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On dit, ouvrir à quelqu'un une carrière, une belle carrière, pour dire, lui donner une occasion de paroitre, et d'exercer ses talens. Cela lui a ouvert une belle carrière.

On dit, se donner carrière, pour dire, se laisser emporter à l'envie que l'on a de dire ou de faire quelque chose; et ou dit, se donner carrière aux dépens de quelqu'un, pour dire s'en divertir par des railleries.

CARRIÈRE, au figuré, le cours de la vie. Finir, achever sa carrière. Fournir sa carrière. Fournir une longue carrière. Etre au bout de sa carrière. Commencer sa carrière. DICT. DE L'ACAD.

« La couronne de justice que vous gardez à » ceux qui ont fourni une glorieuse carrière. Il vit l'éternité, il redoubla ses forces pour >>achever ce qui restoit à fournir de sa carrière.» FLÉCHIER.

ע

« La longue carrière d'un conquérant. - En » vain a-t-on fourni une carrière éclatante » devant les hommes. >>

MASS.

<«< Louis XIV n'aspiroit qu'à achever en paix »sa longue carrière. »

VOLT.

CARRIÈRE, le temps qu'on exerce un emploi, une charge, etc.

<<< Il a fourni de la même force la carrière de plusieurs carèmes dans les chaires les plus >> illustres de la France. >> Boss.

« A l'entrée de cette carrière. » MASS. CARRIÈRE, le lieu d'où l'on tire de la pierre. Tirer des pierres de la carrière. Descendre dans une carrière. Creuser une carrière. Fouiller une carrière. Carrière de marbre.

CARROSSE, s. m., espèce de voiture à quatre roues, suspendue et couverte, dont on se sert pour aller commodément par la ville et la campagne. Mener un carrosse. Monter en carTosse. Descendre de carrosse. Un carrose bien attele. Carrosse doux. Carrose à portière. Carrosse à deux fonds. Carrosse de louage. L'impé riale, les portières, les mantelets, les glaces d'un carrosse, Carrosse à ressorts. Currosse de remise. Carrosse à quatre chevaux, à huit chevaux. Mettre les chevaux au carrosse. DICT, DE L'ACAD.' Et pour toutes vertus fit au dos d'an carosse, A côté d'une mitre armorier sa crosse. Vingt carosse bientôt arrivant à la file

Y sont en moins de rien suivis de plus de mille. BOIL.

CARROUSEL, s. m., espèce de tournoi, qui consiste ordinairement en courses de bagues de têtes, etc., entre plusieurs chevaliers partagés en différentes quadrilles distinguées par la diversité des livrées et des habits. Faire un carrousel. Ouvrir le carrousel. Le carrousel du roi. Le carrousel de la place royale. Le carrousel des Tuileries.

On appelle aussi, carrousel, le lieu, la place où l'on à fait un carrousel.

CARTE, s. m., petit carton fin coupé en carré long, qui est marqué de quelque figure et de quelque couleur, et dont on se sert pour jouer à divers jeux. Un jeu de cartes. Des cartes de piquet. Jouer aux cartes. Méler les cartes. Battre les cartes. Amener une carte. Couvrir la carte. Ecarter une carte. Faire des tours de carte. Escamoter une carte. DICT. DE L'ACAD.

Chez elle en ces emplois, l'aube du lendemain Souvent la trouve encor les cartes à la main. BOIL.

On appelle, carte de géographie, ou carte géographique, une grande feuille de papier sur laquelle est représentée la position de différentes parties du globe terrestre, ou de quelque région, ou province particulière. DICT. DE L'ACAD.

« Pour décrire son empire, il (Sésostris) in» venta les cartes de géographie. » Boss

On dit aussi, carle générale, carte particulière, et dans ce sens, on dit, carte universelle; autrement mappemonde. Carte topographique. Apprendre la carte. Savoir bien la carte. Faire la carte du pays. Entendre la carte.

On l'emploie aussi pour signifier la connoissance géographique d'un pays. Apprendre, étudier, montrer la carte d'Allemagne.

une

On appelle, carte hydographique ou carte marine, une carte qui représente toutes les côtes, les mouillages, les sondages et les rumbs de vent; carte astronomique ou céleste carte qui représente les constellations dans la situation qu'elles ont les unes à l'égard des autrés; carte généalogique, une carte qui contient toute la généalogie d'un maison.

CARTEL, s. m., défi par écrit pour un combat singulier. Il se dit aussi d'un défi par écrit pour un combat de divertissement, comme aux tournois. Un cartel de défi. Envoyer un cartel. Donner un cartel.

partis ennemis pour la rançon des prisonIl signifie aussi, règlement fait entre deux niers. Régler le cartel. Le cartel est fait. CARTESIANISME, 8. m. philosophie de

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Descartes. CARTÉSIEN, 8. m., philosophe attaché aux principes de Descartes.

CARYBDE, subst., gouffre vers les côtes de Sicile.

On dit figurément, éviter Carybde et tomber placé vis-à-vis de Carybde), pour dire, éviter en Scylla (Scylla 'est aussi le nom d'un gouffre un péril et tomber dans un autre.

On dit aussi, tomber de Carybde en Scylla.

CAS, s. m., terme de grammaire, qui signifie les différentes désinences des noms dans les langues où les noms se déclinent. Il n'y a point de cas proprement dits dans la langue françoise, quoiqu'il y ait des désinences diffé rentes dans les pronoms,

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CAS, s. m. accident, aventure, conjonc-I On dit, faire cas de quelqu'un ou de quelque ture, occasion. Cus fortuit. Un cas imprévu. chose, pour dire, l'estimer, en avoir bonne un cas extraordinaire. Un cas étrange. En tel opinion. Un prince qui sait faire cas des honcas. En pareil cas. On appelle, cas métaphy- notes gens. Ne faire cas que de l'argent. On ne sique, une hypothèse, une supposition parfait pas grand cas de ce qu'il dit. impossible dont on tire quelque induction. DICT. DE L'ACAD. Voilà un cas bien métaphysique. DICT.

«Il y avoit des cas particuliers où les rois » déféroient au peuple le jugement.-La loi qui » lui attribuoit en certains cas le jugement en >> dernier ressort. -Obligé dans les cas extraor» dinaires de suppléer à la prévoyance des lois. >> BOSSUET.

CAS, signifie aussi un fait, ou arrivé ou supposé comme pouvant arriver. Ce n'est pas le as dont il s'agit. Le cas de la loi. Cela n'est pus dans le cas de l'ordonnance, de la coutume. En ce sens on dit, au cas que cela soit, au cas que cela arrive. On dit aussi. En cas que cela soit. En cas que cela arrive. En cas de mort. En cas de rupture. DICT. DE L'ACAD.

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« Au cas que ce qu'on en dit soit véritable. - Il n'est hérétique qu'au cas qu'il soit con» forme à ces erreurs condamnées.-Ou Jansé»nius n'a enseigné que la grace efficace, et en » ce cas il n'a point d'erreur; ou il a enseigne >> autre chose, et en ce cas il n'a point de >> défenseurs. · Ce cas là est rare. Ce cas est >>fort ordinaire. - Restituer en un cas et non PASC. » pas en l'autre. »

«En supposant que nul ne soit dans le cas Les premiers » de vivre par son travail. » commentateurs se sont trouvés dans le cas où » je désire que vous soyez. Le cas n'arrive » guère où l'on puisse dire, j'étois ambitieux, » etc. Dans le cas où ses souffrances vien>> droient à croitre. >> LA BRUY..

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«Chacun se met dans le cas d'une exception >> chimérique. »

MASS.

CAS, signifie aussi, un fait, une action; et en ce sens, il ne se dit guère que d'un fait, que d'une action en matière criminelle. Il est convaincu d'un cas énorme. Le cas dont il est accusé est graciable.

On dit aussi, en matière criminelle, pour les cas résultans du procès; et cela ne se dit que Lorsque les preuves ne sont pas complètes. Il eloit accusé d'assassinat, mais comme il n'y avoit point de preuves suffisantes, il fut condamné aux guleres pour les cas résultans du procès.

On appelle, cas réservés, certains péchés dont l'absolution est réservée à l'évêque ou mème au pape. L'incendie volontaire des églises est un cas réservé au pape.

On appelle, cas de conscience, une difficulté, une question sur ce que la religion permet ou défend en certaines occasions. Ce docteur est fort versé dans les cas d conscience. Un cas de conscience fort difficile à résoudre. DICT. DE L'ACAD. « Les magistrats n'étant pas juges des cas de >> conscience. Quand vous avez entrepris de » décider les cas de conscience d'une manière » favorable et accommodante.-J'enseignois les »cas de conscience dans un de nos colléges. >> Ecoutez cette sage résolution de notre père, >> banui sur un cas qui vous étonnera bien » davantage. Particulariser les cas. (Voyez Désolution.) — Ces cas-là sont semblables >>>

PASCAL.

« Je ne puis faire cas de cette regle. » PASC. «Ils ne font pas assez de cas de cette espece » de talent. >>> LA BRUY.

«Ils ne fout pas assez de cas des hommes, pour, >> etc. Plus on est le maitre de s'attirer l'es» time et la bienveillance des hommes, moins >> on en fait cas.- Loin de vous entretenir de » la gloire des armes et du cas que tous les » peuples en ont toujours fait. »

MASS.

BOIL.

On fait cas d'un coursier qui, etc. CASANIER, IÈRE, adj., qui aime à demeurer chez lui par esprit de fainéantise. Cest l'homme du monde le plus casanier. On dit dans ce mème sens, mener une vie casanière, étre d'humeur casanière. DICT. DE L'ACAD.

Crois-moi, suis plutôt l'exemple

De tes amis casuniers.

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Il est aussi substantif, c'est un casanier, un

vrai casanier.

CASCADE, s. f., chute d'eau, soit que l'eau tombe naturellement du haut d'un rocher ou d'une montagne, soit que la chute en ait été pratiquée par artifice. Une cascade naturelle. La rivière fait une cascade en cet endroit. Une belle cascade. La cascade de Saint-Cloud, Faire une cascade dans un jardin.

CASERNE, s. f., logement de soldats. Les casernes sont des logemens qu'on fait dans une ville de guerre entre le rempart et les maisons de la ville, pour loger les troupes de la garnison, et pour soulager les bourgeois. On fit entrer tous les soldats dans les casernes.

CASERNER, v. n., loger dans des casernes. La garnison logeoit chez les bourgeois, mais on la fil caserner. La moitié de la garnison casernera cet hiver.

Il est aussi actif, caserner des troupes.

CASQUE, s. m., arme défensive, qui garantit la tête et qui sert de coiffure. Une armure complète, avec le casque et la cuirasse, les brassards, les gantelets, etc. Tous les chevaliers du tournois avoient le casque en téte.

DICT.

Sous un casque de plume étaler l'impudence. GILB. CASQUE. Les botanistes appellent leurs en casque, celles qui par leur forme ressemblent à cette armure. L'aconit est une fleur en casque. CASSER, v. a. briser, rompre. Casser un verre. Casser des noix. Cusser des os. Se casser la tete.

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Dans ce sens, il est aussi neutre ou pronominal. Le verre s'est cassé. La corde cassa,

cassa.

se

CASSER, au figuré. Casser un testament. Casser un contrat. Casser une sentence, un juge ment, c'est-à-dire, les déclarer nuls juridiquement, les annuler.

DICT. DE L'ACAD.

Boss.

« Casser un décret du peuple. » On dit aussi, casser des gens de guerre, casser des troupes, pour dire, les licencier; casser un officier, pour dire, le chasser du service, le

priver de son emploi. Ce capitaine fut cassé
pour ne s'etre pas rendu à l'armée dans le temps.
CASSER, affoiblir. En ce sens, il ne se dit que
des choses qui ruinent la santé. Les fatigues de
la guerre, les débauches l'ont fort cassé. En ce
sens, il s'emploie aussi avec le pronom person-
nel. Il commence à se casser. Il se casse fort
depuis peu.
DICT. DE L'ACAD.

« Déjà cassé, moins par les infirmités d'un
» age avancé, par les fatigues de ses voyages et
» de ses guerres, que par les austérités d'une
MASS.
» vie dure et pénitente. »

Tout cassé que je suis, je cours toute la ville. COR. CASSE, EE, participe, se dit dans tous les sens exposés ci-dessus. Un verre cassé. Un bras cassé. Un arret cassé. Un régiment cassé. Un officier cassé. Un homme extrêmement cassé. Un homme cassé de vieillesse. DICT. DE L'ACAD.

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CASUISTE, s. m., théologien qui enseigne la théologie morale et qui résout les cas de conscience. Casuiste sévère. Casuiste rigide. Casuiste reláché. Les anciens casuistes. Les casuistes mo

dernes. Consulter les casuistes. Le casuiste le plus súr, c'est la conscience d'un homme de bien. DICT. DE L'ACAD.

PASC.

<<< Un savant casuiste. »> CATACHRÈSE, s. f. (on prononce catakrèse), figure du discours, espèce de métaphore qui consiste dans l'abus d'un terme, comme, ferré d'argent, aller à cheval sur un baton.

CATACOMBES, s. f. plur., grottes souterraines, ou carrières d'où l'on tiroit la pierre et le sable, et dans lesquelles on enterroit les corps morts. Les catacombes de Rome. Les catacombes de Naples. Il y a plusieurs martyrs enterrés dans les catacombes. Visiter les catacombes.

DICT. DE L'ACAD. CATAFALQUE, s. m., décoration funèbre qu'on élève au milieu d'une église, pour y placer le cercueil ou la représentation d'un mort à qui l'on veut rendre les plus grands honneurs. On éleva pour ce prince un magnifique catafalque.

CATALECTES s. plur., recueil, morceaux

détachés.

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CATALEPSIE, s. f., maladie où l'on reste tout à coup immobile, avec la respiration libre.

CATALEPTIQUE, adj. des deux genres, qui est attaqué de la catalepsie.

CATALOGUE, s. m., Histe, dénombrement. Le catalogue des livres. Le catalogue d'une bibliothèque. Rayer un livre d'un catalogue. Le catalogue des plantes. Le catalogue des saints. CATAPULTE, sf., machine de guerre dont les anciens se servoient pour lancer des pierres ou des traits.

CATARACTE, s. f., humeur qui s'amasse sur le cristallin, et qui, l'ayant rendu opaque, obscurcit la vue, ou la fait perdre entièrement. Avoir une cataracte sur l'œil. L'oculiste lui a ôté, lui a abattu la cataracte, lui a enlevé la cataracte.

CATARACTE, chute des eaux d'une grande rivière lorsque ces eaux tombeut d'extrêmement haut, et il se dit principalement de la chute des eaux du Nil vers sa source. Les cataractes du Nil. La cataracte de Syéné.

CATARACTE, se dit aussi d'une grande abondance d'eaux qui tombent du ciel; et dans cette acception, il n'est guère d'usage qu'en cette phrase: les cataractes du ciel furent ouvertes.

CATARRHAL, ALE, adj. Il n'est guère d'usage que dans cette phrase, fievre catarrhale, pour dire, fluxion accompagnée de fièvre.

CATARRHE, s. m., fluxion qui affecte quelque partie du corps. Grand catarrhe. Un caLarrhe suffocant. Il lui est tombé un catarrhe sur la joue, sur la poitrine. Il se prend plus communément pour un gros rhume.

CATARRHEUX, EUSE, adj., qui tient du catarrhe, qui est accompagné du catarrhe. Fièvre

catarrheuse.

Il signifie aussi, sujet aux catarrhes
DICT. DE L ACAD.

BOIL.

Si la mort vient saisir le vieillard catarrheux. CATASTROPHE, s. f., le dernier et principal événement d'une tragédie. Grande catastrophe. Sanglante catastrophe. Il ne se dit que d'un événement funeste. DICT. DE L'ACAD.

« Le poëme tragique vous serre le cœur dis » son commencement, etc., il vous mène par >> les larmes, par les sanglots, par l'incertitude, >> par l'espérance, par la crainte, par les sur» prises et par l'horreur jusqu'à la catastrophe.» LA BRUYERE.

« La reconnoissance suit ici la catastrophe » (dans le cinquième acte d'Héraclius). La règle » veut au contraire que la reconnoissance pré>> cède. »

VOLT.

Catastrophe, au figuré, fin malheureuse. La vie de ce prince avoit été heureuse, mais elle a fini par une cruelle catastrophe.

CATÉCHISER. v. a., instruire des mystères de la foi et des principaux points de la religion chrétienne. Catéchiser les infidèles, les igno

rans,

les enfans.

CATÉCHISME, s m., instruction sur les principes et les mystères de la foi. Faire le catéchisme. Aller au catéchisme. Un enfant qui sait bien son catéchisme. Le catéchisme du concile de Trente. Enseigner le catéchisme. Réciter le catéchisme. Dire son catéchisme. DICT. DE L'ACAD. << Faire à ces bonnes têtes ou à des esprits si LA BRUY. » raffinés des catéchismes. »>

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que.

S.

m.,

religion catholi

CATHOLICITÉ, s. f. Il se dit de la doctrine de l'église catholique et des personnes qui en font profession. La catholicité de cette opinion. On doute de la catholicité de cet écrivain.

Quelquefois aussi il se prend pour tous les pays catholiques. C'est un usage reçu dans toute la catholicité.

CATHOLIQUE, adj. des deux genres, qui est universel, qui est répandu partout. Il ne se dit qu'en parlant de la vraie religion, et de ce qui n'appartient qu'à elle. La foi catholique. La religion catholique. L'église catholique, apostolique et romaine. Des sentimens très-catholiques. Des opinions très-catholiques. DICT. DE L'ACAD.

«De savans hommes et très-catholiques. » Ils étoient catholiques extérieurement et héré>>tiques intérieurement. - En un sens catholique. (Voyez sens.)-Il examina la proposition et la déclara catholique. » ( Voyez proposition, Lenir.)

PASC.

« Ces bienheureuses prémices ont attiré une >> telle bénédiction sur la maison palatine, que >> nous la voyons enfin catholique dans son chef. >> BOSSUET.

Et sans distinction, dans tout sein bérétique,
Plein de joie, enfoncer un poiguard catholique. BOIL

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CATHOLIQUEMENT, adv., conformément à la foi de l'église catholique. Il préche très-ca tholiquement. Il a écrit très-catholiquement.

CATOPTRIQUE, s. f., science qui enseigne une des parties de l'optique, et qui explique les effets de la réflexion de la lumière. Un traité de catoptrique.

CAUCHOIS, PIGEONS CAUCHOIS, gros pigeons, ainsi nommés des pigeons de Caux en Normandie, qui sont plus gros que ceux des autres pays.

En lapins de garenne ériger nos clapiers,
Et nos pigeons cauchois en superbes ramiers.

BOIL.

CAUSE, s. f., principe, ce qui fait qu'une chose est. Dieu est la première de toutes les causes, la cause des causes, la souveraine cause, la cause universelle. On appelle Dieu absolument, et par excellence, cause premiere, comme on appelle les créatures, causes secondes. Dieu laisse agir les causes secondes; il y a aussi différens genres de cause cause principale, cause instrumentale cause matérielle, cause formelle, cause efficiente, cause finale, cause exemplaire, cause physique, cause morale, cause occasionelle.

« Ceux qui ne voient que les effets, et qui ne >> voient pas les causes, sont à l'égard de ceux » qui découvrent les causes comme ceux qui » n'ont que des yeux à l'égard de ceux qui ont » de l'esprit. Cet éloignement que les hommes » ont du repos vient d'une cause bien effective, >> c'est-à-dire du malheur naturel de notre con»dition foible et mortelle. Les créatures ne » sont pas la première cause des accidens que »> nous appelons maux.- - Mais la providence » de Dieu étant l'unique et véritable cause, l'ar>> bitre et la souveraine, il faut recourir direc>>tement à la source, etc. »> PASC.

« C'est Dieu qui prépare les effets dans les » causes les plus éloignées. Ce conseil éternel » qui renferme toutes les causes et tous les effets » dans un meme ordre. » Boss.

« Le hasard que vous admettez seul pour la » cause première de toutes choses.-Entre le bou >> sens et le bon goût, il y a la différence de la » cause à son effet. >> LA BRUY.

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nui. Il est plein de mille causes essentielles » d'ennui. Considérer la cause véritable de » l'agitation perpétuelle dans laquelle vivent » les hommes.Rechercher quelle peut être la » cause de cette obscurité.- Reconnoitre la cause PASC. » de tant de contrariétés. " « Chercher les causes secrètes du dégoût, etc. Nol - Oter les causes des guerres civiles. » n'en pénétroit la cause. - La première cause » de la ruine des Juifs. (Voyez marques.) » La jalousie, cause pour la seconde fois d'un - Afin » parricide. -- Il faut aller à la cause. » qu'ils connussent mieux la cause de leurs >> maux. La cause de leur malheur nous est » clairement marquée dans, etc.-Nous n'avons >> pas encore observé la cause pour laquelle, » etc. Elle portoit en sou sein la cause de sa >> ruine. Examiner les causes des grands chan>> gemens. La cause commune de leur ruine » est qu'ils furent contraints de céder à une plus » grande puissance. - Trouver les causes immé» diates de leur chute. Pour entendre parfai»tement les causes de leur élévation. - Les ef » fets dont les causes ne leur étoient pas con» nues. — La cause profonde qui entretenoit >> cette jalousie étoit l'amour de la liberté. >> Connoître les causes de l'élévation et de la » chute de Rome. Pour vous découvrir les » causes universelles et la vraie racine du mal. Ce long enchainement des causes particu» lières. » (Voyez enchainement.) Boss. « Ce vice offense plus ou moins selon la cause » qui le produit.La cause la plus immédiate » de la ruine des personnes des deux conditions » de la robe et de l'épée est que l'état seul et LA BRUY. >> non le bien règle la dépense. ».

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«Son humilité fut la cause de son élévation » et de sa gloire. Nous ne devons chercher » ailleurs que dans le déréglement de nos incurs MASS. » les causes de nos misères. »

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parlé. Les affaires qui me sont survenues sont
cause que je n'ai pu avoir l'honneur de vous voir,

« Elle eut deux époux malheureux, mais ne fut cause du malheur d'aucun. » Voir le dernier romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause et mourir de plaisir. TRE CAUSE QUE. Il est cause que je vous en ai

COR.

DICT. DE L'ACAD.

a L'impiété de l'empereur fut cause qu'on lui » refusa les tributs ordinaires. >> Boss.

« Comme si on étoit cause qu'ils manquent » de force et d'habileté. Les hommes sont » cause que les femines ne s'aiment pas. >> LA BRUYÈRE.

CAUSE, motif, sujet, occasion, raisou. Cause légitime. Juste cause. Il n'a point fait cela sans cause. Il se formalise sans cause. C'est à juste cause qu'il en a usé de la sorte. DICT. DE L'ACAD. «S'il quitte son habit pour une cause hon>> teuse. Chercher quelque cause de dispense. Maitre souverain de la vie des hommes, il PASC.

>>

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»> ne la leur ôte jamais sans cause.»
«Voilà un traitement bien différent que Dieu
>> fait à l'un et à l'autre; mais comment est-ce
» que le fils de Dieu nouse explique la cause?
Quelle cause les fit arrêter?-L'Océan traversé
» tant de fois et pour des causes si différentes.
D'autres causes suspendpient ou adoucis-
Boss.
» soient quelquefois la persécution. »
« Les froideurs et les relâchemens dans l'a-
» mitié ont leurs causes. » LA BRUY.
Auguste est fort troublé ; j'en ignore la cause.
Les causes comme, à vous m'en semblent fort obscures.
Et dites quelle cause,

A leur juste supplice obstinément s'oppose.
C'est-là d'un bean dessein l'illustre et seule cause. C.

On dit, parler avec connoissance de cause agir en connoissance de cause, pour dire', parler, agir avec pleine connoissance de ce qu'on dit, de ce qu'on fait. DICT. DE L'ACAD. « Un jugement rendu avec connoissance de

» cause. »

Boss. CAUSE, intérêt. La cause de Dieu. La cause du prochain. La cause des rois. La cause publique. La cause des pauvres. La cause de l'église. La cause de l'état. DICT. DE L'ACAD..

«La froideur que vous avez pour une cause PASC. » si importante à son église. »

« Le sang qu'il a répandu pour la cause de » Jésus-Christ.-La bonne cause suivie d'abord >> de bous succès. -- Des familles ruinées pour » la cause de la foi, ».

Boss.

« Il défendoit la mème cause. La justice » de sa cause. » FLÉCH.

«Ils semblent juger en leur propre cause. L'appui qu'il donne à une cause qui lui est LA BRUY.

1) » commune. ».

« Défendre la cause de l'innocent ou de l'op» primé. Notre cause étoit juste; mais l'avoit » elle toujours été? » (Voyez tribunal.) MASS. Nommez des combattans pour la causé commune. Trahir vos intérêts et la cause publique. Servir sa cause et venger ses injures. Grand Dieu, juge ta cause.

COR.

Sa cause à tous les rois n'est-elle pas commune? RAC. On dit, la bonne et la mauvaise cause, pour dire, le bon et le manvais parti.

CAUSE, procès qui se plaide et qui se jnge à T'audience. Mettre une cause au role. Fuire appeler une cause. Plaider une cause. Gagner su cause. Perdre sa cause. Prendre fait et cause pour quelqu'un. Cause appelée. Cause remise.

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