« Elle étendoit sa charité au-delà même de ses devoirs. Les sources de la charité. ( Voyez larir.) La misère étant augmentée et la » charité refroidie, etc.-Exercer la charité dans » une profession cruelle, où, etc. - Madame » d'Aiguillon, dont la charité s'étendoit jus» qu'aux extrémités de la terre. Elle rani» moit la charité dans un siècle où elle est » presque éteinte. Ce fut alors que sa cha» rité, comme un fleuve grossi de ruisseaux Une charité » étrangers, rompit ses bords. >> sans nesure et sans bornes. Les refroidissemens de la charité. Il déploya toute sa » charité. » FLÉCH. (Voyez avancer, consacrer, dévouer, étendue, fardeau, fonds, fournir, ministère, office, perfectionner, refroidir, refroidissement, secret, trace, tumultueux. CHARITÉ, signifie encore une assemblée ou congrégation de personnes pienses, pour secourir les pauvres. La Charité de la paroise. Les dames de la Charité. Il a été enterré par la Charité. Les religieux de la Charité. Il se prend même pour l'hôpital, où ces religieux reçoivent et traitent les pauvres malades. S'il tombe malade, it se fera porter à la Charité. Il est mort à la Charité. DICT. DE L'ACAD. a La charité s'accommode à tout et souffre. Sa charité fut » tout pour ce qu'elle aime. C'est ordinairement un terme de mépris. Re- Un charlatan se vantoit d'être, LA FONT. Il signifie figurément, celui qui cherche à en imposer, à se faire valoir par un grand étalage de paroles, ou par le faste de ses actions. CHARMANT, ANTE, adj., qui plait extrêmement, qui ravit. Beauté charmante. Lieux charmans. Concert charmant. Foix charmante. Conversation charmante. DICT. DE L'ACAD. <<< Un objet si charmant. » PASC. « Une jeune et charmante personne. - Quelle LA BRUY. » charmante réception ! » « Il avoit un abord charmant. » Cet époux si charmant à vos yeux. La nuit a dissipé des erreurs si charmantes. (Voyez entretien.) MASS.. Tout ce que la couronne a de charmant en soi. Cor. Sans doute elle est charmante, et de si belles mains. Cette tête charmante. Charmant, jeune, etc. Un espoir si charmant. (Voyez avantage. } (Voyez transport.) Jérusalem renaît plus charmante et plus belle. Des cantiques charmans. O divine et charmante loi. RAC. BOIL Il donnoit de son art les charmantes leçons. Exciter en notre ame une pitié charmante. CHARME s. m., ce qu'on suppose superstitieusement fait par un art magique, pour pro» universelle. — L'esprit de douceur et de cha-duire un effet extraordinaire. Fuire un charme, » rité.. La charité envers nos frères. » (Voyez des charmes. Rompre un charme. Oter un charme. effusion, ingénieux, motif, prière, union.) MASSILLON. Porter un charme sur soi. User de charmes. Lever un charme. DICT. DE L'ACAD. CHARME, au figuré. « Ce charme victorieux les entraîne. » PASCAL. « Le charme se rompt, et tout ce qui nous » enchante s'évanouit avec nous. >> FLECH. « A Lacédémone, la gloire des armes étoit le »scul charme qui possédoit les esprits. - Un » remède universel à tous les maux › » charme qui les enchante. (Voyez royaume.) Des consolations, qui par un charme secret » faisoient oublier les maux, ect.-Dieu avoit » préparé un charme innocent au roi d'Angle» terre, dans les agrémens infinis de la reine » son épouse, Le plaisir de dogmatiser sans » ètre repris ni contraint par aucune autorité ecclésiastique, étoit le charme qui possédoit >> les esprits.-Ces prières apostoliques, qui, par » une espèce de charme divin, suspendent les » douleurs les plus violentes.-Sa conversation » étoit un charme. Tout cédoit au charme Boss. » secret de ses entretiens. >> « Insensible aux charmes des voluptés défen» dues. >>> FLECH. « Les charmes et la majesté de votre personne. Pour un cœur généreux ce trépas a des charmes. CHA « Charmer l'esprit et les oreilles. >> les yeux. » LA BRUY. « Charmer les esprits par la surprise, etc. Trop aimable objet qui m'avez trop charmé, Et charme tellement leur ame ambitieuse. Boss. Vous charmoit bien du moins autant que ma personne. Ingrats, un Dien si bon ne peut-il vous charmer? RAC. Et si le roi des Hans ne lui charme l'oreille. L'heureuse erreur qui charmoit ma pensée. BOIL. « Un objet attirant qui charme et occupe tout cours. » » nageoit le temps, etc. >> COR. Soit qu'elle eût même en lui va je ne sais quel charme. Le pouvoir de vos charmes. Ai-je pu résister au charme, etc. La couronne pour vous a-t-elle tant de charmes ? CHARME DE, le plaisir de, suivi d'un infinitif. « Le charme de sentir est-il si fort que nous Boss. » ne puissions rien prévoir? » CHARME, s. m., arbre de haute tige, qui pousse des branches dès sa racine, et qui sert ordinairement à faire des palissades. Bois de charme. Allée, palissade de charme. CHARMER, v. a., produire un effet extraordinaire sur quelque personne, ou sur quelque chose, par charme, par un prétendu art magique. On croit que ce berger charme les loups, les serpens. Il crut que son cheval étoit charmé, parce qu'il ne put partir de sa place. CHARMER, au figuré, plaire extrêmement, ravir en admiration. Elle charme tous ceux qui la regardent. Ce prédicateur vous charmera. Cette DICT. DE L'ACAD. musique m'a charmé. « Il trouve sa plus grande joie dans le Dieu » qui le charme. Toutes les créatures domi» nent sur lui, en le charmant par leurs douPASC. » ceurs. >> « Les devins charment l'inquiétude des jeunes » femmes qui ont de vieux maris. » LA BR. « Nous charmons nos ennuis présens par l'esMASS. >> poir d'un avenir chimérique. »> CHARMÉ, ÉE, participe. « Les hommes sont prévenus, charmés, enLA BRUY. » levés par la réussite. » « Charmées de son éloquence céleste, les Là, s'arrête Thémis: la Piété charmée MASS. BOIL. CHARNEL, ELLE, adj., qui appartient à la chair. Il n'est guère d'usage que dans ces phrases. Plaisir charnel. Appétit charnel. DICT. DE L'ACAD. « Des grandeurs charnelles. (Voyez grandeur.) Les Juifs ayant vieilli dans ces erreurs » charnelles.-Les biens charnels et périssables. » PASCAL On dit aussi, homme charnel, pour dire, homme sensuel, par opposition à homme spiDICT. DE L'ACAD. rituel. « Les Juifs charnels n'entendoient ni la granLe >> deur ni l'abaissement du Messie, etc. >> Messie, selon les juifs charnels, doit être un Selon les chrétiens char» prince temporel. »nels, il est venu nous dispenser d'aimer Dieu, >> et nous donner des sacremens qui opèrent tout Une des principales raisons pour » sans nous. » lesquelles les prophètes ont voilé les biens « A la fin, ce peuple charnel se laissa toucher » de l'idée si pure d'un Dieu qui, etc.-Moïse » propose aux hommes charnels, par des images » sensibles, des vérités pures et intellectuelles > BOSSUET. CHARNEL, qui descend, selon la chair, de, etc. «Le peuple charnel qui devoit sortir d'A>> braham. >> PASC. CHARNEL, employé comme substantif. « La grandeur de la sagesse qui vient de Dieu » est invisible aux charnels et aux gens d'es» prit. Par le mot ennemi (dans l'Écriture » sainte), les justes entendoient leurs passions, » et les charnels entendoient les Babyloniens.» PASCAL. CHARNELLEMENT, adj., selon la chair, comme un homme charnel. « Quand David prédit que le Messie délivrera on peut croire » son peuple de ses ennemis, charnellement que ce sera des Egyptiens, etc. >> PASCAL. CHARNU, UE, adj., bien fourni de chair. Corps charnu. Cette perdrix a l'estomac bien charnu. Il se dit aussi des fruits. Des pruneaux bien charnus. Des olives bien charnues. CHARRUE, s. f., machine à labourer la terre, composée d'un train monté ordinairement sur deux roues, qui porte un gros fer pointu et un autre tranchant, pour ouvrir et couper la terre, laquelle machine est tiréee par des chevaux ou par des bœufs. Charrue bien attelee. Tenir le manche de la charrue. Le soc d'une DICT. DE L'ACAD. charrue. Tirer une charrue. « On reverra la charrue en honneur. » FÉN. Et va porter la malle ou tirer la charrue. BOIL. CHASSE, s. f. (la première syllabe est longue), sorte de caisse, de coffre où l'on garde les reliques de quelque saint. Chasse de bois doré, d'argent, d'or. Chasse enrichie de pierreries. On a descendu la chasse de sainte Geneviève. CHASSE, s. f. (la première syllabe est brève), action de chasser, de poursuivre. Il se dit particulièrement de la poursuite des bêtes. La chasse du cerf, du loup, du sanglier. Aller à la chasse. Entrer en chasse. Se mettre en chasse. Le plaisir de la chasse. Pays de chasse. Equipage de chasse. Rendez-vous de chasse. Chien de chasse. Fusil de DICT. DE L'ACAD. chasse. personnes se plaisent PASC. « De là vient que tant de » au jeu, à la chasse.» « Une occupation aussi indécente pour un » prêtre que la chasse. » MASS. « L'exercice de la chasse doit succéder aux » travaux de la guerre.» (Voyez prendre.) BUFFON. On dit, rompre la chasse, l'ordre de la chasse, pour dire, troubler l'opération des chasseurs. On appelle, habit de chasse, l'habit uniforme que portent les chasseurs qui accompagnent à la chasse le roi, les princes, ou les grands seigneurs. On appelle aussi, chasse, les chasseurs, les chiens, et tout l'équipage. La chasse est loin, est près. La chasse a passé par là. Il signifie quelquefois le gibier que l'on prend. Il vit de sa chasse. Je vous enverrai de ma chasse. Faites-nous manger de votre chasse. On dit, donner la chasse aux ennemis, pour dire, les poursuivre. On donna la chasse à un parti de cavalerie cnnemie. On dit, en terme de marine, qu'un vaisseau CHASSER, v. a. (la première syllabe est << Tous deux se liguent contre l'autre, et le << Pyrrhus fut chassé par Démétrius, qu'il « Il chasse de ces contrées les ennemis de RAC. Et chassant les Romains de l'Asie étonnée. « Chassés de leurs couvens pour leurs désor>> dres. Comme un prince chassé de son pays » par ses sujets. »> PASC. « Les enfans ne voient plus chasser leur mère » pour mettre à sa place une marâtre. Si ses » sujets le chassèrent, un fidèle ami le fit rapCoriolan, chassé malgré ses services >> peler. » par la faction populaire, etc. >> Boss. Lorsque le roi, contre elle enflammé de dépit, CHASSER, au figuré. RAC. BOIL. « La seule religion chrétienne a pu guérir ces non pas en chassant l'un par » deux vices » l'autre, par la sagesse de la terre, mais en » chassant l'un et l'autre par la simplicité de PASC. >> l'évangile. >> « La sincérité de son cœur en chassoit cette Deux fois de mon bymen le nœud mal assorti Rois, chassez la calomnie. COR. RAC. BOIL On dit, que de certaines herbes chassent le mauvais air, le venin, pour dire, qu'elles ôtent le venin qui est dans l'air. pousser CHASSER, faire marcher devant soi, quelque chose en avant. Chasser l'ennemi devant soi. Le vent chasse la pluie, la neige de ce côté SE CHASSER, . pron. « Les enfans de Cassandre se chassèrent les uns les autres de ce royaume. »> Boss. CHASSÉ, ÉE, participe. « Les Tarquins chassés trouvent des défenseurs.Sint Athanase chassé de son siége Boss. » par Constance. >> (Voyez d'autres exemples ci-dessus.) CHASSERESSE, s. f., son usage le plus ordinaire est dans la poésie. Diane la chasseresse Les nymphes chasseresses. CHASSEUR, EUSE, subst., qui chasse actuellement, ou qui aime à chasser. Je trouvai des chasseurs dans la plaine. C'est un grand hasseur. Il n'est point chasseur. Ces dames étoient habillées en chasseuses. DICT. DE L'ACAD. Chasseuse n'est guère usité. « Nemrod, le premier guerrier et le premier » conquérant, est appelé dans l'Écriture un fort Boss. > chasseur. >> « La vraie chasteté de l'homme, la vraie pu » deur chrétienne est de rougir du péché. » (Voyez joindre. ) Boss. Dès le temps de Rhée, La Chasteté déjà, la rougeur sur le front, Avoit chez les humains reçu plus d'un affront. Je le veux croire ainsi, mais la chasteté inème. Sous ce beau nom d'épouse, entra-t-elle chez toi. B. CHASTETÉ, entière abstinence des plaisirs de l'amour. Chasteté perpétuelle. Faire von de chas Leté. DICT. DE L'ACAD. « Le désir d'embrasser la chasteté, l'humi→ PASC. »lité. » (Voyez exemple. ) « La chasteté ent ses martyrs aussi bien que MASS. » la foi.» (Voyez joindre.) (Voyez porter.) La croix est le sceau de l'alliance que les » vierges ont avec Jésus-Christ; leurs corps lui » appartiennent par la chasteté qu'elles lui FLÉCH. » vouent. »>> (Voyez un exemple de Massillon au mot assis, à la fin du verbe asseoir.) CHAT, s. m., CHATTE, s. f., animal domestique, qui prend les rats et les souris. DICT. DE L'ACAD. Celle qui de son chat fait son seul entretien. J'appelle un chat un chat, et Rollet un fripon. BOIL. CHATEAU, 8. m., forteresse environnée de fossés et de gros murs, flanquée de tours ou de bastions. Chateau sur un rocher, sur une montagne. Le chateau commandoit la ville. DICT. DE L'ACAD. « Ce fut entre ses mains que le gouverneur >> remit le port et ce château inaccessible. » BOSSUET. CHATEAU, signifie aussi la maison où demeure le seigneur d'un lieu. Il s'est retiré à la campagne dans son chateau. DICT. DE L'ACAD. Et dévorant maisons, palais, châteaux entiers. BOIL. CHATIER, v. a., punir, corriger quelqu'un qui a failli, lui faire soufrir la peine qu'il me rite. Les fléaux dont Dieu châtie les hommes. Cette ville s'est révoltée, mais on l'a vigoureusement chátiée, par la perte de ses priviléges, et par la mort du plus grand nombre des coupables. DICT. DE L'ACAD. «Ils (les enfans) connoissent si c'est à tort ou » avec raison qu'on les chátie. » LA BRUY « Pour chatier ce peuple. Les Juifs si rude»ment chaliés. Pépin repassa les Alpes et » chatia l'infidèle Astolphe. Dans toutes les » causes où il s'agissoit de châtier un citoyen. - Pour chatier l'impiété de Roboam.-C'étoit » la loi qui établissoit les magistrats, et qui » châtivit leur mauvaise administration. » BOSSUET. « Il chatia son corps pour le réduire en ser L'Araxe mugissant sous un pont qui l'outrage, RAC De son antique orgueil reçoit le châtiment. CHATOUILLEMENT, s. m. l'action de chatouiller. Etre sensible au moindre chatouillement. On dit figurément, chatier sa prose et ses vers, pour dire, en ôter ce qu'il y a de mauvais, en soigner le style, le rendre le plus exact qu'il est possible. Il n'a pas assez chatié ses derniers ouvrages. Son style n'est pas assez châtié. CHATIMENT s. m., punition, correction, peine que l'on fait souffrir à celui qui a failli. Léger chatiment. Rude, sévère, rigoureux, cruel chatiment. C'est un visible châtiment de Dieu. S'il a failli, il en a reçu, il en a souffert le chatiDICT. DE L'ACAD. ment. « Crime qui mérite de plus grands chatimens, » —Que votre grace toute-puissante me rende PASC. »VOS chatimens salutaires. » Dans « C'est la suite visible d'un continuel chấti»ment sur les Juifs.- Le grand chatiment que » ses fautes passées lui avoient attiré. » ces terribles châtimens qui font sentir sa puis»sance à des nations entières, il frappe, etc. » et sous les mêmes châtimens par lesquels les » méchans sont exterminés, les fidèles se puri» fient. Dieu renouvela sur elle les terribles » chatimens qu'il avoit exercés sur Babylone. -Les récompenses et les chatimens qu'il leur >> envoyoit manifestement selon leurs œuvres.-» Les récompenses et les chatimens de la vie fu»ture, qu'ils soutenoient avec zèle, leur atti»roient beaucoup d'honneur. Ceux de Juda, » loin de profiter des chatimens d'Israël, etc. Mais Dieu découvre ici le grand secret des » deux châtimens dont il se sert: un châtiment » de rigueur sur les Chaldéens; un chatiment >> paternel sur les Juifs, qui sont ses enfans. » Les chatimens qui suivoient les mauvaises » actions.. Le châtiment qu'il en fit par le mi>>nistère des Juifs. » (Voyez durer, ordonner, remettre, réprimer, suspendre, suivre.) Boss. « Des iniquités dont vous déchargez le cháFLÉCH »timent sur ceux qui, etc. » - << Il regarda les châtimens du ciel comme la etc. Soit » peine de l'abus qu'il avoit fait, » que nos crimes nous attirent ce châtiment, » soit, etc. - Par des chatimens éclatans, etc. » (Voyez majesté.) Grand Dieu, que vos >> faveurs abondent où vos chatimens avoient » abondé. - Dieu vous favorisera dans sa co>> lère; ses bienfaits seront des chatimens. » (Voyez attendre, attirer, instrument, préparer.) -- MASSILLON. CHATOUILLEMENT, se dit aussi de certaine impression agréable qu'on sent quelquefois; et c'est dans cette signification qu'on dit : Le chatouillement des sens. CHATOUILLER, v. a., causer en certaines parties du corps, par un attouchement léger, un mouvement involontaire, un tressaillement qui provoque ordinairement à rire. Chatouiller quelqu'un à la plante des pieds. CHATOUILLER, flatter agréablement les sens. La musique, l'harmonie chatouille l'oreille, les DICT. DE L'ACAD. oreilles. « Foibles discoureurs, croyez-vous qu'en cha→ Boss. » touillant les oreilles, etc. » Ce nom de roi des rois, et de chef de la Grèce, Chatouilloit de mon cœur l'orgueilleuse foiblesse. RAC Ne corrompt point le cœur en chatouillant les sens. Il faut que sa douceur flatte, chatouille, éveille. BOIL. CHAUD, AUDE, adj., qui a de la chaleur. Le feu est chaud. Le soleil est bien chaud aujour d'hui. Temps chaud. Eau chaude. Bain chaud. Fer chaud. Mettre quelque chose sous les cendres chaudes. Prendre un bouillon chaud. Avoir les pieds chauds, les mains chaudes. Boire chaud. Manger chaud. On dit, pleurer à chaudes larmes, pour dire, pleurer excessivement. CHAUD, subst., chaleur. Souffrir le chaud et le froid. CHAUDEMENT, adv., en sorte que la chaleur se puisse conserver. Se bien vetir et se tenir chaudement. CHAUDEMENT, adv., avec ardeur, avec vivacité. Poursuivre chaudement une affaire, une personne. Prendre une affaire chaudement. CHAUFFER, v. a., donner de la chaleur. Chauffer de l'eau. Se chauffer les pieds, les mains. DICT. DE L'ACAD. m., BOIL. L'une chauffe un bouillon, etc. CHAUFFER, neutre. Le bain chauffe. CHAUME, 8. la partie du tuyau des blés qui reste dans le champ quand on les a compés. Les chaumes sont hauts, sont forts. Le chaume sert à faire de la litière. Maison couverte de chaume. Brûler les chaumes. Il se prend quelquefois pour le tuyau tout entier du blé. DICT. DE L'ACAD. Le pauvre en sa cabane où le chaume le couvre. CHAUME, se prend aussi pour un champ où le chaume est encore sur pied. Cette compagnie de perdrix s'est allé remettre dans un chaume. Battre un chaume. « Vous qui habitez sous le chaume. » LA BR. Que sont devenus ces toits de chaume qu'ha» bitoit l'innocence, etc. » Rouss. 56 |