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Tu semas tes captieux mensonges.

Et romps de leurs erreurs les filets captieux. BOIL.

Il se dit aussi des personnes. C'est un raisonneur caplieux. Cet homme est souvent captieux. Je crains les gens captieux.

DICT. DE L'ACAD. CAPTIF, IVE, adj., qui a été fait esclave à la guerre. Il ne se dit guère qu'en parlant des guerres anciennes. Les Grecs ayant pris la ville passèrent les hommes au fil de l'épée, et emmenérent les femmes captives. Un roi captif. Une princesse captive.

DICT. DE L'ACAD. « Babylone devient captive des Mèdes. - La » Grèce si long-temps captive. Captive, dès le » berceau, des ennemis implacables de sa mai» son, et, ce qui étoit plus déplorable, captive » des ennemis de l'église. »

Boss.

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La vérité captive. (Voyez vérité.) CAPTIF, au figuré, en parlant de l'ame, de ses attachemens, etc. Ame captive. Raison cap→ tive. DICT. DE L'ACAD.

-

« Livré au péché, captif sous ses lois. -Me» née de captivité en captivité; captive de son » corps, captive des sens et des plaisirs, captive » de toutes les choses extérieures qui l'environ» nent. Toi qui étois née pour l'éternité, et » pour un objet immortel, tu deviens éprise » et captive d'une fleur que le soleil dessèche, » d'une vapeur que le vent emporte, etc. » L'ame devenue captive du plaisir. »> Boss. Dans son champ de victoire il se dit mon captif. COR. Enchaîner un captif de ses fers étonné. Quel étrange captif pour un si beau lien! Moi qui, contre l'amour fièrement révolté, Aux fers de ses caprifs ai long-temps insulté. CAPTIVER, v. a., rendre captif. Il n'est point d'usage au propre. Il se dit figurément dans ces phrases: La beauté qui me captive. Ses yeux ont captivé ma liberté. DICT. DE L'ACAD. Captiver les esprits. »

En captivant son maître. L'objet qui vous captive.

Boss.

RAC.

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» Il faut captiver tout entendement humain » sous l'obéissance de la foi. » Boss.

En ce sens aussi, on dit, se captiver. Il perd toutes ses affaires, parce qu'il ne sauroit se captiver. Pour faire sa fortune, il faut se captiver auprès des grands. DICT. DE L'ACAD.

Boss. « Je ne puis me captiver. » CAPTIVER, s'attirer. Captiver la bienveillance de quelqu'un.

CAPTIVITÉ, 8. f., privation de liberté, esclavage. Tenir en captivité. Fire dans la captivité. Sortir de captivité. Délivrer de captivité. Etre en captivité. DICT. DE L'ACAD. «Daniel prie pour la délivrance du peuple » de la captivité de leurs ennemis. >> PASC. « La captivité entraine bien d'autres maux, » et pour le corps et pour l'ame. - Ignorant » sa captivité.. Le roi est mené de captivité en » captivité. Elle consoloit la captivité des fiBoss.

» deles. >>

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Il aime sa captivité, puisque c'est Dien » qui- l'ordonne. »

Quitte les vétemens de ta captivité.
Compagnes autrefois de ma captivité.
CAPTIVITÉ, au figuré.

FLECH.

RAC.

« L'ame délivrée de la captivité des sens. »

BOSSUET.

« Changer une société sainte ( le mariage) en >> affreuse captivité, » MASS.

CAR, conjonction qui sert à marquer la raison d'une proposition avancée. Il ne faut pas faire telle chose, car Dieu le défend. Vous ne le trouverez pas chez lui, car je viens de le voir dans la rue. DICT. DE L'ACAD. « Il me fit d'abord mille caresses m'aime toujours. »

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car il

PASC.

« Quelle persécution le car n'a-t-il pas essuyée; » et s'il n'eût trouvé de la protection parmi >> les gens polis, n'étoit-il pas banni honteuse»ment d'une langue à qui il a rendu de si >> longs services, sans qu'on sût quel mot lui >> substituer?-Je pense: done Dieu existe; car » ce qui pense en moi, je ne le dois point à >> moi-même. »> LA BRUY

« Il joignit à son crédit ses propres aumônes; » car il consacra ce qu'il retiroit tous les ans » du travail actuel du palais à la subsistance » des pauvres. » FLECH.

« Voilà les périls, voici les moyens de les » éviter; car, enfin, le bras de Dieu n'est pas >> raccourci. » MASS.

Il s'emploie élégamment dans certaines paren

thèses.

« Comme elle possédoit l'affection de son » époux (car les nuages qui avoient paru au » commencement furent bientôt dissipés). » Saintes filles, ses chères amies (car elle vou»loit bien vous nommer ainsi ). - Les hom»mes toujours hardis à juger les autres, saus. » épargner les souverains (car on n'épargne » que soi-même dans ses jugemens), les hon» mes, dis-je, etc. » Boss.

« Si la faute d'un domestique (car peut-on >> ètre toujours si fidèle dans ses devoirs?), ou >> si la force de ses maux (car peut-on posséder >> toujours son ame dans la patience?), avoient » arraché d'une bouche si sage et si circons

»pecte une parole plutôt sévère que fàcheuse; » quel soin ne prenoit-elle pas d'adoucir et de » guérir la plaie, etc. » FLECH.

Le peuple se figure une félicité imaginaire » dans les situations élevées où il ne peut at» teindre, et il croit (car tel est l'homme} » que tout ce qu'il ne peut avoir, c'est cela » même qui est le bonheur qu'il cherche. » MASSILLON.

Je vous dirai, seigneur (car ce n'est plus à moi
A nommer autrement, et mon juge et mon roi),
Que vous voyez l'effet, etc.

Ah! Titus (car enfin, l'amour fait la contrainte De tous ces noms que suit le respect et la crainte), De quel soin votre amour va-t-il s'importuner? RAC. CARACTÈRE, s. m., empreinte, marque. Il se prend particulièrement pour les figures dont on se sert dans l'écriture ou dans l'impression. Gros caractère. Petit caractère. Caractère lisible. Bon caractère. Mauvais caractère. Ecrit imprimé en beau caractère. Caractère romain. Caractère italique. Caractère usé, poché. Caractères grecs, égyptiens, arabes. Caractères hieroglyphiques. Les anciens imprimoient sur le front des criminels et des esclaves certains caractères. DICT. DE L'ACAD.

« Si vous avez peine à lire cette lettre, pour n'être pas en assez beaux caractères, etc. » PASC. « Les idiomes les plus inutiles avec les carac»tères les plus bizarres et les plus magiques » sont précisément, etc.— Des affiches qu'on » lit par les rues en caractères monstrueux. » LA BRUYÈRE.

« Lisez ces tristes caractères qui font l'éloge de ce ministre.- Le temps efface les caractères » les mieux gravés. » FLÉCH.

Il se dit de l'écriture d'une personne. J'ai reconnu votre caractère. DICT. DE L'ACAD.

Voyez ce qu'en mourant me laissa votre mère ; J'en baise en soupirant le sacré caractère. COR. Il se dit aussi des fontes de lettres dont se servent les imprimeurs. Caractères neufs. Caractères de plomb. Caractères d'argent. DICT. DE L'ACAD. CARACTÈRE, au figuré.

« Des actions qui seront écrites en caractères ineffaçables dans le livre de la postérité, dans les anuales de l'univers. » (Voyez écrire.) MASSILLON.

CARACTÈRE, signifiant titre, dignité, qualité, puissance, vertu attachée à certains états. Caractère sacré. Le caractère de prêtrise. Le caractère d'évéque. Etre revêtu du caractère d'ambassadeur, un ambassadeur qui soutient son caractère avec dignité. C'est un caractère qu'il faut resDICT. DE L'ACAD. pecter.

« Il étoit prêtre par son zèle, par, etc., avant Boss. de l'être par son caractère. »

« La sainteté de leur caractère. Le carac»tère sacré dont ils sont revêtus.· - La chasse » est-elle un exercice convenable à la douceur » et à la gravité de votre caractère ? » MASS. Un père est toujours père,

Rien n'en peut effacer le sacré caractère.

Ces vers se trouvent dans Polyeucte et don Sanche.

(Soyez roi)

Reprenez hautement ce noble caractère,

On dit d'un ambassadeur, qu'il a déployé son caractère, pour dire, qu'il a déclaré sa mission; et l'on dit, qu'il cache son caractère, pour dire, qu'il ne le fait pas encore connoitre.

On dit d'un homme qui n'a point de mission, d'autorité, ni de pouvoir pour faire quelque chose, que c'est un homme qui n'a point de caractère, qui parle sans caractère. DICT.

« N'entreprenez donc plus de faire les maî>>tres; vous n'avez ni le caractère ni la suffiPASC. »sance pour cela. »

En parlant du baptême et de l'ordre, on dit, que ce sont des sacremens qui impriment un caractère. Caractère ineffaçable, indélébile. DICT. DE L'ACAD.

« Il dit clairement que le caractère de la prê>>trise est ineffaçable. » PASC. CARACTÈRE, se prend aussi pour ce qui distingue une personne des autres à l'égard des mœurs ou de l'esprit. Cet homme à un étrange caractère d'esprit. Le caractère d'un auteur. Homère a excellé dans les caractères. Garder, diversifier, soutenir les caractères. Prendre bien le caractère d'un homme. Soutenir, remplir, ne pas démentir son caractère, ne pas sortir de son caractère. DICT. DE L'ACAD.

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« Ces mœurs austères dont vous parlez sont >> proprement le caractère d'un sauvage et d'un » farouche. Ils ont le caractère et l'esprit des >> hérétiques. Ces excès qui vous sont propres, » et qui marquent trop votre caractère pour, PASC.

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« Vit - on jamais en deux hommes les >> mêmes vertus avec des caractères si divers » pour ne pas dire si contraires. Celui-ci fut » d'un caractère plus ferme. Avec des amis » aussi modestes que lui, car il savoit les choi» sir de ce caractère. D'un caractère si haut, » qu'on ne pouvoit ni l'estimer ni le craindre, >> ni l'aimer ni le haïr à demi. » Boss.

« Elevé par son caractère au-dessus des juge>> mens humains. Un caractère bien fade est » celui de n'en avoir aucun. (Voy. jurer.)- Ce » sont les caractères de ce siècle que je décris. » Avec quelle bonté, avec quelle humanité » ce magnanime prince vous a-t-il reçus ; n'en » soyons pas surpris, c'est son caractère, le » même qu'on voit éclater dans toutes les ac» tions de sa belle vie. -Sortir de son caractère. >> - Son caractère est de ne savoir pas se renfer>> mer dans celui qui lui est propre, et qui est le » sien. Le vice qui fait son caractere. Le » caractère de l'enfance paroit unique. - Ne >> pouvoir supporter tous les mauvais caractères » dont le monde est plein, n'est pas un fort » bon caractère. - Affectant un caractère éloi» gné de celui qu'ils ont à soutenir.- Des hom» mes d'un caractère libre et familier. - Uu » caractère équivoque, mèlé, enveloppé. — Je >> lui oppose un caractère sérieux dans lequel »je me retranche. Il sait feindre le caractère Le » le plus conforme aux vues qu'il a. » caractère des François demande du sérieux » dans le souverain. » (Voyez convenir.) LA BRUYERE.

-

«Elle voyoit en vous ce caractère de grandeur >> et de bonté, de modération et de courage, » de justice et de religion.-L'amour de la vé » gité, le zèle de la justice, l'esprit de droiture

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comme auteur.

« Corneille a pour lors un caractère original LA BRUY. » et inimitable. »

« Il ( Fléchier) a un caractère d'esprit net, » aisé, capable de tout ce qu'il entreprend. » FLÉCHIER, dans un portrait qu'il fait de lui-même. CARACTÈRE, en parlant des personnages d'une pièce, des portraits, etc.

« Corneille nous assujettit à ses caractères et

» à ses idées. Quelle exactitude (dans Té»rence), quelle politesse, quels caracteres! » Voilà la conduite que j'ai tenue dans la com» position de ces caractères. Puisque j'ai eu » la foiblesse de publier ces caractères. » LA BRUYERE

VOLT.

« Cléopâtre ennoblit l'horreur de son carac » tere par, etc. » (Voyez peindre. ) Conservez à chacun son propre caractère.

CARACTÈRE, marque.

BOIL.

«C'est un des plus grands caractères sensibles » de la puissance de Dieu. - L'Écriture sainte » qui porte un caractère de vérité qu'on ne Nous sentons en nous>> sauroit désavouer. » mèmes des caractères ineffaçables d'excellence. » Une conduite qui porte véritablement le ca»ractère de l'esprit de bouffonnerie, d'envie, » de haine. >>>

PASC.

« Nous remarquons dans sa conduite ces trois » caractères de la véritable sagesse.-La promp>> titude de son action ne donnoit pas le loisir » de la traverser; c'est-là le caractère d'un conBoss. >> quérant. »

FLÉCH.

« Ce caractère de grandeur que Dieu a gravé » sur leur front auguste. >> « C'est le caractère d'un esprit foible et borné. Tels sont les caractères de sa grandeur. » Tels sont les caractères honteux de l'ambition.

>>

Vous leur ôtez ce caractère de honte et » d'infamie que les lois leur avoient laissé, et » qui les flétrissoit. — La gloire qu'on doit aux >> bassesses porte toujours avec elle un caractère » de honte qui nous déshonore. - Les péchés » des grands ont deux caractères d'énormité qui >> les rendent plus punissables, etc.; leurs ver»tus ont aussi deux caractères particuliers qui MASS.

» les reudent, etc. »>

« Peindre les principaux caractères de ces réVOLT. >>volutions. >>

Faut-il que sur le front d'un profane adultère
Brille de la verta le sacré caractère.

RAC.

CARACTÈRE, ce qui est le propre d'une chose. « C'est le caractère de cette passion, de rem»plir le cœur tout entier. - Tel est le caractere

CAR

» de cette honteuse passion, de se manifester de
MASS.
>> tous les côtés. »

On dit, d'un homme d'un caractère décidé,
qu'il a du caractère; et dans le cas contraire,
de caractère.
qu'il n'a pas

On dit à peu près, dans le même seus, qu'il y a du caractère, qu'il n'y a point de caractere dans une physionomie. Cette téte à un grand caractère, est d'un grand caractère. Un beau caractère de tete,

On se sert aussi de cette expression dans les arts. Ce début en musique a du caractère. Cet édifice a le caractère qui lui conou n'a pas vient. Cette façade a le caractère d'un temple et non d'une salle de spectacle. Cette strophe a vraiment le caractère de l'ode. L'éloquence de Bourdalone à tout un autre earactère que celle de Mussillon.

CARACTÈRE, se prend aussi pour des lettres ou figures auxquelles le peuple attribue une certaine vertu, en conséquence d'un pacte pretendu fait avec le diable. Il n'a jamais elé blessé à la guerre; on dit qu'il a un caractère, qu'il porte un caractère sur lui.

CARACTÈRE, en botanique, sert à désigner certaines marques essentielles qui distinguent une plante de toute autre. Les botanistes appellent caractère générique, celui qui convient à tout un geure ; et caractere specifique, celui qui ne convient qu'à une espèce.

CARACTÈRES, eu chimie, sont des signes dont les chimistes se servent pour représenter en abrégé les substances qui servent à leurs opérations.

On dit de même, caractères algébriques, caractères astronomiques, en parlant des caractères dont les algébristes et les astronomes se servent.

CARACTÉRISER, v. a., marquer le carac tère d'une personne, d'une passion, d'un vice, d'une vertu, etc. Ce porte, cet auteur caractérisé bien les personnes dont il parle, ou qu'il fait par ler. Il caractérise bien les passions.

« D'une candeur qui caractérisa toujours les » grandes ames et les esprits du premier ordre. » MASSILLON.

CARACTÉRISME, 8. m., en botanique, ressemblance et conformité des plantes avec quel ques parties du corps humain.

CARACTÉRISTIQUE, adj. des deux genres, qui caractérise. Signe caractéristique. Lettre ca ractéristique, c'est la lettre qui dénote la formation d'un temps. La lettre Rest la caractéristique de tous les futurs françois. C'est aussi parmi nous la lettre qui se conserve dans tous les dérivés d'un mot: comme le P dans les mots dérivés de corps et de temps: corporel, temporel, temporiser; le G dans longueur, sanguin, runger, etc., à cause de long, sang, rang. le premier chiffre d'un logarithme qui exprime On appelle, la caractéristique d'un logarithme,

des unités. Ce mot est ici substantif.

CARAVANE, s. f., troupe de marchands, de voyageurs ou de pèlerins qui vont de coinpagnie pour se garantir des voleurs ou des corsaires. Il ne se dit que des marchands, des voyageurs et des pèlerins qui vont de la sorte par terre ou par mer dans le Levant. La caravane de Dumas. La caravane qui va à la Mecque.

Marcher avec la caravane. La caravane fut attaquée par les Arabes.

CARAVANES, signifie aussi les campagnes que les chevaliers de Malte sont obligés de faire sur ner pour s'acquitter du service qu'ils doivent à leur ordre. Faire ses caravanes. Les chevaliers ne peuvent parvenir aux commanderies, qu'ils n'aient fait leurs caravanes.

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On appelle aussi, caravane un nombre de vaisseaux marchands qui vont de conserve. DICT. DE L'ACAD.

« Qui entreprendra des caravanes. » LA BR. CARDINAL, s. m., uu des soixante-six prélats qui composent le sacré college, qui ont voix active et passive dans l'élection du pape, et parmi lesquels le pape est ordinairement choisi. Cardinal du titre de sainte Cécile, de saint Pierre-aux-Liens, etc. Il a été fait cardinal à la nomination de France. Le pape fit une promotion de cardinaux. Il a eu le chapeau de cardinal. Cardinal-évéque, cardinal-prétre, cardinal-diacre.

CARDINAL, ALE, adj., principal. Il se dit des quatre points principaux de la sphère, et des quatre principales vertus. Les quatre points cardinaux. Les quatre vertus cardinales.

On appelle, vents cardinaux, les vents qui soufflent des quatre principaux points de la sphère.

On appelle, nombres cardinaux, ceux qui sont indeclinables, et qui désignent une quantité sans marquer l'ordre, un, deux, trois, quatre, sont des nombres cardinaux ; premier, second, troisième, sont des nombres ordinaux.

CARDINALAT, s. m., dignité de cardinal. Il a été promu au cardinalat. Avant sa promo

tion au cardinalat.

CARÊME, s. m., temps d'abstinence, qui comprend quarante-six jours entre le mardi gras et le jour de Pàque, pendant lequel on jeune tous les jours, hors les dimanches; ce qui fait quarante jours. Le saint temps du carême, durant le carême. Le commencement, la fin du carême. L'avant et le careme. Jeûner le caréme.. Précher le carême. La mi-caréme.

On appelle, provision de carême, viandes de carême, les alimens dont on se sert le plus ordinairement en carême, comme harengs, morue, pois, feves, pruneaux, etc.

On dit, faire carême, faire le carême, observer le carême, pour dire, s'abstenir des viandes défendues pendant le temps du carême; rompre le carême, rompre carême, pour dire, cesser d'observer l'abstinence de carême, et manger des viandes défendues. Il a été obligé de rompre le carême.

On dit, que le carême est bas, quand il commence dans les premiers jours de février; et, que le carême est haut, quand il commence au mois de mars. DICT. DE L'ACAD.

Rompre et jeûnes et carême.

(Voyez honneur.)

Plus blême,

Que n'est un pénitent sur la fin du carême. BOIL. CARÊME, se prend quelquefois pour tous les sermons qu'un prédicateur prêche durant le temps du carême. Ce prédicateur a fait impri

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BOIL.

Pour te prodiguer mes plus tendres caresses. On dit figurément, qu'il ne faut pas se fier aux caresses de la fortune.

CARESSER, v. a., faire des caresses. Caresser un enfant. Caresser un chien. DICT. DE L'ACAD. «Ils ne pourroient sans frémir d'horreur » voir un homme caresser et chérir le meur» trier de son père. » PASC.

« Il (le cardinal de Richelieu ) les a aimés, » caressés, favorisés (les gens de lettres). -LS » client sort reconduit, caressé, etc. Il est >> embrassé, caressé même des grands, etc. » LA BRUYÈRE.

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Moi nourri dans la guerre aux horreurs du carnage. Vous choisit, vous sauva du milieu du carnage. L'ennemi nous regarde, en son aveugle rage, Comme de vils troupeaux réservés au carnage. Mathan près d'Athalie, étincelant de rage, Demande le signal, et presse le carnage.

BOIL.

VOL,

Et de sang tout couvert, échauffant le carnage. RAC. A quoi bon d'une muse au carnage animée, Echauffer ta valeur déjà trop allumée. Tel que dans les combats, maître de son courage, Tranquille, il arrêtoit ou pressoit le carnage. CARNASSIER, IÈRE, adj., qui se paît de chair crue, et qui en est fort avide. Dans ce sens, il se dit des animaux. Les corbeaux, les loups et les vautours sont carnassiers.

Il signifie aussi, qui mange beaucoup de chair, et dans ce sens, il se dit des hommes. Les peuples septentrionaux sont fort carnassiers en comparaison des méridionaux.

CARNATION, s. f., terme de peinture, représentation de la chair de l'homme par le coforis. Cette carnation est belle, vive, naturelle.

Il se dit dans le langage usuel, pour signifier le teint d'un homme, d'une femme. Une belle carnation, une vilaine carnation.

CARNAVAL, s. m., temps destiné aux divertissemens, lequel commence le jour des rois et finit le mercredi des cendres. Dans les jours du carnaval. Les divertissemens du carnaval. CARNIVORE, adj. des deux genres, qui se nourrit de chair. Les animaux carnivores. On dit aussi substantivement. Les carnivores. CARNOSITÉ, s. f., excroissance, tumeur de chair. Détruire des carnosités.

CARPE, s. f., sorte de poisson d'eau douce, couvert de grandes et larges écailles. Carpe de rivière. Carpe d'étang. Carpe de Seine.

CARQUOIS, s. m., étui à flèches. Carquois d'ivoire, d'ébène, etc. Carquois garni de flèches. Vider son carquois. Tirer des flèches de son carquois.

CARRÉ, ÉE, adj., qui est d'une figure à quatre côtés et quatre angles droits. Parfaitetement carré. Figure carrée. Table carrée. Jardin carré. Plan carré.

On appelle, période carrée, une période de quatre membres, et par extension, on appelle

aussi, période carrée, toute période nombreuse et bien soutenue, quoiqu'elle ne soit pas de quatre membres.

On appelle, en termes d'arithmétique, nombre carré, le nombre qui résulte d'un nombre multiplié par lui-même. Seize est le nombre carré de quatre; et on dit aussi substantivement, Seize est le carré de quatre. Neuf est le carré de trois.

On appelle, racine carrée, le nombre qui, multiplié par lui-même, produit un nombre carré. Tirer, extraire la racine carrée. Trois est la racine carrée de neuf. Quatre est la racine carrée de seize.

CARRÉ, s. m., figure carrée. Carré parfait, dont les quatre côtés et les quatre angles sont égaux. Petit carré. Grand carré. Le côté d'un carré. Un pied en carré. Un pied carré.

CARREAU, s. m., espèce de pavé plat, fait de terre cuite, de pierre, de marbre, etc. dont on se sert pour paver le dedans des maisons et des églises. Petit carreau. Grand carreau. Carreau de terre cuite. Carreau de faïence. Carreau vernissé. Carreau de marbre.

CARREAU DE VITRE, pièce de verre que l'on emploie aux fenêtres. Casser un carreau de vitre. Remettre un carreau de vitre..

CARREAU, Coussin carré dont on se sert pour s'asseoir ou pour se mettre-à genoux. Carreau de velours. Carreau de brocart. Carreau galonné d'or et d'argent. Une femme à qui l'on porte le carreau. Se faire porter un carreau à l'église. DICT. DE L'ACAD.

Qu'à l'église jamais, devant le Dieu jaloux,
Un fastueux carreau soit vu sous ses genoux. BOIL..

CARREAU D'ARBALETE, étoit une flèche dont le fer avoit quatre pans. De là sont venues ces expressions figurées: Les carreaux vengeurs de Jum piter; les carreaux de la foudre.

Du tonnerre dans l'air bravant les vains carreaux. B.

Cette expression a vieilli.

CARREFOUR, s. m., l'endroit auquel se croisent deux ou plusieurs chemins à la campagne, ou plusieurs rues dans les villes, bourgs et villages. Planter des croix dans les carrefours. Le peuple assemblé dans le carrefour. Publier à son de trompe par tous les carrefours.

CARRIÈRE, s. f., lice, lieu fermé de barrières pour courre la bague ou pour d'autres exercices. Le bout de la carrière. Aller jusqu'au bout de la carrière. S'arrêter au milieu de la carrière. Entrer dans la carrière. Ouvrir la carrière. On dit d'un cheval de manége ou de dire, qu'il a bien fait la course qu'on vouloit course, qu'il a bien fourni sa carrière, pour qu'il fit.

Suivre de l'œil un char fuyant dans la carrière.
Il excelle à conduire un char dans la carrière.
Laisser entre eux et nous une large carrière. RAC.
Chante un vainqueur poudreux au bout de la carrière.
BOILEAU.

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