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Le chanoine les voit: de colère embrasé,
Attendes, leur dit-il, couple lâche et rusé,
Et jugez si ma main, etc.

BOIL.

S'ATTENDRE À, v. pron., se tenir comme assuré de quelque chose. Compter sur quelqu'un, sur quelque chose. Je n'en fus pas surpris, je m'y attendois bien. Je ne m'attendois pas à un pareil DICT. DE L'ACAD. traitement.

<< Dieu ne veut pas qu'on s'attende à de tels PASC. >> miracles. >>>

« Il faut s'attendre aux censures du monde, » quand on ne veut pas suivre ses exemples. >> MASS.

A de moindres fureurs je n'ai pas dù m'attendre.
Madame à d'autres pleurs, vous devez-vous attendre.
RAC.

S'ATTENDRE À, suivi d'un nom de personne,
mettre son espoir, sa confiance dans quelqu'un.
Je m'attends à vous. Ne vous attendez qu'à vous
DICT. DE L'ACAD.
seul.

Après ce coup, Narcisse, à qui dois-je m'attendre. R.
S'ATTENDRE À, suivi d'un infinitif.

« Les mourans, qui parlent dans leurs testa-
>> mens, peuvent s'attendre à être écoutés comme
LA BRUY.
» des oracles. >>

« Il s'attend à lui voir opérer des miracles. » MASSILLON.

s'ATTENDRE DE.

« On s'attendoit de trouver un auteur, et on PASC. » trouve un homme. >>

« Là, on lui dresse une pompe funèbre, où » l'on s'attendoit de lui dresser un triomphe. » FLÉCHIER.

ATT

» pour faire sa consolation durant ses mal-
» heurs, en attendant qu'elle fasse la félicité
En attendant l'his-
» d'un grand prince.
que
>>toire, qui doit ce récit aux siècles futurs, le
» fasse paroitre, il faut satisfaire à la reconnois-
Boss.
»sance publique, etc. »

Les poetes suppriment la préposition en.
Attendant qu'en plein jour ces vérités paroissent,
J'en laisse la vengeance aux dieux, qui les connoissent.
Cependant tout est libre ; attendant qu'on les nomme,
Rome est dans notre camp, et notre camp dans Rome.
COR.

Les chiens à qui son bras a livré Jésabel,
Attendant que sur toi sa fureur se déploie,
Déjà sont à ta porte, et demandent leur proie. RAC.
Mais, attendant qu'ici, le bon sens de retour,
Ramène triomphans ses ouvrages au jour,
Leurs tas au magasin, cachés à lumière,
Combattent tristement les vers et la poussière. BOLL.
ATTENDU, UE, participe.

« Cette censure si célèbre et si attendue. »
PASCAL.

» Le Messie altendu par les Hébreux. »> BOSSUET.

Brûlons ce capitole où j'étois attendu. Quoique attendu, madame, à l'empire du monde. RAC. ATTENDU, se dit aussi d'une manière absolue et indéclinable. Vu, eu égard à. Il fut exempté des charges publiques, attendu son age, attendu DICT. DE L'ACAD. ses infirmités. ATTENDU QUE, a la force d'une conjonction causative. Attendu qu'il s'agissoit d'une matière importante, il fut arrété que, etc. DICT. DE L'ACAD. Ces deux expressions ( attendu, attendu que ) Mes transports aujourd'hui s'attendoient d'éclater. RAC. n'entrent point dans le style noble. chercher, S'ATTENDRE QUE. Je m'attends qu'il me man(Voyez bien, bonheur, censure, quera de parole. Je ne m'attendois pas que les crime, destinée, discours, éclaircissement, fruit, choses dussent tourner si mal. DICT. DE L'ACAD gloire, indifference, jour, justice, mal, « Je ne m'attendois pas que sa mort me pré-messie, occasion, parole, patience, peu, plaisir, » parat la place que son mérite lui avoit acMASS.

>> quise. »

Je ne m'attendois pas que de votre hymenée
Je dasse voir si tard arriver la journée.
Ne vous attendez pas que, las de tant d'alarmes,
Par un heureux hymen je tarisse vos larmes.
Je connois votre cœur ; vous devez vous attendre
Que je vais le frapper par l'endroit le plus tendre.
Ils (ces lieux) ne nous ont pas vus l'un et l'autre élever,
Moi pour vous abeir, et vous pour me braver,
Et ne s'attendoient pas, lorsqu'ils nous virent naître,
Qu'un jour Domitius me dût parler en maitre.

RAC.

EN ATTENDANT, expression adverbiale. Cependant, pendant ce teinps. Reposez-vous en attendant, Erattendant, nous nous promènerons, DICT. DE L'ACAD.

« En attendant, on repose d'un sommeil Boss. >> tranquille. » Il signifie aussi, jusqu'à ce que. En attendant que vous soyez éclairci, c'est-à-dire, jusqu'à ce que vous soyez éclairci.

« Nous ne pouvons leur prouver la religion » que par raisonnement, en attendant que Dieu » la leur imprime.

Je m'assure que vous » serez satisfait de cette lettre, en attendant la >> suite (jusqu'à ce que vous receviez la suite). >>

PASCAL.

« Elle est amenée auprès de la reine sa mère!

main

prétexte, prix, querelle, religion, réflexion,
vertus, rien, secours,
service, soin, tour, ven-

geance, vie.)

ATTENDRIR, v. a., rendre tendre et facile à manger. La gelée attendrit les choux. Cela attendrit la viande. DICT. DE L'ACAD.

ATTENDRIR, au figuré, rendre sensible à la compassion, à la pitié, à l'amitié. Il m'a attendri par ses larmes. Ses larmes m'ont attendri DICT. DE L'ACAD.

le cœur.

« Cette négligence en une affaire où il s'agit » d'eux-mêmes, de leur éternité, de leur tout, » m'irrite plus qu'elle ne m'attendrit. » PASC. « Si, touché des saints exemples que je vous vous laissez attendrir vos cœurs. >> >> propose > BOSSUET. Faut-il vous attendrir par la douleur de ceux >> qui vivent. >>>

-

FLECH.

« Ce qui attendrissoit tous les Tyriens en sa » faveur. Les paroles de Diomède qui se plai» gnoit de la fongue colère d'une divinité, » l'attendrirent par le souvenir des mêmes dis» graces souffertes par son père et par lui. >> Mes cris douloureux et percans attendrirent son » cœur. La vertu souffrante attendrit tous les » cœurs qui ont quelque goût pour la vertu. » FENELON,

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« Le transport d'un père attendri.» Boss. « Le farouche Phalante avec ses Lacédémo>> niens furent surpris de trouver leurs entrailles » attendries. Il se sentoit attendri aux discours FÉN. » de Mentor. »

Et mon cœur attendri, sans être intimidé.
Est-ce ainsi que votre ame attendrie

Plaint le malheur des Grecs, etc.
ATTENDRI DE, suivi d'un infinitif.

COR.

RAC.

« Étonnée et attendrie de voir dans une si vive » jeunesse tant de sagesse et d'éloquence. » Fix. ATTENDRISSANT, ANTE, adj., qui attendrit. Des paroles attendrissantes. Spectacle altendrissant. (Voyez plainte,)

ATTENDRISSEMENT, s. m., sentiment par lequel on s'attendrit. Ces paroles lui causèrent un grand attendrissement de coeur. Il profita de l'attendrissement où il le trouva. DICT. DE L ACAD.

<< Ne voulant exciter ni l'attendrissement ni » l'admiration des spectateurs. » MASS. ATTENTAT, 8. m., entreprise contre les ois dans une occasion importante, dans une chose capitale. Enorme attentat. Herrible attentat. Commettre un attentat contre la liberté publique. C'est un attentat à mes droits. DICT. DE L'ACAD.

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ATTENTATOIRE, adj., des deux genres, terme de palais, qui attente, qui va contre l'autorité d'une juridiction. Procédure attentatoire. Cette sentence est attentatoire à l'autorité du parlement.

ATTENTE, s. f., état de celui qui attend, le temps pendant lequel il est à attendre. Eire en attente de quelque chose. Longue attente. Ennuyeuse attente. DICT. DE L'ACAD. «Etre dans l'attente continuelle de la mort. >> - L'attente de ce libérateur.» PASC.

« Il nous tient en attente de ce qu'il veut » faire. Les tenant suspendus dans cette at» tente. - Pour tenir son peuple en attente de >> celui qui, etc. Il vivoit toujours en attente » des temps de Moïse. La nuit qu'elle passa

>> dans cette attente. »

Boss.

« Une terrible attente des jugemens de Dieu. >> FLÉCHIER. FEN.

a L'attente d'une désicion » Cet enfant de David, votre espoir, votre attente. RAC Mais, o d'un déjeuner vaine et frivole attente! BOIL. ATTENTE, dans un sens actif.

« Le prophète ( Mahomet), qui devoit être la » derniere attente du monde, a-t-il été predit. » (Dans cet exemple, c'est le monde qui attend, Son attente >> et non pas qui est attendu). >> ne sera pas frustrée. »

PASC.

« Le Messie devient l'attente des nations. » Les Juifs frustrés de leur attente. Une si Toutes deux >> longue attente de nos pères.

« Les attentats qu'on leur reproche depuis si » long-temps. · Un des plus grands attentats >> nous sont enlevées contre notre attente; l'une, >> etc. - Ils l'attendent néanmoins encore (Jésus » qu'on puisse commettre contre Dieu.-Leurs » attentats, quoique si criminels, ne sont ni » Christ), et leur attente toujours frustrée fait punis ni arrêtés. Ceux qui par un attentat» une partie de leur supplice; ils l'attendent,

--

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>> donne cette gloire, et même au-delà de leur

Boss.

» attente. >> « Tout prospère au-delà de notre attente. » LA BRUYÈRE. Des succès qui surpassèrent son attente. » FLÉCHIER.

Il s'attend à lui voir faire des miracles, et » dans cette attente, etc. » (Voyez tromper.) MASSILLON.

« L'Europe fut encore trompée dans son atVOLT. » tente. »

C'est l'attente du ciel ; il nous la faut remplir.
Qui t'a donné, tyran, une attente si vaine?
N'attendez rien de plus où votre attente est vaine.
Mais cette attente aussi pourroit se voir trompée.
Chimène, le succès répond à votre attente.
L'événement n'a point démenti mon attente.
Mon bonheur surpassoit mon attente.
Son courage à passé mon attente.

COR.

RAC.

ATTENTER, former une entreprise contre les lois dans une chose capitale. Attenter à la vie de quelqu'un. Attenter à la pudicité, à l'honneur d'une femme. Défense d'attenter à sa perDICT. DE L'ACAD. sonne ni à ses biens.

PASC.

« Attenter à la vie de son ennemi. » «Ils viennent attenter à la majesté de leur » Dieu. Il est aussi criminel d'attenter à la >> bonne foi des princes, qu'à leur personne

» sacrée. »

MASS.

COR. RAC.

Un moyen plus sûr d'attenter à sa vie. Vous attentes enfin jusqu'à ma liberté ! ATTENTER CONTRE. Attenter contre la liberté DICT. DE L'ACAD. publique.

« I n'avoit pas seulement songé qu'on pût » rien attenter contre l'état. >>

Boss.

« Des conjonctures où l'on sent bien qu'on ne sauroit trop attenter contre le peuple. - Ou » n'attente rien de pis contre le vrai mérite, » que de le laisser quelquefois sans récompense.» LA BRUYÈRE. ATTENTER SUR. Attenter sur la personne de DICT. DE L'ACAD. quelqu'un.

A tenter sur le père.

COR.

On craint que sa douleur n'attente sur ses jours. De quel droit sur vous-même osez-vous attenter. RAC. ATTENTER SUR, tenter un effort sur quelque chose, « N'attentez pas sur les maladies de l'esprit, LA BRUY. » elles sont incurables. >>

Cette acception est rare. ATTENTER, s'emploie quelquefois sans régime indirect.

N'attente rien, barbare.

Et si ma main pour vous n'avoit tout attente.
Un désespéré qui peut trop attenter.

Il n'attentera rien tant qu'il craindra pour lui. Cor.

ATTENTIF, IVE, adj., qui a de l'attention, de l'application. Il s'emploie d'abord sans régime, et se construit avec un nom de personne, ou un nom de chose. Avoir l'esprit attentif. Préter une oreille attentive. DICT. DE L'ACAD.

« Elle que j'avois vue si attentive, pendant » que je rendois le même devoir à la reine sa » mère. Elle se tient toujours attentive de ce » côté-là. Il ouvre des yeux attentifs, etc. » (Voyez yeux.)-Leur nom ne servit qu'à » rendre la justice plus attentive. - Chrétiens, » soyez attentifs. »

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Dans un appartement,

RAC.

Où Roxane attentive écoutoit son amant. D'une oreille attentive. (Voyez oreille.) Des coursiers attentifs le crin s'est hérissé. Là, d'un œil attentif contemplant son empire. EOIL. ATTENTIF À, suivi d'un nom. Etre attentif à son ouvrage. Etre attentif à un discours. DICT. DE L'ACAD.

« L'Occident étoit attentif à la guerre des » Romains et de Pyrrhus. C'est ce qui doit » tenir tous les princes dans une entière dépen>> dance, et les rendre toujours attentifs aux » ordres de Dieu. Afin de vous tenir attentif » à l'enchaînement des grandes affaires du >> monde. Toujours vigilante, toujours at»tentive à Dieu et à son salut. - Ce qu'il avoit » vu arriver à tant de sages vieillards, le ren» doit continuellement attentif à lui-même.» Toujours attentif au bien de l'état. » Boss. « Attentif à ce qui fait le sujet de la conver»sation. >> LA BRUY.

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« Sésostris, si attentif à écouter tout le » monde et à tirer du cœur des hommes la >> vérité, etc. Pendant que les Phéaciens » avoient été si attentifs et si diligens à profi» ter d'un vent favorable. Attentif à régler »sa famille et à instruire ses enfans. Attentif » à obliger les hommes. Attentif à distin»guer le mérite. » FEN. «Tout est attentif, ou à leur déguiser leurs » vices, ou à leur faire perdre le mérite de >> leurs vertus. - Les hommes, toujours attentifs » ou à se surprendre ou à éviter d'être surpris. Votre miséricorde, ô mon Dieu, attentive » à lui fournir un moyen pour expier ses fautes » passées. » (Voyez s'accommoder, louange.) MASSILLON.

ATTENTIF SUR.

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« Ils étoient attentifs pour remarquer com>>ment le discours de Mentor seroit reçu.. » Attentifs nuit et jour pour ne rien laisser au hasard. Chacun des dieux étoit attentif » pour découvrir sur le visage de Jupiter, etc. »> FÉNÉLON.

ATTENTION, s. f., application d'esprit à quelque chose. Préter attention. Préter une attention favorable. Cela demande une grande attention. Travailler avec attention, sans attention. Reveiller l'attention. Attirer à soi l'attention du public. Faire attention à. Faire attention que.

DICT. DE L'ACAD.

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« Écouter avec attention. J'observois avec » attention. — Digne d'une extrême attention. » PASCAL. << Étudier avec attention.· Considérer avec >> une attention plus particulière la chute des Juifs. Cette attention particulière qui paroît >> en Dieu, quand il fait l'homme. »> Boss.

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» son attention.

Cet événement ne mérite

» d'attention que par sa singularité. » VOLT. ATTENTIONS, au pluriel, soins.

« Des attentions si religieuses trouvèrent des » censeurs. Quel supplice pour une ame » mondaine qui veut plaire, que les soins éter>>nels d'une beauté, etc., quelles attentions! » quelle gêne! Si l'on attend un âge plus » avancé pour se choisir un état, les attentions » n'en sont pas pour cela plus sérieuses.-Faute » de soins et d'attentions. » MASS.

ATTENTION, Soin officieux, obligeant, égard. Il m'a donné mille preuves d'attention durant ma maladie. Dans ce sens il s'emploie plus souvent au pluriel. Il a pour moi des attentions infinies. DICT. DE L'ACAD. << Confus et déconcerté des bassesses, des soins » superflus et des attentions frivoles de ceux » qui le courent. » LA BRUY.

C'est un langage indécent qui blesse les » égards et les attentions qui vous sont dus. » Quels égards pour la princesse son épouse? » Les plus petites attentions qui sembloient » devoir échapper à la supériorité de son génie, (Voyez excès.) » n'échappoient pas à la bonté de son cœur.» MASS. ATTENTION À, suivi d'un nom. Avoir attention à ce qu'on dit, à ce qu'on fait.

DICT. DE L'ACAD. «Corrigeons ainsi, par l'attention à ces vé>> rités, les sentimens d'erreur qui, etc. » PASC. « On avoit une attention particulière aux » affaires d'Italie. » Boss.

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« Une attention importune qu'on a au moin» dre mot qui échappe, pour le relever. » D'autres ont une fade attention à ce qu'ils » disent. Avec toute l'attention que je don»> nois à leur récit, j'avois tort de, etc.. II >> entre dans une assemblée, se place où il se » trouve, sans nulle attention aux autres ni à » soi-même. - Sans une continuelle attention à >> toutes ses paroles, on risque de, etc. Une » diligente attention aux moindres besoins de » la république. »

LA BRUY.

«N'attendez pas que je vous fasse ici un fidèle » récit de cette attention à la parole de Dieu » et aux entretiens spirituels. La reine avoit » passé ses jours avec la même attention à son salut, qu'on a d'ordinaire à sa dernière >> heure. » FLÉCHIER.

ATTENTION À, sujvi d'un infinitif. « Une légère attention à les avoir douces et » polies (les manières), prévient leurs mau>> vais jugemens. » LA BRUY.

« Cette attention perpétuelle qu'elle eut à >> rendre aux uns tout ce qu'elle leur devoit, » et à faire aux autres tout le bien, etc. » L'attention qu'il fait paroître à les écouter. >> FLÉCHIER.

« Il semble que le temps soit un ennemi » commun contre lequel tous les hommes sont » convenus de conjurer; toute leur vie n'est » qu'une attention déplorable à s'en défaire. >> Malgré toutes nos attentions à le dissiper. » Votre attention à rendre tous vos sujets heuMASS.

>>>reux. >>

ATTENTION DE.

« Comme toutes les passions ont toujours » quelque chose de bas et de méprisable, toute

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a S'ils ont fait attention qu'autant, pour mé»nager leur pudeur, que pour, etc., je me >> suis abstenu de toucher à leurs personnes, » LA BRUYÈRE.

« Vous n'avez pas voulu faire attention que >> cette sorte de réputation, nous la devons >> moins à, etc. » MASS.

(Voyez attirer, connoître, corriger, dérober, exiger, mériter, réveiller.)

ATTENTIVEMENT, adv., avec attention. Lire attentivement. Ecouter attentivement. DICT. DE L'ACAD.

« Quand je considère attentivement dans l'éBoss. » vangile la parabole, ou plutôt, etc. » << Elle regardoit attentivement sa loi (la loi » de Dieu), comine un artisan regarde son mo>> dele pour le suivre. Un prêtre qui offre » attentivement le sacrifice que l'église appelle >> terrible. FLECH.

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» loir s'élever, David l'atterre tout-à-fait par >>> ces paroles. >> Boss.

ATTERER, affliger excessivement, accabler. Il avoit soutenu ses malheurs avec constance, mais ce dernier coup l'a attéré.

ATTERRER, v. n., prendre terre. Nous attérames à cet endroit.

ATTESTER, v. a., assurer, certifier, té moigner, soit de vive voix, soit par écrit. Il a attesté avec serment que l'action s'étoit passée ainsi. La chose est attestée par plus de cent perDICT. DE L'ACAD.

sonnes.

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RAC.

Que toujours Berenice est présente à mes yeux. J'atteste le ciel, ennemi des parjures. (Voyez amour, droit, nom, vérité, serment.) ATTICISME, s. m. (on prononce les deux T), délicatesse, finesse de goût particulière aux Athéniens.

«Joindre aux plus belles et aux plus hautes >> connoissances l'atticisme des Grecs et l'urba»nité des Romains. » LA BRUY. ATTIÉDIR, v. a., rendre tiède ce qui étoit chaud. Cette eau est trop chaude, il faut l'attiedir avec de l'eau froide. DICT. DE L'ACAD. ATTIEDIR, au figuré.

Vos froids raisonnemens ne feront qu'attiédir
Un spectateur etc.

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BOIL.

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ATTIÉDISSEMENT, s. m.

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état d'une chose qui passe de la chaleur à la tiédeur. Il n'est gueres d'usage qu'au figuré. Son amitié pour moi a souffert un grand attiédissement. On se sert particulierement de ce mot, pour marquer quelque diminution de ferveur dans la dévotion. Il avoit d'abord fait paroitre une grande ferveur ; mais il est tombé depuis peu dans l'attiédissement, dans un grand attiédissement. DICT. DE L'ACAD,

Ces dernières métaphores, dont on vient de parler à l'article attiédir et attiédissement, u'enirent plus dans le style noble.

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