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resque.

BARBARIE, s. m., cruauté, inhumanité. Tout le monde déteste la barbarie de ces peuples, la barbarie de cet homme-là. DICT DE L'ACAD. « La religion chrétienne a adouci leur bar» barie. » Boss.

<< N'est-ce pas une barbarie, non-seulement » de n'être pas touché, mais de recevoir même >> avec ennui les marques d'amour et de res>>pect, que, etc. (Voyez marque). — Une bar» barie de sang-froid qui va percer votre frère >> absent. » (L'auteur parle de la médisance et de la calomnie.)

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MASS.

COR.

RAC.

De ma maison, le perfide oppresseur, Qui devoit jusqu'à moi pousser sa barbarie. Non, je crois tout facile à votre barbarie. (Voyez un exemple de barbarie, au pluriel, à l'article du inot autre, pag. 269, colon. 1.) BARBARIE, manque de politesse, ignorance absolue des arts, des belles-lettres et des sciences.

Le roi François Ier a rétabli les belles-lettres en France, et en a chassé la barbarie. DICT. DE L'ACAD.

« Rétablir les arts parmi les peuples où la » barbarie les avoit fait oublier. » Boss. «L'ordre gothique, que la barbarie avoit inLA BRUY. »troduit pour les palais, etc. >> « Abolir la barbarie inutile de son langage. », FONTENELLE.

<< On les vit bientôt (les Romains) retomber » dans la barbarie, d'où tant d'auteurs fameux » les avoient tirés. - Elle (Rome) vit bientôt » ses mœurs reprendre leur ancienne barbarie, MASS.

>>> etc. >>>

BARBARISME, s. m., faute de diction.

1.0 En se servant de mots inusités, comme un visage rébarbaratif, pour rébarbatif, aigledon, pour édredon; 2.o en donnant à des mots un sens contraire au bon usage, comme il a recouvert la vue, pour il a recouvré la vue; 3.o en associant les mots d'une manière choquante et extraordinaire, je suis froid, pour j'ai froid. Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme. B.

BARBE, s. f., poil du menton et des joues. Barbe blanche. Barbe grise. Barbe vénérable. Grande barbe. Porter la barbe longue. Faire la barbe à quelqu'un. Se faire la barbe. Faire sa barbe. La barbe lui vient. Se peindre la barbe. Se mettre une fausse barbe pour se déguiser. DICT. DE L'ACAD.

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Barbe de chat.

On appelle barbe de coq, les deux petits morceaux de chair qui pendent sous le bec des coqs; barbe de baleine, les fanons d'une baleine; et en parlant d'un turbot, d'une barbue et de quelques autres poissons plats, on appelle barbes, les cartillages qui leur servent de nageoires.

Servir les. barbes d'un turbot.

On appelle aussi figurément, barbes d'épi, les pointes des épis; et barbes de plume, les petits filets qui tiennent au tuyeau des plumes.

BARQUE, s. f., petit vaisseau pour aller sur l'eau. Barque de pécheur. Barque de passage. Barque longue. Conduire la barque. Cette barque prend l'eau. Le patron de la barque.

DICT. DE L'ACAD.

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BARRICADER, v. a., faire des barricades. Barricader les rues. On dit aussi, barricader une porte, une fenétre, pour dire, mettre derrière une porte, derrière une fenètre, tout ce que l'on peut, pour empêcher qu'on ne les enfonce.

On dit, se barricader, pour dire, opposer au-devant de soi tout ce que l'on peut pour se mettre à couvert, pour se défendre.

BARRIÈRE, s. m., assemblage de plusieurs pièces de bois servant à fermer un passage. La barrière qui est devant la porte d'une ville. Ouvrir la barrière. Fermer la barrière. Franchir la barrière. Rompre, forcer la barrière. Il a été arreté aux barrières. DICT. DE L'ACAD.

Des murs de ce palais ouvrez-lui la barrière. RAC.
Par les détours étroits d'une barrière oblique
Ils gagnent les degrés, etc.
(Voyez abaisser.)

BOIL.

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« Je prévois de puissantes barrières qui s'op»poseront à votre course. »

PASC.

Il étoit temps de donner de plus fortes bar »rières à l'idolatrie, qui inondoit tout le genre >> humain. Les observances, dont les Hébreux » étoient chargés, servoient comme de barrières » à l'idolatrie. » Boss.

« Ceux qui eurent besoin de son secours trou» vèrent-ils jamais entr'eux et lui des barrières » impénétrables. - La délicatesse que les rois >> témoignent en tant de rencontres est une » barrière invincible entr'eux et la vérité. FLECH. >> Franchir une barrière. »

«S'il trouve une barrière de front qui ferme » son passage, il biaise et va à droite et à » gauche. » LA BRUY. «Si vous aviez une fois rompu la barrière de » l'honneur et de la bonnefoí, cette perte seFEN. >> roit irréparable. »

« Quelle barrière y eut-il jamais entre lui et » nous, que celle du respect et de la discrétion? On ne trouvoit point autour d'elle cette » barriere d'orgueil, de silence ou de dédain, » qui fait souvent toute la majesté des grands.»

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MASSILLON.

II (Achille) a brisé des Grecs les trop foibles barrières.
Déjà rompant partout leurs plus fermes barrières.
Ainsi puisse à jamais, contre tes ennemis,
Le bruit de ta valeur te servir de barrière.
Ai-je donc élevé si haut votre fortune,
Pour mettre une barrière entre mon fils et moi?
Fant-il gne tant d'états, de déserts, de ririères
Soient entre nous et lui d'impuissantes barrières.
Enfin, Jas et couvert de sang et de poussière,
Il s'étoit fait de morts une noble barrière.

RAC.

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On dit, que les marées sont plus basses en certains temps qu'en d'autres, pour dire, que le flux de la mer monte alors moins haut; et, qu'il y a basse marée, pour dire, que la mer s'est retirée.

On dit, avoir la vue basse, pour dire, ne pouvoir distinguer les objets que de près; avoir la voix basse, pour dire, ne pouvoir se faire entendre que de près (Voyez voix); une corde d'instrument est trop basse, pour dire, qu'elle n'est pas montée à un ton assez haut.

On dit, parler d'un ton bas, pour dire, parler d'un ton peu élevé.

BAS, se dit aussi de ce qui est situé dans un lieu peu ou point élevé, par rapport à ce qui est plus haut et de même genre, Salle basse. La basse région de l'air. Un pays bas.

>>

DICT. DE L'ACAD.

« Ils ont les pieds aussi bas que les nôtres. Il est dans une assiette basse, mais sûre. » PASCAL.

« L'éclat des yeux ne fait pas mépriser les » pieds ni les parties les plus basses." Voyez » comme elle abaisse cette tète auguste devant » laquelle s'incline l'univers ; la terre, son ori

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»gine et sa sépulture, n'est pas encore assez » basse pour la recevoir. »

Boss

« Nous voyons la côte d'Egypte presque aussi » basse que la mer. » FEN.

« Les lieux les plus bas et les plus obscurs. » MASSILLON.

Qui ne vole au sommet, tombe au plus bas degré. B. En ce sens, on dit aussi, La Basse-Alsace. La Basse-Normandie. La Basse-Bretagne. Le Bas-Palatinat. Le cercle du Bas-Rhin. DICT. <<< Tanis étoit la capitale de la basse Egypte. » BOSSUET.

On dit, faire main-basse, pour dire, tuer, passer au fil de l'épée. On fit main-basse sur tous les habitans.

BAS, ce qui est d'un rang ou d'un ordre inférieur, de moindre dignité. Les bas officiers. le bas clergé. Le bas choeur. On dit, basses classes, pour dire, celles par où commencent les écoliers.

On dit, en bas áge, pour dire, dans l'âge le plus tendre. DICT. DE L'ACAD.

Il falloit chercher un défenseur aux princes » encore en bas âge. » Boss.

BAS, qui est de moindre valeur, de moindre prix. Bas or. Bas argent. Or de bas aloi. Les basses cartes du jeu. On appelle, bas prix, un prix médiocre, modique. J'ai acheté cela à bas prix, à un prix fort bas, à très-bas prix.

DIGT. DE L ACAD. « Peut-on laisser aliéner des cours qu'on peut » gagnerà si bas prix. >> MASS.

le

On appelle, le bas empire, le temps de la décadence de l'empire romain, qui commence à l'empereur Valérien; et la basse latinité, langage des auteurs latins des derniers temps, où le peuple parloit encore la langue latine.

BAS, au figuré, en parlant de la naissance, de la condition, de la profession. Un homme de basse extraction, de basse condition. DICT, DE L'ACAD.

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« Un homme du bas peuple. » (Voyez gagner.)

PASC.

«Justin, de basse naissance, mais habile, etc. Les emplois les plus bas. »

Boss.

« Gédéon disoit : ma famille est la plus basse » dans Manassé. Les plus bas ministères de >> la religion >> FLECH.

« Les conditions basses et serviles. » LA BR. << Dans les plus basses conditions. » FEN. La victime est trop basse, et l'injure est trop grande.

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« Des railleries basses et indignes de la vérité. )) — Des objets bas et ridicules. (Voyez diver» tissement), — Cette pensée est basse et ridi>> cule. Des actions basses. - Les plus hautes » productions des plus grands d'entre les hom»mes sont encore basses et puériles. » (Voyez bonheur, idée.) PASC. « Les basses pensées. Il ne pense rien que » de bas. - Un vice honteux et bas.-Sa grande >> ame a dédaigné ces moyens trop bas. » BOSSUET. « Des prières inutiles et basses. - Une basse » complaisance. >> FLECH. et LA BRUY.

« Le fond y est le même (chez les grands), » que dans les conditions les plus ravalées » tout le bas, tout le foible, tout l'indigne s'y >> trouvent.Un ridicule si bas et si grossier » (Voyez ridicule). Cette manière basse de >> plaisanter. » LA BRUY. Ne rien faire de bas. » (Voyez quoi, trouFÉN.

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ver.) «Des inclinations basses et vulgaires. Les » basses flatteries. - Des sentimens bas et ti» mides. Une basse jalousie. - Les passions » les plus basses. Une basse adulation, une >> basse envie. Un motif si bas, si indigne >> de, etc. Comme l'envie a quelque chose » de bas et de lache, etc. - Il n'est rien de si

» bas que de vouloir se faire respecter par, etc. » (Voyez respecter.

MASS.

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BAS en parlant du style. Un mot est bas. Une expression est basse, pour dire qu'il n'y a que le peuple qui s'en sert. On appelle style bas un style rempli de manières de parler populaires et triviales, et qui ne répond nullement à la dignité du sujet. DICT. DE L'ACAD.

«Tomber dans le froid, dans le bas et dans » le ridicule. >> LA BRUY.

« Il ne faut rien de bas et de foible dans les » arts qui ne sont pas absolument nécessaires. >> (Voyez glisser.) FÉNÉLON. BAS, subst., la partie inférieure de certaines choses. Le bas du visage. Le bas de la robe. Le bas de la rue. DICT. DE L'ACAD.

a Les noms sont au bas de cette page. » PASCAL. « Il trouve au bas du grand degré un car» rosse, etc. >>

LA BRUY.

« Une frange d'or au bas de leur habit. » FÉNÉLON.

Mais dans les vers pompeux, qu'au bas de cet ouvrage, Tu me fais prononcer avec tant de fierté.

BOIL.

BAS, adv. Mettre les armes bas. Mettre armes bas. Mettre bas les armes, c'est-à-dire, poser les armes. Mettre chapeau bas, c'est-à-dire, ôter son chapeau. Etre chapean bas, c'est-à-dire, avoir la tête découverte par respect. Mettre pavillon bas, c'est-à-dire, baisser le pavillon; et, au figuré, céder, se rendre. On dit des femelles de quelques animaux, elles ont mis bas, pour dire

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« Le peuple a besoin qu'on le tienne bas pour » son propre repos. »

FEN

« Plus ils se trouvent bas, moins ils se croient » à leur place. »> MASS.

N'autorisez pas De plus méchans que vous à la mettre plus bas. COR. Quand le sort ennemi m'auroit jeté plus bas. RAC. BAS, en parlant de l'évaluation d'une chose. «Ils mettent si haut ce qui leur appartient, » et si bas ce qui appartient aux autres. » LA BRUYÈRE.

BAS en terme de chronologie.

» Mettre un peu plus haut ou un peu plus » has le commencement du règne d'Artaxerxe. Ceux qui rejettent plus bas le commence>>ment, etc. »

Boss.

BAS, se dit aussi du ton de la voix, soit pour parler, soit pour chanter. Parler bas, parler tout bas. Chanter bas. Et du ton d'un instrument, ce luth est monté trop bas.

DICT. DE L'ACAD.

« C'est dommage, me dit-il tout bas, que ce » livre ait été condamné à Rome. Après avoir » dit tout haut: je jure que je n'ai point fait >> cela, on ajoute tout bas, aujourd'hui. On >> trouvera peut-être que c'est dire la vérité »tout bas et un mensonge tout haut. » PASC.

Boileau a imité en vers cette dernière pensée de Pascal.

C'est alors qu'on trouva, pour sortir d'embarras,
L'art de mentir tout haut en disant vrai tout bus.

«Il parle bas dans la conversation. »
LA BRUYÈRE.

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Il suffit que mon cœur me condamne tout bas. Et quérellant tout bas le ciel qu'elle regarde. (Voyez dire, rire.)

À BAS, expression adverbiale. Il se jette à bas du lit. Il le mit à bas de son cheval.

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Il le peut élever, il le peut mettre à bas.
Salvinien à bas a soulevé Lépide.

EN BAS, opposé à en haut. Il est en bas. Il descend en bas.

« Le voile fut déchiré de haut en bas. » Boss. (Voyez ci-après l'article ici-bas.)

Quand de ces médisans l'engeance tout entière,
Iroit la tête en bus rimer dans la rivière.

BOIL.

ROUSS.

Par nous d'en bas la pièce est écoutée. On dit, tirer en bas, pour tirer vers le bas. LA-BAS. Allez là-bas. Il est là-bas. ICI-BAS se prend pour tout ce qui est de la vie présente. Les choses d'ici-bas sont périssables. « Rien ici-bas n'est plus grand que la vertu. Que sont les félicités d'ici-bas? » MASS. On dit en bas dans le même sens.

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«<< Dieu se réserve à lui seul les choses d'en » haut, il partage avec vous celles d'en bas. » BOSSUET.

BASE, s. f., terme d'architecture, ce qui soutient le fût de la colonne. Base dorique. Base ionique. Base corinthienne. Il se dit aussi de la partie qui soutient le dé d'un piédestal. La base d'un piedestal. DICT. DE L'ACAD.

« La mode qui fait de la tête des femmes la » base d'un édifice à plusieurs étages. >> LA BRUYÈRE. BASE, au figuré, appui, soutien. La justice est la base de toute autorité. DICT. DE L'ACAD.

« La doctrine des opinions probables est la » source et la base de tout ce déréglement. >> Cette base étant affermie, il n'est pas difficile » d'y élever le reste de vos maximes. - Ils ne » pouvoient choisir de base plus foible et plus>> ruineuse que cette bulle. >> PASC.

« La grammaire, la base et le fondement des >> autres sciences. » LA BRUY.

« La vérité qui seule honore l'homme, et qui >> est la base de tous les devoirs. Le bon ordre » de la société est la première base des vertus >> chrétiennes. >> MASS.

Lui seul (l'homme) de la nature est la base et l'appui.

BOIL.

pour

On dit figurément, la base d'un sytème, dire le principe fondamental de ce système. Tout ce que vous prétendez établir dans votre livre porte sur une fausse base , manque de base. On dit encore, au figuré, ces soupçons n'ont de base que dans son imagination.

En termes de géométrie, base signifie le côté du triangle opposé à l'angle qui est regardé comme le sommet. La base d'un triangle.

Il se dit aussi de la surface sur laquelle ou conçoit que certains corps solides sont appuyés. Base d'une pyramide, d'un cylindre, d'un cone."

BAS-FONDS, s. m., en terme d'agriculture. Il se dit des terrains bas et eufoncés. Les basfonds sont fertiles mais humides et souvent inondés. Il n'a gelé ce printemps que dans les basfonds.

En terme de marine il se dit des fonds de mer où il y a peu d'eau, où la sonde rencontre promptement le fond. Le bâtiment tire beaucoup d'eau, il ne peut naviguer dans les basfonds.

BAS-RELIEF, s. m., ouvrage de sculpture dans lequel ce qui est représenté a peu de saillie. Bas-relief de marbre, de bronze. Bas-relief antique. DICT. DE L'ACAD. «De grands frontons où l'on voit en bas» relief toutes les aventures les plus agréables » de la déesse. Des bas-reliefs qui repré» sentoient Jupiter changé en taureau. >> FÉNÉLON.

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BASILIQUE, s. f., nom qu'on donne à certaines églises principales. La basilique de SaintPierre à Rome. La basilique de Saint-Jean-deLatran.

BASSESSE, s. f. Il ne se dit point dans le sens propre de bas, mais seulement au figuré, pour signifier, sentiment, inclination, action, ma-nières indignes d'un honnête homme ou d'un homme de cœur. Bassesse d'ame. Bassesse de cœur. Il agit avec bassesse. Il y a de la bassesse dans toutes ses actions. DICT. DE L'ACAD.

« L'homme est rempli de bassesse et de vanité. >> Le mépris que mériteroit la bassesse de » votre esprit. Une pareille conduite marque >> une extrême bassesse de cœur.» (Voyez accuser.) PASC.

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<<< Il étoit humble sans bassesse. Il avoit de » l'humilité sans bassesse. » FLÉCH.

« Je crus que nous n'aurions pu sans bassesse rechercher ces barbares. » (Voyez désirer.) FÉNÉLON.

-

« Ne souffrir à son cœur aucune bassesse ca» pable de déshonorer un héritier du ciel. >> Cacher son indignité et sa bassesse, » Mass.

Tontes ses actions ont senti la bassesse.
Un cœur noble ne peut soupçonner en autrui,
La bassesse et la malice

COR.

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BASSESSE DE, suivi d'un nom de chose. « Montrer la bassesse des divertissemens des » hommes. >>

PASC.

« La bassesse de leurs mœurs et de leurs pen» chans. La bassesse de leurs passions. -La bassesse de la débauche et de la dissolution.. » Elles commencent à tenir de la bassesse du »proverbe. (Voyez maxime).-Que de bassesses "pour parvenir? il faut paroitre, non pas tel » qu'on est, mais tel qu'on nous souhaite. » Bassesse d'adulation; on encense et on adore » l'idole qu'on méprise: bassesse de lacheté, etc., » bassesse de dissimulation, etc., bassesse de » dérégiement, etc.; enfin, bassesse même d'hy»pocrisie, etc. » (Voyez le Petit Carême de Massillon, édition d: Renouard, pag. 54.)

(Voyez les mots qvilissement, passion, maxime, manière; et les verbes devoir, immortaliser, mériter, reprocher, rougir, trouver.)

BASSESSE, action basse.

« Il ne faut craindre de lui aucune bassesse. >> - Les bassesses honteuses de la flatterie. >>> (Voyez rejeter.) Boss.

« Des glorieux qui font des bassesses. » FLÉCHIER. LA BRUY.

« Éloigné de toute bassesse. » « Ces hommes corrompus sont toujours prêts » à toutes sortes de bassesses. » FÉN.

« Il n'est point de bassesse que cette passion » (l'envie) ne consacre ou ne justifie.-Les » bassesses les plus humiliantes. » (Voyez se passer.)

Leurs ames à tous deux, d'elles-mêmes maîtresses,
Sont d'un ordre trop haut pour de telles bassesses.
Celles de ma naissance ont horreur des bassesses.
Descendre à de telles bassesses.

Le maitre qui prit soin d'instruire ma jeunesse
Ne m'a jamais appris à faire une bassesse.
BASSESSE DE, suivi d'un infinitif.

COR.

« On eut la cruelle bassesse d'imprimer ces >> accusations dans plusieurs journaux. » VOLT. BASSESSE, pris dans le sens d'abaissement, en parlant de la naissance, de la condition, de la destinée dans cette dernière acception, il n'emporte aucune idée d'infamie et de mépris.)

« Connoître la grandeur et la bassesse de » l'homme. - Ce qui détourne les hommes de >> croire qu'ils sont capables d'être unis à Dien, » n'est autre chose que la vue de leur bassesse. » Il est ridicule de se scandaliser de la bassesse » de Jésus-Christ. >> PASC.

« Ils l'ont vu l'étonnement du monde autant » par sa bassesse que par sa grandeur.Que » la fortune ne tente donc pas de nous tirer du » néant, ni de forcer la bassesse de notre na»ture.» (Voyez heureuse,) Boss.

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« Il entre à Rome avec un cortége où il semble » triompher de la bassesse et de la pauvreté de » son père. » · LA BRUY. « La bassesse de leur destinée. La bassesse » de leur éducation.-La bassesse de sa fortune. Un mérite qui relève la bassesse du nom et » de la naissance.-Jésus-Christ revêtu de la » bassesse et des infirmités de notre nature. » L'homme n'aime pas à s'occuper de son néant » et de sa bassesse.» MASS. BASSESSE, en parlant de la diction. La bussesse du style. La bassesse de l'expression, DICT. DE L'ACAD, Quoi que vous écriviez, évitez la bassesse.

Ils pourront vous apprendre

Par quel art sans bassesse un auteur peut descendre, BOIL.

BATAILLE, s. f., combat général de deux armées. Bataille rangée et sanglante. Furieuse bataille. Bataille navale. Le gain, la perte d'une bataille. Jour de bataille. Champ de bataille. Ordre de bataille. Combattre en bataille rangée. Ranger en bataille. Marcher en bataille, en ordre de bataille. Gagner, perdre une bataille. Hasarder une bataille, Présenter la bataille. Mettre l'armée en bataille. Le champ de bataille nous est demeuré, DICT. DE L'ACAR,

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