Ils croiroient s'abaisser, dans leurs vers monstrueux, S'ils pensoient ce qu'an autre a pu penser comme eux. BOIL. B. Il faut dans la douleur que vous vous abaissiez. S'ABAISSER à, s'abaisser jusqu'à, jusques à, suivi d'un nom de personne : « Les enfans sont la portion la plus pure de » votre troupeau: n'ayez pas de honte de vous Dabaisser jusqu'à eux. » MASSIL. « Pour être aimé, il devoit s'abaisser jusqu'à > nous. Cette profonde humilité qui engagea » le Verbe-Dieu à s'abaisser jusqu'à vous. Bour. Qui suis-je, Seigneur ; et pourquoi Le souverain de la nature Rouss. Ces trois vers paroissent imités de ces deux vers de Racine. Et qui suis-je, que tu daignes As-tu paru devant le roi ? Nou, comment pourroit-il s'abaisser jusqu'à moi? V. Jusqu'à moi ce cœur peut s'abaisser. VOL. S'ABAISSER à, jusqu'à, jusques à, suivi d'un nom de chose inanimée: « Tantôt après ses prières accoutumées s'a» baissant jusqu'à son néant, ou s'élevant jus» qu'à Dieu par la foi. - Des sujets auroient-ils » honte de s'abaisser jusqu'où un roi s'est hu» milié? - On voulut plusieurs fois lui remon» trer qu'il n'étoit pas nécessaire, ni même » bienséant qu'elle s'abaissát jusqu'à ces derniers » offices de piété. » FLÉCH. » On s'abaisse jusqu'aux ministères les plus >> vils, etc. >> MASSIL. « L'utilité justifie l'astronome de s'ètre abaissé » jusqu'à l'arpentage. » FONT. «Il est très-rare que des premiers ministres » s'abaissent à de si honteuses lachetés, découvertes tôt ou tard. VOLT. (Feindre et nous abaisser à cette lácheté, CORN.). dans COR. C. COR. S'abaisser jusqu'à cet artifice. Je ne m'abaisse point aux foiblesses des femmes. Сов. ...... Ah! e'en est trop, madame, RAC. VOL. MOL. Ne s'abaisse jamais à des déguisemens. Pour l'intérêt d'un fils, s'abaisse à la prière. VOL. S'ABAISSER à, jusqu'à, jusques à, suivi d'un infinitif. « Soit que les docteurs molinistes n'aient pas » daigné s'abaisser jusqu'à nous en instruire.» PASCAL. « Il s'abaissa (l'empereur Julien) jusqu'à re >> chercher les Juifs, qui étoient le rebut du » monde. » Boss. « Les uns se représentoient un Dieu oisif re» tiré en lui-même, ne daignant pas s'abaisser » jusqu'à regarder ce qui se passe sur la terre.— » Un Dieu qui s'abaisse jusqu'à se faire homme » étonne et confond la raison.» MASSIL. Hs supposoient que les dieux du ciel ne s'a» baissoient pas à s'entretenir avec les hommes.»> BOURD. a Faites bien concevoir à M. Despréaux com» bien vous êtes reconnoissant de la bonté qu'il »a de s'abaisser à s'entretenir avec vous. » RAC. « Là il s'abaissoit jusqu'à converser avec une » femme de Samarie, » MASSIL. « Il faut quelquefois que la vérité s'abaisse à. >> confondre même les mensonges des hommes. « méprisables. » VOLT. S'ABAISSER devant, suivi d'un nom de per soune: Est-il si fort à craindre COR. COR. COR. Que le grand Attila s'abaisse à se contraindre ? C. » abaisse-toi devant lui. » Devant l'Erre éternel tous les peuples s'abaissent. RACINE le fils. V. V. ..... Les humbles et les justes, Dont le cœur devant toi s'abuisse avec respect. ROUS. Fleurs fronts couronnés s'abaissent devant lui. VOL. it l'on peut, sans rougir, devant lui s'abaisser. Sar la voûte des cieux, élevé plus que toi, Le tròne où tu t'assieds s'abaissai, devaut moi. S'ABAISSER SOUS, s'abaisser au-dessous de, suivi d'un nom de chose animée ou inanimée. «J.-C. est un dieu dout on s'approche avec orgueil, et sous lequel on s'abaisse sans désesPASCAL. » pour. » . «Et moi, dit l'homme-Dieu, je m'abaisserai au-dessous de tous les hommes.» BOURD. Est-il juste, apres tout, qu'on conquérant s'abuisse, Sous la servile loi de garder sa promesse ? RACINE. LA FONT. J де 3 Et vous, sous sa majesté sainte, Cieur, alaissez vous. RAC. Les cieux s abaissent sous tes pieds. Et je vous apprendrai qu'on peut sans s'avilir, S'abaisser sous les dieux, les craindre, et les servir. V. ABAISSÉ, ÉE, partie. «Le voilà mort, sa famille abaissée, et le roi » rétabli.-S'ils sont plus grands que nous, c'est qu'ils ont la tête plus élevée; mais ils Dont les pieds aussi bas que les nôtres ; ils s'appuient sur la même terre, et par cette ex> trémité, ils sont aussi abaisses que nous, que » les enfants, que les bêtes. » PASCAL. « Un Dieu abaissé jusqu'à nous. La vraie > austérité du Christianisme, c'est d'aimer à > être abaissé. D BOURD. « Comme l'ame élève le corps à elle en le » gouvernant, elle est abaissée au-dessous de lui » par les choses qu'elle en souffre. » Bos. « Aujourd'hui, il est abaissé au-dessous de MASS. » VOUS. ». The verraient par ce coup leur puissance abaissée. R. Nous verrons aujourd'hui leur audace abaissée. V. ABANDON, 8. m., état d'une personne ou 'une chose délaissée. «Etre dans un abandon général.» DIC. DE L'A. « Quel autre que Pilate devoit, dans un abandun si général, se déclarer le protecteur de >linnocence? » BOURD. 1 L'abandon où vos absences laissent votre peuple. » MASS. « Le Camoens n'eut d'autre ressource qu'un hopital; ce fut là qu'il passa le reste de sa vie, et qu'il mourut dans un abandon général. » VOLT. «Ceux qui ne vivent que pour eux tombent Par ce triste abandon, la suprême sagesse .. Mes mains désespérées, VOL Si j'eusse été réduite en un tel abandon, Qu'il n'eût fallu prier Lelie ou Scipion. VOL. 7 ABANDON est quelquefois suivi d'un régime, comme l'abandon de Dieu, l'abandon de tous ses amis, c'est-à-dire, étre abandonné de Dieu, de tous ses amis. «La chute de Saint-Pierre n'arriva pas tant par »sa négligence que par l'abandon de Dieu. » PAS. « Rien ne nous attire tant la colère et l'a» bandon de Dieu, que le plaisir malin, etc. » Dieu fait éclater sur nous les effets les plus >> funestes de son abandon et de sa colère. Les pé>> cheurs menacés de l'abandon de Dieu.» MASS. (Voy. ci-apres abandon de Dieu, pris dans un sens opposé). « Un malade qui peut juger de son état par >> les larmes de ses amis, par la contenance ou » l'abandon des médecins. >> BUFF. ABANDON, c'est-à-dire, l'action d'abandonner, >> le renoncement à, l'oubli de. « Cet abandon de vous-même nous désole. » « L'oubli et l'abandon d'un seul de vos ma» lades est une inhumanité qui révolte. - C'est » alors que Dieu doit à sa justice l'abandon du >> pécheur.» MASS. «On ue craint pas cet endurcissement, et cet » abandon de Dieu où tombent, etc. Quel » abandon de Dieu ?» (Ici abandon de Dieu si» gnifie l'action d'abandonner Dieu, mais l'autre >> acception exposée ci-dessus est plus usitée). ABANDON de, suivi d'un nom de chose inanimée. « L'abandon même effectif de quelques inté» rêts particuliers ne suffit pas. Cet abandon » de sa propre cause, et par conséquent de sa >> vie. » BOURD. Et de tous ses trésors l'abandon général. COR. ABANDON à, c'est-à-dire, l'action de s'abaudonner à. « Un parfait abandon à la volonté de Dieu.»> >> DICT. DE L'ACAD. «La foi, le courage, l'abandon à Dieu.- La >> soumission aux ordres de Dieu, l'abandon à sa » Providence. >> Boss. « Un plein abandon de nous-mêmes à toutes » les volontés de Dieu. >> BOURD. des ouvrages, des manières, d'une sorte d'abonABANDON se dit aussi en parlant des discours, dance facile, de négligence aimable, qui exclut toute recherche, tout effort, toute affectation. « Il y a dans cette partie de son discours un >> heureux abandon,- Elle a dans ses manières « un abandon séduisant, » DICT. DE L'ACA. «Attitudes tantôt animées, tantôt laissées » dans un mol abandon. O mon Dieu tutélaire ! Maitre de mon destin, j'embrasse vos genoux, VOL. S'ABAISSER, c'est-à-dire, s'exprimer avec beaucoup de simplicité, on avec trop de simplicité (Cette acception est complétement omise dans le Dict. de l'Académie ). « Ils croiroient se trop abaisser, en nommant » les choses par leur nom. — Varier son style >> suivant les sujets, s'élever ou s'abaisserà pro» pos. >> FÉNÉL. Sa conversation n'est ni brillante ni en» nuyeuse; il s'élève, il s'abaisse, quand il le >> faut. >> FLÉCH. << Capable néanmoins de s'abaisser, quand il » veut, et de descendre jusqu'aux plus simples » naïvetés du comique. »> RAC. «Tantôt sublime et pompeux, etc.; tantôt >> simple et modeste, il saura descendre sans » s'abaisser. »> D'AGUESS. Ils croiroient s'abaisser, dans leurs vers monstrueux, S'ils pensoient ce qu'an autre a pu penser comme eux. BOIL. B. Il faut dans la douleur que vous vous abaissiez. S'ABAISSER à, s'ubaisser jusqu'à, jusquesà, suivi d'un nom de personne : <«< Les enfans sont la portion la plus pure de » votre troupeau : n'ayez pas de honte de vous » abaisser jusqu'à eux. » MASSIL. « Pour être aimé, il devoit s'abaisser jusqu'à - Cette profonde humilité qui engagea le Verbe-Dieu à s'abaisser jusqu'à vous. Bour. Qui suis-je, Seigneur ; et pourquoi Le souverain de la nature ROUSS. Ces trois vers paroissent imités de ces deux vers de Racine. S'ABAISSER à, jusqu'à, jusques à, suivi d'un nom de chose inanimée : « Tantôt après ses prières accoutumées s'a» baissant jusqu'à son néant, ou s'élevant jus» qu'à Dieu par la foi. - Des sujets auroient-ils » honte de s'abaisser jusqu'où un roi s'est hu» milié? -On voulut plusieurs fois lui remon» trer qu'il n'étoit pas nécessaire, ni même » bienséant qu'elle s'abaissát jusqu'à ces derniers >> offices de piété. » FLÉCH. >> On s'abaisse jusqu'aux ministères les plus >>vils, etc. >> MASSIL. « L'utilité justifie l'astronome de s'ètre abaissé » jusqu'à l'arpentage. » FONT. «Il est très-rare que des premiers ministres » s'abaissent à de si honteuses lachetés, découvertes tôt ou tard. (Feindre et nous abaisser à cette lácheté, CORN.). VOLT. dans S'abaisser jusqu'à cet artifice. COR. Je ne m'abaisse point aux foiblesses des femmes. Ne vous abaissez pas à la honte des larmes. Feindre et nous abaisser à cette lâcheté. C. COR. COR. (Voyez ci-dessus la phrase de Voltaire.) Que le grand Attila s'abaisse à se contraindre ? C. Lache tu ne veux pas que pour te démentir Je daigne m'abaisser jusqu'à te repartir. Photin, je parle aa roi, vous répondrez pour tous, Quaud je m'abaisserai jusqu'à parler à vous. Peut-elle s'abaisser jusqu'à souffrir ma vue? Ne vous abaissez pas à suivre la couronne: Donnez-la, sans souffrir qu'avec elle on vous donne. C Nous ne demandons pas qu'un courage si fort S'abaisse, à notre exemple, à se plaindre du sort. C. Je ne m'abaisse pas à me plaindre de vous. Puis-je croire qu'un prince. . . . . Qu'il se puisse abaisser à soupirer pour moi ! Ne vous abaissez pas à soupirer pour moi. Qui voudra s'abaisser à me servir d'appui ? Sans crainte que César s'abaisse à se venger. Morbleu ! c'est une chose indigne, infame, De s'abaisser ainsi jusqu'à trabir son ame. «Appelle ce jeune homme, confesse ton foible, » abaisse-toi devant lui. » BOSSUET. ABAISSÉ, ÉE, partie. « Le voilà mort, sa famille abaissée, et le roi » rétabli. — S'ils sont plus grands que nous, c'est qu'ils ont la tête plus élevée; mais ils » ont les pieds aussi bas que les nôtres; ils » s'appuient sur la même terre, et par cette ex» trémité, ils sont aussi abaisses que nous, que >> les enfants, que les bêtes. » PASCAL. « Un Dieu abaissé jusqu'à nous. La vraie Daustérité du Christianisme, c'est d'aimer à » être abaissé. » BOURD. « Comme l'ame élève le corps à elle en le "gouvernant, elle est abaissée au-dessous de lui » par les choses qu'elle en souffre. » Bos. « Aujourd'hui, il est abaissé au-dessous de MASS. vous. ». Si j'eusse été réduite en un tel abandon, Qu'il n'eût falla prier Lélie ou Scipion. VOL. ABANDON est quelquefois suivi d'un régime, comme l'abandon de Dieu, l'abandon de tous ses amis, c'est-à-dire, étre abandonné de Dieu, de tous ses amis. «La chute de Saint-Pierre n'arriva pas tant par »sa négligence que par l'abandon de Dieu. » Pas. « Rien ne nous attire tant la colère et l'a» bandon de Dieu, que le plaisir malin, etc. » Dieu fait éclater sur nous les effets les plus >> funestes de son abandon et de sa colère. Les pé>> cheurs menacés de l'abandon de Dieu. » MASS. (Voy. ci-apres abandon de Dieu, pris dans un sens opposé). « Un malade qui peut juger de son état par >> les larmes de ses amis, par la contenance ou » l'abandon des médecins. » BUFF. ABANDON, c'est-à-dire, l'action d'abandonner, >> le renoncement à, l'oubli de. « Cet abandon de vous-même nous désole. >> « L'oubli et l'abandon d'un seul de vos ma>> lades est une inhumanité qui révolte. - C'est >> alors que Dieu doit à sa justice l'abandon du >> pécheur.» MASS. « On ue craint pas cet endurcissement, et cet » abandon de Dieu où tombent, etc. - Quel » abandon de Dieu?» (Ici abandon de Dieu si» gnifie l'action d'abandonner Dieu, mais l'autre » acception exposée ci-dessus est plus usitée). ABANDON de, suivi d'un nom de chose inanimée. « L'abandon même effectif de quelques inté»rêts particuliers ne suffit pas. Cet abandon » de sa propre cause, et par conséquent de sa BOURD. >> vie. >> « ...... un traité qui étoit moins une paix » qu'un abandon de ses propres forces. La flat»terie, la perfidie, l'abandon de tous ses enga» gemens sont le caractère de la plupart des cour»tisans.-L'abandon de la culture des terres.>>> La paresse 2 l'abandon de tout. L'abandon >> volontaire de ses droits. - Tomber dans un >> esprit de nonchalance et d'abandon.» MONT. «La lenteur, la stupidité, l'abandon de son >> être. BUFF. Et de tous ses trésors l'abandon général. COR. ABANDON à, c'est-à-dire, l'action de s'abandonner à. « Un parfait abandon à la volonté de Dieu.»> >> DICT. DE L'ACAD. « La foi, le courage, l'abandon à Dieu. — La » soumission aux ordres de Dieu, l'abandon à sa >> Providence. >> Boss. « Un plein abandon de nous-mêmes à toutes » les volontés de Dieu. >> Bourd. des ouvrages, des manières, d'une sorte d'abon ABANDON se dit aussi en parlant des discours, dance facile, de négligence aimable, qui exclut toute recherche, tout effort, toute affectation. « Il y a dans cette partie de son discours un >> heureux abandon, Elle a dans ses manières « un abandon séduisant, » DICT. DE L'ACA. « Attitudes tantôt animées, tantôt laissées BUFF. » dans un mol abandon. A L'ABANDON, expression adverbiale, aller à l'abandon-Laisser à l'abandon. DICT. DE L'AC. Vous apporte aujourd'hui sa tête à l'alandon. Mon château, ma famille, COR. LA F. Mon bien, tout est pillé, tout est à l'abandon. VOL. On ne trouve aucun exemple du mot abandon dans Fléchier, Fénélon, Racine, Boileau, Rousseau (le poëte.) ABANDONNEMENT, s. m. délaissement entier. «Il est à plaindre dans l'abandonnement où >> il est de tous ses parens et de tous ses amis. DICT. DE L'ACAD. « Ministres du Dieu des armées, dites-nous » quels furent, dans ce triste abandonnement, » les sentimens d'un cœur, etc. » MASC. ABANDONNEMENT de, c'est-à-dire, l'action d'abandonner. « Il a fait un abandonnement général de tous » ses biens. DICT. DE L'ACAD. « Cet abandonnement de sa propre cause, et » par conséquent de sa vie. » BOURD. «La reine l'aimoit avec une tendresse qui al>>loit jusqu'à la soumission et à l'abandonnement » de toute volonté. » VOLT. ABANDONNEMENT à, l'action de s'abandonner à. « C'est l'abandonnement au plaisir, qui nous »jette dans, etc. - L'abandonnement aux pasMASS. ABANDONNEMENT, sans régime, signifie aussi dérèglement excessif dans la conduite, dans les sions. >> mœurs. «Tant d'emportemens honteux, tant de foi» blesse et d'abandonnement.— Venir à ce degré » d'abandonnement qui fait les ames égarées et >> criminelles. -Quand il s'agit de réparer une >> vie entière de corruption et d'abandonnement. »-L'abandonnement de leur vie répond toujours » à celui de leur état. » MASS. « Vivre dans l'abandonnement, dans le der»nier abandonnement,» DICT. DE L'ACAD. On ne trouve aucun exemple de ce mot dans Pascal, Bossuet, Fléchier, Fénélon ni dans Corneille, Racine, Boileau, Racine le fils, Rousseau le poëte. Voltaire s'en est servi nne fois en poésie dans Je sens de, oubli entier de soi-même, pour une personne qu'on aime.» Je vois couler tes pleurs, tant de soins, tant de flamme, Tant d'abandonnement ont pénétré ton ame. ABANDONNER, v. a., quitter, sortir de, s'éloigner de. « Les enfans abandonnoient la maison de leurs » pères pour aller vivre dans les déserts. » Pasc. «La frayeur de la mort ne lui fit pas aban» donner sa maison. >> FLECH. « J'ai abandonné Ithaque pour chercher mon >> père. » FENEL. COR. Ce dieu qui te força d'abandonner ton père, Ton pays et tes biens, pour suivre ma misère. Avons-nous sans votre ordre abandonné Mycène? RAC. Louis, la foudre en main, abandonnant Versailles. B. J'abandonne Solyme, et votre frère et vous. VOL. ABANDONNER, au figuré, ne prendre aucun soin de, négliger entièrement, renoncer à, abandonner l'agriculture, les arts, le commerce, etc., etc. Voy. à leur rang alphabétique les noms suivans: Agriculture, armes, art, autel. Cause, commerce, conduite, conquéte, culte. Marine, maxime, mer, méthode. Parti, place, plan, poste, pratique, préjugé, prérogative, prétention, principe, projet. Rang, religion, république, résolution, res sentiment, richesses. Salut, siege, soin, souveraineté. Bos. Tour, usage, vérité, vertu, vice, vie, volonté. « Ce regret amer d'abandonner tout,» Et tout abandonner, quand il faut tout oser. ABANDONNER par. COR. « Philippe Arabe, est le premier qui ait » abandonné par traité quelques terres de l'em» pire. » Boss. Il ne faut pas abandonner les intérêts de Dieu » par des considérations politiques. » «Pour la mouvance du comté de Flandres, je » vous l'abandonnai par ennui, par crainte d'etre >> empoisonné. » FEN. ABANDONNER pour, c'est-à-dire, sacrifier une chose pour en obtenir une autre en sa place. « Le courage que vous avez eu d'abandonner » vos couronnes pour Jésus-Christ. » FLE. « Lui seul peut vous tenir lieu de tout ce que » vous avez abandonné pour lui. » MASS. « Christine abandonna le trône pour les beaux VOLT. >>> arts. >>> « Il abandonna donc absolument toute autre » étude pour la philosophie de Descartes. » FONT. (Voy. le mot intéret). Pour toi.. J'ai tout abandonné, repos, gloire, couronne. TH. C. J'abandonne pour lui, parens, peuples, empire. VOL. Pour un maître barbare abandonna son dieu. VOL. Abandonnant pour toi le soin de l'unive VOL. ABANDONNER, laisser sans secours, délaisser entièrement. << Un ange lui promit que Dien ne l'abandon» neroit pas. - Tous ses amis l'abandonnent, ei » mème sa Cléopatre, pour laquelle il s'étoit >> perdu. >> BossUTT. |