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ATTIQUE, adj., des deux genres (on prononce les deux T), qui est à la façon du pays d'Athènes. Manière attique. La colonne altique. La base attique. On appelle sel attique, ce qui paroit avoir quelque rapport aux bons mots et à la raillerie fine des Athéniens. DICT. DE L'ACAD.

« Il n'est point d'ouvrage où le goût attique » se fasse mieux sentir. Une simple femme >> reconnut par je ne sais quoi d'attique qui lui » manquoit, et que les Romains ont depuis ap»pelé urbanité, qu'il n'étoit pas Athénien. » Possédant parfaitement le langage attique. » LA BRUYERE.

ATTIQUE, s. m., terme d'architecture. - On appelle ainsi dans les batimens un petit étage qui est au dessus de tous les autres, et qui a ses ornemeus particuliers. Au dessus du second ordre est un attique, un petit attique.

DICT. DE L'ACAD. ATTIQUE-FAUX, est, dans les bâtimens trèsélevés, un espece de piedestal que l'on met au dessus de la base des colonnes, pour que la grande saillie des corniches ne les efface pas.

ATTIRAIL, s. m., terme collectif qui se dit d'une grande diversité de choses nécessaires pour certains usages. L'attirail de la chasse. L'attirail d'une imprimerie. L'attirail d'un voyage à la cour. Il faut un grand atțirail pour le service de Tartillerie. DICT. DE L'ACAD.

« Tu te trompes, Philémon, si, avec ce carrosse » brillant, ce grand nombre de coquins qui te >> suivent, etc., tu penses que l'on t'en estime » davantage. On écarte tout cet attirail qui » t'est étranger, pour pénétrer jusqu'à toi qui » n'es qu'un fat. » LA BRUY.

ATTIRAIL, se dit, par extension, d'une grande quantité de bagage inutile et superflu que des gus menent avec eux en voyage. Il trainoit un grind attirail après lui. Qu'étoit il besoin de tant d'attirail? DICT. DE L'ACAD.

« Tout l'attirail que demande une telle vie. » BOSSUET.

« La voir avec tout l'attirail de l'ajustement » et de la mode. >> LA BRUY.

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« Tout l'attirail pompeux de sa fortune. Tout le vain attirail des magnificences hu>>> maines. >> MASS. ATTIRANT, ANTE, adj., qui attire. Il n'est grères d'usage qu'au figuré. C'est un esprit adroit, attirant, insinuant. DICT. DE L'ACAD.

« Ce qui est excessif, loin d'ètre le plus at» tirant, n'est pas même le plus solide ni le » plus durable,» Boss.

....... Et la troupe fidéle,

Par ces mots attirans sent redoubler son zèle. BOIL.

ATTIRER, v. a., tirer à soi. Le soleil attire les vapeurs. L'aimant attire le fer. L'ambre attire la paille. DICT. DE L'ACAD..

ATTIRER, au figuré, ayant pour régime direct un nom de personne.

« Le meilleur moyen pour attirer tout le » monde est de ne rebuter personne..» PASC. «Des hommes que l'espérance du gain avoit > attirés des bords du Levant. » FLÉCH.

Le gouvernement doux et modéré d'Ido

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<< Des chastes douceurs qui l'attiroient à Dieu.» BOSSUET.

« Je sentois dans cet inconnu je ne sais quoi -> qui m'attiroit à lui. » FEN.

« Attirez à vous des cœurs dont la conquête, » etc. En servant Dieu, vous lui attirez des >> serviteurs. >> MASS.

ATTIRER À, ayant pour régime direct un nom de personne, et pour régime indirect un nom de chose. Attirer quelqu'un à son parti. DICT. DE L'ACAD.

« O mon père, que ces maximes-là attireront » de gens à vos confessionnaux. >> PASC.

«Ils attiroient le peuple au désert par de vains » prestiges. Mazarin que ses négociations at» tiroient souvent à Turin. - Charlemagne at» tiroit au christianisme les nations infidèles. » BOSSUET.

ATTIRER À, ayant pour régime direct un nom de chose, et pour régime indirect un nom de personne. Sa beauté lui attire tous les coeurs. Cette action lui a attiré de grandes louanges, de grandes bénédictions. DICT. DE L'ACAD.

« Ce qui semble devoir lui attirer une véné»ration particulière. Rien n'est plus capable » de lui attirer le mépris et l'aversion des homPASC.

>>>mes. »

« Un châtiment que ses fautes lui avoient » attiré. (Voyez maux). - Ses propres bienfaits » lui attirent le dernier supplice. - Moïse a » écrit les œuvres de Dieu avec une exactitude » et une simplicité qui attirent la croyance et » l'admiration, non pas à lui, mais à Dieu » même. Attirer à soi les droits et l'autorité » de l'église. (Voyez majesté). - Tant de nais»sance, tant de biens, etc., lui attiroient les >> regards de toute l'Europe. » Boss.

« Ai-je rien fait qui puisse m'attirer les moin»dres reproches. Ce mérite qui lui a attiré » de la réputation et des récompenses. » (Voyez caractère, confiance, contraire, intendance.) LA BRUYERE.

« C'est vous, mon Dieu, qui attirez à vous > seul les désirs et les affections de cette ame » choisie. » (Voyez grâces.)

FLÉCH.

«La haine des peuples que Protésilas m'avoit » attirée. - Ils m'ont attiré cette guerre qui, FLECH.

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Les grâces, les honneurs, par moi seule versés, M'attiroient des mortels les vœux intéressés.

(Voyez appâts.)

ATTIRER À, ayant pour régime direct et indirect un nom de chose.

« Le coucher sur la dure, la psalmodie de » la nuit, et le travail de la journée attirent le » sommeil à ce corps tendre. » Boss.

« L'Académie françoise savoit attirer la cour » et la ville à ses assemblées. >> LA BRUY. « Attirer à Salente le commerce de quelque » nouvelle nation. >>> FEN. De ce grand concours d'hommes de toute espèce, Que sans cesse à la ville attire le devoir. ATTIRER À, suivi d'un infinitif.

BOIL.

« Attirer les gens à s'attacher à nous PASCAL. Cette construction est extrêmement rare. ATTIRER AUPRÈS.

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Et jusque dans l'Épire il les peut attirer (les Grecs). R.

ATTIRER SUR. Attirer les yeux, les regards de malheurs sur le coupable et sur toute sa famille. tout le monde sur soi. Ce crime a attiré de grands

DICT. DE L'ACAD. « Attirer sur soi la vengeance de Dieu. » PASCAL.

Quoique leur rébellion eût attiré sur eux » les armes romaines. (Voyez foiblesse). - Ces » bienheureuses prémices ont attiré une telle » bénédiction sur la maison Palatine, que, Boss.

>> etc. >>>

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» (Voyez foudre).-L'innocence attire toujours » sur elle vos regards. >> MASS.

Mais pourrai-je espérer que ce foible service
Attirera sur moi quelque regard propice.
Antoine sur sa tête attira notre haine.
Sans attirer sur vous d'effroyables tempêtes.
(Voyez haine, tonnerre.)

COR.

N'aires point sur vous des périls superflus.

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Quel charme, malgré vous, vers elle vous attire. Et quel que soit vers vous le penchant qui m'attire. R. S'ATTIRER, V. pr. S'attirer l'affection, la haine, le mépris, l'estime, l'approbation de tout le monde. S'attirer une querelle. DICT. DE L'ACAD.

« S'attirer le respect. - S'attirer la réputation >> de, etc. >>

PASC. « Pour s'attirer toute l'autorité à lui seul. » Germanicus s'étant attiré, avec l'amour de » tous les peuples la jalousie de son oncle. >> Bassien, passa sa vie dans la cruauté et dans » le carnage, et s'attira à lui-même une mort >> tragique. Tant elle s'attiroit de confiance. >> (Voyez gloire).

Boss.

« Il ne s'attira que du mépris. - Il suffisoit » à Nérine de représenter dans les cœurs pour » s'attirer une foule d'amans. » (Voyez donation. emploi, proposition.) LA BRUY.

«Madame d'Aiguillon s'attira les bénédictions » que, etc. - Quelle adresse à s'attirer la con» fiance des partis. » FLECH.

« Les ennemis qu'Astarbé s'étoit attirés. » S'attirer la vengeance de ses ennemis, etc. >> Souvenez-vous qu'il ne faut s'attirer l'envie » de personne. »

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FÉN. « S'attirer les yeux de toute l'armée. Le » seul moyen de nous attirer sa vénération et >> ses hommages. S'attirer le mépris et l'in» dignation publique.. Ces hommes qui s'at» tirenten se cachant le respect des peuples.-S'at» tirer l'amour et la bienveillance des peuples. >> (Voyez applaudissemens, nuage, offense, tribut.)

MASS.

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<< S'attirer leurs éloges par sa constance. » MASSILLON. s'ATTIRER POUR.

« Il s'attire pour ennemis ceux qui passoient PASC. pour les plus savans, etc. >>>

ATTIRE, EE part. (Voyez ci-dessus attirer par). ATTISER, v. a. il n'est d'usage que dans cette phrase, attiser le feu, qui signifie au proapprocher les tisons l'un de l'autre, pour les faire mieux brûler. Et au figure, attiser le feu, c'est aigrir les esprits déjà irrités les uns contre les autres. DICT. DE L'ACAD.

(Voyez les mots feu et fureur.)

Toutes ses attitudes sont pleines de graces. Cette danseuse ne varie pas assez ses attitudes. DICT.

<< Provinces éloignées, provinces voisines, ce » prince humain et bienfaisant, que les pein>> tres et les statuaires nous défigurent, vous >> tend les bras, vous regarde avec des yeux ten» dres et pleins de douceur; c'est-là son atti»tude, etc. Ils aiment des attitudes forcées >> on immodestes. Ce peintre force et exagère » une passion, un contraste, des attitudes. » (Voyez accompagner.) LA BRUY.

On dit figurément, l'attitude du respect, de la crainte, de la menace, pour dire, l'attitude qui exprime ces sentimens et ces passions. On dit en ce sens, que quelqu'un prend une certaine attitude imposante dans les occasions, pour dire, qu'il sait s'y faire respecter.

ATTOUCHEMENT, s. m., action de toucher. Notre Seigneur guérissoit les malades par le seul attouchement. On connoît la dureté ou la mollesse d'un corps par l'attouchement. Allouchement illicite, déshonnéte.

ATTRACTION, s. f. action d'attirer ou état de ce qui est attiré. L'attraction du fer par l'aimant. L'attraction Neutonienne.

ATTRACTIF, IVE, adj. L'aimant a une vertu attractive.

ATTRAIT, s. m., ce qui attire agréablement. La beauté est un puissant attrait.

DICT. DE L'ACAD. PASC.

-

« L'attrait des plaisirs. » « Touché de ses immortels et invisibles at» traits (des attraits de la sagesse ). — Ravi des >> chastes attraits de l'innocence. » ( Voyez Boss. oreilles.) (Voyez le mot vent.)

« Il se laisse mener, comme les animaux >> muets, par l'attrait des objets présens.-Tous » les attraits d'une harmonie recherchée. (Voyez » égayer). — Entouré de tous les attraits du >> vice. Insensible à tous les attraits rassem→ » blés autour de lui. Les attraits qui envi>> ronnent le trône, soufflent de toutes parts » la volupté. (Voyez méprise, passion, trouver.) MASSILLON.

COR.

RAC.

Saintes douceurs du ciel, adorables idées ! De vos sacrés attraits les ames possédées. C'est par d'autres attraits qu'elle plaît à ma vue. De l'aimable vertu, doux et puissans attraits! Ou si, pour l'entraîner, l'argent manque d'attraits. B. On dit, les attraits de la grâce, pour dire, les douceurs intérieures que la grace fait quel DICT. DE L'ACAD. quefois sentir.

ATTRAIT POUR, avoir de l'attrait pour, être nn attrait pour, etc. Cet emploi, cette charge a de grands attraits pour vous. La musique, cette personne a de l'attrait, beaucoup d'attrait pour DICT. DE L'ACAD.

moi.

« La bonté devoit donc faire comme le fond » de notre cœur, et devoit être en même temps » le premier attrait que nous aurions en nous >> mêmes pour gagner les autres hommes. >> BOSSUET.

ATTITUDE, s. f., situation, position du corps. Belles attttudes. Toutes les attitudes de ce « L'intérêt est un grand attrait pour la plu-Ils arrachent du monde tableau sont admirables. Mettre un modèle dans » part des cœurs. une certaine attitude. Le peindre dans une cer- » des enfans à qui l'autorité seule tient lieu Laine attitude. On donne aussi ce nom aux dif- » d'attrait et de vocation pour la retraite. férens mouvemens du corps que faitun danseur. ¡» Quel attrait pour la vertu, lorsqu'on voit

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ATTRAITS, en parlant des femmes.

CORN.

« Dieu.... s'est servi autrefois des chastes al» traits de deux saintes héroïnes pour délivrer » ses fidèles des mains de leurs ennemis. >> BOSSUET.

« Quel secret dépit quand ces soins ont été » inutiles, et qu'il s'est trouvé des attraits plus >> heureux, et sur qui tous les regards out tourné. >> - Ne ranime-t-elle pas encore un visage flétri » et suranné par des artifices qui rappellent » plus ses années que ses attraits. — L'indécence » du siècle et l'avilissement des cours honorent >> même d'éloges publics les attraits qui réus» sissent à les séduire (à séduire les princes). » MASSILLON.

Quels que soient vos attraits, elle est encor plus belle. CORN.

Sans qu'elle eût d'autres droits au rang d'impératrice, Qu'un peu d'attrails peut-être et beaucoup d'artifice. (Bajazez) à tant d'attraits, n'étoit pas invincible. Maintenant que je puis couronner tant d'attrails. Rabaissant ses attrails.

RAC.

Viens voir tous ses attrais, Phénix, humiliés. De me mes foibles attraits, le roi parut frappé. Et vous, qui de sa fille adoriez les attraits. (Voyez empire, épris, erreur, lasser, séduire, suppléer.)

ATTRAIT, penchant. Je me sens de l'attrait, beaucoup d'attrait pour la musique. DICT. DE L'ACAD.

« Sans aucun attrait pour la retraite.» (Voyez russurer.) MASS.

ATTRAPER, v. a., prendre à une trappe, à un piége ou à quelque autre chose semblable. Attraper un renard dans un piége. Attraper un loup à une trainée. Il signifie aussi figurément, surprendre artificieusement, tromper. Il s'est laissé attraper par un fripon. DICT. DE L'ACAD. «Ne vous fiez pas tant à eux ; vous y seriez > souvent attrapés. » PASC.

ATTRAPER, signifie aussi, atteindre en courant après, en allant après. Les gendarmes altrapèrent les voleurs.

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ATTRIBUFR, v. a., attacher, annexer quelque prérogative, quelque privilége, etc. L'edit de création de cette charge y attribue de grands priviléges. Le roi a attribué à chaque particulier de cette compagnie le droit de committimus. DICT. DE L'ACAD.

« Valère établit la loi qui permet d'appeler au » peuple, et lui attribue en certains cas le ju»gement en dernier ressort. >>

Boss.

ATTRIBUER, rapporter une chose à celui qu'on prétend en être la cause, l'auteur, ou le principal instrument. On lui attribue cette victoire. On lui attribue la perte de cette bataille. On lui attribue ce livre, mais il n'en est pas l'auteur. DICT. DE L'ACAD.

« D'autres attribuent mes lettres à quatre ou >> cinq personnes. -L'unique moyen d'accorder » ces contrariétés apparentes qui attribuent nos >> bonnes actions, tantôt à Dieu et tantôt a nous, » est de reconnoître que, etc.- Vous attribuez » à vos adversaires des écrits pleins d'impiété. La lune à qui on attribue les changemens » de temps, le progrès des maladies, etc. »>

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-

PASCAL.

<< Plutarque attribue à la seule fortune la » grandeur romaine, et à la seule vertu celle » d'Alexandre.-Les demi-Pélagiens attribuoient » le commencement de la justification et de la foi >> aux seules forces du libre arbitre.. On ne » se trompe pas quand on attribue tont à la » prière. On attribuoit ces agitations à la >> fievre dont elle étoit tourmentée. Le sénat » se faisoit un honneur de défendre les dieux » de Romulus, auxquels il attribuoit toutes les » victoires de l'ancienne république. » Boss. «S'il plait à quelques-uns d'attribuer ces fails » à de purs hasards. >> LA BRUY.

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«Ne dissimule pas mes défauts et ne m'at» tribue pas mes vertus Lorsqu'il étoit vic»torieux, on ne pouvoit en attribuer l'honneur » qu'à sa prudence. Combien de guerres glo>> rieusement soutenues! combien de paix heu» reusement terminées, dont on attribue le » succès, ou à la force ou à la prudence de la >> chair. >> FLECH.

N'ayez point de honte d'attribuer à leurs » instructions tout ce que vous ferez de meil>> leur. >>> FENELON.

RAC. BOIL.

Dans ma confusion, que Roxane, madame, Auriluoit encore à l'excès de ma flamme. Peut-on m'attribuer ces sottises étranges. ATTRIBUER, affirmer qu'une personne, qu'une chose a une certaine qualité, une certaine vertu. Vous lui attribuez des vertus et des vices qu'il n'a pas. C'est une plante à laquelle on attribue de DICT. DE L'ACAD.

On dit au figuré, attraper le sens, la pensée d'un auteur, pour dire, pénétrer dans le sens, dans la pensée d'un auteur. On dit aussi au figuré, attraper le caractère, attraper les manieres, pour dire, bien exprimer, bien repré-grandes vertus. senter, bien imiter le caractère, les manieres. Ce poete a bien attrapé le caractère d'un homme jaloux. Il a bien attrapé le caractère des anciens Grecs. C'est un grand peintre, il attrape bien les caractères des passions. Cet élève a lien at

«Les philosophes ont confondu les idées des » choses, et attribué au corps ce qui n'appar>> tient qu'aux esprits. » PASC.

« Le caractère que les Syriens, quoiqu'enne » mis des rois d'Israël, leur attribuoient par ces

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ATTRIBUT, 8. m., ce qui est propre et particulier à chaque sujet. L'immensité est un des attributs de Dieu. Un des principaux attributs de la souveraineté, c'est de, etc. Ce droit est un des attributs de ma charge. DICT. DE L'ACAD.

«Elle veut être semblable à Dieu par un » attribut qui ne peut convenir à la créature, » c'est-à-dire, par l'indépendance et la pléni»tude de l'être. »

Boss.

« La perpétuelle inconstance des ornemens fut » un des attributs de la nation. » MASS.

ATTRIBUT, en termes de logique, ce qui s'affirme ou se nie d'un sujet, d'une proposition. Ainsi, lorsqu'on dit, Dieu est tout-puissant, Dieu est le sujet, tout-puissant est l'attribut.

ATTRIBUTIF, IVE, adj., terme de palais, qui attribue. Attributif de juridiction.

ATTRIBUTION, s. f., concession de quelque prérogative, de quelque privilége, en vertu des lettres du prince. Un édit d'attribution de droits. Ces charges ont de grandes attributions.

On appeloit, lettres d'aftribution, un pouvoir donné par le roi à des commissaires; ou à une juridiction subalterne, pot.r juger une affaire en dernier ressort.

ATTRISTANT, ANTE, adj., qui attriste. Nouvelles attristantes.

ATTRISTER, v. a., rendre triste, affliger. Cette nouvelle m'attriste, m'a bien attristé. DICT. DE L'ACAD.

« Ce discours les importune et les attriste. » FÉNÉLON.

« Tout ce qui souille l'ame, l'attriste et la » noircit. » (Voyez lumière.)

MASS.

Et dès que l'aquilon, etc.
Vient de ses noirs frimas attrister la nature. BOIL.

S'ATTRISTER, V. pr. Il s'attriste mal à propos.
Ne vous en attristez pas. DICT. DE L'ACAD.
« Il s'attriste et se désespère sur un refus. >>
LA BRUYÈRE.

« Se réjouir sans dissipation, s'attrister saus >> abattement. >> FLÉCH.

« Télémaque, en s'éveillant, s'attristoit de ces songes si agréables. >> FEN. ATTRITION, s. f., regret d'avoir offensé

Dieu, causé par la crainte des peines. L'atirition ne suffit pas sans la confession.

ATTROUPEMENT, s. m., assemblée tumultueuse de gens sans autorité et sans aven. Dans un état bien policé, les attroupemens sont défendus.

ATTROUPER, v. a., assembler plusieurs per sonnes en troupe. Il attronpa tous les fainéans, tous les vagabonds, pour faire une sédition. DICT. DE L'ACAD.

Plus de trente attroupes craindre le nombre impair. B. S'ATTROUPER, v. pr. Il est défendu par les ordonnances de s'attrouper. Au son du tocsin, les paysans des environs s'altroupèrent.

DICT. DE L'ACAD.

« De nos jours, un imposteur s'est dit le » Christ en Orient. Tons les Juifs commencè→ » rent à s'attrouper autour de lui. » Boss.

préposition à, et de l'article le. Elle s'emploie AU, particule formée par contraction de la avec les noms masculins qui commencent par une consonne, et qui reçoivent l'article an nominatif. Céder au torrent (au lieu de céder à le torrent). Obéir au roi.

Au, fait au plureil aur, par contraction d'a, et de l'article plurier les. Donner aux pauvres (au lieu de donner à les pauvres ).

Ces deux particules au et aux ont encore d'autres usages dont on renvoie la signification à l'ordre des noms et des verbes avec lesquels elles se joignent, comme: Prendre au dépourvu. Passer au travers des ennemis. Passer au fil de 'épée. Au sortir de l'église. Il soutenoit au contraire. Aller aux champs. Ils en vinrent aux prises. DICT. DE L'ACAD. (Voyez la particule à, au commencement du Dictionnaire.) AUBE, s. f., la pointe du jour. Il ne se met guère tout seul. Je me suis levé des l'aube du jour. On dit cependant: Se lever avant l'aube sans ajouter du jour. DICT. DE L'ACAD.

Et du temple déjà l'aube blanchit le faîte. RAC.
Chez elle, en ces emplois, l'aube du lendemain,
Souvent la trouve encor les cartes à la main. BOIL.

Comme un époux glorieux
Qui dès l'aube matinale,
De sa couche nuptiale

Sort brillant et radieux.

Rouss.

?

AUCUN, UNE, adj., nul. Je ne connois aucun de vos juges. Vous n'avez aucun moyen de réussir. Il ne m'a rendu aucuns soins. Il n'a fait aucunes dispositions, aucuns préparatifs. DICT. DE L'ACAD.

« Par raison, vous ne pouvez assurer ni l'un » ni l'autre ; par raison, vous ne pouvez nier » aucun des deux. » PASC.

« Ils ne peuvent souffrir aucun empire légi» time, et ne donnent aucunes bornes à leurs >> attentats. Jamais aucun autre peuple n'a>> voit rien vu de semblable. » Boss.

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