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En termes de généalogie, on appelle figurément branches les familles différentes qui sortent d'une mèm tige. La branche de Bourbon. La branche de Valois. Il a fait une nouvelle branche. Il est la tige d'une nouvelle branche. Il est l'aîné de la branche. DICT. DE L'ACAD.

«Je ne dirai point, ni les grandes charges que » cette famille a possédées, ni avec quelle gloire » elle a étendu ses branches dans les nations >>> étrangères. Malgré la majesté de l'empire, » malgré la fierté de l'Autriche, et les couronnes >> héréditaires attachées à cette maison, même » dans la branche qui domine en Allemagne, BOSSUET.

>> etc. >>

BRANCHES, au pluriel, se dit de plusieurs autres choses. Ainsi on appelle branches, les deux parties du bois d'un cerf. Le bois d'un cerf a deux branches. On appelle aussi branches, les deux pièces de fer qui tiennent au mors du cheval et où la bride est attachée. Les branches d'un mors.

On dit, un chandelier à plusieurs brunches, pour dire, un chandelier d'où il sort plusieurs rameaux qui servent aussi de chandelier.

On dit qu'une question, qu'une affaire a plusieurs branches, pour dire qu'il y a plusieurs chefs, plusieurs articles à discuter.

BRANCHU, UE, adj., qui a beaucoup de branches. Un arbre fort branchu.

BRANDIR, v. a., secouer, branler en sa main un épieu, une lance, une hallebarde, etc. comme si on se préparoit à frapper de la pointe. Il brandissoit une pique. Brandissant une hallebarde en sa main. Il est vieux en ce terme. BRANDON, s. m., espèce de flambeau fait avec de la paille tortillée. Allumer des brundons. DICT. DE L'ACAD.

BRANDON, se dit aussi des corps enflammés qui s'élèvent d'un incendie. Le vent poussoit des brandons qui portoient partout l'incendie.

On appeloit autrefois le premier dimanche de carème, le dimanche des brandons, parce que, ce jour-là, le peuple allumoit des feux, dansoit à l'entour, et en portoit dans les rues et dans les campagnes.

On dit figurément, et dans le style élevé : Les brandons de la discorde. Jeter les brandons de la discorde parmi les citoyens. Cet écrit est un DICT. DE L'ACAD. brandon de guerre civile.

BRANLANT, ANTE, adj., qui braule, qui penche tantôt d'un côté, tantôt d'un autre. Avoir la tete branlante, les jambes brunlantes.

BRANLE, s. m., agitation de ce qui est remué, tantot d'un côté, tantôt de l'autre. Le branle du carrosse lui fait mal. Mettre les cloches en branle.

BRANLE, premiere impulsion donnée aux affaires. Suivre le branle général.

Dans ce sens, on dit figurément, donner le branle aux autres, pour dire, les mettre en disposition, en train d'agir; et donner le branle à une affaire, pour dire, la mettre en mouvement, la faire avancer, la mettre en état d'ètre décidée. Il a donné un grand branle à cette affaire.

DICT. DE L'ACAD.

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BRANLER, v. a., agiter, mouvoir, remuer faire aller de çà et de là. Branler les jambes. Branler les bras. Branler la tête. DICT. DE L'ACAD.

« Branlant le dard dont il vouloit le percer. »> FÉNÉLON.

BRANLER, v. n. être agité, pencher de côté et d'autre. Tout le plancher branle. La téte lui branle. Les dents lui branlent. DICT. DE L'ACAD. « Cet objet branle et échappe à nos prises. >> Tout branle avec le temps. »

PASC

BRAS, s. m., partie du corps humain qui tient à l'épaule. Bras droit. Brus gauche. Bras fort. Bras nerveux. La force du bras. Lever, hausser, étendre le bras. Etre blessé au bras. Avoir le bras rompu, cassé, démis. Monter à bras, tirer à bras, à force de bras. Moulin à bras. Porter sur ses bras, entre ses bras. Porter un paquet sous le bras. DICT. DE L'ACAD. « Sa mère l'a arraché d'entre les bras des vo>> leurs. >> PASC. « Les bras lui ont manqué, plutôt que l'ar>> deur d'embrasser la croix. (Voyez connoitre.) Tantôt se jetant entre ces bras et dans ce >> sein paternel.-Leurs bras nerveux. » (Voyez Boss. confiance.)

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Il

«Avoir les bras nus au-dessus du coude. » Les bras lui tombent jusqu'aux genoux.» perd sa femme, elle meurt entre ses bras. » se promène tous les jours sur le bras d'un va>>let qui le soulage. Il lui reste encore un » bras de libre. >> LA BRUY..

« Tu étois encore un petit enfant entre les >> bras de ta nourrice. Il tenoit serré entre ses » bras le corps de son fils. - Il me tend les » bras et veut m'embrasser.-Ses bras étoient >> nerveux et bien nourris.-Nous étions épaule >> contre épaule, pied contre pied, tous les nerfs >> tendus, et les bras entrelacés comme des serpens.-Pendant que son bras s'allongeoit, etc. Il le prend tantôt sur ses genoux, tantôt >> entre ses bras. Je l'étouffai entre mies bras. >> Deux grands môles semblables à deux bras » qui s'avancent dans la mer. Ce temps in>> fortuné où les Égyptiens m'arrachèrent d'entre FEN.

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» vos brus. >>

<< Expirer entre les bras de vos amis et de vos » proches.-Désarmer le bras, etc. » (Voyez déMASS. sarmer.)

Quelque haute valeur que puisse être la vôtre,
Vous n'avez en ces lieux que deux bras comme un autre.
CORN.

Voilà de ces vers de la basse comédie, qu'on se permettoit trop souvent dans le style noble. (Remarques de Voltaire sur Corneille.) Déjà pour la saisir Calcbas lève le bras.

De mes bras tout sanglans il faudra l'arracher.
Daignez m'ouvrir vos bras pour la dernière fois.
Songez-vous qu'en naissant mes bras vous ont reçue.
De ses bras innocens je me sentis presser.
D'entre leurs bras à la fin échappé.

Sou bras aux pieds du roi l'alloit jeter sans vie. (C'est-à-dire, il alloit se poignarder, et tomber mort aux pieds du roi.)

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BRAS, au figuré, signifiant la personne même qui agit, ou son service, son ministère, son secours, etc.

«Avoir plusieurs bras à son service. » PASc.
« Pourriez-vous confier à des bras sacriléges
>> le soin de rétablir votre culte, etc.?» MASS.
Et quand j'aurois pour dot un milliou de bras.
Ce que pour lui mon bras chaque jour exécute.
Mais le voici, ce tras à Rome si fatal.
Aimer un bras souillé du sang de tous mes frères.
Et ce bras du royaume est le plus ferme appui.
J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur.
Et pour venger mon père emprunter d'autres bras.
Rome a choisi mon bras: je n'examine rien.
On ne peut triompher que par les bras des miens.
Montrez cent mille bras tout prêts à me venger.
Je lui prête mon bras.

Et de son propre fils arme pour nous le bras.
Mais votre bras au crime est plus fait que le mien.
J'obéis avec joie, et je serois jaloux

Qu'autre bras que le mien portât les premiers coups.
Ce grand et rare exploit d'un bras victorieux.
Ce crime, etc.

Vient de la même épée, et part du même bras
Qui me fait aujourd'hui maitre de deux états.
Et pour m'assassiner je lui prête mon bras.
Kemettez à leurs bras les communs intérêts. COR.
La Grèce à qui mon bras fut tant de fois utile.
Je vous offre mon bras.

RAC.

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Mon bras qu'avec respect toute l'Espagne admire,
Mon bras qui tant de fois a sauvé cet empire.
Ce bras, jadis l'effroi d'une armée ennemie.

Ton prince et ton pays ont besoin de ton bras.

Tourne ailleurs les efforts de ton bras triomphant.
Oui, l'Asie à mon bras offre encor des conquêtes. C.
Vos aïeux, etc.

Dont l'univers a craint le bras victorieux.
Son bras se signalant pour la dernière fois.
En signalant mon bras et votre nom.

Ils n'ont de leur défaite accusé que mon bras.
Le bras qui l'accabloit deviendroit son appui ! RAC.
BRAS, oppposé à cœur, ame.

Mais vous jugez, seigneur, de l'ame par le bras.
Je lui prête mon bras sans engager mon ame.
Ma foi, mon cœur, mon bras, tout vous est engagé.
Et j'ose dire encor qu'un bras si renommé,
Peut-être auroit moins fait si le cœur n'eût aimé.
Et l'offre de mon bras suivit celle du cœur.

COR.

ENTRE LES BRAS, DANS LES BRAS, au figuré. Se jeter entre les bras de quelqu'un, c'est-à-dire, se mettre sous sa protection, recourir à lui pour en avoir du secours. Se voyant persécuté de tous cotés, il se jeta entre les bras de ce prince. Se jeter entre les bras de Dieu, dans les bras de sa miséricorde. DICT. DE L'ACAD.

« Le pape Étienne, après avoir vainement >> imploré le secours de l'empereur, se jeta en»tre les bras des François. Quel fut l'étonne>>ment de ces vieilles troupes, quand elles vi>> rent qu'il n'y avoit plus de salut pour elles » qu'entre les bras du vainqueur.-Je fus comme » jetée entre les bras de sa providence paternelle.>> BOSSUET.

Ne vous jetez donc point, madame, en d'autres bras. CORN.

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Mais je ne puis vous voir entre les bras d'un autre. CORN.

Vous voir entre les bras d'un autre, peut signifier également, vous voir l'époux d'une autre femme, ou bien, vous voir l'épouse d'un autre mari. Le premier sens est plus usité. (Voyez autrui).

Et loin de me le peindre entre les bras d'une autre. RACINE,

TENDRE LES BRAS, au figuré, être prêt à recevoir quelqu'un, à lui donner sa protection. Ce fils a fait de grandes fautes, mais son père l'invite au repentir, et lui tend les bras. On dit que Dieu nous tend les bras, qu'il nous tend les bras de sa mis ricorde, pour dire, qu'il est toujours prêt à nous pardonner. DICT. DE L'ACAD.

« C'est par cette conduite obligeante et accom» modante, qu'ils tendent les bras à tout le moude. »> PASC.

« Ce Dieu crucifié qui lui tend les brus. » BOSSUET.

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bras ouverts, pour dire, le recevoir avec une grande joie, avec un grand empressement. DICT. DE L'ACAD.

A BRAS, adv., à force de bras. Faire monter le canon à bras. DICT. DE L'ACAD.

BRAS, se dit encore figurément d'un canal ou d'une riviere qui se sépare en deux ou trois, etc. Le Rhin se sépare en plusieurs brus.

On appelle aussi bras, certains chandeliers qu'on attache à une muraille, à cause que d'abord ils avoient la figure d'un bras. Des bras dorés. Des bras d'argent. Des bras de vermeil doré. Et on appelle bras de balance, bras de levier, les deux parties de la balance, du levier, qui sont de côté et d'autre du point d'appui.

DICT. DE L'ACAD.

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BRAVE, subst. Tous nos braves se signalèrent en

Dans les phrases suivantes, il signifie, implo- cett. occasion. C'est un faux brave. DICT. DE L'ACAD. rer le secours, inviter à venir.

« Je tends les bras à mon libérateur. »

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On dit encore au figuré, les bras de la mort, ses bras du sommeil. Ce médecin l'a tiré d'entre les bras de la mort, des bras de la mort, c'est-àdire, l'a guéri d'un mal qui sembloit mortel. « Cet art de donner agréablement, l'a suivi » jusqu'entre les bras de la mort. Dominer » jusqu'entre les bras de la mort, etc. » Boss. a Combien de victimes innocentes arracha-t»il d'entre les bras de la mort ? » MASS. Dans les bras de la mort il le va regarder.

RAC.

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«Faisons tant que nous voudrons les braves, - Rien n'est plus lâche que de faire le brave >> contre Dieu. » PASC.

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« Je ne veux plus tant admirer les braves ni » les conquérans. Les deux armées semblent » avoir voulu se renfermer dans des bois et dans » des marais pour décider leur querelle comme » deux braves, en champ clos, » Boss. <<< Pour animer les braves de Sparte, »> FLÉCHIER.

« Tous nos prétendus incrédules sout de faux » braves qui se donnent pour ce qu'ils ne sout MASS.

» pas. » Je crains peu, direz-vous, les braves du Parnasse. Déjà du plomb mortel plus d'un brave est atteint.

Un fanx brave.

BOIL.

PRAVEMENT, adv., d'une manière brave, vaillamment. Il monta bravement à l'assaut.

BRAVER, v. a., montrer à quelqu'un, par la fierté de ses paroles ou de ses actions, qu'on ne le craint pas, ou même qu'on le méprise: défier, insulter. Il alla le braver jusques chez lui. DICT. C'est peu pour lui de vaincre ; il vent encar braver. C. Braver est un verbe actif qui demande toujours un régime. (Remarqués de Voltaire sur

A BRAS OUVERTS. On dit, recevoir quelqu'un à Corneille.)

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D'un front audacieux me dédaigne et me brave. RAC. Et bravart des sergens la timide cohorte.

11 ne rave ainsi Dieu que par poltronerie.

Et pour braver le chantre en son orgueil extrême.
BOIL.

BRAVER, an figuré, affronter. Braver les dangers. Braver la mort. DICT. DE L'ACAD.

« Braver la mort avec fierté. »
Boss.
<«<< Une mort que vous avez si souvent bravée. »
FLÉCHIER.

Et qui veut bien mourir, peut braver les malheurs.
Se couronner de gloire en bravant les supplices.
Allons aux yeux des hommes

Braver l'idolatrie. — Braver ma puissance.

On m'y verra braver tout ce que vous craignez,
Ces foudres impuissans, etc.

Tes mépris de la mort bravoient trop ma colère. COR.
Ses mépris redoublés qui bravent ma colère.
Vous triomphez cruelle, et traves ma douleur.
Viens-tu du Dien vivant braver la majesté ?
De ce nouveau rival braver l'autorité.
Et bravant du démon l'impuissant artifice.
(Voyez aversion, courroux, danger, fasle, fu-

rur, haine, violence.)

Elle seule bravant l'orgueil et l'injustice.

RAC.

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(Voyez attaque, caprice, césure, douceur.) BRAVOURE, 9. f., valeur éclatante. Il a fait paroitre sa bravoure en mille occasions. DICT. DE L'ACAD.

« Cette bravoure si familière aux personnes » nobles. Il y a deux vertus que les hommes >> admirent, la bravoure et la libéralité. » LA BRUYERE.

«Se parer d'une fausse bravoure, » MASS. Quoique ce terme soit noble, on n'en trouve aucun exemple dans Corneille, Racine et Boileau.

BREBIS, s. f., quadrupede portant laine, et qui est la femelle du bélier. Brebis blanche. Brebis noire. Lait de brevis. Troupeau de brebis. Mener paitre les brebis. DICT. DE L'ACAD.

« Ce grand prince ne put voir égorger ces lions » comme de timides brebis. » Boss.

« Il ne perd pas de vue ses brebis; il les suit, » il les conduit, il les change de pâturage; si

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« Quoiqu'il soit envoyé pour tout le monde, il » ne s'adresse d'abord qu'aux brebis perdues » d'Israël. —Quand on voit dans l'Evangile la » brebis perdue, préférée par le bon pasteur à » tout le reste du troupeau. » Boss.

«Se mêlant aux plus simples brebis pour en>> teudre la voix du pasteur.- La brebis qui s'é» gare est renvoyée à sou pasteur. » FLÉCH. Pour faire le terrible discernement des boucs » et des brebis. -- Assurer le salut à tant de bre» bis d'Israël. » MASS.

BRÈCHE, 8. f., ruine, ouverture faite par force ou autrement, à ce qui sert de clôture, comme une muraille, un rempart, une haie. Grande brèche. La brèche est praticable, on y peut aller à l'assaut. Faire une brèche. Réparer une brèche. La batterie, le canon avoit fait brèche à la muraille. Monter à la brèche. Planter un drapeau sur la brèche. Mcurir sur la brèche. Entrer par la brèche dans une ville conquise. La garnison sortit par la brèche. DICT. DE L'ACAD. « Ces gros bataillons serrés, semblables à au» tant de tours, mais à des tours qui sauroient » réparer leurs brèches. » Boss.

Et ses ruses perçant et dignes et remparts, Par cent brèches déjà rentrent de toutes parts. BOIL. BRECHE, au figuré. C'est une brèche à l'honneur. Cela fait brèche à ca fortune. Réparer les brèches de sa fortune. Faire brèche aux immunités, aux priviléges d'une nation, d'une ville, elc. DICT. DE L'ACAD.

« Elle répara les brèches que le temps avoit >> faites à son ordre. Les brèches que le temps. » avoit faites à la discipline des anciens ordres.» FLÉCHIER.

Mais gardez-vous aussi d'oublier votre faute,
Et comme elle fait brèche au pouvoir souverain. COR.

Cette expression, faire brèche, n'est plus d'usage: ce n'est pas que l'idée ne soit noble, mais toutes les fois que le mot faire n'est pas suivi d'un article, il forme une façon de parler proverbiale trop familière. Faire assaut, faire force de voiles, etc., toutes expressions hannies du style héroïque. (Remarques de Voltaire sur Corneille.)

BREUVAGE 8. m., boisson, liqueur à boire. Brewage agréable, délicieux. Les poëtes ont dit que le nectar étoit le breuvage des Dieux. DICT. DE L'ACAD.

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BRIDE, s. f., la partie du harnois d'un cheval qui sert à le conduire et qui est composée de la tètière, des rênes et du mors. Mettre la bride à un cheval. Lui tenir la bride haute. Lui tenir la bride courte. Rendre la bride. Lácher la bride à un cheval. Courir à toute bride, à bride abattue. Tourner bride.

BRIDE, se prend quelquefois pour les rênes seules, et dans ce sens, on dit qu'un cheval a rompu sa bride, lorsqu'il a rompu ses rênes, et on dit mener un cheval par la bride, lorsqu'on le mène en tenant les rênes. DICT. DE L'ACAD.

Je voudrois qu'un seigueur, etc.
Par la bride guidat son superbe coursier.

RAC.

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D'un remords importun vient brider nos désirs. BoIL. BRIÈVEMENT,,adv., d'une manière briève et courte. Expliquez-moi cela brièvement et nettement. Raconter brièvement.

BRIÈVETÉ, 8. f., le peu de durée de quelque chose. La brièveté de la vie. La brièveté du temps. La brièveté de son règne l'empêcha d'exécuter ce qu'il avoit projeté. DICT. DE L'ACAD.

>> Ceux qui emploient mal leur temps, » sont les premiers à se plaindre de sa brièveté. » LA BRUYÈRE.

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Il se dit par extension, pour concussion, exaction injuste, déprédation, mauvaise administration de la justice. Les traitans furent punis pour les brigandages qu'ils avoient exercés sur les peuples. C'est une juridiction où il se fait quelquefois de grands brigandages.

BRIGUE, s. f., poursuite vive qu'on fait par le moyen de plusieurs personnes qu'on engage dans ses intérêts. Faire une brigue. Des brigues. Obtenir quelque chose par brigue. A force de brigues. DICT. DE L'ACAD.

«On fait sa brigue pour parvenir à un grand » poste. » LA BRUY. Envieux l'un de l'autre, ils mènent tout par brigues. CORN.

Et moi, pour toute brigue et pour tout artifice,
De mes larmes au ciel j'offrois le sacrifice.

RAC.

J'ai su, par mes brigues secrètes, Gagner de notre loi les sacrés interprètes. N'allons point à l'honneur par des honteuses brigues. Le prélat, par la brigue aux honneurs parvenu. BOIL. Il se prend aussi pour cabale, faction, parti. Avoir une forte brigue, une puissante brigue. Toutes les brigues se réunirent en sa faveur. Dicr.

«Opposé non-seulement aux brigues et aux » partialités qui corrompent l'intégrité de la » justice, mais encore, etc.»> Boss.

« Découvrir les brigues et les cabales des mi>>nistres étrangers. Bannir des cours les briLA BRUY.

»gues, etc. >>>

COR.

Combien a-t-il formé de brigues ? Chacune avoit sa brigue, et de puissans suffrages. (Voyez réveiller.)

On dit même qu'au trône, une brigue insolente
Veut placer Aricie, etc.

Je fus sourde à la brigue.
BRIGUER, v.

RAC.

a., poursuivre par brigue, se servir du concours de plusieurs personnes pour obtenir quelque chose. Briguer un emploi, une dignité. Briguer les voix, les suffrages d'une compagnie. DICT. DE L'ACAD.

« Les charges furent briguées avec fureur.» BOSSUET.

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« On brigue les honneurs sans les mériter. » Pourroit-on briguer pour elle des charges, » lorsque, etc. >> FLECH.

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Il signifie aussi simplement, rechercher avec BRIEVETÉ, Concision de style. ardeur, avec empressement. Briguer les bonnes «Trop de longueur et trop de brièveté obscur- grâces, la faveur, la protection de quelqu'un. »cissent un discours. >>

PASC.

« La clarté et la brièveté du discours. » LA BRUYERE.

BRIGAND, 8. f., voleur de grands chemins. Une troupe de brigands. Il se dit par extension

DICT. DE L'ACAD.

« Briguer la faveur de quelqu'un. » LA BRUYÈRE.

On brigueroit en foule une si belle mort.
Tous les rois à l'envi briguent votre byménée. COR

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