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« Le droit absolu de la couronne.- -Une pré- telles qu'il prononce. Différer l'absolution, donner l'absolution, recevoir l'absolution, refuser l'absolution. DICT. DE L'AC.

> destination absolue. »

VOL. BUFF.

» Une solitude absolue,»> ABSOLU, subst. L'absolu, de quelque genre qu'il sit, n'est ni du ressort de la nature, ni de celui de Vesprit humain. BUFF.

ABSOLUMENT, adj., avec une autorité ab

solue.

Cléopâtre crut régner plus absolument sous > ses enfans que sous son mari. » Boss. «Il s'imaginoit gouverner absolument après la a mort de Philocles. >> FEN. « Pour gouverner quelqu'un long-temps et » absolument. — Il dispose absolument de toutes >> ses troupes. >> LA BRUY.

Régner plus absolument. » MASS. ABSOLUMENT, totalement, tout-à-fait, sans restriction, sans bornes. Il se construit avec un verbe et un adjectif.

«On y est obligé absolument. - Il s'ensuit absolument que, etc. -Incapable de savoir tout et d'ignorer tout absolument.—Absolument ac» compli. - Absolument convaincant. - Abso

-

PASCAL.

alument ruiné. >> «Tant que vous voudrez absolument faire le bien. FEN.

« Je ne prétends pas dire ici absolument. » Oter absolument. Absolument conservé. » Absolument éteint. - Vous deviez absolument renoncer au dessein. Absolument rejeté de >> Dieu. » MASS.

« Donner absolument et sans aucune restric>tion le nom de roi. - Absolument dépendant. D'AGUESS.

a Tout étoit absolument hors d'espérance. >> Etre absolument le maitre. Être absolument »en repos. Abandonner absolument.—Voyez » les verbes changer, épargner, défaire, se demettre, » se dépouiller, livrer, manquer, s'opposer, re»jeter, renfermer, renoncer, renverser, ruiner, » pouvoir, vouloir.» FONT.

« Condamner absolument. Demander, re» fuser absolument.-— Absolument séparé. » VOL. ABSOLUMENT, avec un adjectif.

» Absolument étranger. Absolument impos»sible. -Absolument pernicieux. - Absolument >> universel. » PASC.

Absolument différent. - Absolument libre. » Absolument soumis. - Absolument impratica» ble. >>> FÉN. « Zele absolument faux et hypocrite. » MASS. « Absolument dépendant -- Absolument essen» tielle. - Absolument incompatible. Absolument inviolable. >> D'AGUESS.

« Absolument général.-Absolument décharné. Absolument dépendant. — Absolument inconnu.— - Absolument insensé. » FONT.

« Absolument dénué. · Absolument inutile. >> VOLT.

« Absolument assoupi. — Absolument essentiel. 1- Absolument mauvais. Absolument uni> forme. >> BUFF.

Cet adverbe n'est point usité en poésie. ABSOLUTION, s. f., jugement par lequel un homme est déclaré innocent du crime dont il étoit accusé. Les juges balancèrent entre abso

lution et la condamnation.

DICT. DE L'AC.

Il signifie aussi l'action par laquelle le prêtre remet les péchés en vertu des paroles sacramen

« Mais qu'il en vienne un autre qui veuille » avoir l'absolution sans restituer. -Se rendre » digne de l'absolution. PASC.

« Vous qui ne vous présentez au sacrement de » pénitence que pour arracher à l'église une al» solution qui vous lie encore davantage. » FLEC. «Il auroit fallu vous disposer par l'amen>> dement à l'absolution de vos crimes. On croit » qu'une absolution qui suppose le cœur contrit >> et humilié, le crée et le donne elle-même. >>>

MASS.

ABSORBER, v. a. engloutir. Les sables absorbent les eaux de la pluie en un moment. Le Rhin à la fin de son cours se perd dans des sables qui l'alsorbent. Le Rhone tombe dans un gouffre qui l'absorbe. DICT. DE L'ACAD.

« Le bras du Pô de Venise a absorbé le bras de >> Ferrare. Elles retombent dans le soleil qui » les absorbe de nouveau. » FONT. (Voyez mouvement.)

«Il reste plus d'argent en France, que les >> Indes orientales n'en absorbent. » VOL.

ABSORBER Se dit aussi en parlant des couleurs, des sous, des odeurs, des saveurs. Le noir absorbe la lumière. « Une voix foible et délicate est absorbée » dans un grand chœur de musique.-L'odeur de » la tubéreuse absorbe l'odeur de la plupart des » fleurs. Le goût de l'ail absorbe le goût de >> toutes les autres choses. >> DICT. DE L'Ac. «Mais ce n'est là qu'une foible voix absorbée, » pour ainsi dire, par le bruit formidable de la » multitude. »> MASS. ABSORBER, au fig. Absorber l'attention, absorber l'intérét. DICT. DE L'ACAD. « Leur volonté est absorbée en Dieu.-L'image » de la chair. du péché a été absorbée par la »gloire. PASC. « Ce fonds de corruption que la seule immor» talité absorbera. - Au milieu des sollicitudes >>> et des engagemens du siècle qui absorbent » presque tous nos jours et tous nos momens. >> Ils vivent dans une vicissitude éternelle d'oc>>cupations et d'affaires, qui absorbe toute leur MASS. « Les temps des plaisirs absorbent ceux des >> devoirs. >> FLÉCH. Reveillez-vous mortels, dans la nuit absorbés. R.lef. Mon esprit ni mes sens ne me font plus la guerre, Tout est absorbé par l'amour.

>> vie. >>

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ABSOUDRE, v. a. J'absous, tu absous. il absout; nous absolvons, vous absolvez, its absolvent. J'absolvois, tu absolvois, etc. J'ai absons, etc. J'absoudrai, tu absoudras, etc. J'absoudrois, tu absoudrois, etc. Qu'il absolve. Absolvant. Absous, déclarer par un jugement un homme innocent du crime dont on l'accusoit. Il s'est fait absoudre du crime dont on l'accusoit. Elle a été absoute. En absolvant cet homme, on n'a pas fait justice. DICT. DE L'ACAD.

« Tullus Hostilius, qui n'osoit ni condamner » ni absoudre Horace. »

Boss.

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S'ABSTENIR, v. p. (Il se conjugue comme tenir). Sempecher de faire quelque chose, se priver de l'usage de quelque chose. Il s'est abstenu de toute surte de plaisirs. S'abstenir de tout ce qui peut nuire à la santé. DIC. DE L'Ac.

« A chaque péché qu'ils commettent, ils sen>> tent un avertissement et un désir intérieur de » s'en abstenir, » PASC. Une longue habitude de s'en abstenir (du vice). BOSSUET.

« S'abstenir du bien de ses voisins. » LA BRUY. Abstenez-vous des choses mème les plus per

»mises. S'abstenir de tout.-S'abstenir de tout

-

» ce qui peut lui déplaire. En vous abstenant MASS. >> de vos anciens crimes. >>

(Voyez crime, devoir, excès, office, plaisir, viande, vin.)

« Qui s'abstient totalement de la métaphysi

» que. »

FONT.

«Voyez ces pieux solitaires, qui s'abstiennent » de tout ce qui a vie. »

BUFF.

« Il s'abstint de toute hostilité pendant une » année entière. >> VOLT.

S'ABSTENIR, Suivi d'un verbe. S'abstenir de boire et de manger. S'abstenir de jurer. D. DE L'A. « Ils s'abstiendront de tuer, etc.- -S'abstenir de >> comparer le prix de ces deux choses.» PASC. « Vous vous abstenez de nuireà votre ennemi.»> MASSILLON. « Les Italiens se seroient abstenus de toucher >> à ce sujet. >> FONT. S'ABSTENIR s'emploie quelque fois sans régime. «Souvent le ceur répugne, et la bienséance » l'emporte; souvent on voudroit s'abstenir, et » on mange contre sa conscience. Il vaut mieux » s'abstenir que manger indignement. » MASS. Ce mot n'est guère usité en poésie.

ABSTINENCE, s. f., action de s'abstenir. II se dit principalement en parlant du boire et du » manger. L'abstinence est utile au corpset à l'ame. On lui a ordonné une grande abstinence. D. DE L'A. « Leur abstinence ridicule, qui alloit jusqu'à >> faire un crime de manger les animaux. Boss. « Il jeûne ou fait abstinence.» LA BRUY. « La sainte abstinence meme que nous célé» brons, ne peut modérer parmi nous les pro>> fusions et les exces des tables et des repas. >> Les temps et les jours consacrés à l'abstinence.» La religion, née pour ainsi dire, dans le sein >> du jeune et de l'abstinence. La sainteté du jeûne » et de l'abstinence. Le précepte de l'abstinence. - La pratique de l'abstinence.-Les rigueurs de » l'abstinence. (Voyez assaisonnement.) MASS. « Ils ne résistent que peu d'années à cette abs»tinence cruelle. » BUFF.

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traction d'avec son sujet. En faisant abstraction, de la qualité des personnes, vous jugerez que, etc. DICT. DE L'ACAD.

« Il faut dire que tous les justes ont le pou>> voir prochain en faisant abstraction de tout

» sens. »

Synonymes de la pensée, Symboles de l'abstraction.

PASC.

Rouss.

On dit qu'un homme est dans des abstractions continuelles, pour, qu'il reve continuellement, qu'il est applique à toute autre chose qu'à celle dont on parle ou qu'il a sous les yeux. DIC. DE L'AC.

ABSTRACTIVEMENT, adv., par abstraction, d'une manière abstraite. On peut considerer abstractivement les qualités du corps. DIC. DE L'Ac.

ABSTRAIRE, e. a. (Il se conjugue comme traire.) Terme didactique. Faire abstraction, considérer séparément des choses qui sont réellement unies. Pour connoitre l'accident comme accident, il faut l'abstraire du sujet de la substance.

DICT. DE L'Ac.

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Terme abstrait se dit d'une qualité considé rée, toute seule et détachée du sujet ; ainsi la rondeur, la blancheur, la bonté, sont des termes abstraits; et rond, blanc, bon, unis à des noms de substance, comme pain rond, vin blanc, bon prince, sont des termes concrets.

ABSTRAIT, plongé dans la méditation et la reverie, n'ayant de pensée et d'attention que pour l'objet intérieur qui l'occupe: il ne faut pas le confondre avec distrait. On est abstrait pour etre trop appliqué à une chose. On est dis‐ trait par inapplication et légèreté. DIC. DE L'AC.

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« Quelquefois un esprit abstrait nous jetant » loin du sujet de la conversation, nous fait » faire, ou de mauvaises demandes, ou de sottes » réponses. 11 est abstrait, rèveur. Il est abstrait, dédaigneux. — Il est abstrait ou dé>clamateur. >> LA BRUY. Quelque abstrait raisonneur qui ne se plaint de rien. RAC. le fils.

ABSTRAIT, subst. L'abstrait et le concret. (Voyez

concret.

ABSTRAITEMENT, d'une manière abstraite. « Aimeroit-on la substance de l'ame d'une personne abstrait-ment? » PASC. ABSTRUS, USE, adj., difficile à entendre,

qui demande une grande application d'esprit pour être bien conçu. Il ne se dit qu'en parlant des sciences et des choses qui exigent de la méditation. Sciences abstruses.. Raisonnemens abstrus. Question abstruse. DIC. DE L'Ac.

ABSURDE, adj. des deux genres. Qui est évidemment contre la raison et contre le sens commun: Dire des choses absurdes. Conséquence absurde. Conduite absurde. Proposition absurde. Raisonnement absurde. DICT. DE L'AC.

« Une religion absurde et ridicule. Une » hypothèse étrangement absurde. » PASC.

Imaginez ce que vous pourrez de plus monstrueux et de plus absurde; vous le trouverez » dans Shakespeare.-Ces irrégularités grossières

--

- Re

qui rendent le théatre anglois si absurde et si >> barbare. Ayant déclaré, non-seulement hérétique, mais absurde, le mouvement de la » terre. Cette chimère absurde de l'astrologia » judiciaire. · Cette inhumanité absurde. -11 » paroissoit bien absurde qu'un maréchal de >> France eut voulu empoisonner un malheureux bourgeois. Une opinion absurde.» VOL. Une merveille absurde est pour moi sans appas. B. ABSURDE, subst. Tomber dans l'absurde. duire quelqu'un à l'absurde; c'est-à-dire, le forcer à se rendre ou à déraisonner. Réduire à l'absurde; c'est-à-dire, réduire une opinion, un raisonnement à quelque chose qui choque le bon DICT. DE L'Ac. « Le puéril ne doit pas être cité, et l'absurde >> ne peut être cru ». VOLT. ABSURDE, adj., se dit anssi de l'homme qui parle ou agit d'une manière absurde. Un raisonnement absurde. DICT. DE L'AC. ABSURDEMENT, ad., d'une maniere absurde. Parler, raisonner absurdement. DICT. DE L'AC. ABSURDITÉ, s. f., vice de ce qui est absurde. L'absurdité d'un discours. Il se dit aussi de la chose absurde. Il s'ensuivroit de là une grande absurdité. DIC. DE L'AC.

sens.

« Tomber dans les mêmes absurdités. Ils ont >> assuré qu'un espace pouvoit être divisé en deux » parties indivisibles, quelque absurdité qu'il

>> s'y rencontre. >>

PASC.

«Que sert de réfuter ces absurdités? -- S'enga>> ger sans nécessité dans toutes les absurdités que » vous avez vnes. Les absurdités où ils tom»bant en niant la religion, deviennent plus >> insoutenables que les vérités dont la hauteur >> les étonne. » Boss.

«Les plus grandes absurdités étoient révérées » à la faveur d'une obscurité mystérieuse dont » elles s'enveloppoient. » FONT.

- ((

« Trouver de Tabsurdité dans la mythologie » païenne Des tragédies remplies d'absurdites: On respecte leur antiquité (des anciennes >> fabies), en riant de leur absurdité. Il dé» couvrit, à travers l'absurdité de l'ouvrage, r » subiimité cachée du sujet.-Presque tous les » historiens rapportent cette absurdité, parc » qu'ils ont lue dans, etc.-Ouvrir les yeux » sur Tabsurdité de ces dispustes. Il étoit diff>>cile de dire de quel côté il y avoit le plus d'al» sunlité et de folie. - Toutes les écoles restoient » dans l'absurdité, et le monde dans l'igno

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Remarquer l'importance de ces abus. - Elle » approuveroit donc tous les abus qu'elle souf>> fre. >> PASC.

« Ils réformèrent tous les abus que la capti>>vité avoit introduits. Il apprend aux hom>> mes comment ils doivent reprendre et répri>> mer les abus. Réformer les abus du gouver>>>nement. >> Boss. «Corriger les abus qui s'étoient glissés dans les >> lois memes. » FLECH.

« Réformer les lois et les coutumes, si elles sont » remplies d'abu̟s. » LA BRUY.

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« Abolir des scandales et des abus. - Approu>> ver, imiter peut-être des abus que nous con>> damnons.-Arrêter et punir un abus si criant » et si odieux. - Attaquer les abus les plus an>>ciens et les plus autorisés. - Autoriser des abus >> par son exemple. - Les exemples n'autorisent » pas des abus que la loi condamne. - Blamer » des abus. - Combattre des abus que l'usage a >> consacrés. Condamner des abus. - Corriger » des abus invétérés. - Discerner les abus qui >> peuvent se glisser dans l'observance de ce pré»cepte. Détruire les abus publics et trop com>> muns que vous voyez régner parmi le peuple. >> - Écoutez les abus où l'on tombe. - Etablir » de nouveaux abus. - Éviter des abus si affli>>> geans. Expier des abus.-S'interdire certains » abus publics.- Imiter des abus. - Justifier les » abus les plus criminels. L'usage, quelque

>> universel qu'il puisse être, ne justifie jamais » un abus. Multiplier les abus. - Se permet» tre des abus.- Tant d'abus que vous vous per» mettez sans scrupule. — Prévenir un abus. » Les abus. - Réformer les abus qui se passent » parmi eux. Nous pallions des abus dont l'in»justice ne nous est pas douteuse. Retrancher

-

--

» des abus, ou autorisés par la licence, ou con» sacrés par la superstition.-Soutenir des abus » que l'on connoit insoutenables. - Tolérer des » abus.» (Voyez usage.)

MASS.

« On se figure que les abus, permis par l'u»sage aux grands, leur sont accordés par la loi » de Dieu.» MASS.

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ABUS, régime indirect ou sujet d'un verbe. « Il en appelle de l'abus à la règle. — Asservir » aux lois et aux abus du monde. - Détrompés » sur des abus qu'ils croyoient innocens. Dé» trompés des abus et des erreurs du monde. » Éclater contre des abus.-S'élever contre un » abus si honteux à la religion, si injurieux à >> l'esprit qui forme les saints, si scandaleux >> parmi des chrétiens, si capable d'attirer sur » nous des malédictions éternelles, et si digne du >> zèle de notre ministère. - Gémir des abus. » Livré à tous les abus du siècle. — La médio» crité de vos revenus semble vous mettre à cou>>> vert des abus ordinaires dans l'usage des biens » consacrés à l'église.... C'est cette médiocrité >> qui devroit rendre ces abus plus rares parmi >> Vous; c'est cela mème souvent qui les multi» tiplie et qui devient tous les jours un pré>>texte pour les justifier à vos yeux.- - Remédier >> à des abus si communs et si déplorables. — » Renoncer à tous ces abus. Se soumettre à un >> abus. - Tomber dans ces abus publics devant

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» les hommes. >>

MASS.

>> temps.-Étouffer cet abus dans sa naissance. >> - Relever les conséquences d'un abus.» D'AG. (Voyez conséquence.)

«De quoi les hommes savent-ils user sans abus? BUFF.

« Plus d'indulgence ouvriroit la carrière à de » trop grands abus. Ces abus vont beaucoup » plus loin en Espagne.-On a retranché ces abus, » qui ne sont jamais réformés, que lorsqu'ils >> sont devenus intolérables. — Un abus difficile » à déraciner. — Cet abus subsiste comme tant » d'autres, par la raison qu'il est établi.—Qui >> est cause que le monde est gouverné par des »abus comme par des lois. - Réprimer les hor>> ribles abus de ce tribunal sanguinaire. -- Mé»nager les abus. - Arrêter les abus. » VOL.

C'est Fontenelle qui nous paroit avoir fait l'usage le plus élégant de ce terme, dans l'éloge de M. d'Argenson.

« Tenir les abus nécessaires dans les bornes >> précises de la nécessité qu'ils sont toujours près >> de franchir; les renfermer dans l'obscurité à » laquelle ils doivent être condamnés, et ne les >> en tirer pas même par des châtimens trop écla

>>> tans. >>

Pourquoi donc voulez-vous, que par un sot abus, Chacun respecte en vous un honneur qui n'est plus? B. BOIL. On verra les abus par ta main réformés. Nous préservent les dieux d'un si funeste abus! VOL. De mille députés, l'éloquence stérile, Y fit de nos abus un détail inutile. Respecter votre culte et même vos abus. ABUS, c'est-à-dire, l'action d'abuser. L'abus qu'il a fait de ses richesses, de ses forces, de son autorité. DICT. DE L'AC.

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« Une image trompeuse ne vient-elle pas abuser >> mes yeux ?» FEN. «Les apparences qui avoient abusé le reste des « Un abus qui s'entroduit depuis quelque » hemmes.-Se peut-il qu'un espoir si insensé

(Voyez couler, prévaloir, source.)

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Et j'irois l'abuser d'une fausse promesse Et que d'un faux hymen nous abusant tous deux. On ne m'abuse point par des promesses vaines. Par de feintes raison je m'en vais l'abuser. Par ses déguisemens, à toute heure elle abuse Les regards éblouis de l'Europe confuse. ABUSÉ, ÉE. On dit abusé par, quand le participe signifie trompé.

VoL.

Où chacun en public, l'un par l'autre abusé. BOIL.

Haï de son épouse, abusé par sa sœur.

Lors Démocrite , alusé par le ton.

VOL.

Rouss.

» Il a trop abusé de sa beauté et de son élo»quence.--Abuser de tout le genre humain. FiN. Si elle eût abusé de l'esprit et de la beauté FLECH. » que Dieu lui avoit donnés, » «Il abuse de la folle déférence qu'on a pour lui. LA BRUYÈRE. >> Ces hommes qui avoient abusé de la vertu >> mème. FEN.

» Pouvant abuser de tout, et se refusant même » ce qu'il auroit eu le droit de se permettre. >> La corruption des hommes abuse de tout; de la » piété des grands, comme de leurs vices; l'autel » saint, les mystères redoutables, la confiance » des fidèles, l'autorité du ministère, les reve»> nus du sanctuaire, les talens même de la NaVous avez >>ture, ils abuseront de tout.

» abusé de tout, de la gràce, de vos talens, de >> votre raison, de vos biens, de vos dignités, de >> toutes les créatures. Le temps dont il a » abuse. - De quoi n'abuse pas un maitre infor>>' tuné? >> MASS.

» Il abase également, et des animaux et des >> hommes, >> BUFFON, en parlant de l'homme. « J'abuse du droit de mon age. - J'abuse de vos

» momens. »

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VOLT.

On dit, abuser de l'attention, de l'autorité, etc. etc. Voyez les mots attention, autorité, bien, bienfaits, beauté, bonté, chose, commandement, confiance, créance, créature, crédit, crédulité désolation, don, droit, élévation, éloquence, équivoque,

On dit: abusé de, quand le participe signifie facilité, faveur, foiblesse, fortune, grace, gran

se flattant faussement de.

Que d'un crédule espoir, trop long-temps abusé.

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R

Ils triomphent, dit-elle, et leur ame abusée,
Se promet..
Voyez amante, appåt, artifice, bonté, erreur,

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"C'est ici que chacun s'abuse. - Il n'est guère » de précepte sur lequel on s'abuse plus uuiver» selfement. - C'est s'abuser, de regarder comme » des inconvéniens, certaines suites, etc. Mass. S'ABUSER A, JUsqu'a.

» Il n'est pas possible de s'abuser à prendre un » homme pour être ressuscité, etc. »

PASC.

MASS.

« Nul ne s'abuse jusqu'à croire qu'il méritera » la gloire des saints, sans, etc. »> Aider ainsi que nous ce peuple à s'abuser. COR. Mais moi-même tantôt me serois-je abusée ? RAC. Mais peut-être.....

Moi-même en ma faveur, Seignelai, je m'abuse. B. ABUSER DE, V. n., user mal, user autrement qu'on ne doit.

« Vous abuses de la créance que, etc. (Voyez créance.) >> Vous abusez malicieusement de » quelques paroles ambigues. Vous abusez » d'un vice des hommes. Une vérité dont on » abuse, pour blasphémer la doctrine. PASC, «Un lache qui abusait de l'obéissance d un age » innocent. Pour venger sa fille, dont Roderic

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Mais si j'ose abuser de cet excès d'amour. J'aime : n'abuses pas, prince, de mon secret. Abuser jusque-là de son aveuglement. J'abuse, cher ami, de ton trop d'amitié. Des ennemis de Dieu, la coupable insolence, Abusant contre lui de ce profond silence. Un cousin abusant d'un fàcheux parentage. Le prélat par la brigue, aux honneurs parvenu, Ne sut plus qu'abuser d'un ample revenu. Ainsi vous abuser d'un reste d'indulgence. Voyez accès, bien, bonté, commerce, don, état, joiblesse, loisir, nom, plaisir, pouvoir, sens, titre,

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ACADÉMICIEN, s. m. philosophe de la secte de l'Académie. Les Académiciens et les Périputéliciens étoient opposés en certaines choses. Dic. D. L'Ac. Il signifie aussi celui qui est de quelque compagnie de gens de lettres établie par une autorité publique. Les quarante académiciens de l'academie francoise. DICT. DE L'ACAD. «En qualité d'académicien, je condamnerois, » d'autorité, etc. PASC.

« J'ai loué des académiciens encore vivans. Être au comble de ses vœux, de se voir académi» cien. De zélés académiciens. Les réceptions de nouveaux académiciens. La Br. (Voyez académie.)

-

Académicien est de six syllabes en poésie, comme on le voit dans ces vers de Rousseau, sur les fables de la Motte-Houdard.

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