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Je vous rappelle un songe effacé de votre ame. RAC.
Avouez-le, madame.

L'amour n'est pas un feu qu'on renferme en une ame.

RACINE.

AXE, s. m., ligne droite qui passe par le centre d'un globe, et sur laquelle le globe tourne. L'axe d'une sphère. Il se dit aussi de la ligne qu'on suppose passer par le centre de la térre, et par les deux pôles. L'axe du monde. L'axe de la terre.

On appelle communément, axe d'une courbe en géométrie, la ligue droite qui divise cette courbe en deux parties égales et semblables. L'axe d'une parabole. DICT. DE L'ACAD.

AXIOME, 8. m., maxime, proposition géné rale, reçue et établie dans une science. Axiome de philosophie. Axiome de mathématique. Axiome indubitable. C'est un axiome en physique. DICT. DE L'ACAD.

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AZUR, s. m., sorte de minér 1 dout on fait un bleu fort beau, et de fort grand prix. Une mine où l'on trouve de l'azur. De l'azur d'outremer. Il se dit aussi de la couleur de ce minéral; et en ce sens, on dit proverbialement d'un ap« Il croyoit me faire avouer ce que Mentor luipartement fort doré et fort enrichi, que ce n'est >> auroit caché. Ulysse soutint qu'Hercule qu'or et azur. » étoit mort, et entreprit de me le faire avouer, »

FAIRE AVOUER.

S'AVOUER, v. pron.

FENELON.

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On dit, l'azur des cieux, un ciel d'azur, eu parlant d'un ciel serein, sans nuages, de ce bleu qu'on appelle céleste.

On dit aussi, les montagnes d'azur, en parlant des montagnes très-éloignées qu'on voit à l'extrémité d'une perspective immense, et qui paroissent bleues.

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«La déesse s'éleva dans les airs, et s'enveloppa » dans un nuage d'or et d'azur. Le silence » de la nuit, le calme de la mer, le sombre » azur du ciel semé de brillantes étoiles. - Le » ciel peint d'un sombre azur. » FEN.

AZURÉ, ÉE, adj., qui est peint de couleur d'azur. Lambris azuré.

On dit en poésie, la voûte azurée, pour dire, le ciel; et, les plaines azurées, pour dire, Ja DICT. DE L'ACAD.

mer.

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BABIL, 8. m. (la consonne finale L se

mouille dans ce mot et les suivans): caquet, abondance excessive de paroles inutiles. Il nous étourdit par son babil.

BABILLARD, ARDE, adj., qui aime à parler beaucoup. Femme babillarde. Homme babillard. Il est plus ordinairement substantif. C'est un grand babillard. Un frunc babillard. Une grande babillarde.

Il se dit aussi d'un homme qui ne sauroit garder un secret. Ne vous fiez pas à cet hommelà, c'est un babillard. DICT, DE L'ACAD.

BABILLER, v. n., avoir du babil. On dit que les femmes aiment à babiller. DICT. DE L'ACAD. BABYLONE, s. f., ville célèbre de l'antiquité.

RAC.

Babylonne paya nos pleurs avec usure. BACCHANALE, s. f. (on prononce bacanale), la représentation d'une danse de bacchantes et de satyres. La bacchanale du Poussin.

BACCHANALE. La fête que les Païens célébroient en l'honneur de Bacchus. La fête des bacchanales. Célébrer les bacchanales.

BACCHANALE (dans le style familier), une débauche faite avec grand bruit. Ils ont fait une bacchanale qui a duré toute la nuit. On dit aussi (mais toujours dans le style familier) bacchanai au masculin, pour signifier grand bruit grand tapage. Un grand bacchanal. Faire du bacchanal. DICT. DE L'ACAD.

BACCHANTE, s. f., femme qui célébroit la fète des bacchanales. DICT. DE L'ACAD. « Semblable à une bacchante qui remplit l'air » de ses hurlemens. >>

FEN.

On appelle figurément bacchante une femme emportée et furieuse. C'est une vraie bacchante.

BACHIQUE, adj. des deux genres, qui appartient à Bacchus. Fete bachique. On appelle poétiquement le vin, liqueur bachique; et une chanson à boire, chanson bachique.

DICT. DE L'ACAD.

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B

BADAUD, AUDE, s., niais qui s'amuse de tout, et admire tout. Un vrai badaud. Un franc badaud. DICT. DE L'ACAD.

Un charlatan se vantoit d'être,
En éloquence, si grand maître,
Qu'il rendroit disert un badaud.

LA FONT.

BADIN, INE, adj., folâtre, qui s'amuse à des bagatelles. Il est badin, il a l'air badin. Elle est toujours badine. DICT. DE L'ACAD.

« Un homme simple, ingénu, crédule, badin, volage. Riez, Zélia, soyez badine et » folâtre à votre ordinaire. LA BRUY.

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Ce n'est que pour toi seul qu'elle est fière et chagrine; Aux autres elle est douce, agréable, budine. BADIN, subst. Un vrai badin, un agréable badin. DICT. DE L'ACAD.

Hors de mode aujourd'hui chez nos plus froids badins BOIL Ses vers badins. L. RAC. BADINAGE, s. m., action ou discours de badin. C'est un pur badinage.

Badinage se dit aussi d'une sorte de galanterie d'agrément dans le style, dans la conversation. Il y a un badinage agréable dans les écrits de cet DICT. DE L'ACAD.

auteur.

« Je laissai passer tous ces badinages où l'es» prit de l'homme se joue si insolemment de PASC. » l'esprit de Dieu. »

« C'est une chose bien sérieuse de mou»rir; ce n'est pas alors le badinage qui sied » bien, mais la constance. » LA BRUY. Imitez de Marot l'élégant badinage.

BOIL.

Le plat agrément de tes vains badinages. N'allez pas, goguenard dangereux, Faire Dien le sujet d'un badinage affreux. Grave métaphysique et galans badinages. BADINER, v. n., faire le badin. Il ne fuit que badiner. DICT. DE L'ACAD.

L. RAC.

« La véritable grandeur est libre, douce, fa» milière, populaire; elle joue et badine, mais » avec dignité.-lis chantent et badinent comme » les autres hommes. >>

Mais enfin, vous et moi, c'est assez badiner.

BOIL.

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BAGATELLE, s. f., chose de peu de prix, et peu nécessaire. Cette boutique n'est pleine que de bagatelles. Dans ce cabinet il n'y a que des bagatelles. DICT. DE L'ACAD.

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SE BAIGNER, v. pron. Se baigner dans la rivière. Ceux qui ont été mordus des chiens en→ ragés, vont se baigner à la mer. DICT. DE L'ACAD. «Les hommes s'y baignent au pied pendant » les chaleurs de l'été. » LA BRUY. «Aristogiton s'étant baigné dans les ondes du » fleuve Achélous. » FEN.

SE BAIGNER, au figuré. Les tyrans se baignoient dans le sang des martyrs. Il se baigne dans les

« Il ne lui manque aucune de ces curieuses » bagatelles que l'on porte sur soi autant pour la vanité que pour l'usage. » LA BRUY. Il signifie figurément, et c'est son plus grandlarmes des malheureux (c'est-à-dire il se plaît à usage, chose frivole et de peu d'importance. voir souffrir les malheureux, à voir couler leurs Il ne s'amuse qu'à des bagatelles. Il ne dit, il ne larmes). conte que des bagatelles. Il prend tout pour des bagatelles. DICT. DE L'ACAD. «L'homme est si vain et si léger, que la » moindre bagatelle suffit pour le divertir. » Il est fàcheux de s'arrêter à ces bagatelles. » PASCAL.

<<< Le commun des hommes est si enclin au » déréglement et à la bagatelle. - Laissez-le se » remplir du vide et savourer la bagatelle. » Il est difficile d'exprimer la bagatelle qui les » a fait rompre, qui les rend implacables l'un » pour l'autre, et qui perpétue leur haine dans » leurs familles. » LA BRUY.

BAGUE, s. f., anneau où il y a une pierre enchassée, et que l'on met au doigt. Porter une bague. Une belle bague. DICT. DE L'ACAD.

Marquis, prenez ma bague, et la donnez pour marque Au plus digne des trois, que j'en fasse un monarque. J'avois mis cette bague en des mains assez bonnes. C. BAGUE, signifie aussi l'anneau qu'on suspend vers le bout d'une carrière où se font des courses, et que ceux qui courent tâchent d'emporter avec le bout de la lance. Courre la bague. Emporter la bague. Donner une atteinte à la bague. Une magnifique course de bague. La plupart des courses de bague se font à cheval.

En terme de pratique on appelle bagues et joyaux les pierres précieuses, perles et autres semblables choses de prix qui appartiennent à une femme mariée, et qu'elle reprend après la mort de son mari. Les bagues et joyaux de cette femme ont été estimés à cinquante mille francs. Elle a emporté telle somme pour ses bagues et joyaux. DICT. DE L'ACAD.

BAIGNER, v. a., mettre dans le bain. On l'a baigné durant quinze jours.

BAIGNER, au figuré. La rivière qui baigne les murs de cette ville, qui baigne les bords de ce jardin (c'est-à-dire qui coule le long des murailles de cette ville, le long des bords de ce jardin ). DICT. DE L'ACAD.

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Cette dernière métaphore n'a pour elle que l'autorité de l'académie, car on n'en trouve aucun exemple dans nos meilleurs orateurs et dans nos meilleurs poëtes. On dit plus communément, se repaitre des larmes des malheureux. On pourroit dire néanmoins, se baigner dans les larmes et dans le sang des malheureux.

DICT. DE L'ACAD.
Songe aux fleuves de sang où ton bras s'est baigné.
Une impie étrangère, etc.

Se baigne impunément dans le sang de nos rois.
Dans l'infidele sang baignez-vous sans horreur.
Que malgré la pitié dont je me sens saisir,
Dans le sang d'un enfant je me baigne à loisir.

RAC.

BAIGNÉ, ÉE, participe. Des yeux baignés de larmes. On le trouva les yeux baignés de larmes. On dit qu'un homme est baigné de sueur, pour dire que la sueur lui découle du visage; et baigné dans son sang, pour dire qu'il en est couvert, qu'il en perd beaucoup. On dit baigné de rosée, pour dire mouillé par l'humidité de la rosée. DICT. DE L'ACAD.

« Tonché de douleur et baigné de larmes, >> vous reconnûtes, grand roi, que, etc. » FLÉCHIER.

«Ses beaux yeux étoient baignés de larmes. » FENELON.

Chimène est au palais de pleurs toute baignée ? COR. Ces jours ont vu mes yeux baignés de quelques larmes. Ses yeux baignés de pleurs demandoient à vous voir. Et je vis et j'attends que de leur sang baigné, Pharnace, des Romains revienne accompagné. RAC. Tel partit tout baigné des pleurs de sa Lucrèce. BOIL. BAIGNÉ DANS.

Viens me voir dans son sang et dans le mien baigné. C. Ces bras que dans le sang vous avez vus baignés. Rac. BAILLEMENT, s. m., l'action de bâiller. Avoir de fréquens báillemens.

BAILLËR,* v. a., donner, mettre en main, livrer. DICT. DE L'ACAD. « Bailler sujet au monde de parler. » PASC. Ce verbe n'est plus en usage dans le discours ordinaire; mais en termes de pratique, on dit: bailler à ferme. Bailler par contrat, par testa

ment.

BAILLER, v. n., respirer en ouvrant la bouche extraordinairement et involontairement. Bailler d'ennui. Bailler de sommeil.

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La Pucelle est encore une œuvre bien galante, Et je ne sais pourquoi je táille en la lisant. Tout prêt à s'endormir báille et ferme les yeux. BOIL. BAIN, s. m., eau ou liqueur dans laquelle on se met ordinairement, soit pour le plaisir, soit pour la santé, et où l'on demeure un temps convenable. Bain que l'on prend dans la mer, dans la rivière. Bain qu'on prend dans la maison. Bain d'eau avec du lait, avec des herbes aromatiques. Bain dans le vin, dans une cuve de vendange. Bain chaud, bain froid. Les bains étoient fort en usage chez les anciens. Aller aux bains. Préparer le bain. Se mettre dans le vain. Un bains On lui a ordonné le bain.

DICT. DE L'ACAD.

« Des fontaines coulant avec un doux murmure sur des prés, etc., formoient en divers » lieux des bains aussi purset aussi clairs que le >> cristal. >>> FEN.

BAINS, au pluriel, se dit des eaux naturellement chaudes où l'on va se baigner. Les bains de Bourbon. Les bains du Mont-d'Or.

On le dit aussi de l'appartement destiné pour se baigner. Les bains du roi. Les bains de la reine. La chambre du bain. L'appartement des bains. DICT. DE L'ACAD.

« Il étoit alors dans un salon de marbre auFEN. » près de ses bains. »

On dit, par rapport à la disposition du lien ou du temps où l'on peut prendre le bain commodément et agréablement dans une rivière, que le bain est bon dans cet endroit là, que le bain est bon en ce temps-là, ce jour-là.

On le dit aussi par rapport aux effets que le bain produit, le bain est bon pour la néphrétique.

BAIN, se dit encore de la cuve où l'on prend le bain. Remplir le bain. Vider le bain. Mettre

de l'eau dans le bain.

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BAISER, v. a. appliquer sa bouche ou sa joue sur le visage ou sur a main de quelqu'un par amitié, par amour, par civilité, par respect. Baiser quelqu'un. Baiser à la joue, au front. Baiser la main d'un prince.

DICT. DE L'ACAD. « Après m'avoir baisé tendrement; ô mon FÉN. » fils, me dit-il, etc. »

BAISER, se dit aussi en parlant des choses sur lesquelles on applique la bouche en signe de vénération ou de respect. Baiser la croix. Baiser des reliques, Baiser une image par dévotion. Baiser la terre par humilité. Baiser les pieds du pipe. Baiser l'anneau d'un évéque, Baiser le bas de la robe d'une reine, d'une princesse. DICT. DE L'ACAD.

«Ses yeux cherchèrent la croix de JésusFLISCH. >> Christ, et ses lèvres la baisèrent, »

>> Tous les vieillards baisèrent ce livre avec >> respect. Il auroit voulu pouvoir baiser la » trace de ses pas. Neoptoleme me pria de » souffrir qu'il baisát ces armes si célebres el » consacrées par l'invincible Hercule. »lante prit l'urne des mains de Télémaque, la baisa plusieurs fois. »Voyez main,) FÉN,

Pha

« C'est une servitude éternelle, où, pour être MASS. » heureux, il faut baiser ses fers, etc. >>

COR.

Il me faut applaudir aux exploits du vainqueur,
Et baiser une main qui me perce le cœur.
Voyez ce qu'en mourant me laissa votre père ;
J'en baise en soupirant le sacré caractere.
(Un roi) devant qui tout fléchit et baise la poussière.
Et confondant l'orgueil par d'augustes exemples,
Baiser avec respect le pavé de tes temples.

RAC.

BAISER, 8. m., action de celui qui baise. Baiser de paix. Baiser d'amitié. Chaste baiser. Baiser amoureux. Doux baiser. Donner un baiser à quelqu'un. Rendre un baiser. Elle lui a laissé prendre un baiser. Dérober un baiser. Elle lui DICT. DE L'ACAD. a refusé un baiser.

« J'ai vu sa main défaillante chercher encore >> en tombant de nouvelles forces pour appliquer » sur ses lèvres ce bienheureux signe de notre >> rédemption; n'est-ce pas mourir entre les Boss. >> bras et dans le baiser du seigneur ? »

« Ils se donnèrent le baiser de paix. » (Elle) fait, même à ses amans trop foibles d'estomac, Redouter ses baisers pleins d'ail et de tabac. Vante un baiser cueilli sur les lèvres d'Iris, Qui mollement résiste, et par un doux caprice, Feint de le refuser, afin qu'on le ravisse.

Au nom de nos buisers jadis si pleins de charmes.

B.

BAISSFR, v. a.,. abaisser, mettre plus has. Baisser les glaces d'un carrosse. Baisser la tête. Baisser pavillon. Baisser le pavillon. Il signifie aussi, rendre plus bas. Baisser une muraille. DICT. DE L'ACAD.

Baisser un toit.

« La mer baisse ses flots, et porte avec respect » ces vaisseaux chargés de tant de noblesse chréFLECH.

>> tienne. >>
« La déesse baisse son voile pour cacher la
FÉN.
>> rougeur de ses joues. >>
«On le vit baisser sa tête sacrée aux pieds des
FLÉCH.
» pauvres. »
On dit, baisser les yeux, pour dire, regarder
en bas. Baisser la voix, pour dire, parler plus
bas.

PASC.

a Baisser nos yeux vers la terre. » « En baissant mes yeux vers la terre, je ne >> retrouvai plus Minerve. Eucharis rongis» sant et baissant les yeux. Elle se montre >> encore moias, et baisse plus les yeux depuis FÉN.

>> votre retour. »

« Alexandre baissa sa tête orgueilleuse de» vant le dieu des armées qu'on y adoroit. » Les étrangers sont venus des iles les plus éloi» gnées buisser les yeux devant la gloire de sa >> majesté. Ils baisseront par respect les yeux

>> devant moi. >>

Et de là beaucoup mieux,

MASS.

Sur le choix d'un époux nous baisserons les yeux.
Et les yeux éblouis de cet éclat suprème,
Baisser soudain la vue, et rentrer en moi-même. COR.
Ma fille, vous pleurez,

Et baisser devant moi vos yeux mal assurés.
(II) présente à mes regards un front séditieux,
Et ne daigneroit pas baisser au moins les yeux. RAC.
Les yeux fermes, tu baisses le menton.

BOIL.

La nuit baisse la vue, et du haut du clocher
Observe les guerriers, les regarde marcher.
BAISSER, v. 7., aller en diminuant. La ri-
viere a baissé d'un pied. La rivière est baissée.

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<< Il marche les yeux baissés. » LA BRUY. a Idoménée écoutoit ce discours la tète baissée. Mentor, les yeux baissés, gardant un silence » modeste. Tenant leurs piques renversées, et » les yeux baissés. » (Voyez yeux.) FEN.

L'œil morne maintenant, et la tête baissée. RAC. A l'aspect l'un de l'autre, embrasés, furienx, Dejà le front buissé, se menacent des yeux. BOIL. TETE BAISSÉE, expression dont on se sert en parlant de ceux qui vout hardiment, courageusement au combat. Il va au combat téte baissée. Les ennemis vinrent à nous téte baissée.

Il se ditaussi (mais dans le style familier) d'une personne qui se porte à quelque chose avec résoIntion, sans rien examiner, sans rien craindre. Aussitot qu'on lui eut proposé l'affaire, il y donna téte baissée.

BALANCE, s. f., instrument dont on se sert pour peser, composé de deux bassins de même poids, suspendus à un fléan. Balance juste. Fausse balance. Les bassins d'une balance. Les plats d'une balance. Le fléau d'une balance. La languette d'une balance. Tenir la balance juste. Tenir la balance en équilibre. On dit que le poids emporte la balance, pour dire, qu'il est plus pesant que la chose pesée. DICT. DE L'ACAD.

BALANCE, au figuré, en parlant de l'examen qu'on fait des raisons pour et contre, qui se présentent sur un sujet.

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La justice passa la balance à la main. (Voyez chanceler, peser.)

BOIL.

On dit, faire pencher la balance, pour dire, avis l'emporte sur l'autre. Faire pencher la faire qu'une personne, qu'une chose, qu'un balance en faveur de quelqu'un, c'est-à-dire, faire qu'une personne ait l'avantage sur une autre. DICT. DE L'ACAD.

Et le ciel, qui pour moi fit pencher la balance. RAC.

DANS LA BALANCE, au figuré. Mettre dans la balance les actions de deux grands hommes, c'està-dire, en faire la comparaison.

« Si l'on mettoit dans une balance, d'un » côté nos consolations, de l'autre nos peines, >> nous verrions que, etc. » MASS.

Peser les deux harangues dans la balance de » l'équité et de la raison.- Ses actions mises » dans la balance l'ont emporté sur ses fautes. >> VOLTAIRE.

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Quand on fait des projets d'une telle importance, Les intérêts d'amour entrent-ils en balance ? Quand on rend la justice, on met tout en balance. C. En balance, a plus souvent une autre signification, et marque l'incertitude sur le parti qu'on doit prendre. Etre en balance, c'est-à-dire, ètre en suspens, ne savoir quel parti, quelle résolution on doit prendre. On dit qu'une chose tient l'esprit en balance; pour dire, qu'elle le tient irrésolu et en suspens. Et en parlant d'un combat où la victoire a été long-temps disputée de part et d'autre, on dit, que la victoire a été long-temps en balance. DICT. DE L L'ACAD,

COR.

Notre longue amitié, l'amour, ni l'alliance N'ont pu mettre un instant mon esprit en balance. Voilà ce qui retient mon esprit en balance. (Voyez reconnoissance.) BALANCE, en parlant d'une justice administrée avec impartialité.

« L'autorité de ses arrêts, semblable à un »juste contre-poids, tenoit par tout le royaume » la balance égale. Un beau-frère sacrifié » malgré ses services lui montroit ce qu'il pou>> voit craindre, etc., mais il n'en tenoit pas >> moins la balance droite. »> Boss.

BALANCE, en parlant de l'équilibre politique. «L'état mitoyen qui seul tient tout en ba» lance dans les états populaires, étant le plus >> foible, il falloit que la république tombat. »> BossUET.

« Il unit d'abord d'intérêt plusieurs foibles » contre un plus fort, pour rendre la balance » égale; il se joint ensuite aux premiers, pour » la faire pencher. » LA BRUY

Il faut qu'entre eux et lui je tienne la balance. RAC. BALANCE, nom d'un des signes du zodiaque.

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