Aucun lache dessein, aucune ingrate envie Aucun des deux ne règne, et je règne pour eux. C. Frappez: aucun respect ne vous doit retenir. Aucuns monstres par moi domptés jusque aujourd'hui, RAC. Ne m'ont acquis le droit de faillir comme lui. Tout est charmant, divin; aucun mot ne le blesse. B. AUCUN, régime de la préposition sans Lorsque aucun est régime de la préposition sans, on ne met point de négation au verbe qui precède, la négation ne étant implicitement renfermée dans la préposition. Il a obtenu ce qu'il demandoit sans aucuns frais. DICT. DE L'ACAD. « Il traduisit un excellent livre d'un père capu>>cin contre ceux qui, etc., sans user d'aucune >> invective, et sans désigner aucun religieux, » ni aucun ordre particulier, » PASC. « Son indifférence pour tous les hommes, » qu'elle voyoit, disoit-elle, sans aucun péril. - Vous croyez-vous sans aucun esprit ? » LA BRUYÈRE. 11 « On les élève sans aucun principe pratique » de religion. »> FLECH. La meme règle a lieu quand la négation se trouve implicitement renfermée dans le verbe principal de la phrase. « Ni Celse qui attaqua ces livres, ni Julien » l'apostat, ni aucun autre païen ne les a jaIl n'a » mais soupçonnés d'être supposés. >> besoin, ni d'aucune consolation humaine, »ni mème d'aucune marque semblable de se>> cours divin. - Si la piété n'avoit consacré ses » autres vertus, ni ces princes ne trouveroient » aucun adoucissement à leur douleur, ni ce >> religieux pontife aucune confiance dans ses » prières, ni moi-même aucun soutien aux » louanges que je dois à un si grand nom.-» Quoiqu'il y eût des milliers de chrétiens dans » Jérusalem et dans la Judée, nous ne lisons, ni » dans Joséphe, ni dans les autres histoires, » qu'il s'en soit trouvé aucun dans la ville. » BOSSUET. « Ces termes ne sont dans aucun autre lieu de » ce concile, ni dans aucun autre lieu précédent, » ni dans aucun père de l'Église. » PASC. AUCUN, AUCUNE, peuvent se mettre seuls à la fin de la phrase. « Vous prétendez que je faisois des romans >> avant mes lettres, moi qui n'en ai jamais lu PASC. » аисип. » LA BRUY. « Ils parcourent tous les livres, et ne pro» fitent d'aucun. » « Il soulageoit leurs fatigues et ne s'en épargnoit aucune. » a Il est défendu à tout libraire d'imprimer» » aucun ouvrage sans l'approbation, etc. » PASCAL. « Une loi qui défendoit à aucun philosophe » d'enseigner dans les écoles.-Cette réponse me >> ferme la bouche, mais elle m'éloigne de plus » en plus de vouloir leur plaire par aucun de » mes écrits. » LA BRUY « L'esprit de la charité chrétienne m'interdit » de faire aucun souhait, etc. » FLECH. QU'AUCUN, QU'AUCUNE, expressions peu harmonieuses, se rencontrent néanmoins assez souvent dans nos meilleurs écrivains, en prose et en poésie. «La connoissance de Dieu qu'aucun autre » peuple n'avoit. » Boss. a Des torrens qu'aucune digue n'arrête. » FLÉCHIER. (Voyez ci-après un exemple de Massillon, nrême page, au bas de la deuxième colonne.) Que chacun se retire, et qu'aucun n'entre ici. COR. Une foi qu'aucun serment n'engage. Penses-tu qu'aucun d'eux veuille subir mes lois. B. On dit aussi d'aucun, d'aucune. « Les Juifs n'out conservé dans leurs livres, » la mémoire d'aucune action, qui, etc. » Boss. « I use d'aucun discernement dans le choix >> de, etc. » LA BRUY. « N'étant troublée d'aucune passion. » FLECH. Prête, sans te troubler, l'oreille à mon discours, D'aucun mot, d'aucun cri n'en interromps le cours. CORNEILLE. D'aucun étonnement il ne paroit touché. D'aucune ride encor n'a fletri le visage. RAC. BOIL FLÉCH. Il essaie de toutes les situations, et ne peut » se fixer dans aucune. » MASS. La négation ne qui doit toujours précéder immédiatement le verbe, en est quelquefois séparée par les pronoms relatifs le, lui, leur, les prépositions en, y, l'adverbe jamais. « Vous le dites, mais vous n'en donnez au» cune preuve. - Considérez vous-même le pas>> sage, etc., vous n'y trouverez aucune de ces » paroles. » PASC. « Il ne leur laisse aucune espérance.-La reine » n'en connoit aucun de cette nature. Ne ja» mais sacrifier l'intérêt de l'état à son inté» rêt particulier. » Boss. AUCUN, pris dans le sens de quelconque. « Une des meilleures critiques qu'on ait faites » sur aucun sujet, est celle du Cid. Vous ne » me jugez pas digue d'aucune réponse (c'est» à-dire, vous ne me jugez pas digne d'une re»ponse quelconque.) Il vaut mieux supprimer » le pas, et dire, vous ne me jugez digne d'au» cune réponse (c'est-à-dire, de nulle réponse ì.» LA BRUYÈRE. «Sa voix étoit plus forte qu'aucune voix huFIN. >> maine. >> Le sang le plus pur et le plus noble qui ait >> jamais coulé dans aucune maison royale. »> FLÉCHIER. « La France est encore plus en spectacle, » qu'aucune autre nation (c'est-à-dire, que >> toute autre uation). » MASS. Aucunement (dit Voltaire) est un terme de Joi qui ne doit jamais entrer dans un vers. AUDACE, s. f., hardiesse excessive. Grande andace. Audace aveugle. Audace furieuse. Audace inouïe. Audace incroyable. Entrer avec audace. Parler avec audace. Répondre avec audace. Etre plein d'audace. DICT. DE L'ACAD. « Cette audace insupportable avec laquelle >> vous avez osé imputer à de saintes religieuses » de ne pas croire le mystère de la transsubs>>tantiation. » PASC. « Les impies qui attaquent Dieu avec une « L'abrutissement du mari justifia l'audace >> de la reine. » (Voyez inspirer.) VOLT. O d'une indigne sœur insupportable audace! COR. Il sembloit que ma vue excitât son audace. Et la honte en leurs cœurs réveillant leur aadace. Je sais que, de sa seule audace, Un homme tel que moi doit attendre sa grâce. Le chantre aux yeux du cœur étale son audace. Bort. AUDACE, se prend aussi en bonne part. Noble audace. Généreuse audace. Audace h roïque. Audace guerrière. Des soldats qui vont au combat avec audace. DICT. DE L'ACAD. «Avec cette audace qui promet la victoire. >> BOSSUET. «La puissance de la parole, qui porte dans » le cœur du soldat l'intrépidité et l'audace. » LA BRUYÈRE. « Il montre dans ses yeux, une audace qui FÉN. » étonne les plus fiers combattans. >> « Leur confiance en leur chef, et en leurs » succès passés leur inspiroit plus d'andace. » VOLTAIRE. Et ton illustre audace COR. RAC. BOIL. Leurs enfans ont déjà leur audace hautaine. Un autre cependant a fléchi son audace. Il me fuit, ma douleur étonne son audace. Les tigres amollis dépouilloient leur audace. Mais enfin rappelant son audace première. AUDACE DE, suivi d'un infinitif. Alexandre eut l'audace de passer le Granique avec trente mille hommes, à la vue de deux cent mille. DICT. DE L'ACAD. « Poursuivie par des ennemis implacables » qui avoient eu l'audace de lui faire son Boss. » procès. » L'auteur parle de la reine d'Angleterre. ) « De simples bourgeois, seulement à cause » qu'ils étoient riches, ont eu l'audace d'avaler >> en un seul morceau la nourriture de cent faBoss. >> milles. >> Et je vous vois encor l'audace De ne pas redouter les justes châtimens, etc. COR.. (Voyez concours, confondre, donner, enfler, feu, fureur, honorer, plein, prendre, prix, promettre, remplir, soutenir.) AUDACIEUSEMENT adv., avec audace d'une manière audacieuse. Parler audacieusement. Répondre audacieusement. Entrer audacieusement. DICT. RAC. Si quelque audacieux embrasse sa querelle. Comme un aigle audacieux, BOIL. B. AUDIENCE, s. f., attention que l'on donne à celui qui parle. Parlez, vous aurez audience, Prétez-moi audience. Donnez-moi un moment d'audience. Une audience favorable. DICT. DE L'ACAD. Soudain Potier se lève, et demande audience. VOLT. AUDIENCE, dans ce dernier sens, se dit plus particulièrement, en parlant des princes, des personnes constituées en dignité, qui emploient un certain temps à écouter ceux qui ont à leur parler. Les ambassadeurs envoyèrent demander audience, furent admis à l'audience, introduits à l'audience du roi. Le roi leur donna audience. Se trouver à l'heure de l'audience, dans la salle de l'audience. DICT. DE L'ACAD. « A la facile audience de ce magistrat, une »ame agitée se clmoit. On croit assister à » la paisible audience d'un ministre.» Boss. « Denvinder avec empressement des audiences. - Il leur donnoit deux fois la semaine de lon» gues et faciles audiences. v FLECH. - « « Languir dans la salle d'audience. » LA BR. « Acheter par des lenteurs éternelles une au»dience d'un moment. >> MASS. « L'évêque de Conon fut admis à son au »dience.. Il obtint audience du prince. 1 En >> sortant de son audience.-Tout homme connu » pouvoit obtenir de lui une audience particu» lière. Il ne put avoir audience du roi. » VOLTAIRE. L'ambassadeur romain me demande audience. COR. En public, à mon heure, on me donne audience. R. S'il falloit sans amis, briguant une audience. BOIL. AUDIENCE, la séance dans laquelle les juges écoutent les causes qui se plaident par avocats. Cause d'audience. Cause qui se doit plaider à l'audience. Cette affaire se jugera à l'audience, en pleine audience. Un tel président tenoit l'audience ce jour-là. Sentence de l'audience. Arréts d'audience. Le président lui a promis l'audience. Cause appelée à l'audience. Ouvrir l'audience. L'ouverture des audiences. Les audiences sont finies. DICT. DE L'ACAD. Jamais la biche en rut n'a, pour fait d'impuissance, Trainé du fond des bois un cerf à l'audience. BOIL. AUDIENCE, l'assemblée de ceux à qui on donne audience, qui assistent à l'audience. Toute l'audience en fut scandalisée. DICT. DE L'ACAD. « Un prince aussi grand que celui qui ho>> nore cette audience. »> Boss. AUDIENCE, lieu où se donne l'audience. Oilvrir l'audience. Fermer l'audience. On le mit hors de l'audience. DICT. DE L'ACAD. « Vivre avec des gens brouillés, et dont il » faut écouter de part et d'autre les plaintes » réciproques, c'est, pour ainsi dire, ne pas » sortir de l'audience,et entendre du matin au >> soir plaider, etc. » LA BRUY. AUDIENCE, en termes de géographie, s'emploie au sens de province, en parlant des pays soumis aux Espagnols. L'audience de Quito, l'au dience de Panama. Il se dit aussi de l'administration qui réside dans ces provinces. Il fallut s'adresser à l'audience de Quito. AUDITEUR, 8. m., celui qui écoute quelque discours dans quelque assemblée publique. Ce prédicateur a toujours un grand nombre d'auditeurs. Il satisfit extrêmement ses auditeurs. DICT. DE L'ACAD. « Si l'on peut s'assurer que l'auditeur sera » comme forcé de se rendre. » PASC. « Deux jours lui suffirent pour faire l'oraison » funèbre du cardinal de Bérulle, avec l'ad>> miration de ses auditeurs. » (Voyez contempler.) Boss. << Pour toucher nos auditeurs.» (Voyez crainte, souffler.) FLECH. - « Un grand orateur demande souvent un » grand auditeur pour suivre le progrès de son >> raisonnement L'un supposoit ses auditeurs » attentifs, dociles, favorables; l'autre savoit » leur inspirer l'attention, la docilité, la » bienveillance. L'auditeur flatté sans être » convaincu.» (Voyez délicatesse). D'AG. « Leurs auditeurs, instruits par eux seuls » devinrent, enfin des juges sévères pour ceux » même qui les avoient éclairés. >> VOLT. Cotin à ses sermons traînant toute la terre, BOIL. AUDITEUR, disciple. Ce professeur a beaucoup d'auditeurs, n'a point d'auditeurs. DIC AUDITOIRE s. m., le lieu où l'on plaide dans les petites justices, lieu où l'on écoute une personne qui parle en public. Dès qu'il fut entré dans l'auditoire. DICT. DE L'ACAD. a En quelque endroit que vous soyez de cet >> auditoire. » Boss. «Les hommes sont les dupes de l'action et de » la parole, comme de tout l'appareil de l'au» ditoire. » LA BRUY. AUDITOIRE, l'assemblée de tous ceux qui écoutent une personne qui parle en public. Ce professeur a toujours un bel auditoire, un nombreux DICT. DE L'ACAD. auditoire. « Si j'allois, etc., je verrois tout l'auditoire » se révolter contre moi. >> Boss. « Ceux qui font la plus grande partie de mon » auditoire. » FLECH. « Où il a prèché, les paroissiens ont déserté, >> etc., et les orateurs voisins en ont grossi >> leur auditoire. » LA BRUY. « L'auditoire éclata en sanglots. >> VOLT. AUGMENTATION, s. f., accroissement, addition d'une chose à une autre du même genre. Augmentation d'appointemens. Nouvelle augmentation. Il a fait beaucoup d'augmentations à cette maison. DICT. DE L'ACAD. « Travaillez à convaincre, non par l'aug»mentation des preuves de Dieu, mais par la » diminution de vos passions. >> PASC. Ce terme ne s'emploie guère au figuré. « Je pris soin de lui désigner cette seconde » augmentation, par une marque particulière: » je crus aussi qu'il ne seroit pas inutile de » lui distinguer la première augmentation par » une autre marque plus simple. » LA BRUY. « L'augmentation des revenus en terre. » L'augmentation des vins a produit celle des >>> eaux-de-vie. VOLT. AUGMENTER, v. a., accroître, agrandir, rendre une chose plus grande, en y joignant une autre chose du même geure. Il augmente son revenu tous les jours. Il a bien augmenté sa maison, son train, sa terre. Augmenter le prix, augmenter le nombre. Augmenter la dépense. Augmenter un livre. Il ne faut pas diminuer la récompense quand on augmente le travail. DICT. DE L'ACAD. « Il n'y a point de nombre qui ne puisse » être augmenté.-Augmenter ses connoissances. - Augmenter la confusion et l'embarras. » PASCAL. « Augmenter la ville. Augmenter les divi»sions. Pendant Augmenter les tributs. » que Sémiramis augmentoit l'empire des As» syriens. - Il augmenta dans un peuple déja » si libre, l'amour de la liberté. » Boss. << Pendant qu'Oronte augmente avec ses an>> nées son fonds et ses revenus. » LA BRUY. « Augmenter les charges publiques. » graces extraordinaires qu'elle recevoit, ne » faisoient qu'augmenter son humilité. — Aug» menter la durée. Augmenter ses douleurs. >> FLÉCHIER. « Augmenter la défiance. - Voyant que l'af»fliction augmente la beauté d'Eucharis.- La » terre augmente sa fécondité à proportion du nombre des habitans qui la cultivent. » Vous n'avez songé, ni à augmenter votre » peuple, ni à, etc,» FEN. « Pour augmenter ses regrets et son supplice. Le trône est élevé pour, etc.; plus vous » en rendez l'accès facile à vos sujets, plus vous >> en augmentez l'éclat et la majesté. Les ré» compenses augmentèrent l'émulation. — Aug» mentez vos largesses à mesure que votre pros» périté augmente. Vous augmenterez vos >> ressources, en augmentant leur tendresse. >> (Voyez vide.) MASS. Et moi, dont votre vue augmente le supplice. COR. Et sans vouloir vous-même augmenter vos ennuis. RAC. (Voyez malheur.) Pour augmenter l'effroi, la discorde, etc. AUGMENTER À. « L'homme porte un fond malheureux de >> concupiscence qui lui augmente infiniment le PASC. » pouvoir de pécher, etc. » Cette construction est rare. « L'unité jointe à l'infini ne l'augmente de >> rien. >>>> PASC. « La science du salut, qu'on a augmentée de » tout ce que l'esprit des hommes pouvoit in» venter de plus beau et de plus_sublime. LA BRUYÈRE. Ma plume ici, traçant ces mots par alphabet, « Il augmentoit ses revenus par son industrie » et son travail. » ( Voyez déplaisir.) Boss. << La volupté le portera au faite des honneurs, » et ne craindra pas d'augmenter, par la singu» larité et l'injustice de ce choix, l'éclat et le » scandale du vice. »> MASS. AUGMENTER, sans régime. Son esprit au hasard, aime, évite, poursuit, Défait, refait, augmente, ôte, élève, détruit, BOIL. AUGMENTER, v. n. croître en qualité ou en quantité. Ses richesses augmentent tous les jours. Il augmente en bien et en honneur. Le mal augmente tous les jours. DICT. DE L'ACAD. << Son affliction augmente. - Cette différence » de mœurs augmente avec la raison. » LA BR. « Son malheur augmente tous les jours. » Ma curiosité augmentant, j'ai demandé, etc. 1 - L'admiration augmente. La réputation » des alliés augmentoit tous les jours. Ma >> douleur augmente. » FEN. Racine et Boileau n'ont pas employé ce verbe pour en tirer des présages. L'augure étant con au neutre. AUGMENTER DE. « Cet autre dont vous voyez l'image, et en » qui l'on remarque une physionomie forte, >> jointe à un air grave, austere et majestueux, >> augmente d'année à autre de réputation. » LA BRUYÈRE. Cette construction est rare. s'AUGMENTER, v. pr. Son mal s'augmente, ses richesses s'augmentent. DICT, DE L'ACAD. « Cette hardiesse qui s'augmente tous les >> jours. » (Voyez hardiesse.) PASC. - ( « Le nouveau peuple s'augmente tous les >> jours parmi les gentils. Le royaume de » France s'augmentoit. L'ordre et la disci>> pline militaire s'augmentent avec les armées. Les charges, dont la dignité aussi-bien » que le profit s'augmentoient avec l'empire.» Pendant que les conquêtes s'augmentent, les >> jalousies se réveillent. - La persécution s'é» lève, la foi s'augmente. · La terre commence » à se remplir, et les crimes s'augmentent. >> L'empire s'augmente.-Ses maux s'augmenteBoss. >rent jusqu'aux derniers excès. » - sulté, répondit, etc. La dignite d'augure étoit en grande considération chez les Romains. L'augure public. Le college des augums. Baton d'au RAC. De ce soupir, que faut-il que j'augure ? AUGUSTE, adj. des deux genres, grand, Fléchier, Fénélon et Massilion emploient respectable. Cet auguste empereur. Dans un plus souvent augmenter (au neutre) que s'aug-assemblée si auguste. Cette auguste assemblée. menter. DICT. DE L'ACAD. « Famille auguste, mais malheureuse. » LA BRUVERE. « Cet enfant auguste.-Son auguste bisaïeul. Ses augustes prédécesseurs. » « L'idolatrie si augmentée depuis Abraham. >> Le royaume des Mèdes, si fort augmente >> par les conquètes de Cyrus. » Boss. (Voyez agrandir, avarice, déplaisir, désir, division, douleur, espace, fureur, grâce, haine honte, malheur, nombre, passion, peine, poison, privilége, puissance, respect, science. AUGURAL, ALE, adj., ce qui appartient à l'augure. Baton augural. Robe augurale. DICT. DE L'ACAD. AUGURE s. m., présage, signe par lequel on juge de l'avenir. En parlant des anciens Romains, il se prend principalement pour le présage qu'ils tiroient de l'observation, des oiseaux. Parmi nous il se dit de tout ce qui semble présager, indiquer quelque chose que ce soit. Bon augure, mauvais augure. Augure sinistre, augure funeste. Prendre à bon augure, à mauvais augure. Oiseau de bon augure, oiseau de mauvais augure. DICT. DE L'ACAD. « On éloigne les derniers sacremens, comme >> si c'étoient des mystères de mauvais augure.» FLÉCHIER. Rendez l'augure faux, dieux, qui voyez mes larmes. J'en accepte l'augure, et j'ose l'espérer. COR. Mon cœur même en conçut un malheureux augure. R. Le prélat en conçoit un favorable augure. BOIL. AUGURE, se dit aussi, en parlant des Romains, de celui dont la charge étoit d'observer le vol, le d la façon de manger des oiseaux, MASS. COR. RAC. Après s'être joué d'une personne auguste. Retournez, retournez vers ce sénat auguste. De votre auguste père, accompagnez les pas. Et la chaste Diane, et l'auguste Junon. AUGUSTE, avec un nom de chose. Dans ce temple auguste. Ce palais a quelque chose d'auguste. Le très-auguste sacrement de l'autel. DICT. DE L'ACAD. « Leurs robes rouges, leurs hermines, les » palais où ils jugent, les fleurs de lis, tout » cet appareil auguste, etc. - Le mauvais usage » de nos plus augustes sacremens. Les plus » augustes mystères. » « Votre auguste maison. Dans ce temple » auguste. Les Grecs ont célébré la grandeur » et la magnificence de cette ville, encore qu'ils » n'en eussent vu que les ruines, tant les restes » en étoient augustes. Ces augustes tribu»naux, où, etc. C'est Dieu qui a voulu » élever la reine, par une auguste naissance, à » un auguste mariage. L'auguste maison de >> France.-Auguste journée, où deux fières na>>tions, etc. L'éclat des plus augustes cou>> ronnes. - Toutes les fois que vous serez dans » ces lieux augustes, dans ces superbes palais, » etc. - Cette tète auguste. Ce front auguste. Il n'y a rien que d'auguste dans sa perBoss. |