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a Les cendres encore fumantes de tant de villes autrefois si florissantes. » (Voyez monument.) MASSILLON.

Le fen que semble éteint, souvent dort sous la cendre. Paissé-je, etc.

Voir tes maisons en cendre, et tes lauriers en poudre. CORN.

Je ne vois que des tours que la cendre a couvertes. Ces morts, cette Lesbos, ces cendres enflammées. Votre conquête est juste, il la faut entreprendre; Brulez le capitole, et mettez Rome en cendre. RAC. CENDRE, au figuré.

« Moi qui ne suis que poussière et que cen>>dre. » FLLCH.

« Moi qui ne suis devant vous que cendre et » poussière. — La langue du détracteur est un » feu dévorant qui change en de viles cendres » ce qui nous avoit paru, il n'y a qu'un mo»ment, si précieux et si brillant. - Tout est » brillant au dehors: entrez plus avant, cher» chez l'homme lui-même; c'est-là que vous ne > trouverez plus que de la cendre et de la boue.、 - Ce que vous avez dit en secret n'étoit rien » d'abord, et paroissoit étouffé et enseveli sous » la cendre. » MASS.

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En pariant d'une passion qui n'est pas bien éteinte, on dit, que c'est un feu caché sous la cendre; et quand on dissimule un sentiment de vengeance, en attendant l'occasion de se venger, on dit, que c'est un feu qui couve sous la cendre.

Autrefois, chez quelques peuples, pour marquer une grande douleur et une grande pénitence, on prenoit le sac et on se couvroit de cendre. De là sont vennes ces expressions dont on se sert encore aujourd'hui, faire pénitence avec le sac et la cendre, dans le sac et la cendre, pour dire, avoir une grande douleur d'avoir offense Dieu, et faire une grande pénitence pour obtenir de lui le pardon de ses péchés.

DICT. DE L'ACAD.

Mais d'où vient cet air sombre et ce cilice affreux, Et cette cendre enfin qui couvre vos cheveux.

Son œil,

RAC.

Conservoit sous la cendre encor le même orgueil. A ces vains ornemens je préfère la cendre. Lorsque les anciens brûloient les corps morts, its avoient soin d'en recueillir les cendres dans des vases, el de la vient qu'on dit figurément et poétiquement, la cendre des morts, les cendres des morts. On dit figurément, qu'il ne faut pas remuer les cendres des morts, pour dire, qu'il ne faut pas rechercher leurs actions pour les en blamer ou pour flétrir leur mémoire. Dir.

« Ces cendres chéries. (Voyez enterrer.)- Pour » égaler à jamais toutes les conditions, elle ne » fait de nous tous qu'une même cendre. - Les » tombeaux où reposoient leurs cendres béBoss.

>>> nites. >>

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RAC.

BOIL.

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Les pleurs que son amour auroit dus à ma cendre. Aux cendres d'un époux doit-elle enfin sa flamme? Le tombeau qu'à ta cendre ont élevé mes soins. On craint que de la sœur les flammes téméraires Ne raniment un jour la cendre de ses frères. Quel plaisir de te suivre aux rives du Scamandre, D'y trouver d'Ilion la poétique cendre ? CENDRES, au pluriel, se dit encore de la cendre qui est faite des linges qui ont servi à l'autel, ou des branches de buis qui ont été hénites, et dont le prêtre se sert pour marquer le front des fidèles, en forme de croix, le premier jour de carème. Aller prendre des cendres. Aller_recevoir des cendres. Le prêtre donne des cendres. Le jour des cendres. Le mercredi des cendres.

CÈNE, s. f., le souper que notre seigueur fit avec ses apôtres la veille de sa passion. JésusChrist fit la céne avec ses apótres. Après la cène, il lava les pieds à ses apótres. Le jour de la

cène.

On dit, que les souverains, le pape, les prélats, etc., font la cène le Jeudi saint, lorsqu'ils servent à manger aux pauvres après leur avoir lavé les pieds, en mémoire de la cène que notre seigneur fit avec ses apôtres.

Les calvinistes donnent le nom de cène à la communion qu'ils fout. Faire la cène.

CÉNOBITE, s. m., moine qui vit en communauté. On ne le dit qu'en parlant des anciens inoines qui vivoient en commun, et pour les distinguer des moines qui vivoient séparés les uns des autres, et qu'on appelle anachorètes. Les anciens cenobites.

CÉNOBITIQUE, adj. des deux genres, qui appartient au cenobite. Il n'est guère d'usage qu'en parlant des anciens cénobites, et par extension, il se dit de tout les moines qui vivent en communauté. La vie cénobitique.

CENOTAPHE, s. m., tombeau vide, dressé à la mémoire d'un mort.

CENSÉ, ÉE, adj., réputé, jugé. Celui qu'on trouve avec le coupable est censé complice. Une loi est censée abolie par le non-usage. DICT.

« Celui qui n'a pas fait sa fortune à la cour » est censé ne l'avoir pas dû faire. » (Voyez charme.) LA BRUY.

De tyranniques rois censés grands politiques. Chacun fut de la loi censé juge infaillible. BOIL. CENSEUR, 8. m., celui qui reprend ou qui contrôle les actions d'autrui. Sans épithete, il se prend ordinairement en mauvaise part. C'est un censeur, pour dire, c'est un homme qui trouve à redire à tout. Il se prend en bonue ou mauvaise part, suivant Tépithète qu'on lui donne. Censeur équitable. Un rude censeur. Um conseur sévère, chagrin, injuste, pointilleux.

CEN

Le public, rigide censeur des hommes de ! Dieu assiste, » cette fortune et de ce rang. >> etc., ô juges, quel président de vos assemblées! » mais aussi quel censeur de vos jugemeus! » BOSSUET.

«Les hommes seroient peut-être pires, s'ils » venoient à manquer de censeurs. » LA BRUY. « Censeur zélé des vices, sans aigreur, sans » indiscrétion. — Qu'est-ce qu'un premier ma»gistrat, si non un homme sage qui est établi » pour être le censeur de la plupart des folies FLÉCH >> des hommes. >>

« Le zélateur de la gloire de la nation, le cenDes attentions »seur de la licence publique. » si religieuses trouvèrent des censeurs dans le » monde (car il faut s'attendre à ses censures » quand, etc.) Leurs adulateurs mêmes de>> viennent leurs censeurs.- Accourez à ce spec»tacle, censeurs frivoles et éternels de sa vertu. >> --Si les vices des grands trouvent des censeurs, »c'est d'ordinaire parmi ceux qui les imitent. -Si vous n'y paroissez pas sous ses étendards, » ou vous prend pour un censeur et un ennemi. Ceux qui auroient dû être les censeurs de » leurs vices. (Voyez apologiste.) — L'élévation » qui blesse l'orgueil de ceux qui nous sont » soumis, les rend des censeurs plus sévères et >> plus éclairés de nos vices: il semble qu'ils » veulent regagner par les censures ce qu'ils per»dent par la soumission. » (Voyez censure, sujet.)

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MASS.

Ah! quittez d'un censeur la triste diligence. Tout ce que je désire Trouve en vous un censeur prêt à me contredire. RAC. Ce censeur, diront-ils, qui nous réformoit tous. Ainsi s'expliqueront nos censeurs sourcilleux. Ce censeur qu'ils ont peint si noir et si terrible. BOIL. Chez les Romains, on appeloit censeur un magistrat qui tenoit un registre du nombre des citoyens et de leurs biens, et qui avoit droit de rechercher leurs moars et leur conduite.

CENSEUR, se dit aussi d'un critique qui juge des ouvrages d'esprit. Consulter un censeur éclairé. DICT. DE L'ACAD.

Et peut-être ta plume aux censeurs de Pyrrhus
Doit les plus nobles traits dont tu peignis Burrhus.
Le théâtre fertile en censeurs pointilleux.
Faites choix d'un censeur solide et salutaire,
Que la raison conduise, et le savoir éclaire.
Cependant, laisse ici gronder quelques censeurs
Qu'aigrissent de tes vers les charmantes douceurs.
BOILEAU.

censeurs,

On appelle, censeurs royaux, et absolument ceux que le chancelier de France nomme pour l'examen des livres. Il été nommé censeur de cet ouvrage. Ce censeur a eu tort d'approuver ce livre.

CENSURABLE, adj. des deux genres, qui peut être censuré, qui mérite censure. Propo sition censurable. Conduite censurable. Action DICT. DE L'ACAD. censurable.

« Cette censure, toute censurable qu'elle est, PASC. » etc.» (Voyez censure.)

CENSURE, 8. f., correction, répréhension. Soumettre ses écrits à la censure de quelqu'un.. Subir la censure de quelqu'un. Souffrir la censure. DICT. DE L'ACAD.. S'exposer à la censure.

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<< Et l'exemple de son inflexible régularité
» fut l'inévitable censure de tous les mauvais
Boss.
>> desseins. >>

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« L'apre censure qu'ils firent de mon discours.
Prose, vers, tout est sujet à leur censure.
Assez docile pour profiter de leur censure.
Ceux que la naissance expose "aux yeux
» des hommes, à leur censure. Il y a de pe-
» tits défauts que l'on abandonne volontiers à
LA BRUY.
» la censure. »

))

« La malignité des censures. (Voyez souvenir.)
>> - La mère pieuse de Louis n'écouta les cen-
»sures du monde que pour se féliciter de les
S'exposer à la dérision et
>> avoir méritées.
Une malignité qui
» à la censure des hommes.-
>> justifie les censures du monde contre la piété.
Ils font le sujet des censures publiques.
>> Ceux qui vivent sous ses yeux n'échappent
Devenus les objets de la
» guère à sa censure. —
A couvert des dérisions
» censure publique.
» et des censures. » (Voyez changer, crédit,
MASSILLON.
donner, dérober, effacer, matière, occasion.)

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Craignez-vous pour vos vers la censure publique ?

Rétif à la censure.

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Pourquoi vous alarmer d'une vaine censure? Et bientôt la censure au regard formidable. CENSURE, se dit aussi, en matière de dogme, d'un jugement qui porte condamnation. La censure que la Sorbonne a faite d'un tel livre, DICT. DE L'ACAD. telle proposition.

d'une

«Il s'en est trouvé qui n'ont point été pour » la censure. —La censure est faite, je ne sais pas >> en quels termes; elle ne sera publiée que le » 15 février. La censure est inutile: quelle » croyance y aura-t-on en la voyant sans fon» dement, et ruinée par les réponses qu'on y » fera. Leur censure, toute censurable qu'elle >> est, aura tout son effet pour un temps: la plu» part des esprits en seront aussi fortement frap » pés que de, etc. - Cette censure, si célèbre et si >> attendue a enfin paru. Si on lui faisoit jus» tice, il ne se garantiroit pas d'une censure, » quoique, pour s'en défendre, il se servit de cette » raison, qui n'est pas elle même, moins cen→ »surable.calomnies qui ont mérité la censure » de l'archevêque de Paris. S'attirer la censure >> de, etc. » .

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En matière de dogme, censurer un livre, censurer une proposition, c'est déclarer qu'un livre, qu'une proposition contient des erreurs. Ladit Sorbonne a censuré ce livre, cette proposition.

<< Quand on eut censuré ses livres à Rome.» Sa doctrine a été censurée par l'université de >> Louvain. >>

On emploie quelquefois ce verbe sans régime, dans les sens qu'on vient d'exposer.

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« Après tant d'épreuves de leur foiblesse, ils » ont jugé plus à propos et plus facile de censurer que de répartir. » PASC. « Avec assez de malice pour censurer, ils » n'ont pas assez de cet esprit qu'il faut pour » plaire. » MASSILLON.

CENT, adj, numéral des deux genres, nombre contenant dix fois dix. Cent ans. Cent hommes, deux cents hommes. Dans cent un ans. A cent deux ans d'ici. Cent un, cent deux, cent trois, etc. DICT. DE L'ACAD.

ހ

-

PASC.

Les bénédictions dans le trouble croissant, Tu pourras les répandre, et par vingt et par cent. B. « Cette différence ne va qu'à deux cents ans. Durant seize cents ans. Cent milliers » d'hommes ignorans. » « Depuis cent ans. Après cent trente ans de >> vie. Ce que les six cent trente pères dirent » autrefois dans le concile de Chalcédoine. » L'infàme tribut de cent filles qu'il avoit ac»cordé aux maures.- Onze cent mille combat» tans, d'autres disent dix-sept cent mille. » BOSSUET.

-

« Il avoit lu cent treize fois le Nouveau-TestaFLECH.

>>ment. >>>

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« Cent yeux qui nous observent, »ples fameux en portent la gloire jusqu'au ciel. >> - Il le déclare par cent prophéties. »

Boss.

CENTAINE, s. f., nombre collectif, qui renadverbialement, par centaines, pour dire, ferme cent unités. Une centaine d'années. On en grande quantité.

Il n'est fort entre ceux que tu prends par centaines.
BOILEAU.

homme et moitié cheval. Le centaure Chiron eut
CENTAURE, s. m., animal fabuleux moitié
soin de l'éducation d'Achille. Le combat des Cen-
taures contre les Lapithes.

On appelle aussi Centaure, une des constellations australes.

CENTENAIRE, adj. des deux genres, qui a cent ans, qui contient cent ans. Il n'est guère en usage qu'en ces phrases: Nombre centenaire. Prescription centenaire. Possession centenaire. Ou appelle substantivement, centenaire, une personne qui a cent ans,

CENTENIER, s. m., on donnoit autrefois ce nom à celui qui commandoit une troupe de cent hommes; on les nommoit centurions. Le centenier de l'Evangile. En parlant de la milice et de la police de quelques villes, on appelle, centenier, un officier qui commandecent hommes. DIET. DE L'ACAD.

Un chétif centenier des troupes de Mysie.

COR.

CENTIÈME, adj. des deux genres: nombre ordinal de cent. La centième année, Il s'emploie aussi substantivement Vous n'êtes pas le centième à qui cela soit arrivé.

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CENTON, 8. m., espèce de poésie composée de vers ou de fragmens de vers pris de quelque auteur célèbre. Ainsi on dit, un centon d'Homère, un centon de Virgile, pour dire un ou

rage tout composé de vers ou demi-vers tirés d'Homère, de Virgile. Il se dit aussi en parlant de l'auteur du centon: le centon d'Ausone, c'està-dire, le centon fait par Ausone. On appelle aussi, par extension, centon, un ouvrage rempli de morceaux dérobés. Cet ouvrage n'est qu'un centon.

CENTRAL, ALE, adj. Il n'est guère d'usage que dans le style didactique et dans les phrases suivantes: point central, pour dire, le point du centre; feu central, pour dire, le feu que quel

terre. Et en physique, force centrale, se dit de la force par laquelle un corps qui se meut, tend à s'éloigner ou à s'approcher d'un centre.

« Cent autres formules de pareils compliques philosophes ont cru être au centre de la » mens. - Cent personnes qui l'ont vue la ra>> content en cent façons différentes. » LA BRUY. D'un homme tel que vous la foi vaut ceni ôtages. Pour en donner l'exemple à cent climats divers.

Le perfide

A vu plus de cent bras punir son parricide.

Et j'ai pâli cent fois à ce récit.
Après avoir cent fois maudit le diadème.
Je l'ai cent fois appris de votre propre bouche.
Qui par cent lâchetés tache à se maintenir.
Cent messagers secrets m'assurent de sa flamme.
Et réveiller cent rois dans leurs fers endormis.
Fertiles vallées

Par cent miracles signalées.

COR.

RAC.

CENTRE, s. m., le milieu, le point du milieu d'un cercle ou d'une sphère. Le centre d'un cercle. Tirer une ligne du centre à la circonference. Des lignes qui passent par le centre, qui aboutissent au centre. Le centre de la terre, le centre d'une planête. Centre se dit aussi en parlant d'une figure ovale, carrée, etc. Le centre d'une éclipse, le centre d'un carré. On appelle dans un corps, centre de gravite, le point par lequel un corps étant suspendu, ses partics demeurent en équilibre. «Autour du soleil est le centre de l'univers. »

LA BRUYÈRE.

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>> Dans un pays qui est le centre du bon goût >> et de la politesse

LA BRUY.. « Un lieu qui devient le centre de la vanité. - de son palais comme du centre de la chaFLÉCH. »rité, elle envoyoit, etc. »

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CENTRE, se dit encore pour le milieu dans plusieurs phrases. Le centre du royaume. Le centre d'une province. Le centre d'une armée. On dit, en style de théologie, que le siége de Rome est le centre de l'unite de l'église.

On dit aussi, le centre des affaires, pour dire, le lieu où se traitent la plupart des affaires. Paris est le centre des affaires du royaume. La cour DICT. DE L'ACAD. est le centre de la politesse.

« Détruisant le culte judaïque dans JérusaPASC. >> lem qui en étoit le centre. »

« Il fait de son cabinet le centre de son exisBUFF. >>tence. >>>

Londres, jadis barbare, est le centre de arts.
CENTRE, au figuré..

VOLT.

« Je le hais, parce qu'il se fait le centre de tout. » (Voyez moi.) Ón se croit naturellement » bien plus capable d'arriver au centre des >> choses, que d'embrasser la circonférence. (V. » sphère.) (Dieu) est le centre de tout et » l'objet de tont. L'homme est tombé dans >> la présomption; il a voulu se rendre le centre » de lui-même. » (Voyez épiscopat.) PASC. <«<< Nous nous établissons comme le centre des >> créatures qui nous environnent. »

MASS.

CENTRIFUGE, adj. des deux genres, terme de physique, qui tend à éloigner d'un centre. In corps qui se meut en rond a une force centrifuge.

CENTRIPETE, adj. des deux genres, qui tend à approcher d'un centre. Les planètes ont une force centripète vers le soleil.

CENTUMVIR, s. m., officier de l'ancienne Rome, établi pour juger certaines affaires civiles.

CENTUMVIRAL, ALE, adj., qui appartient aux centumvirs, qui est de leur ressort.

CENTUMVIRAT, s. m., dignité de cen

tumvir.

CENTUPLE, s. m., cent fois autant. On lui a donné le centuple. Un fonds qui rapporte, qui rend au centuple. Dieu rendra au centuple tout DICT. DE L'ACAD. ce qu'on fera pour lui.

«On ne s'apercevoit presque pas qu'on parlat à une personne si élevée; on sentoit seu>>lement au fond de son cœur qu'on eût voulu » lui rendre au centuple la grandeur dont elle » se dépouilloit si obligeamment. »

Boss.

« L'aumône est un gain; c'est une usure, c'est » un bien qui rapporte ici-bas même un centuMASS. »ple. »

COR.

Dieu qui rend le centuple aux bonnes actions. Il est aussi adjectif. Un nombre centuple d'un autre.

CENTUPLER, v. a., faire qu'une chose soit cent fois plus considérable.

CENTURIE, s. f. containe, le peuple romain fut distribué par centuries.

CENTURION, s. m., centenier qui commaudoit une compagnie de cent hommes. It n'est d'usage qu'en parlant de l'ancienne milice romaine.

CEP, s.m., pied de vigue. Cep de vigne. Arracher le cep. Cep tortu.

CEPENDANT, adv. pendant cela, pendant ce temps-là. L'affaire presse, et cependant vous DICT. DE L'ACAD. perdez l'occasion.

« On attendoit la suite de cet avis, qui fut fort » approuvé, lorsqu'il arriva un incident qui » fit remettre le jugement de ce procès; mais cePASC. » pendant le prisonnier disparut. »

-

« Ainsi la reine se montre le ferme soutien » de l'état, lorsqu'après en avoir long-temps » porté le fardeau, elle n'est pas mème courbée >> sous sa chute. Qui pourroit cependant exprimer » ses justes douleurs? Ce tyran fait mourir » saint Pierre et saint Paul; Rome est consa» crée par leur sang, etc.; cependant le temps >> approchoit où la vengeance divine devoit écla» ter. - Avant de sortir de son royaume, il » pourvut à la sûreté du dedans en gagnant le >> cœur de tous ses peuples par la libéralité et » par la justice. Cependant il faisoit ses prépara»tifs, etc.-La reine Brunehaut, livrée à Clo>> taire II, fut immolée à l'ambition de ce prince; >> sa mémoire fat déchirée, et sa vertu, tant >> louée par le pape saint Grégoire, a peine en»core à se défendre. Cependant l'empire romain >> étoit désolé, Dioclétien s'établit à Nicome>> die où il se fit adorer à la mode des Orien» taux. Cependant les Perses, vaincus par Galé» rius, abandonnèrent aux Romains de grandes Boss. >> provinces, etc. »

« Le pape imploroit en vain le secours des » rois del'Europe. Cependant le tyran couvroit la Nous avons >> mer de voiles et de navires. » droit d'espérer du fils ce que nous admi»rons dans le pere. Cependant l'académie ne >> cessera de publier tant de glorieux succès. » FLÉCHIER.

Suivant les sentimens dont vous serez capable,
Je saurai vous tenir innocent ou coupable;
Cependant à Pompée elevez des autels.
C'est de quoi le sénat pourra délibérer,
Mais cependant pour lai j'ose vous assurer
Que, etc.

COR.

Laissez-moi, cher Mathan, le voir, l'interroger;
Vons, cependant, allez, et sans jeter d'alarmes,
A tous mes Tyriens faites prendre les armes.
Debout à ses côtés, le jeune Eliacin,
Comme moi le servoit en longs habits de lin;
Et cependant du sang de la chair immolee.
Les prêtres arrosoient l'autel et l'assemblée.
Sortons. Mais cependant mon ennemi tranquille
Jouira sur son banc de ma rage inutile.

RAC.

BOIL.

Il signifie aussi néanmoins, tout fois, nonobstant cela; et, en ce sens, il est conjonction acversative. Vous m'avez promis telle chose, et c‹pendant vous faites tout le contraire.

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« Epiclète et ses sectateurs croient que Dieu >> seul est digne d'ètre aimé et admiré, et ce» pendant ils ont désiré d'être aimés et admi» rés des hommes. (Voyez penser,)- Le cin» quième concile général condamna les écrits » de saint Isidore contre saint Cyrille, et cepen»dant le père Sirmond n'a pas laissé de le dé» fendre. vous ne savez pas seulement ce que les termes signifient, et cependant vous par» lez comme un doctenr.-Voilà qui commence » bien, lui dis-je; voyez cependant, me dit-il, » ce que c'est que l'envie. » PASC.

« Ceux qui sont échappés du naufrage disent » un éternel adieu à la iner et aux vaisseaux ; » cependant, onze jours apres, la reine ose en» core se commettre à la furie de l'Océan. — Le » roi a estimé la capacité de cette princesse; ce» pendant ni cette estime ni tous ces grands »ntages n'ont pu donner atteinte à sa mo>> destie. » Boss.

« Il étoit innocent, et il étoit roi; cependant, » il pratiqua toutes les austérités que, etc. » FLÉCHIER.

Lassés de leurs agitations, et cependant tou» jours emportés par le tourbillou.- Qui peut » compter sur le lendemain? et cependant nous >> vivons comme si tout ceci ne devoit jamais >> finir. >>> MASS.

Plus j'apprends son mérite, et plus mon feu s'augmente; Cependant mon devoir est toujours le plus fort. COR. Vous m'aimez, vous me le soutenez ;

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« Le cercle que Saturne décrit a plus de six cent « millions de lieues de diametre. » LA BRUY. CERCLE, au figuré.

«Il (Montaigne) met toutes choses dans un » doute si universel et si général, que l'homme » doutant même s'il doute, son incertitude >> roule sur elle-même dans un cercle perpé>> tuel. >>> PASC.

« Chacun vient s'y décharger en commun « (dans les assemblées de l'Académie) des tré>>sors qu'il a recueillis dans ses études particu >> lières; il se forme comme un cercle brillant où » plusieurs pensées, comme autant de lignes de » lumière, venant à se réunir en un point, ré» fléchissent après sur le public. » FLÉCH.

En ce long cercle d'ans, etc.

BOIL.

CERCLE, signifie aussi un cerceau. Cercle à tonneau. Faire des cercles. Vendre des cercles. Un tonneau qui a rompu ses cercles. Un cercle de fer.

On appelle aussi cercles, en termes d'astronomie, les cerceaux qui entrent dans la composition de la Sphere. Les grands, les petits cercles de la Sphère.

Cercle, en y ajoutant l'adjectif vicieux, se dit, figurément, d'une manière défectueuse de raisonner qui consiste à donner pour preuve la proposition qu'on a avancée, et qu'il s'agit de prouver. Raisonner ainsi, c'est faire un cercle vicieux.

On dit aussi figurément, chercher la quadrature du cercle, pour dire, chercher une chose qu'on n'a jamais pu trouver.

CERCLE, se dit figurément, et par extension, de la séance des princesses et des duchesses assises circulairement en présence de la reine. La reine tient cercle aujourd'hui. Aller au cercle. Cette duchesse étoit au cercle.

Il se dit aussi, par extension, des assemblées d'hommes et de femmes qui se tiennent dans les maisons des particuliers pour la conversation. Cet homme brille dans les cercles. Rompre le cercle par une partie de jeu.

DICT. DE L'ACAD.

« Propres à briller dans les conversations et » dans les cercles. - Il s'enrichit à montrer dans » un cercle des marionnettes. Il y a un cercle » d'hommes et de femmes dans sa ruelle, qui >> l'entretiennent. Les grands forment un » vaste cercle autour de cet autel. Il préside » au cercle. Ceux qui forment un cercle pour » discourir.. Les personnes qui composent un » cercle. — Déranger le cercle. - Il s'insinue dans » un cercle de personnes respectables. » LA BRUYÈRE.

--

CERCLE se dit aussi de plusieurs principautés, villes et états qui font ens.ble le corps politique d'Allemagne. Les dix cercles de l'empire. Les troupes des cercles. Les cercles du Rhin. Nuremberg est dans le cercle de Franconie.

CERCUEIL, s. m., (prononcez cerkeul) bière, espece de caisse de bois ou de plomb où Ton met un corps mort. Cercueil de bois. Cercueil de plomb. Cercueil de marbre. Mettre un mort dans un cercueil. On dit figurément, d'un hommis dont quelque accident a causé la mort, que c'est ce qui l'a mis au cercueil. DICT. DE L'ACAD.

A la vue de ce triste cercueil. » FLECH.

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