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Bonne cause. Mauvaise cause. Cause douteuse. Cause embrouillée. Causes célèbres. Il est en cause. Il a été mis en cause. Il a été appelé en DICT. DE L'ACAD. cause: Il est hors de cause.

« Combien un avocat bien payé par avance » trouve-t-il bien plus juste la cause qu'il plaide? Je vous perAcheter le gain de sa cause. mets de faire votre cause aussi bonne que » vous le pourrez. »

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PASC.
Ramener

« Seul juge en sa propre cause. » les avocats au fait et aux preuves toutes sèNuire à »ches qui établissent leurs causes. — » une bonne cause. Il n'y a point eu de » causes célèbres où il ne soit intervenu. - On » va juger une cause grave et capitale. » LA BRUYERE.

« Il n'eût pas voulu affoiblir une aussi bonne elc. Les chrétiens » cause que la sienne par, La loi qui permit » gagnèrent leur cause. — » d'appeler au peuple, du sénat et des consuls, » dans toutes les causes où il s'agissoit de chaBoss. tier un citoyen. »

Il << Mettre au hasard une bonne cause. d'avec » discerna les raisons de la bonne cause, » les préventions et les artifices de la mauvaise. >> Livrer la bonne cause à leurs passions, » sous prétexte de la renvoyer à leur conscience. Ce chaos d'incidens et de procédures dont Défigurer » on avoit enveloppé leur cause. Favorisant la bonne >> une bonne cause. » cause, décidant la douteuse, développant la FLECH. >> difficile. >>

-((

« Des citations étrangères à la cause.-Il sem» ble lui-même plaider la cause de l'innocent. >> MASSILLON.

Tous deux veulent gagner leur cause.

Des auteurs décriés il prend en main la cause. BOIL.
À CAUSE DE,
, pour l'amour de, en
prépos.
considération de. A cause de lui. A cause de
DICT. DE L'ACAD.

cela

«Celui qui aime une personne à cause de sa » beauté.. - Etre dans l'affliction à cause de la » perte de, etc. Les septante semaines de » Daniel sont équivoques pour le terme du » commencement, à cause des termes de la » prophétie, et pour le terme de la fin, à cause » des diversités des chronologistes. Cette quaà »lité les expose davantage à être trompés, » cause du grand nombre de soins qui les par>> tagent. Nos actions sont les nôtres, à cause » du libre arbitre qui les produit, et elles sont » aussi de Dien, à cause de sa grace qui fait PASC. » que notre arbitre les produit >>

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«Ils lui demeurent toujours chers, à cause de » leurs pères. — Il fut soupçonné d'aspirer à la » tyrannie, à cause d'une maison qu'il faisoit Artaxerce, ap» bâtir sur une éminence. » pelé Mnémon, à cause de son excellente mé>> moire. Cette époque de la ruine de Troie » est considérable, tant à cause de l'importance » d'un si grand événement, qu'à cause qu'on » peut rapporter à cette date ce qu'il y a de. » plus remarquable dans les temps appelés fa» huleux ou héroïques; fabuleux, à cause des » fables dont les histoires de ces temps sont en>>veloppées; héroïques, à cause de ceux que les poëtes ont appelés les enfans des dieux et les héros. »

Boss.

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«Artaxerce, nommé Longuemain, parce que » les bras lui tomboient jusqu'aux genoux, et » non à cause qu'il avoit une main plus longue » que l'autre. - De simples bourgeois, seule»ment à cause qu'ils étoient riches, ont cu » l'audace d'avaler en un seul morceau la nourLA BRUY. >> riture de cent familles. >>

« Ce passage que saint Paul cite ici selon lea » seplante, à cause que leur version étoit con>>nue par toute la terre. Ce que le prince » commenca ensuite pour s'acquitter des devoirs » de la religion, mériteroit d'ètre raconté à » toute la terre, non à cause qu'il est remar>>quable, mais à cause, pour ainsi dire, qu'il » ne l'est pas, et que, etc. - Justice qui fait >> semblant d'ètre vigoureuse, à cause qu'elle » résiste aux tentations médiocres.-Dieu l'ap» pelle son serviteur, quoique infidèle, à cause » qu'il la nommé pour exécuter ses décrets. » Si Dieu prend pour son titre éternel le Dieu » d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, c'est à cause » que ces saints hommes sont toujours vivans Boss. » devant lui. »

A cause de, à cause que, se trouvent trèsrarement dans Fléchier et dans Massillon, et jamais dans les poëtes.

CAUSER, v. a. être canse. Il a pensé causer un grand malheur. Causer du dommage. Causer la guerre. Causer de la joie. Causer du scandale, Causer de la douleur. Causer du chagrin.

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CAUSEUR, EUSE, adj., qui parle beaucoup. Une femme bien causeuse.

CAUSEUR, subst. Faites taire ces causeurs. Insupportable causeur.

CAUSTICITÉ, s. f., malignité, inclination à dire ou à écrire des choses mordantes ou satiriques,

CAUSTIQUE, adj. des deux genres, terme didactique, brûlant, corrosif. Il se dit des sels et préparations métalliques qui ont la propriété d'entamer la peau, de brùler et de conserver les chairs. Remède caustique. Herbe caustique.

Ou dit figurément, qu'un homme est causLique, qu'il a l'humeur caustique, pour dire, qu'il est mordant, satirique, ou qu'il parle avec malignité.

Dans le sexe j'ai peint la piété caustique.

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caution. Servir de caution. Donner caution. Decharger les cautions. Certifier une caution. Se rendre caution. Fournir caution.

On dit figurément, étre caution, se rendre caution d'une chose, pour dire, assurer, garantir qu'une telle chose est arrivée ou arrivera. J'en suis caution. Je vous en suis caution. Qui me sera caution de ce que vous me dites?

CAUTIONNEMENT, s. m., acte par lequel on s'oblige pour un autre. Il s'est obligé pour un tel, ce cautionnement l'a ruiné.

CAUTIONNER, v. a. se rendre caution pour quelqu'un. Il a trouvé un de ses amis q.i l'a cautionné de vingt mille francs.

CAVALCADE, s. f., marche de gens à cheval avec ordre, pompe et cérémonie. Aller en cavalcade. Le pape va en cavalcade prendre possession de l'église de Saint-Jean de Latran. Belle cavalcade.

CAVALCADE, se dit aussi des simples promenades qui se font à cheval.

CAVALERIE, s. f., nom collectif qui comprend les différentes espèces de troupes servant à cheval. Faire des levées de cavalerie. La cavalerie françoise. Commander la cavalerie. Mestre de camp de cavalerie. Capitaine de cavalerie. Officier de cavalerie. Combat de cavalerie. Un corps de cavalerie. Un régiment de cavalerie. Une compagnie de cavalerie. Cavalerie bien montée. Belle cavalerie. Remonter la cavalerie.

DICT. DE L'ACAD.

« C'est en vain qu'à travers les bois, avec sa » cavalerie toute fraiche, Beck précipite sa mar» che pour tomber sur nos soldats épuisés. » Le voyez-vous comme il compte la cavalerie >> et l'infanterie des ennemis. »> Boss.

CAVALIER, s. m., homme qui est à cheval. Il trouva des cavaliers sur le chemin. Trois ou quatre cavaliers accompagnoient son carrosse. DICT. DE L'ACAD

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Apprenti cavalier, galoper sur ta trace. BOIL. On dit, qu'un homme est bon cavalier, pour dire, qu'il est bien à cheval, qu'il se sert bien d'un cheval; et on dit, qu'il est mauvais cavalier, pour dire, qu'il se tient mal à cheval; et dans le même sens, on dit d'une femme, qu'elle est bonne cavalière, qu'elle est mauvaise cavalière. On dit, qu'un homme est beau cavalier, pour dire, qu'il a bonne grâce à cheval.

CAVALIER, signifie aussi homme de guerre dans une compagnie de gens de cheval. Il y a eu dans le combat tant de cavaliers tués, démontés, tant de cavaliers à pied. Chaque compagnie de gens à cheval est ordinairement de cinquante cavaliers.

CAVALIER, se dit aussi d'un gentilhomme qui fait profession des armes. C'est un brave cavalier. C'est un cavalier trés-accompli.

On dit, d'un jeune homme leste et bien fait, que c'est un joli cavalier.

CAVE, s. f., lieu souterrain et voûté, où l'on met ordinairement du vin et d'autres provisions. Bonne cave. Cave profonde. Une cave fraiche. Avoir du vin en cave. Avoir une cave bien garnie. Faire descendre du vin dans une cave. Mettre du bois dans une cave. La clef d'une

cave.

On dit, faire sa cave, monter sa cave, pour dire, la garnir de vin. Cave bien montée.

CAVEAU, s. m., petite cave. Il ne peut tenir dans ce caveau que trois ou quatre muids de vin. Il se dit des petites caves des églises où l'on met des corps morts. Sous cette chapelle est le caveau d'une telle famille, c'est-à-dire, la sépulture de cette famille.

CAVER, v. a., creuser, miner. L'eau a cavé cette pierre. La mer a cave ce rocher. Les austévités lui avoient cucé les joues. Il se dit aussi absolument. La rivière a cavé sous la pile de će pont.

CAVERNE, s. f., antre, grotte, lieu creux dans des rochers, dans des montagues, sous terre. Caverne profonde. Caverne obscure. La bouche, l'entrée d'une caverne. DICT. DE L'ACAD.

Moi-même il m'enferma dans des cavernes sombres. R.

CAVERNEUX, EUSF, adj., plein de cavernes. Pays caverneux. Lieux caverneux. Montagnes, terres caverneuses.

CAVITE, s. f., un creux, un vide dans un corps solide. Les cavités du cerveau. Les cavités du cœur. Les cavités d'un rocher

CE, CET, m., CETTE, f., au singulier, CES, m. et f., au pluriel, pronom démonstratif, adj. qui désigne les personnes ou les choses. On met ce devant les noms qui commencent par une consoune, et cet devant ceux qui commencent par uue voyelle. Ce jardin. Cet homme. Cette femme. Ces animaux.

DICT. DE L'ACAD.

CE, est quelquefois emphatique.

« Ce grand prophète nous ouvre le ciel.- Ce >> grand spectacle. Cette tète anguste. Cette >> main souveraine, qui tient du plus haut des >> cieux les rènes de tous les empires. >> Boss. Ce jour, ce triste jour, frappe eucor ma mémoire. RAGINE.

Cr, est quelquefois pronom démonstratif substantif, et sigailie la chose dont on parle. Ce que je vous dis. Ce qui se passe. Ce que vous voyez. Ce que vous penses. Ce m'est une grande joie. Ce nous fut un grand déplaisire Qui est-ce qui arrive ? Qui est-ce? Qu'est-ce que je vois là? Qu'est-ce? A ce qu'il me semble. A ce qu'il m'a dit. Est-ce que vous m'entendez ? Ce n'est pas que je veuille DICT. DE L'ACAD.

« Ce que dit cet ancien auteur, s'applique « ici avec tant de justesse, ete. >> PASC. «Egalement accablés de ce que nous avons » fait et de ce que nous avons manqué de faire.» BossUFT.

« Et nous appellerons bonheur de notre vie » ce qu'il faut quitter, ce qu'il faut hair, ce » qu'il faut expier à notre niort.- - Comme on >> ne trouve pas toujours dans ce qu'ils font ce » qu'ils doivent faire, on est souvent réduit à » louer en eux (dans les princes), non pas ce qu'on y voit, mais ce qu'on y souhaite. >> Consideraut ce que vous eles, et ce que je >> suis. >> FLECH.

D

« Rétablissant partout ce que la premiere sur»prise nous avoit fait perdre d'avantages. » Tout ce que les sens offrent de plus doux. » Parvenu à ce qu'il désire. »

MASS,

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Je sais ce que je suis, je sais ce que vous êtes. COR. Mais si Neron pour vous n'est plus ce qu'il doit être. RACINE.

CE QUE, CE QUI, se rapportant à un nom de

personne.

«Heureux cx qui aiment parfaitement et » librement ce qu'ils sont obligés d'aimer né» cessairement. Tout ce qui n'est pas Dieu » ne peut remplir mon attente. >> PASC.

« On approcha d'elle tout ce que l'Espagne » avoit de plus vertueux et de plus habile. « Ce que Dieu a fait capable de le connoitre et >> de l'aimer. » Boss.

Il faut que je me livre à tout ce que je hais.
He quoi tout ce que j'aime,
Cette Esther, etc.

Ce que je cherche, ah, dieux!

Tout ce que j'ai perdu, madame, est en ces lieux. R. CE QUE.... LE.

« Ce qu'une judicieuse prévoyance n'a pu » mettre dans l'esprit des hommes, une mai>>tresse plus impérieuse, l'expérience les a for» cés de le croire. » Boss.

« Ce que la discipline de l'église avoit établi, » la providence de Dieu la exécuté sur votre FLÉCH.

>> vertueuse sœur. »

CE QUI, servant à former une parenthese. « Captive des enneinis de sa maison, et (ce. » qui étoit plus déplorable) captive des enne» mis de l'église. C'est ce qu'à vu notre siècle, »et (ce qui est encore plus grand) il a vu un » roi se servir de ces deux grands hommes, Boss.

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Dans les phrases suivantes et autres semblables, ce se construit selon les cas tantôt avec le singulier, tantôt avec le pluriel. Sont-ce les voisins qui ont fait cela. Est-ce nous qui avons fait ceki. Est-ce les fruits que vous aimez? Fülce nos propres fils qu'il fallut immoler. Füt-ce nos propres fils qui voulussent gouverner. Quand ce seroit, ou quand ce seroient les Romains qui c'est eux. auroient fait cela. Qui est-ce qui a fait cela? DICT. DE L'ACAD.

« Ces provinces conquises, ces lois rétablies, «< ces arts florissans, etc., ne sont ce pas des ma» tières qui peuveùt, etc. » FLECH.

Ce ne sont que festons, ce ne sont qu'astragales. BOIL.

On le met quelquefois devant la particule en, ou devant le verbe etre. C'en est fait. C'est à vous à parler. C'est à vous de décider. C'est vous qu'il faut remercier. Ce sont de très-honnotes gens. Ce furent les François qui assiégèrent la place. C'est se moquer du monde que d'en agir DICT, DE L'ACAD.

ainsi.

« C'est ainsi que Dieu instruit les princes. » BOSSUET.

« C'est un hommage que le vice rend à la C'est le devoir de tout fidele.

>> vertu.

» C'est un titre qui honore. C'est la dernière » et la plus sûre ressource qu'il emploie. Co » n'est pas là une peinture imaginaire, ce sont, >> les mœurs des cours et l'histoire de, etc. » MASSILON.

Mais ce n'est point, Abate, un secret de deux jours, Ce n'est plus votre fils, c'est le maitre du monde. Cest guère le temps d'occuper ma mémoire, etc. Seigneur, de mes malheurs ce sont là les plus doux. R.

CE, joint au verbe etre, forme diverses tournures qui donnent, tantôt de la clarté, tantôt de la vivacité au style; d'autres fois il sert à réveiller l'attention de l'auditeur, ou à le fixer sur un objet important. Le plus souvent, il sert à lier ensemble plusieurs membres de phrase. C'EST (suivi d'uu nom)... DE, OU QUE DE fsuivi d'un infinitif).

« C'est une hérésie de résister aux décisions » de foi, parce que c'est opposer son esprit >> propre à l'esprit de Dieu; mais ce n'est pas >> une hérésie que de ne pas croire certains >> faits particuliers, parce que ce n'est qu'opposer » la raison, etc. » PASC.

« C'est la destinée des grands hommes d'en » être attaqués ; et c'est le privilege de M. de >> Turenne d'avoir pu la vaincre l'envie). >> Ii croit que c'est une justice qu'il doit à ses >sujets, que de leur montrer le chemin de » l'honneur. »

FLECH.

« C'est le privilége, et en même temps le de» voir des grands, de préparer, non-seulement » à leur siècle, mais encore, etc. C'est donc Dune erreur de regarder la naissance et le rang » comme un privilége qui, etc. » MASS.

C'EST, CE SONT.... QUI OU QUE.

« C'est Dieu mème que je demande et que je >> cherche. Ce sont leurs conseils qui sont >> encore vivans et agissans en nous. v PASC «C'est la vérité elle-mème qui lui a dicté ces » belles paroles.

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Boss. « Ce sont les deux plus grands hommes qui >> eussent encore paru sur la terre qui viennent » aujourd'hui, etc.; quand Dieu les donne au >> monde ce sont des bienfaits ou des chatimens >> publics que sa miséricorde ou sa justice pré» pareaux peuples. - Ce sont les grands qui ont » donné du crédit à l'impie.. C'est le premier » trait empoisonné qui blesse l'ame, c'est lui » qui efface sa première beauté, et c'est de lui » que coulent ensuite tous les autres vices. » C'est l'adulation qui fait d'un bon prince > au prince né pour le malheur de son peuple. »> MASSILLON.

Qu'en dis-tu ? n'est-ce pas cette même Agrippine,
Que mon père épousa jadis pour ma ruine,
Et qui, etc.

C'est lui, seigneur, c'est lui dont la coupable audace, Veut, la force à la main, m'attacher à son sort. RAC. CE N'EST PAS (suivi d'un nom) QUI OU QUE. « Ce n'est ni l'erreur ni la vanité qui ont in» venté ces noms magnifiques. Ce n'est pas >> l'homme que je méprise, ce sont les opinions, > ce sont les erreurs par lesquelles, etc. » Boss. « Ce n'est pas tant la pompe et la majesté qui . fait les rois, que la grande et la supreme >> vertu. Ce n'est, ni la difficulté de l'entre»prise, ni le relâchement de ceux qui la cou» duisoient, qui en ont retardé si long-temps » l'exécution; c'est plutôt une certaine fatalité, Frich.

Detc. »

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-

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« Ce ne sera, ni la force de vos armées, ni >> l'étendue de votre empire, ni, etc., qui vous >> rendront cher à vos peuples; ce seront les >> vertus qui font les bous rois. Ce n'est plus » la sagesse et l'intérêt public qui président aux >> conseils, c'est l'intéret des passions. » MASS. C'EST (suivi d'un infinitif)... QUE DE, OU DE (suivi d'un infinitif).

» uoitre.

« C'est ramasser toutes ses forces, c'est unir » tout ce qu'elle a de plus redoutable, que de »joindre aux plus vives douleurs l'attaque la Boss. » plus imprévue. » « C'est tout ignorer, que de vonloir tout conCe n'est pas régner, de ue vivre Ce seroit dégrader-le» que pour soi-même. » vangile et adopter les blasphèmes de ses en» nemis, de le regarder comme la religion du MASS. >> peuple. >> CEST, tautôt précédé, tantôt suivi d'un infinitif, ou d'un membre de phrase auquel il se rapporte

C'a été dans notre siècle un grand specta» cle de voir, dans le meule temps et dans les » mèmes campagnes, deux hommes que, etc, »>> BOSSUET.

« Apprendre les langues les plus difficiles >> connoitre les livres et les auteurs, etc., c'ont » été vos premiers plaisirs, et comme les jeux » de votre enfance; les études continuées de l'un » à l'antre soleil, les jours confondus avec les » nuits, etc., c'ont été les emportemens de votre FLÉCH.

» Jeunesse.»>

«En vain ils se font honneur de paroitre à » la tète des réjouissances publiques, c'est une » vivacité d'ostentation; le coeur n'y prend >> plus de part. Ne nous couforious pas aux » pompes du monde; c'est le seul moyen de > nous attirer sa vénération. La véritable » élévation de l'esprit, c'est de pouvoir sentir MASS. » toute la majesté de la foi. »>

etc.

COR.

Être allie de Rome et s'en faire un appui,
C'est Funique moyen de régner aujourd'hui.
Vous aimer, c'est faire un si grand crime,
Tout ce que je puis faire,
C'est de garder la foi que je dois à mon père.
C'est faire à vos beautés un triste sacrifice,
Que de vous présenter, madame, avec ma foi,
Tout l'âge et le malheur que je traine apres moi. B?

Mais à l'ambition d'opposer la prudence,

C'est aux prélats de cour prècher la residence.

Il n'eût point de son livre illustré l'Italie,

Si son sage héros, toujours en oraison,
N'eut fait que mettre enfin satan à la raison;
Et si Renaud, Argaut, Tancrède et sa maitresse
N'eussent de son sujet égaye la tristesse.
Ce n'est pas que j'approuve, en un sujet chrétieų,
Un auteur follement idolatre et paien;
Mais dans une profane et riante peinture,
De n'oser de la fable employer la figure,
De chasser les Tritons de l'empire de eaux,
D'oter à Pan sa flute, aux Parques leurs ciseaux,
D'empêcher que Caron, etc.

BOIL..

C'est d'un scrupule vain s'alarmer sottement, Et vouloir au lecteur plaire sans agrément. C'EST À ( suivi d'un nom).... À OU DE (Suivi d'un infinitif). C'est à vous à parler. C'est i vous de decider. DICT. DE L'ACAD. PASC.

« C'est à moi à céder. » « C'est à vous, messieurs, à faire les couron»nes de ce vainqueur; c'est à vous à tirer ces » traits hardis qui le représentent. C'est is » vous, monsieur, de partager avec nous l'hon»neur de sa protection. C'est à l'orateur ec» clésiastique à donner des conseils salutaires, » à louer les héros des siecles passés, à décou>> vrir les fausses maximes, etc. » FLECH. « Ce sont les grands qui ont donné du crédit

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C'EST À, C'EST DE, C'EST DANS, etc... QUE. « C'est à vous que ce trésor appartient. » PASC. « C'est par la suite de ces conseils que Dien » a fait naître les deux puissantes maisons, >> etc. Ce fut entre ses mains que le gouver»neur remit ce port. »

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Boss. « C'est à ces soins et à ces secours mutuels » que nous devons tant d'ouvrages, etc. » FLÉCHIER.

« C'est de cette source sacrée que coulent depuis long-temps, etc.- Ce ne fut pas en répandant » le sang des ennemis qu'elle multiplia ses disciples. Ce n'est pas par un simple respect » que les grands doivent honorer les gens de » bien, c'est par la confiance; ils ne trouveront » d'amis fidèles que ceux qui sont fidèles à » Dieu; c'est par les emplois publics, etc., c'est par des préférences, etc., c'est par l'ac>> cès auprès de leur personne, etc., c'est enfin par les graces, etc. (Voyez le Petit Carème » de Massillon, page 56 et 57, édition de Ré» nouard) C'est pour eux seuls que Dieu ac»corde aux peuples l'abondance et la tran» quillité. Ce fut sous les plus grands rois de la race de David que le temple du seigneur » vit revivre sa gloire, etc. C'est sur le cœur » des grands qu'elles exercent un empire plus » tyrannique. Ce n'est pas à leur nation seule » que se borne l'effet contagieux de leurs exem>> ples. >> «C'est dans le sein de la sagesse qu'il avoit puisé cette, etc. Ce fut dans ce premier age » de l'éloquence que la Grece vit autrefois. » D'AGUESSEAU.

MASS.

Non, ce n'est plus à vous qu'il faut que j'en réponde.
Ce fut encor dans ce temps odieux,
Qu'aux offres des Romains ma mère ouvrit les yeux.
Ce n'est que par ma mort qu'on la peut obtenir.
Et c'est de quoi, seigneur, j'ai voulu vous parler. R.

CE QUI.. C'EST, CE SONT.

...

« Ce qui domine, ce qui règle tout le monde, » ce qui décide de tout, ce qui est le grand >> ressort des royaumes, des empires, des fa» milles, ce sont les erreurs que je viens d'exMASS.

» poser. »

CE QUI.... EST DE.

« Ce qui m'étonne le plus, est de voir que > tout le monde n'est pas étonné de sa foiblesse.»> PASCAL.

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a S'il forme quelquefois des projets d'éléva» tion, ce sont de ces chimeres agréables qui >> etc. S'ils tombent ou demeurent fermes » c'est à l'insu du public. - Si leurs vices trou» vent des censeurs, c'est d'ordinaire parmi » ceux qui les imitent. >> MASS. SI.... C'EST QUE.

« Si les François peuvent tout, c'est que leur >> roi est partout leur capitaine. Si quelque

ces

» chose empèche de régner sur nous » saintes vérités, c'est que le monde nous oc» cupe, c'est que les seus nous enchantent, » c'est que le présent nous entraine. » Boss.

Si nous nous rapprochons de nos ennemis » à la mort, ce n'est pas que nous les aimons, » c'est que le cœur mourant n'a plus la force de » les hair, c'est que tous nos sentimens sont » presque éteints, ou du moins, c'est que nous »ne sentons plus rien que notre défaillance >> et notre extinction prochaine. S'il arrive » que votre saint nom y soit proféré, c'est pres» que toujours pour y être outragé par des imMASS. » piétés et des blasphemes, »

CE N'EST PAS QUE.

« Ce n'est pas que la France ait manqué à la » fille de Henri le Grand. >> Boss.

« Tels sont les caractères de l'ambition, de » ce vice, etc.; ce n'est pas que je prétende au» toriser dans les grands une vie molle et obs» cure, des sentimens has et timides, etc. II >> est vrai que les Césars et les puissans du siècle >> ne crurent pas d'abord en Jésus-Christ, mais » ce n'est pas que sa doctrine réprouvat leur état, » elle ne réprouvoit que leurs vices. » MASS.

Grand roi, si jusqu'ici, par un trait de prudence,
J'ai demeuré pour toi dans un humble silence,
Ce n'est pas que mon cœur, vainement suspendu,
Balance pour f'offrir un encens qui t'est dù;
Mais je sais peu louer, etc.

BOIL.

(Voyez c'est, précédé d'un infinitif.) C'EST QUE, servant à motiver une chose que l'on avance.

« Mais en quoi les princes et les grands sont >> moins excusables lorsqu'ilsabandonuent Dien, » c'est que d'ordinaire ils naissent avec des in»clinations plus nobles, etc. Combien de » conquérans fameux dans l'histoire, à la tète >> des armées, etc., et dans le détail des mœurs » de la société, à peine étoient-ils des hommes » c'est que dans les occasions d'éclat l'homme » est sur le théâtre, il représente; mais daus le » cours ordinaire de la vie, etc. »> MASS. C'EST AFIN QUE.

« Pourquoi avez-vous, Ô mon Dieu, donné >> la parole aux hommes ? c'est sans doute afin » qu'unis entre eux par ce lien aimable de la MASS. » société, ils pussent, etc. »>

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« C'est en vain que l'orateur se flatte d'avoir » le talent de persuader les hommes, s'il n'a » acquis celui de les connoitre. >> D'AG.

CE N'EST PAS ASSEZ, etc., C'EST PEU, etc. C'ESTLÀ QUÊ.

(Voyez assez, là, peu, tout.j

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