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Emporte loin du bord le bouillant Lesdiguière.
Et déjà tout bouillant de vin et de colère.

Le sacristain, bouillant de zèle et de courage. Un jeune homme, toujours bouillant dans ses caprices. Achille déplairoit moins bouillant et moins prompt. (II) fait paroître en courant sa bouillante vigueur. B. BOUILLIR, v. n. Je bous, tu bous, il bout, nous bouillons, vous bouillez, ils bouillent; je bouillois; je bouillis; je bouillirai; bous; qu'il bouille; que je bouillisse. Il se dit proprement des liqueurs, qui par la chaleur ou par quelque fermentation sont mises en mouvement, et s élevent en petites bouteilles. Faire bouillir de l'eau. Mettre de l'eau bouillir. Du lait qui bout. Quand l'eau bouillira.

BOUILLON, s. m., cette partie de l'eau ou de quelque autre liqueur qui s'élève en rond au dessus de sa surface par l'action du feu. Faire bouillir de l'eau à petits bouillons, à gros bouil

lons.

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Modère les bouillons de ta mélancolie.

BOIL.

en sortant de la plaie. L'eau commence à bouil lonner. DICT. DE L'ACAD.

« Un sang noir et bouillonnant sort de la » blessure, etc. >> FÉN.

BOULEVART ou BOULEVARD, s. m., rempart, tout le terrain d'un bastion ou d'une courtine. Se promener sur le boulevard. Un boulevard revêtu de pierre.

On dit figurément, d'une place forte qui met un grand pays à couvert de l'invasion des ennemis, elle est le boulevard du pays. Malte est le boulevard de la Sicile.

BOULEVERSEMENT, 8. m., renversement qui met toutes choses en désordre. Le tremblement de terre fit un bouleversement général dans toute la ville.

Il se dit figurément du désordre qui arrive dans les affaires. Ses affaires sont dans un bouleversement total.

BOULEVERSER, v. a., ruiner, abattre, renverser entièrement. La tempete a tout bouleversé. Il signifie aussi simplement, déranger, mettre sens dessus dessous. Bouleverser tout dans une maison, dans une chambre, dans un cabinet.

BOULEVERSER, au figuré. Cela a bouleversé sa fortune. Cet homme a bouleversé l'état. Cette nouvelle lui a bouleversé l'esprit, la tête.

DICT. DE L'ACAD.

« L'art de bouleverser les états est d'ébranler >> les coutumes établies. >> PASC. (Voyez un autre exemple au mot conscience.) «Trop de choses qui sont hors de l'homme, » le changent, le bouleversent. » LA BRUY. «Ils peuvent tout bouleverser. » FÉN. « Un homme seul bouleverse sa patrie.'» MASSILLON.

SE BOULEVERSER.

« On diroit que tout est fait pour nous, que >> le monde entier doit se bouleverser, ou pour »> nous ménager un plaisir, ou pour, etc. » MASSILLON.

BOUQUET, s. m., assemblage de fleurs liées ensemble. Un bouquet de fleurs. Un bouquet de roses. Un bouquet de violettes. Faire un bouquet. DICT. DE L'ACAD.

» Orné de bouquets de fleurs. » FEN. BOUQUET, se dit aussi de l'assemblage de certaines choses qui sont liées ensemble, ou qui tiennent naturellement l'une avec l'autre. Un bouquet de plumes. Un bouquet de diamans. Un bouquet de perles. Un bouquet de pierreries. Un bouquet de cerises. Mettre un bouquet de sarriette dans les fèves.

BOURBE, s. f., fange, boue. Il ne se dit guère que de la fange de la campagne, et il si

Cette métaphore n'est pas d'usage dans le gnifie proprement le fond des eaux croupis

style noble.

BOUILLONNEMENT, s. m., l'état d'une liqueur qui bouillonne. Le bouillonnement de l'eau. Le bouillonnement d'une source. Le bouillonnement du sang.

BOUILLONNER, v. n. Il ne se dit que de l'eau et des autres liqueurs, lorsqu'elles sortent ou qu'elles s'élèvent par bouillons, soit par la violence de leur propre mouvement, soit par l'action du feu. Une fontaine qui bouillonne. Une source qui bouillonne. Le sang bouillonne

santes des étangs et des marais. Bourbe épaisse. Une carpe qui sent la bourbe. DICT. DE L'ACAD.

BOURBEUX, EUSE, adj., plein de bourbe. Eau bourbeuse. Un étang bourbeux. Une rivière bourbeuse. Chemin bourbeux. Fossé bourbeux. DICT. DE L'ACAD.

« Un fleuve dont les eaux bourbeuses et dor>> mantes, etc. >> FEN. BOURBIER, s. m., lieu creux et plein de bourbe. S'engager dans un bourbier. Entrer dans un bourbier. Se tirer d'un bourbier.

DICT. DE L'ACAD.

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« Le bourbier de Vincennes est desséché et re>> levé. >>> LA BRUY. BOURDON, s. m., sorte de long baton qui est fait au tour avec un ornement au bout en forme de pomme, et que les pélerins portent ordinairement dans leurs voyages. Marcher avec un bourdon. Arriver le bourdon à la main. BOURDON, s. m., espèce de mouche-gnèpe ou de grosse mouche qui se mêle avec les abeilles, et qui fait un bruit continuel avec sa trompe. BOURDON, grosse cloche. Les bourdons de NotreDame.

BOURDONNEMENT, s. m., le bruit des bourdons et des autrès insectes de cette nature. Le bourdonnement des hannetons.

BOURDONNEMENT, au figuré, bruit sourd et confus qui nait de plusieurs voix non articulées, et qui d'ordinaire ne marque pas approbation. Après qu'il eut achevé de parler, on entendit dans toute l'assemblée un bourdonnement, un grand bourdonnement.

BOURDONNEMENT, se dit aussi d'un bruit continuel dans l'oreille. Cette maladie lui a laissé un bourdonnement dans l'oreille.

BOURDONNER, v. n. Il se dit pour exprimer le bruit que font certains insectes comme bourdons, mouches, hannetons, etc. Des mouches qui bourdonnent aux oreilles. DICT.

« Une mouche bourdonne à ses oreilles. >>
PASCAL.

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Il se dit aussi, pour exprimer le bruit sourd et confus que font plusieurs personnes qui n'approuvent pas ce qui a été dit ou fait. Après sa karangue on entendit bourdonner toute lassemblée. DICT. DE L'ACAD.

« Il voit un peuple qui cause, bourdonne, » parle à l'oreille, etc. »> LA BRUY. Il signifie encore, chanter à voix basse entre ses dents, et il est pris alors activement. Il bourdonne toujours quelque chanson.

Il se dit aussi figurément pour, faire entendre des discours importuns. Que venez-vous nous tourdonner sans cesse ? DICT. DE L'ACAD.

N'entendrai-je donc plus bourdonner d'autre >> chose parmi vous? » LA BRUY.

BOURG, s. m. (on prononce bourk), gros village où l'on tient marché. Gros bourg. Grand bourg. Bourg fermé. DICT. DE L'ACAD. «De tous côtés nous remarquions des villages » biens batis, des bourgs qui égaloient des » villes. - Les naturels farouches des bourgs de » l'Aitoque. » FENELON.

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Là, plus d'un bourg fameux par son antique nom, etc. (I) promena par les bourgs cette heureuse folie. BOURGADE, s. m., petit bourg. Une bourgade de tant de maisons, de tant de feux.

« Les marâtres font déserter les villes et les >> bourgades. » LA BRUY.

BOURGEOIS, EOISE, s. (on prononce bourjois), citoyen d'une ville. Bourgeois de Paris. Un riche bourgeois. Une riche bourgeoise. Un bon bourgeois. On dit absolument, le bourgeois, pour dire tout le corps des citoyens, toute la

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Et ne savez-vous plus qu'il n'est princes ni rois
Qu'elle (Rome) daigne égaler à ses moindres bourgeois ?
CORN.

Bourgeois cette expression est bannie du style noble. Elle y étoit admise à Rome, et l'est encore dans les républiques : le droit de bourgeoisie; le titre de bourgeois. Elle a perdu chez nous de sa dignité, peut-être parce que nous ne jouissons pas des droits qu'elle exprime. Un bourgeois dans une république est en général un homme capable de parvenir aux emplois; dans un état monarchique, c'est un homme du commun. Aussi ce mot est-il ironique dans la bouche de Nicomède, et n'ôte rien à la noble fermeté de son discours. (Remarques de Voltaire sur les tragédies de Corneille.)

«Si le financier manque son coup, les cour>>tisans disent de lui: c'est un bourgeois, un >> homme de rien, etc. de simples bourgeois >> ont eu l'audace, etc.» (Voyez avaler.) LA BRUYÈRE.

Que ce bourgeois d'Athènes (Socrate), etc.

Tous ces fiers couquérans sont moins grands à nos yeux, BOIL.

BOURGEOIS, se dit aussi pour roturier et par opposition à gentilhomme. Il n'est pas gentilhomme, mais c'est un bon bourgeois.

Il se dit aussi par mépris, pour reprocher à un homme, ou qu'il n'est pas gentilhomme, ou qu'il n'a nul usage du grand monde. Ce n'est qu'un bourgeois. Il sent son bourgeois. DICT. DE L'ACAD. «Ils sentent leurs bourgeois qui ont pignon » sur rue, et toujours un chez moi à la bou>> che. »> PASC.

Cette contagion infecta les provinces,
Du clerc et du bourgeois passa jusques aux princes.
BOIL.

BOURGEOIS, EOISE, adj. Avoir l'air bourgeois, la mine bourgeoise, les manières bourgeoises, pour dire, avoir l'air commun, et des manières différentes de celles du grand monde. DICT. DE L'ACAD.

De livres et d'écrits bourgeois admirateur. BOIL. (Peut-on voir)

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sement.

BOURGEOISIE, s. f., qualité de bourgeois. Droit de bourgeoisie. DICT. DE L'ACAD.

Le droit de bourgeoisie à nos peuples donné. COR. (Voyez ci-dessus la remarque de Voltaire au mot bourgeois.)

Il se prend aussi pour les bourgeois mêmes, et alors c'est un terme collectif. Toute la bourgeoisie étoit sous les armes. Prendre alliance dans la bourgeoisie. Hanter la bourgeoisie. DICT. DE L'ACAD. «Fait pour être admiré de la bourgeoisie et » de la province. » LA BRUY.

BOURGEON, s. m., le bouton qui pousse aux arbres et aux arbrisseaux, et d'où il vient ensuite des branches, des feuilles ou des fruits.

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Il se dit aussi du nouveau jet de la vigne, lorsqu'il est déjà en scion. Couper les bourgeons d'un cep de vigne.

BOURGEON se dit figurément, d'une élevure, d'une bulbe qui vient au visage. Avoir le visage tout couvert de bourgeons. DICT. DE L'ACAD. Elle prend d'un vieux chantre et la forme et la taille, Elle peint de bourgeons son visage guerrier. BOIL. BOURGEONNER, v. n., jeter des bourgeons, pousser des bourgeons au printemps. Tout commence à bourgeonner.

BOURREAU, s. m., exécuteur de la haute justice. Mourir par la main du bourreau. Mettre ou livrer un criminel entre les mains du bourDICT. DE L'ACAD. « Fouetté par les mains du bourreau. Il est >> tout ensemble le juge, la partie et le bourPASC.

reau.

»reau. »>

<< Maximien animoit les magistrats et les » bourreaux. » Boss.

Va, je suis ta partie, et non pas ton bourreau.

Je craignois beaucoup moins tes bourreaux que ses larmes.
Et n'abandonnez pas à la main d'un bourreau
Ce que, etc.

Faisant passer Photin
Antoine et Manlius, déchirés par morceaux,
Tout morts et tout sanglans ont encor des bourreaux.
CORN.

par les mains d'un bourreau.

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Et dut-on m'appeler et fantasque et bourru. BOIL. BOURSE, 8. f., petit sac de cuir ou d'ouvrage d'aiguille qui s'ouvre et qui se ferme avec des cordons, et dans lequel on met ordinairement l'argent qu'on veut porter sur soi. Il y en a aussi sans cordons. Bourse de cuir. Une bourse bien garnie. Une bourse plate et vide d'argent. Vider sa bourse. Mettre la main à la bourse. Avoir toujours la main à la bourse. Ouvrir sa bourse. Fermer sa bourse. DICT DE L'ACAD. (Pompée) le servit, mis ce fut de la langue, La bourse de César fis pips que sa harangue.

Con.

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On dit figurément d'un homme qui prête volontiers de l'argent à ses amis, lorqu'ils en ont besoin, que sa bourse est ouverte à ses amis, et que toutes les bourses sont fermées, pour dire qu'on ne trouve point d'argent à emprunter sur la place.

On dit, avoir la bourse, tenir la bourse, tenir le cordon de la bourse, manier la bourse, pour, 'dire, avoir le maniement de l'argent.

BOURSE, en parlant des paiemens qui se font en Turquie, se prend pour la somme de cinq cents écus.

BOURSE, se dit aussi d'une pension fondé dans un collége pour entretenir un écolier pauvre durant le cours de ses études.

BOURSE, se dit aussi en plusieurs villes du lieu où s'assemblent les marchands et les banquiers pour traiter de leurs affaires. La bourse de Rouen, de Toulouse, d'Anvers, d'Ams terdam.

On appelle aussi bourse, en termes d'église, le double carton, couvert d'étoffe, dans lequel on met les corporaux qui servent à la

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Sa tête, etc.

Passe au bout d'une lance en la main d'Achillas.

Je l'ai trouvé, seigneur, au bout de cette allée. COR. Rassemblez-vous des bouts de l'univers.

Au bout de l'univers, va, cours te confiner.

Ces héros, que le droit de la guerre
Mena victorieux jusqu'au bout de la terre.
Cette guerre, etc.

Que sa fureur envoie aux deux bouts de la terre.
Remplissez l'univers, sans sortir du Bosphore,
Que les Romains pressés de l'un à l'autre bout,
Doutent où vous serez et vous trouvent partout.
(Je vais )

Chercher au bout du monde un trépas glorieux. RAC.
Pour courir l'océan de l'un à l'autre bout.

(Voyez carrière, plume.)

BOIL.

BOUT, se dit aussi en parlant du temps et des choses qui ont de la durée, et il en signifie la fin. Au bout de l'année. Au bout du mois. Il est au bout de son travail.

DICT. DE L'ACAD.

Et ce nom précieux, encore à vos Romains,
Au bout de six cent ans lui met l'empire en mains. COR.
Des ouvrages, qui, etc.

Soient au bout de vingt ans encor redemandés. BOIL.

BOUT, se dit aussi de plusieurs choses qui renferment également l'idée de l'étendue, et celle de la durée. Le bout d'un sermon. Le bout d'une harangue. Il faut l'entendre jusqu'au bout. DICT. DE L'ACAD.

« Je me retins, afin de le laisser aller jusqu'au »bout.» (C'est-à-dire, jusqu'au bout de son discours.)

PASC.

JUSQU'AU BOUT, JUSQUES AU BOUT, s'emploient encore d'une manière absolue pour signifier, jusqu'à la fin, complètement, entièrement, jusqu'à l'accomplissement d'un fait, d'une entreprise, d'un dessein, sans réserve, sans interruption dans une chose que l'on fait, etc. DICT. DE L'ACAD.

« Pousser l'examen jusqu'au bout. » Boss. « Il pousse jusqu'au bout sa dissimulation.» FENELON. Mais gardons jusqu'au bout ce secret important. Voyons si ta constance ira jusques au bout. Vous êtes généreux; soyez-le jusqu'au bout. Sa vertu jusqu'au bout ne s'est pas démentie. Un si vaillant disciple aura bien le courage, D'en mettre jusqu'au bout les leçons en usage. (Voyez effet,)

Ainsi donc jusqu'au bout tu veux m'empoisonner.
Et s'il faut jusqu'au bout que je vous obéisse.
Pour garder jusqu'au bout un silence perfide.
N'eût-il pas jusqu'au bout conduit son artifice?
Voudras-tu jusqu'au bout seconder mes fureurs ?

COR.

Défendre jusqu'au bout leurs jours, etc.

Jusqu'au bout il a poussé l'outrage,

RAC.

se

Et qu'il soit jusqu'au bout tel qu'on l'a vu d'abord. B. A BOUT, expression adverbiale dont on sert en diverses phrases, telles que, étre à bout, mettre à bout, pousser à bout, venir à bout. DICT. DE L'ACAD.

ÊTRE À BOUT, être épuisé, ètre arrivé à son terme.

Mais je sens que bientôt ma douceur est à bout. RAC. On dit, mettre un homme à bout, pour dire, le réduire à ne savoir plus que faire ni que dire. On dit dans le même sens, pousser à DICT. DE L'ACAD.

bout.

« Il faut pousser à bout de tels imposteurs. >>

PASCAL.

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Mais le mot ingrat qui finit la phrase la relève. Ce sont de petites nuances qui distinguent souvent le bon du mauvais. (Remarques de Voltaire sur Corneille.)

Le vers suivant du même auteur n'est point blámé par Voltaire.

COR. à bout cette reine obstinée ? Faut-il pousser Mais puisque vous poussez ma patience à bout. BolL. VENIR À BOUT DE. Venir à bout d'un dessein d'une entreprise, pour dire, réussir dans un dessein, dans une entreprise. Venir à bout de faire une chose; c'est-à-dire, parvenir à faire une chose. Il est venu à bout de l'épouser. C'est un livre si ennuyeux, que je n'ai jamais pu venir à bout de le lire. DICT. DE L'ACAD.

« On ne vient jamais à bout de faire des » meilleurs hommes, ce qu'on auroit besoin FÉNÉLON. » d'en faire. >>

« Un fonds inépuisable de charité qui suf>> fisoit à tout, et qui venoit à bout de tout. » FLÉCHIER.

Cette expression n'est guère poétique. On n'en trouve d'exemple que dans Corneille.

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BOUTEILLE, se dit aussi d'une sorte d'ampoule, de vessie, pleine d'air qui se forme, soit sur l'eau quand il pleut, soit de quelque autre manière. La pluie fuit des bouteilles en tombant. Les enfans font de grosses bouteilles en soufflant de l'eau de savon avec un chalumeau.

BOUTIQUE, 8. f., lien où les marchands étalent et vendent leurs marchandises, et où les artisaus travaillent. Grande boutique. Belle boutique. Boutique bien grande, bien fournie. Boutique d'orfevre, de cordonnier. Tenir boutique. Avoir boutique. DICT. DE L'ACAD.

« Remplir les boutiques de livres froids et en« nuyeux. » LA BRUY.

a Mentor visita tous les magasins, toutes les a boutiques d'artisans.» FÉN.

Sitôt que du soir les ombres pacifiques
D'un double cadenas font fermer les boutiques.
A peine le soleil fait cuvrir les bou'ïques,

Et Gombaud tant loué garde encor la boutique,
Pourrir au fond d'une boutique.

(Voyez pourrir.)

BOIL.

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« Elle croit, elle ouvre ses tendres boutons,» FENELON.

BOUTS RIMÉS, s. m. plur., rimes données terminer des vers dont le sujet est à vopour fonté. Donner des bouts-rimés pour un sonnet. Remplir des bouts-rimés. Et dans cette acception, on appelle bout-rimé, au singulier, une pièce composée de bouts-rimés.

BRACELET, 8. m., ornement que les femmes portent au bras. Bracelet de perles: Bracelet de corail, d'émeraudes. Bracelet de cheveux.

DICT. DE L'ACAD.

« Je ferai tomber leurs cheveux, je dé>>truirai et les colliers et les bracelets.» BOSSUET.

BRAIRE, v. n. Il ne s'emploie guère qu'à l'infinitif, à la troisième personne du présent de l'indicatif; il brait, ils braient, à la troisième personne du futur, il braira; et à la troisième

de l'imparfait du subjonctif, il trairoit. Les autres temps sont de peu d'usage. Il ne se dit que pour signifier le cri de l'ane.

BRAISE, s. f., bois réduit en charbons ardeus. Du bois qui fait de bonne braise. Des poires cuites a la braise, sous la braise.

BRAISE, se dit aussi des charbons que les boulangers tirent de leur four, et qu'ils éteignent ensuite pour les vendre. Acheter de Li bruise chez un boulanger.

BRAMER. (Voyez cerf.)

BRANCARD, s. m., sorte de voiture sur laquelle on transporte un malade tout couché, on des choses fragiles, et qui est porté par des chevaux ou par des mulets, l'un devant, l'autre derriere, et quelquefois par des hommes. O l'apporta de l'armée sur un brancard. Il faut transporter ces porcelaines sur un brancard. DICT, DE L'ACAD.

-

« Le roi conduisit la marche, porté sur un » brancard. une des premieres volées du c» non moscovite emporta les deux chevaux du » brancard de Charles, il en fit atteler derx >> autres ; une seconde volée init le brancard eu » pièces. › VOLT.

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On appelle aussi brancard, les deux pièces de bois qui se prolongent en avant d'une charrette, et entre lesquelles est placé le cheval qui la traine. Le cheval du brancard. Mettre le cheval au brancard.

On appelle aussi brancard, les deux pièces de bois qui, dans une voiture, réunissent le train de derrière et celui de devant. Le bran card de cette berline est trop court.

Alors on dit anssi, les brancards. L'un des brancards de cette voiture est rompu, est cassé.

BRANCHAGE, s. m., terme collectif, toutes les branches d'un arbre. Il faut couper tout le branchage.

BRANCHE, s. f., le bois que pousse le tronc d'un arbre. Petite branche. Grosse branche. Cet arbre étend ses branches bien loin; il pousse ses branches toutes droites. Comper une branche. E branche rompit sous lui. Une branche de lauriers Dicr. DE L'ACAD.

« Ces vices-là, en ôtant le tronc, s'emportent PASC. » comme des branches. »

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On appelle encore au figuré branches, les differentes parties d'une entreprise, les différens objets d'une science, d'un art. Ce commerce a bien des branches. Une bonne branche de commerce. Les différentes branches des mathémati ques, de la physique, de l'anatomie, etc.

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