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» où l'idolâtrie les avoit plongés.-Celui qui » insultoit à l'aveuglement des autres.-De»plorer l'aveuglement de l'esprit humain.-Si >> une confiance insensée ne l'eût pas jetée dans » l'aveuglement.-Les jours d'aveuglement sont » écoulés. — Un aveuglement de plus d'un siècle. >> - Lamentable aveuglement! » Boss.

« Quel aveuglement, de ne pas se laisser con>> vaincre, etc. >> LA BRUY.

<«Il guérit l'avarice, la colère, l'aveuglement, etc. >> -Dans cet aveuglement déplorable où nous vi» vonsaujourd'hui.--Un aveuglement volontaire » qu'on s'est fait durant le cours de plusieurs » années par la négligence de ses devoirs, forme » enfin des ténèbres impénétrables. » FLÉCH. « Votre prospérité cousommera votre aveu»glement et votre orgueil. L'aveuglement où MASS.

» jette l'adulation. »

C'est un aveuglement pour elle bien fatal, D'avoir tant à choisir et de choisir si mal.

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Suivons aveuglément ma triste destinée. J'accepte aveuglément cette gloire avec joie. COR. AVEUGLER, v. a. rendre aveugle. Des hommes que le grand soleil, le grand éclat de la neige a aveuglés. Les Grecs du Bas-Empire ont souvent aveuglé des princes, en leur passant devant les yeux des plaques de cuivre fort ardentes.

AVEUGLER, éblouir, empêcher pour quelque temps la fonction de la vue. La trop grande lumière aveugle. La neige aveugle ceux qui la regardent trop long-temps. Les éclairs nous aveugloient.

AVEUGLER, au fig., ôter l'usage de la raison. La passion nous aveugle. L'amour aveugle les jeunes gens. La trop grande prospérité aveugle. Il faut que Dieu ait bien aveuglé cet homme. Il faut que cet homme soit bien aveuglé.

DICT. DE L'ACAD.

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Que ton amour t'aveugle ?

Mais il est aveuglé; mais il se plaît à l'être.

Quelle fureur t'aveugle en faveur d'une femme. COR. (Voyez haine.)

Votre amour vous aveugle en faveur de l'ingrat.
Je le pardonne au roi qu'aveugle sa colère.
Mais le sort irrité nous aveugloit tons deux.

RAC.

s'AVEUGLER, ne s'emploie qu'au figuré, pour sigaifier, renoncer à l'exercice de sa raison, ne vouloir pas faire usage de ses lumières, se prévenir. Il faut s'aveugler pour ne pas apercevoir cet inconvénient. DICT. DE L'ACAD.

« L'accomplissement admirable de ces pro» phéties, qui conviennent si parfaitement à la » personne de Jésus-Christ, qu'il est impossible » de ne pas le reconnoître, à moins de vouloir PASC. » s'aveugler soi-même. »

«Le soin qu'il avoit pris lui-même de s'aveu-»gler par des lectures dangereuses. - Il ne » s'aveugloit pas sur les défauts de ses amis. » FLÉCHIER.

« Si on se prévient, si on se flatte, si on » s'aveugle dans les petits intérêts des particu>>liers, ne doit-on pas encore plus craindre de » se flatter et de s'aveugler sur les grands intérêts » de l'état. >>> FEN.

Mais vous vous aveuglez au milieu du danger. COR.
Je me laisse aveugler pour une vaine idole,
Pour un fragile bois, etc.

RAC.

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AVIDE, adj. des deux genres, se dit, au propre, du désir immodéré de boire et de manger. Il est si avide, qu'il dévore plutôt qu'il ne mange. DICT. DE L'Acad.

« Ce corps immense et avide, non-seulement » de ce qui étoit nécessaire pour la vie, mais >> encore de ce qui servoit au plaisir, >> sumoit tout en peu de temps. » Boss, << Si un loup avide paroit, etc. »> LA BRUY.

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AVIDEMENT, au fig.

--

« Nous disparoîtrons. moi qui suis si peu de >> chose, et ceux que je contemplois si avidement. >> -Le peuple écoute avidement, etc. Les >> peuples considéreront avidement vos portraits » et vos médailles; ils diront, etc. » LA BRUYERE.

« On cherche avidement de nouveaux crimes » dans le crime même. - Nous ressemblous à ces >> soldats qui se chargent avidement des habits de » leurs compagnons qui, etc. »

Pensez-vous que ces cœurs, etc.
Cherchent avidement sous un ciel étranger,
La mort et le travail, etc.

MASS.

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AVIDITÉ, s. f., désir ardent et insatiable: il se dit au propre et au figuré, comme avide. Manger avec avidité, avec une extréme avidité. L'avidité des biens. L'avidité des honneurs. DICT. DE L ACAD.

« Vous lui reprochez son avidité et son am>>bition. >> LA BRUY. « Remplir à peine l'avidité de son désir.» L'avidité de tout apprendre et de tout savoir. » FLÉCHIER.

» L'injuste avidité de nous agrandir. — L'avi» dité du gain.-Etonné de voir avec quelle » avidité Idoménée recueilloit les paroles, etc. » FENELON.

« Une avidité mal entendue de gloire. » Mass. Étre infecté

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« Quel avilissement pour nous, si nous faisons » du ministere même de la vérité, un minis» tère d'adulation et de mensonge? Quel » uvilissement pour le prince dans les cours étran>> gères? »

MASS.

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Trente légers vaisseaux, D'un tranchant aviron déjà coupent les eaux. BOIL. AVIS, s. m., opinion, sentiment. Dire son avis. C'est mon avis. Changer d'avis. Étre d'un 'avis. DICT, DE L'ACAD.

« Il ne prétend pas que son avis soit meilleur, >> il n'en croit aucun bon. Il me semble » qu'Aristote est de l'avis du père Bauny. » Suivre l'avis qui agrée le plus. - S'opposer à » un avis. Agir selon l'avis de tant de docteurs >> graves. Quand même il ne seroit pas de » l'avis qu'on lui attribue. Ils sont d'avis » qu'on peut tuer pour un soufflet. »> PASC.

«Si la reine eût été crue, si au lieu de diviser >> les armées royales, et de les occuper, contre son » avis, au siége de, etc. >> Boss.

« Nous ne trouvons guère de gens de bon >> sens que ceux qui sont de notre avis. » LA ROCHEF.

-

« Passer à un autre avis.-Il évite de donner » dans le sens des autres, et d'être de l'avis de >> quelqu'un. — Je pris alors quelque chose de » deux avis si opposés. La ville n'a pas été » de l'avis de la cour. >> LA BRUY. << Être de l'avis du public. Souvent con>> traire aux avis des autres, parce que souvent » ils étoient injustes ou déraisonnables. - Une »sage timidité lui fit presque toujours suppri>> mer une partie de son avis, bien loin de >> décider, etc. - La diversité des avis. Vos Davis sont reçus comme des oracles. >>

FLÉCH.

« Lui demandoit-on son avis? il devinoit >> celui qui seroit le plus agréable. - Quand >> ils étoient d'avis différens. Beaucoup de gens ne pouvoient goûter cet avis. » FÉN. «Sortez donc du monde où vous vous trouvez >> seul de votre avis. » MASS.

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BOIL.

Je sais sur leurs avis corriger mes erreurs.

Avis, opinion et suffrage de chaque juge, lorsqu'il s'agit de porter un jugement sur quelque affaire. Prendre les avis. Aller aux avis. Les juges en sont aux avis. DICT. DE L'ACAD.

« Il n'étoit pas d'avis qu'on dût absoudre cet >> accusé. - Cet avis fut fort approuvé. - Ils furent d'avis que ces propositions ne devoient PASC. >> pas être censurées. >>

Plusieurs rois furent d'avis qu'il falloit le » sacrifier à la sûreté publique. » FEN. Avis, conseil, délibération. Prendre avis de!

quelqu'un. Les avocats ont donné leur avis, et l'ont signé. DICT. DE L'ACAD. «Avant de le punir, il prend l'avis du reste de » la famille. >> FÉN.

De Maxime et de toi je pris les seuls avis. COR. On appelle avis de parens, un acte judiciaire par lequel le magistrat ordonne ce qui doit être exécuté sur les affaires d'un mineur, suivant la délibération des parens. Le tuteur a fuit ordonner qu'un tel héritage seroit vendu par avis de parens. DICT. DE L'ACAD.

Heureux, si de son temps, pour de bonnes raisons, La Macédoine eût eu de petites maisons, Et qu'un sage tuteur l'eût en cette demeure, Par avis de parens, enfermé de bonne heure. BOILEAU, parlant d'Alexandre. Avis, avertissement. Je profiterai de l'avis que vous me donnez. Je vous donne avis que, etc. DICT. DE L'ACAD. PASC.

<< Que cet avis est important. » « Serez-vous assez heureux pour profiter, de Boss.

» cet avis. >>

« Dieu permit qu'on prît ses avis et ses pré>> dictions pour des visions d'un ermite contem» platif.-Donner tant de bons avis. » FLECH. «Télémaque en avoit averti Nestor et Philoc>> tète, mais ils ne firent pas assez d'attention à » un avis si salutaire.Si, malgré mes avis >> sincères, vous leur laissez encore votre autorité » dans les mains. » (Voyez avoir.) FÉN. « Lorsque Sédécias veut enfin se rendre aux MASS. » avis du ciel, etc. »>

C'est un avis secret que le ciel vous envoie.
Malgré les faux avis par vos dieux envoyés.
Les dieux, etc.

COR.

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Avis, conseil. Avis amical, charitable, paternel. Ila profité des avis de sa mère, de son tuteur DICT. DE L'ACAD.

<< Ceux qui leur avoient donné ces avis salu>> taires. >>> PASC. « Ceux dont il écoutoit les avis. » Boss. « Elle reçoit tous les avis qu'on lui donne - Les » pour son salut, comme autant de lois. >> avis pieux et sincères de son directeur. >> FLÉCHIER.

« Pour lui demander ses avis. » FÉN. « Je parle à une troupe illustre qui attend » plutôt de moi des avis pour faire la guerre » saintement, que des, etc. Préférer les avis » d'une jeunesse inconsidérée à la sagesse et à » la maturité de ceux, etc. Instruit des der»niers avis d'un père mourant. >> MASS.

J'ai trahi mon ami, etc.

Par l'avis de ce traitre.

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Jamais, sans ses avis,

Clande, qu'il gouvernoit, n'eût adopté mon fils. Je vous ouvre pent-être un avis salutaire.

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Vous m'ouvrez un avis que j'embrasse.

entre ses avis m'éclaireront peut-être.

( Phèdre ) de ses amis troublés demande les avis. RAC. Un fat quelquefois ouvre un avis important. (II) offrit sur ses avis de régler sa dépense. BOIL. Avis, nouvelles qu'on mande ou qu'on reçoitJe vous donnerai avis de tout ce qui se passera Les avis qu'on reçoit de tous côtés portent que, etc. On a avis de l'armée que, etc. On a reçu avis de Rome, etc. DICT. DE L'ACAD.

«Combien il reçut d'avis secrets que sa vie » n'étoit pas en sûreté. Au premier avis que le » hasard lui porta d'un siége important, »>

BOSSUET.

« Son sommeil étoit souvent interrompu, ou par les avis qu'il recevoit à toutes les heures » de la nuit, etc. » FÉN.

Ai-je de bons avis ou de mauvais soupçons?
Je vous en donne avis pour ne pas vous surprendre.
CORN.

Si vous saviez ma houte, et qu'un avis fidèle,
De mes lâches combats vous portât la nouvelle.
Exposer à vos yeux, par des avis sincères,
Tout ce que ce palais renferme de mystères.
Quel coup de foudre, ô ciel ! et quel funeste avis !
Par un prompt avis de tout ce qui se passe.
(Voyez Sacrifice.)

RAC.

Je reçois vingt avis qui me glacent d'effroi. BOIL. À MON AVIS, suivant mon opinion.

« Qu'est-ce, à votre avis, qu'être grand seigneur? >> PASC.

Le monde, à mon avis, est comme un grand théâtre, Oà chacun, etc.

Quoi donc, à votre avis, fût-ce un fou qu'Alexandre ? BOIL.

Cette locution n'a lieu qu'avec les pronoms, mon, ton, son, notre, votre, leur.

AVIS, se dit aussi d'un moyen proposé pour faire venir de l'argent dans les coffres du roi. Il se mele de donner des avis. Il a eu tant pour son droit d'avis. DICT. DE L'ACAD.

« Il éconte tous les avis, et propose tous ceux » qu'il écoute. »> LA BRUY.

v. a.,

Si dans les droits du roi sa funeste science, Par deux ou trois avis n'eût ravagé la France. BOIL. AVISER avertir, donner avis. On dit proverbialement qu'un fou avise bien un sage, pour dire, qu'il n'y a point d'homme si peu sené dont on ne puisse recevoir quelque bon avis, et qu'un verre de vin avise bien un homme. Hors de ces phrases proverbiales, il a vieilli dans cette acception.

DICT.

Quand notre hôte charme m'avisant sur ce point. B. AVISER, v. n., faire réflexion, faire attention, prendre garde. Avisez à ce que vous aurez à faire, avisez-y bien. DICT. DE L'ACAD.

C'est à vons d'aviser

A quel choix vos conseils me doivent disposer. Avisez, etc.

A traiter Leodice on reine, comme elle est.

COR.

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S'AVISER DE, suivi d'un nom ou d'un infinitif. Penser, faire attention à quelque chose. Je ne m'en suis pas avisé. Il ne s'avise de rien. Ils s'en avisèrent trop tard. DICT. DE L'ACAD. «Des choses qui leur sont si familières, et >> dont néanmoins ils ne s'avisoient pas de tirer >> leur instruction. >> LA BRUY.

« Son naturel étoit bon et sincère, mais peu >> caressant; il ne s'avisoit guère de ce qui pou» voit faire plaisir aux autres. » FEN. (Voyez le mot difficulté.)

S'AVISER, imaginer quelque chose, trouver quelque chose, s'appliquer à trouver, à inventer quelque chose pour quelque fin. Il lui fit tous les honneurs dont il se put aviser. Il s'avisa d'un bon expédient. DICT. DE L'ACAD.

« Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la » misère, etc. se sont avisés, pour se rendre >> heureux, de ne point y penser. On ne s'est » peut-être jamais avisé de s'affliger de n'avoir » pas trois yeux, mais on est inconsolable de » n'en avoir qu'un. » PASC.

« Les juges ne tiroient rien des procès, et on » ne s'étoit pas encore avisé de se faire un métier » de la justice. - Un miracle que les païens ne » s'avisoient pas seulement de souhaiter. - S'é» toit-on jamais avisé d'un tel mystère (l'auteur » parle des mystères de la religion). Ils ne » s'avisoient pas de vivre autrement que leurs >> ancêtres. » Boss.

« Si la place d'un Cassini devenoit vacante, » et que le suisse ou le postillon du favori s'avisát » de la demander, il appuieroit sa demande. >> LA BRUY.

<<< Il a recours à la ruse, il n'en est aucune » dont il ne s'avise. Il a négligé Samuel pen» daut la vie de ce prophète, et il s'avise de le >> rappeler du tombeau et de le consulter apres MASS.

>> sa mort. >>>

S'AVISER, remarquer, s'apercevoir de. << Ici cette ame dégoûtée du moude, s'avise » que ces ornemens marquent dans les hommes, Boss.

>>> etc. >>>>

«Personne presque ne s'avise de lui-même » du mérite d'un autre. >> LA BRUY. Cette acception a vieilli. AVISÉ, ÉE, participe.

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« Parlerai-je de sa prudence si avisée dans la >> conduite de sa maison. - - De tous les peuples » du monde, le plus fier et le plus hardi, le » plus avisé, etc. Boss.

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AVOCAT, 8. m. celui qui fait profession de défendre des causes en justice. Avocat fameux, célèbre, éloquent. Savant avocat. Avokat au conseil. Plaider par avocat.

« Combien un avocat, bien payé par avance, » trouve-t-il plus juste la cause qu'il plaide?»> PASCAL.

1

« Le prédicateur n'est point soutenu comme » l'avocat par des faits toujours nouveaux, par >> des aventures inouïes. La fonction de l'a» vocat est pénible, laboriense, et suppose dans >> celui qui l'exerce un riche fonds ou de grandes LA BRUY.

>> ressources. >>

Fils d'un père greffier, né d'aïeux avocats.
L'avocat au palais en bérissa son style.

BOILEAU, parlant des pointes ou jeux de mots

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On appelle avocat général un magistrat qui plaide pour le roi et pour l'intérêt public dans une cour supérieure, et avocat du roi un magistrat qui fait les mêmes fonctions dans les tribunaux inférieurs.

On appelle avocat consultant un avocat qui ne plaide point, et qui doune seulement son avis et son conseil par écrit sur les affaires litigieuses.

AVOCAT, se dit figurément de celui qui intercède pour un autre, qui en soutient, qui en défend les intérêts auprès de quelqu'un. Vous avez un bon avocat en sa personne. Je serai votre avocat auprès de lui. En ce sens on dit aussi avocate, et on appelle la sainte vierge l'avocate des pécheurs. DICT. DE L'ACAD.

AVOIR, v. a. (J'ai, tu as, il a, nous avons, vous avez, ils ont. J'avois, tu avois, etc. J'eus, tu eus, etc. J'ai eu, tu as eu, etc. J'aurai, tu auras, etc. Aye ou aie, ayez, qu'ils ayent. Subj. que j'aye ou que j'aie, que tu ayes ou que tu aies, qu'il ait, que nous ayons, que vous ayez, qu'ils ayent ou qu'ils aient. Que j'eusse. J'aurois. Que j'aye eu ou que j'aie eu, que j'eusse eu. Ayant, avant eu), posséder de quelque manière que ce soit. Avoir du bien, avoir une charge, avoir de l'argent, avoir le bien d'autrui.

DICT. DE L'ACAD.

PASC.

« N'avoir point de superflu. >> << Arcade eut l'Orient, et Honorius l'Occident » (Voyez autel). — Ils errent cà et là sans avoir » de demeure fixe. >> Boss.

<< Elles ne demandent pas s'il a une charge, » une terre ou un équipage. >> LA BRUY.

« Les évêques n'avoient plus de droits qui fus»sent incontestables. >>

FLÉCH.

« L'épouse et l'amante, l'époux et l'amant » criminels eurent des temples, des >>> des sacrifices. >>

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a sa foi.

prêtres et MASS.

RAC.

Il soutient qu'Aricie a son cœur
Mais j'ai des biens en foule, et je puis m'en passer :
On n'en peut trop avoir.

N'avoir eu sa maison ni meubles ni valets. Courir comme un bandit qui n'a ni feu ni lieu. BOIL. AVOIR s'emploie aussi pour dire être le sujet d'une passion, d'une impression, d'uu mal, d'une sensation, d'un sentiment, d'une habitude, etc., etc. Avoir des pensées, des opinions. Avoir de l'amour. Avoir de la haine. Avoir de la douleur, de la honte, de la joie, du plaisir. Avoir quelque soupçon. Avoir de l'âge. Avoir l'age de raison. Avoir un procès. Avoir une querelle. Avoir la migraine. Avoir la fièvre. DICT. DE L'ACAD.

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(Voyez les mots amour, art, attent on, avantage, besoin, brigue, confiance, connoissance consolation, courage, crainte, dessein, défaut, destin, dessus, distinction, douceur, drot, éclat, éloignement, engagement, ennemi, ennui, exemple, fierté, foiblesse, force, gage, goût, grâce, grandeur, habitude, héritage, haine, honneur, honte, horreur, impudence, idée, intention, invention, jalousie, joie, loi, lumière, mémoire moyen, noeud, oreille, occasion, part, passe-temps, pensée, plaisir, pouvoir, puissance, quoi, relation, règle, repos, répondre, rien, rudesse, secours secret, sentiment, soin, songe, souvenir, sujet, talent, tant, témoignage, temps, temple, trop, vou, voie, volonté.; ,

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AVOIR, servant à caractériser une chose. Avoir le bras cassé. DICT. DE L'ACAD. « Toute la chrétienté avoit les yeux ouverts » pour voir, etc. » PASC.

« Personne n'a l'oreille assez fine pour les >> entendre marcher.- Il a le visage plus ouvert. - Avoir tous les pauvres d'une ville assemblés » à sa porte. » LA BRUY.

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« Ils doivent avoir le cœur doux et charitable, FLECH. » lors même que leurs mains, etc. »

(Je sais ) que vous avez encor le cœur israélite. RAC. Celui qui, etc.

COR.

S'il n'a pas le cœur juste, est affreux devant Dieu. B.
AVOIR DE, pris dans le sens de recevoir.
Là, j'eus de son amour le premier témoignage.
He qui jamais du ciel eut des regards plas doux? R.
Saint-Amand n'eût du ciel que sa veine en partage. B.
AVOIR, servant à marquer une ressemblance.
Le nom d'amant peut-être offense son courage;
Mais il en a les yeux, s'il n'en a le langage. RAC.
BOIL.
Il a de Jupiter la taille et le visage.
AVOIR, ayant pour régime un adjectif sem-
blable à l'adjectif neutre des latins.

« Leurs histoires n'ont rien de certain, leurs » conquêtes n'ont rien de suivi. Ce que les >> temps fabuleux ont de plus certain et de plus >> beau. >>

Boss.

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«Tout ce que l'église a de grand, tout ce que » le siècle a de pompeux et de magnifique. >> Elle donna ce qu'elle avoit de superflu." >> figure n'a rien de touchant ni d'agréable, » mais elle n'a rien aussi de choquant. »> FLÉCHIER.

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