l'argent roule, qu'il a son cours ordinaire dans le commerce. Faire circuler l'argent. On dit aussi figuré ́ment (mais dans le style familier }, faire circuter une histoire, une anecdote, pour dire, la répandre.

CIRE, s. f., matière molle et jaunâtre, qui reste du travail des abeilles après qu'on en a exprimé le miel. Cire vierge. Travailler en cire. Flambeau de cire pure. Cire fondue. Blanchir la cire à la rosée. Colorer la cire. Sceller en cire jaune, en cire verte, en cire bleue. Les anciens Perivoient sur des tablettes enduites de cire. Figure de cire. Faire un portrait en cire.

CIRQUE, s. m., lieu destiné chez les anciens Romains pour les jeux publics, et particulièrement pour les courses des chevaux et des chariots. Les jeux du cirque. Remporter le prix aux jeux du cirque. Les cirques étoient de figure ovale.

1

CISEAU s. m., ferrement plat, qui tranche par un des bouts, et qui sert à travailler le bois, le fer, la pierre. Ciseau de sculpteur. Ciseau d'orfèvre. Les statues de marbre se travaillent avec le ciseau.

On appelle, ouvrages de ciseau, les ouvrages de sculpture; et on dit, d'un habile sculpteur, qu'il a le ciseau admirable, le ciseau excellent, savant, délicat, etc. DICT. DE L'ACAD.

CISELER, v. a., travailler avec le ciselet. Ciseler de la vaisselle d'argent. Argent ciselé. Vaisselie ciselée.

DICT, DE L'ACAD.

a Arme ciselée artistement. >> LA BRUY. CISELET, 8. m., petit ciseau dont les orfèvres, les graveurs, les arinuriers, etc., se ser

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vent dans les ouvrages. Travailler au ciselet. Cela est fait au ciselet.

CISELEUR, s. m., ouvrier dont le métier est de ciseler. Un excellent ciseleur.

CISELURE, 8. f., l'ouvrage qui se fait en ciselant. La ciselure de cette vaisselle. CISTOPHORE, s. m., terme d'antiquaire, médaille où l'on voit des corbeilles. Ces médailles étoient frappées, à ce qu'on croit, pour les fètes des orgies que l'on célébroit en l'honneur de Bacchus.

CITADELLE, s. f., forteresse qui commande à une ville. Forte citadelle. La ville est prise mais la citadelle tient encore. Le gouverneur d'une citadelle. Les fossés, les remparts d'une citadelle. Batir une citadelle. Raser une citadelle. DICT. DE L'ACAD.

« Il foudroie des citadelles. » FLECH. CITATION, 8. f., ajournement. En ce sens il n'est guère d'usage que dans les affaires ecclécitation. Après les trois citations. It se dit aussi siastiques. Il n'a point comparu à la première de l'ordre que le grand maître envoie à tous les chevaliers de se rendre à Malte en certaines occasions.

CITATION, allégation d'un passage. Citation d'un passage. Mettre les citations en marge, la marge. Une fausse citation. Remplir un discours de citations. Des marges chargées de citations. DICT. DE L'ACAD. «S'il faut, outre cela, que je réponde des » citations qu'il fait lui-même dans ces passa>> ges. La vérité de mes citations. La fidélité » de mes citations. » « Un étalage de citations, étrangères à la MASS.

» cause. >>>

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PASC.

CITÉ, s. f., ville, grand nombre de maisons breuse. Une belle cité. Jérusalem s'appeloit la enfermées de murailles. Grande cité. Cité nomsainte cité. Le plus grand usage de ce terme est présentement dans la poésie et dans le style DICT. DE L'ACAD.

oratoire.

« Il ne connoît de repos que dans la cité per>> manente (dans le ciel).-Cette cite permanente » où nous devons être recueillis après cette »vie.» (Voyez fonder.) Boss.

Rebâtissez le temple, et peuplez vos cités. RAC. (I) enferma les cités de murs et de remparts. De Paris à l'instant abordent la cité.

BOIL.

CITÉ, se prend en quelques villes pour la partie la plus ancienne de la ville, et celle où est l'église épiscopale. On divise Paris en ville, cité et université. Il se dit aussi en quelques villes non épiscopales de la partie de la ville où est la principale église.

CITÉ, au propre, se dit de la circonscription locale qui comprend la collection des citoyens.

DROIT DE CITÉ, est proprement le droit qu'a tout homme né dans une ville ou un état libre d'élire ses représentans ou ses gouvernans, et de concourir à la confection des lois.

CITER, v. a., ajourner, appeler pour comparoitre devant le magistrat. Citer quelqu'un par-devant le juge. Citer en jugement. On le cita au concile.

CITER, alléguer. Citer un passage. Citer la

loi. Citer faux. Citer juste. Citer les auteurs anciens. On dit aussi, citer son auteur, pour dire, nommer celui de qui on tient une nouvelle ou quelque chose de semblable. Profiter de l'avis, sans citer personne. DICT. DE L'ACAD. «Tous les livres que j'ai cités. Les propo»sitions que j'ai citées. Les papes qu'il cite. »Vos casuistes cités dans mes lettres. Ce » que je cite de lui. — Voyez quels auteurs je PASC. » Vous cite. »

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CITÉRIEUR, FURE, adj., qui est en decà, qui est de notre côté, plus près de nous. L'Inde citérieure est en deçà du Gange.

CITERNE, s. f., réservoir sous terre, pour recevoir et garder l'eau de pluie. Eau de citerne. CITOYEN, ENNE, subst., habitant d'une ville, d'une cité. Riche citoyen. On dit, qu'un homme est bon citoyen, pour dire, que c'est un homme zélé pour sa patrie. Il a fait le devoir d'un bon citoyen. DICT. DE L'ACAD.

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« Tant d'excellens citoyens. - Les Juifs le re>> connoissoient pour un si bon citoyen, que,

>>> etc. >>>

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COR.

Je veux être empereur ou simple citoyen. Le titre glorieux de citoyen Romain. Allez, et dans ses murs, vides de citoyens, etc. RAC. Le nom de citoyen, dans une acception stricte et rigoureuse', se donne à l'habitant d'une cité, d'un état libre, qui a droit de suffrage dans les assemblées publiques et qui fait partie, du souverain. On appeloit autrefois, citoyens romains, non-seulement ceux qui étoient nés à Rome, mais aussi ceux qui avoient acquis le droit et les priviléges de citoyen romain, quoiqu'ils fussent d'un autre pays. Saint Paul étoit citoyen romain. DICT. DE L'ACAD.

« Ptolomée les fit citoyens d'Alexandrie. » BOSSUET.

CITOYEN, employé,, dans Bossuet et dans Massillon, pour concitoyen.

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« Aux portes de la ville et à la vue de ses » citoyens. Que n'a-t-il pas fait pour préve»nir le malheur de ses citoyens. Il laissa ses >> enfans au milieu de leurs citoyens. - Brutus >> et Cassius crurent affranchir leurs citoyens en Boss. » le tuant comme, etc. »

« Inutiles à leur patrie, à leurs citoyens. MASS. » Décourager ses citoyens. »

CIVIL, honnête, poli, par opposition à rustique. Un homme fort civil. Une femme fort civile. Il faut être civil à l'égard de tout le monde. Il m'a reçu d'une manière fort civile. DICT. DE L'ACAD. Boss.

« Être civil et obligeant. »

« Il a des termes tout à la fois civils et hau>>> tains. >> LA BRUY. « Les Perses étoient honnêtes, civils, etc. » BOSSUET.

--

« Favorable à ceux qui méritoient sa pro»tection, civil à ceux à qui il ne pouvoit être » favorable, etc. Ses manières civiles, off>> cieuses, etc. Affable et civile à tous. >>> FLÉCHIER. CIVILEMENT, adv., en matière civile, en procès civil. Procéder civilement. Juger civilement. Poursuivre civilement. On dit, qu'un homme est mort civilement, lorsqu'il a contre lui quelque condamnation qui le prive des droits et des fonctions de la société civile. Un homme interdit, un homme banni à perpétuité, est mort civilement.

CIVIL, ILE, adj., qui regarde et qui concerne les citoyens. La vie civile. La société civile. La guerre civile. DICT. DE L'ACAD.

PASC.

« Les lois civiles. » «Pendant les guerres civiles. - Dévouer sa » tête aux fureurs civiles. Toute la police, » tant civile que religieuse. »

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Boss.

« Les vertus civiles. - Les dissensions civiles » et domestiques. Une espèce de religion ci» vile. (Voyez majesté.)-Les discordes civiles. » FLÉCHIER.

« Les bienséances de la vie civile. >> sensions civiles. » vertus civiles. »

L'harmonie civile.

Les discordes civiles.

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- Les disLes

MASS. COR.

DROIT CIVIL, se prend pour la jurisprudence romaine, qu'on appelle autrement droit écrit. Cours de droit civil, Professeur en droit civil.

CIVIL, en termes de palais, se dit par opposition à criminel. Matière civile. Procès civil. Affaire civile. Lieutenant civil. Partie civile.

On appelle figurément, mort civile, le retranchement des droits et des fonctions de la société civile, en conséquence de vaux solennels faits dans un ordre religieux, ou d'une condamnation à mort par contumace, ou d'une condamnation, soit aux galeres perpétuelles soit à un bannissement perpétuel. Le bannissement perpétuel emporte la mort civile.

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CIVILISER, v. a., rendre civile une matière criminelle, réduire une cause criminelle à une procédure ordinaire et civile. Civiliser un procès. Civiliser une cause criminelle.

CIVILISER, rendre civil, honnête et sociable, polir les mœurs. Le commerce des Grecs a civilisé les Barbares. Les peuples civilisés. Les nations civilisées.

CIVILITÉ, 3. f., honnêteté, manière honnête de vivre et de converser dans le monde. Un homme plein de civilité. Il en a usé avec beaucoup de civilité. Manquer de civilité. Cela est contre les règles de la civilité. Il est de la civilité de, etc. DICT. DE L'ACAD.

« La civilité humaine. » (Voyez moi.)
PASCAL.

«Le mot de civilité ne signifioit pas seule»ment parmi les Grecs cette douceur et la défé»rence mutuelle qui rend les hommes socia»bles; l'homme civil n'étoit autre chose » qu'un bon citoyen, qui se regarde toujours » comme membre de l'état, qui se laisse cou» duire par les lois, et conspire avec elles au » bien public. »>

Boss.

« La civilité françoise. » (Voyez mélange.)

FLÉCHIER.

COR.

Les termes obligeans de ma civilité. CIVILITÉ, actions, paroles civiles, complimens, et autres semblables devoirs de la vie. Faire civilité à quelqu'un. Faire des civilités à quelqu'un. Recevoir des civilités de la part de quelqu'im. Il m'a comblé, il m'a accablé de civilités. Après les premières civilités de part et d'autre. Il a mal reçu les civilités qu'on lui a DICT. DE L'ACAD. faites.

« Après les premières civilités, je lui dis, etc. Des gens qui me prévenoient autrefois par » leurs civilités. »

LA BRUY.

Mais enfin elle est reine, et cette qualité Semble exiger de vous quelque civilité. Souffrez que je réponde à vos civilités.

COR.

CIVIQUE, adj. Il n'est d'usage qu'en cette phrase, couronne civique. La couronne civique, chez les Romains, étoit une couronne de chene qu'on donnoit à celui qui avoit sauvé la vie à un citoyen dans un assaut, dans une bataille.

CLAIR, AIRE, adj., éclatant, lumineux, qui jette, qui répand de la lumière. Le feu est clair de sa nature. Ce bois fait un feu très-clair. En ce sens, il se prend quelquefois substantivement. Le clair de la lune. Nous marchámes toute la nuit au clair de la lune. Il fait clair de lune, grand clair de lune, un beau clair de lune. DICT. DE L'ACAD.

« Ce temps a été prédit si clairement, que le PASC. » soleil n'est pas plus clair. »

On trouve la meme métaphore dans Bossuet. « Des prophéties magnifiques et plus claires » que le soleil.- Quatre ou cinq faits authen»tiques et plus clairs que la lumière du soleil. » BOSSUET.

CLAIR, qui reçoit beaucoup de jour. Cette église est bien claire. Cette chambre, cette galerie est fort claire.

CLAIR, dont la superficie est luisante, polie. Des armes claires. Vaisselle d'argent fort claire. Un plancher bien clair et bien frotté.

On appelle, clair-obscur, parmi les peintres, certains dessins où il n'y a point de mélange d'autres couleurs que du blanc et du noir, ou quelque autre couleur brune. Il a ramassé plusieurs dessins de clair-obscur, faits par différens maitres.

On dit, que le clair-obscur est bien observé dans un tableau, pour dire, que les ombres et la lumière y sont bien distribuées; et, qu'un peintre entend bien le chair-obscur, pour dire, qu'il sait bien placer les ombres et la lumiere.

CLAIR, se dit encore, en peinture, des couleurs hautes qui représentent les jours, les parties éclairées; et en ce sens, il s'emploie ordinairement au pluriel et substantivement. Les clairs sont bien entendus, sont mal entendus dans ce tableau.

On appelle encore ainsi, dans les ouvrages de de tapisserie, les laines et les soies claires qui servent à rehausser l'ouvrage. Cet ouvrage de tapisserie est presque achevé; il n'y a plus que les

clairs à mettre.

CLAIR, signifie aussi transparent. Ferre clair. Des vitres bien claires.

CLAIR, qui n'est point trouble. Claire fontain“, Ce vin n'est pas encore clair. On dit, que le temps est clair, que le ciel est clair et serein, pour dire, qu'il n'y a aucun nuage en l'air. DICT. DE L'ACAD.

Tous les jours se levoient clairs et sereins pour eux.

RACINE.

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