Page images
PDF
EPUB
[blocks in formation]

«L'art de faire partir les bombes aussi juste, » d'une assiette mouvante, que d'un terrain VOLT. » solide. »

ASSIETTE, situation d'une maison, d'une ville, d'une forteresse. L'assiette de cette place est avantageuse.

Si dans l'occasion je ménage un peu mieux
L'assiette du pays et la faveur des lieux.

COR.

ASSITTE, au fig., état, disposition de l'esprit. Il n'a pas l'esprit dans une bonne assiette. Il n'a jamais l'esprit dans une assiette ferme, dans une égale assiette, dans la même assiette. Il n'est pas aujourd'hui dans son assiette naturelle, dans son assiette. DICT. DE L'ACAD.

« Tant il est aisé de démonter un jugement PASC. » de son assiette naturelle. >>

« Il ne se trouve dans une assiette plus tranLA BR. » quille, que lorsqu'il meurt. >> Jamais un de ces momens de vivacité qui » ait pu marquer que sa grande ame étoit sortie MASS. » de sou assiette naturelle. »

[ocr errors]

Et le camp de Taxile

Garde dans ce désordre une assiette tranquille. RAC. Mais une église seule, à ses yeux immobile, Garde au sein du tumulte une assiette tranquille. B. ASSIETTE, se dit aussi d'une sorte de vaisselle plate, qu'on met à table devant chaque personne, et sur laquelle chacun met ce qu'il vent manger. Assiette d'argent, Assiette de vermeil doré. Assiette d'étain. Assiette de faience. Assiette creuse. Une pile d'assiettes, Changer d'assiettes. DICT. DE L'ACAD.

« Le maréchal de Turenne n'avoit en long» temps que des assiettes de fer en campague. »> VOLTAIRE.

Et les morceaux entiers restent sur votre assiette. B. ASSIGNER, v. a., placer, colloquer un paiement, une dette sur un certain fonds ou certaine nature de deniers. On a assigné le douaire de cette princesse sur cette terre. On a assigné son remboursement, ses gages, sa pension, sur les recettes générales.

ASSIGNER, indiquer, faire connoitre. On ne peut pas toujours assigner la véritable cause des événemens. DICT. DE L'ACAD.

« La perspective l'assigne dans l'art de la » peinture. (Assigne le lieu d'où il faut voir » un tableau. ) La géométrie qui les assigne >> certainement (ces deux chemins). » PASC. ASSIGNER, déterminer ce qui doit être donné en partage à quelqu'un.

Saus savoir pourquoi ce peu de temps qui >> m'est donné à vivre, m'est assigné à ce point plutôt qu'à un autre, de toute Féternité qui m'a précédé, et de toute celle qui me suit. » PASCAL.

[blocks in formation]

Et surchargé de jours, n'aspirant plus qu'au terme A leur nombre assigné. Rouss. ASSIGNER, donner un exploit pour comparoitre devant le juge. Je l'ai fait assigner à ce tribunal. DICT. DE L'ACAD.

Qui, toujours assignant et toujours assignés,
Souvent demeurent gueux de vingt procès gagnés. B.
ASSIS (Voyez asseoir.)

ASSISTANCE, s. f., présence à. En ce sens il n'est guère d'usage qu'en style de pratique, soit en parlant de la présence d'un juge ou d'un autre officier de justice dans quelque affaire da palais, soit en parlant de la présence du curé, ou d'un autre prêtre, dans quelque fonction ecclésiastique. Le droit d'assistance du curé. On donna tant au commissaire pour son droit d'assis¬ DICT. DE L'ACAD.

tance.

[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Perdre sa volage assistance. Fléchier l'emploie fréquemment au pluriel dans ce sens.

[ocr errors]

« Il ne s'arrête pas à la protection, il passe » jusqu'aux assistances effectives. On cherche >> trop le secours et les assistances des hommes. Dites-nous par quelle adresse il fit couler » jusqu'à vous ses assistances imprévues. » Apprenoit-elle les cris et les gémissemens des >> provinces affligées, elle leur obtenoit des sou>> fagemens et des assistances considérables. »> FLÉCH.

Il se dit aussi d'une compagnie assemblée en quelque lien. Son discours ravit toute Passistance. J'en prends à témoin toute l'assistance. DICT. DE L'ACAD. ASSISTANCE, en quelques ordres religieux, dit du corps des assistans qui composent le conseil de l'ordre. Après la mort du général, l'assistance ordonna que, etc. DICT.

[ocr errors]

Il se dit aussi dans quelques ordres religieux, par rapport aux différens états où les maisons

de leur ordre sont situées, et par rapport à la premiere et principale division qu'ils en ont faite. L'assistance d'Italie. L'assistance de France. L'assistance d'Allemagne. Il y a tant de provinces sous l'assistance d'Italie. DICT.

ASSISTANT, ANTE, adj., qui est présent en un lieu. Il y avoit tant de pretres assistans à l'autel. Les évêques assistans. Le premier, le second évéque assistant. DICT. DE L'ACAD.

ASSISTANT s'emploie souvent substantivement. Tous les assistans furent édifiés. Il prit tous les assistans à témoin. DICT. DE L'ACAD. « Il y en a qui parlent bien, et qui n'écrivent » pas de même; c'est que le lieu et les assistans >> les échauffent. »

PASC.

ASSISTANT, se dit, dans certains ordres religieux, de ceux qui sont établis pour aider le supérieur général dans les fonctions de sa charge. Ji est assistant du général. Il est un des assistans. Dans les couvens de filles, on appelle assistante la religiense qui, au défaut de la supérieure, en fait les fonctions.

ASSISTER, v. n., ètre présent à quelque chose par une sorte d'obligation, de devoir, de bienseance. Assister à un jugement. Assister à une cérémonie, à une assemblée, à un sacre. Assister au service divin. DICT. DE L'ACAD. «Les esprits bienheureux qui assistent devant » Dien. » PASC.

« Il a assisté en esprit au conseil de Dieu.» Les rapes n'assistèrent que par leurs légats >> aux premiers conciles généraux. Les rois » assistoient à une prière pleine d'instruction.»>

[ocr errors]
[blocks in formation]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

ASSOCIER, recevoir dans une compagnie de négocians, d'hommes de lettres, etc. Les traitans des gabelles l'ont associé avec eux, l'ont associé à leur traité. DICT. DE L'ACAD.

[ocr errors]

« A quels grands hommes m'associez-vous? Il y a de jeunes magistrats que les grands » biens et les plaisirs ont associés à ceux qu'on » nomme à la cour des petits - maitres. » LA BRUYÈRE.

« Le choix que vous faites de M. l'abbé Pon» cet, pour l'associer à votre compagnie. »> FLÉCHIER.

« Vous m'associez à tout ce que notre siècle » a vu et voit encore de plus illustre, etc. >>> (Voyez sacerdoce.)

MASSILLON. ASSOCIER, faire entrer en partage de... Tibère fut associé à cet honneur.

[ocr errors]

« Il leur est bien permis d'en associer d'autres » au fruit du sacrifice (du sacrifice de la messe.)»

[blocks in formation]
[blocks in formation]

s'ASSOCIER, . pr. S'associer avec quelqu'un ; c'est-à-dire, faire une société avec quelqu'un pour quelque intérêt commun. Ils se sont associés pour le commerce des Indes. DICT.

« Vous vous plaignez du contre-temps de vos >> affaires; rien ne vous réussit, etc.: associez-' » vous les pauvres, alors le succes de vos entre>> prises sera l'affaire de Dieu mème. Eux, » qui devoient proscrire ces hommes infames » qui font un trafic honteux de la vérité, ils » se les associent. » MASS.

« Il s'étoit fait associer à cet ordre par quatre » Jésuites anglois. »

S'ASSOCIER, s'adjoindre.

VOLT.

« L'évêque de Meaux s'associa, pour cet exa» men, l'évêque de Châlons. >> VOLT.

S'ASSOCIER, hanter, fréquenter, avoir liaison, avoir commerce avec quelqu'un. Il ne faut pas qu'un jeune homme s'associe toutes sortes de perDICT. DE L'ACAD.

sonnes.

Associé, part., est quelquefois substantif dans le style familier. Ce marchand et ses associés. Leur associé est mort, et sa veuve est maintenant leur associée. DICT. DE L'ACAD.

ASSOMMER, v. a. (on prononce assomer), tuer avec quelque chose de pesant, comme avec une massue, un levier, des pierres. Assommer à coups de baton. Il fut assomme à coups de pierres. Les paysans l'ont assommé dans un bois. Il signifie aussi tuer avec quelque arme que ce soit. Ses ennemis lui ont dressé une embuscade et l'ont assommé, DICT. DE L'ACAD.

ASSOMMER, battre avec excès. Ce maitre assomme de coups ses domestiques.

ASSOMMER, se dit aussi figurément, mais dans le style familier, de tout ce qui incommode et qui importune, ou qui afflige beaucoup. Ce grand parleur assomme tout le monde.

DICT. DE L'ACAD.

ASSOMPTION, s. f. Il ne se dit qu'en parlant du moment où une tradition respectée dans l'Eglise assure que la Sainte Vierge fut enlevée au ciel en corps et en ame. L'Assomption de la Sainte Vierge.

Il se dit aussi du jour auquel l'Eglise en célèbre la fète. Le jour de l'Assomption. L'Assomption se célèbre le quinze d'août. DICT.

ASSOMPTION, en terme de logique, signifie la la seconde proposition d'un syllogisme, autrement appelée la mineure. Cette assomption n'est pas exacte.

ASSORTIMENT, s. m., convenance. L'assortiment de ces couleurs est agréable, bien entendu. C'est un étrange assortiment qu'une fille de quinze ans avec un vieillard de quatre-vingts.

DICT. DE L'ACAD.

Il signifie aussi l'amas, l'assemblage complet

de certaines choses qui conviennent ensemble. Un assortiment de diamans, de pierres de cou leur, de perles. Elle avoit un bel assortiment d'éméraudes. Elle a une attache de boucles de pierreries, et tout l'assortiment. DICT.

ASSORTIMENT, en termes d'imprimerie, tout ce qui convient à chaque corps de caractères. Chez les libraires, les livres d'assortiment sont ceux qu'ils tirent des autres libraires. Il n'a DICT. qu'un fonds d'assortiment.

ASSORTIR, v. a., mettre plusieurs choses ensemble, de sorte qu'elles se conviennent. Assortir diverses couleurs l'une avec l'autre. Cette étoffe est riche, il faut l'assortir d'une doublure DICT. DE L qui le soit aussi.

--

L'ACAD.

« Des couleurs mal assorties. Sa parure est >> assortie. Ils s'éloignent, par de telles ma»nières, de la politesse dont ils se piquent; >> elle assortit au contraire et conforme ses » dehors aux conditions. >> LA BRUY.

« Quand il donna à tous les êtres cet arran»gement admirable, il put prévoir quelles » étoient, dans cet assemblage si bien assorti, » les circonstances du siècle. >> MASS.

Que d'un art délicat les pièces assorties Ne forment qu'un seul tout de diverses parties. BOIL. (Voyez circonstance.)

ASSORTIR, au fig., en parlant des personnes. Quand on prie des gens à un repas, il faut avoir soin de les assortir. Pour faire un bon mariage, il faut bien assortir les personnes. Il faut assortir les conditions, les áges. DICT. DE L'ACAD.

«Ayant affaire à des personnes de toutes sor» tes de conditions et de nations différentes, >> il est nécessaire qu'ils aient des casuistes » assortis à toute cette diversité. >>> Par ce doux rapport les ames assorties.

Pour assortir les cœurs.

PASC.

COR. Rouss.

ASSORTIR, signifie aussi fournir de toutes sortes de choses convenables. Assortir un magasin, une boutique de toutes sortes de marchandises. Allez chez un tel marchand, il a de quoi vous assortir. DICT. DE L'ACAD.

ASSORTIR, est aussi neutre, et signifie convenir à. Cette pièce de tapisserie n'assortit pas bien à l'autre. Ces deux couleurs n'assortissent pas bien ensemble. Cette garniture assortit bien à l'habit, avec l'habit. Il cherche un cheval de carrosse qui puisse assortir à ceux qu'il a. DICT.

ASSORTIR, s'emploie aussi avec le pronom personnel. Ces deux couleurs, ces deux meubles ne s'assortissent pas ensemble. Il se dit figurément au moral, de la convenance ou de l'opposition des caractères, des humeurs. Ces deux personnes s'assortissent. Leurs caractères ne s'assortissent point. Je n'ai pu m'assortir avec cet homme. DICT. DE L'ACAD.

ASSORTI, IE, part. Il n'y a point de marchand mieux assorti. Il est bien assorti. (Voyez ci-dessus des exemples au fig.)

ASSORTISSANT, ANTE, adj., qui convient, qui assortit bien. Donnez-moi une couleur assortissante à ce gris-de-lin. DICT.

ASSOUPIR, v. a., endormir à demi, canser une disposition prochaine au sommeil. Les fu méee du vin, des viandes, l'assoupissent. Les

vapeurs qui montent à la téte assoupissent. La monotonie d'un discours assoupit ordinairement les auditeurs. Une drogue qui assoupit les sens. Il se dit en parlant des douleurs aiguës. Un remède qui assoupit les grandes douleurs. DICT. DE L'ACAD.

ASSOUPIR, au fig., empêcher l'éclat, les progrès, les suites de quelque chose de facheux. Il se trouva impliqué dans l'accusation; ses parens assoupirent bientôt l'affaire. Assoupir la sédition La guerre fut assoupie. Assoupir un different, une querelle. DICT. DE L'ACAD.

« Les haines publiques et particulières furent » assoupies. »

FLÉCH.

« On y réveille par mille artifices les passions » que la nature mème sembloit avoir assoupies.» MASSILLON.

« Il sembloit qu'une affaire assoupie, dans » laquelle il n'y avoit eu jusque-là que du >> ridicule, ne devoit jamais se réveiller. - Ces » querelles furent assoupies jusqu'à la mort du » père La Chaize. Assoupir les factions. >>

VOLTAIRE.

délices

L. RAC.

Craignez que de sa voix les trompeuses N'assoupissent enfin votre foible raison. S'ASSOUPIR, s'endormir. Il s'assoupit d'ordinuire après le repas.

DICT.

Et jusques au souper se couche et s'assoupit. S'ASSOUPIR, au fig.

BOIL.

« La raison agit avec lenteur, et avec tant » de vues et de principes différens qu'elle doit » avoir toujours présens, qu'à toute heure elle » s'assoupit ou elle s'égare. »

ASTOUPI, IE, part.

PASC.

<<< Tant de fortune et d'ambition réveillèrent » l'Europe assoupie. » VOLT. ( Voyez un autre exemple ci-dessus.)

ROUSS.

Déjà, pour réveiller sa fareur assoupie. ASSOUPISSANT, Ante, adj., qui assoupit. FuDICT. mées, vapeurs assoupissantes.

ASSOUPISSEMENT, s. m., état d'une personne assoupie. Il étoit dans un grand assoupissement, dans un profond assoupissement. Un assoupissement lethargique. DICT. DE L'ACAD.

«Durant l'assoupissement que l'accablement

» lui causa. »

Boss.

« Ils vont rêver à leurs divertissemens passés, >> dont ils ont l'imagination encore remplie » ou réparer par un mortel assoupissement les >> veilles qu'ils ont données à leurs plaisirs. »> FLÉCHIER.

« Télémaque est étonné de voir cet assoupisse»ment universel des Salentins. De ce trans>> port de douleur, je tombe soudainement » selon ma coutume, dans un assoupissement FEN. » profond. >> ASSOUPISSEMENT, au fig., grande nonchalance, grande négligence pour ses devoirs, pour ses intérêts. Il est tombé dans un honteux assoupissement sur tous ses devoirs. Sortez de votre assoupissement. Il est temps de revenir de votre DICT. DE L'ACAD. assou pissement.

« Cette étrange insensibilité pour les choses » les plus terribles, dans un cœur si sensible aux plus légères, est une chose monstrueuse;

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

« Sa vie n'est qu'un pénible et difficile assou» pissement, dans lequel il vieillit sans honD'AGUES. >>neur, etc. >>

« Ses négociations, promptes et secrètes, ré» veillèrent de leur assoupissement l'empereur, >> l'empire et le conseil d'Espagne. »> VOLT. (Voyez réveiller.)

ASSOURDIR, v. a., rendre sourd. Le bruit du canon assourdit. DICT. DE L'ACAD.

PASC.

« Trop de bruit nous assourdit. » ASSOU VIR, v. a., rassasier pleinement. Apaiser une faim vorace. Depuis qu'il est relevé de maladie, on ne sauroit l'assouvir. On ne peut assouvir cet enfant. C'est une faim canine qu'on assouvira difficilement. Que faut-il faire pour assouvir cette voracité? C'est un loup affamé qu'on ne sauroit assouvir. On ne peut l'assouvir de pain, l'assouvir de viande. DICT. DE L'ACAD.

Des vivans animaux que déchiroit sa main, Les morceaux palpitans assouvissoient sa faim. L. R. ASSOUVIR, au fig. Assouvir sa vengeance, sa cruauté, sa rage. C'est une cruauté qu'on ne peut assouvir. Il a un désir de gloire qu'il ne peut assouvir. DICT. DE L'ACAD. « Votre animosité seroit-elle enfin assouvie? PASCAL.

[ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[ocr errors]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

>> vinces. >>> «Elle devint tout à coup plus formidable » que jamais (l'Angleterre ), sous la dominaVOLT. » tion de Cromwel qui l'assujettit. » (I1) assujettit an frein quatre coursiers fongneux. DELILLE.

[blocks in formation]

«Elle eût cru assujettir la vertu à la volupté, l'esprit au corps, et le véritable courage à Boss. » une valeur insensée. »

« Corneille nous assujettit à ses caractères et » à ses idées; Racine se conforme aux notres. >> LA BRUYERE.

« Assujettir sa raison à l'autorité de l'Eglise. » Assujettir le monde à ses opinions. » FLÉCH.

«Quel est ce fantôme de liberté, qui fait » dépendre les personnes du monde de tant de » maitres; qui les assujettit à tout, à leurs su»périeurs, à leurs sujets, à leurs amis, à leurs » ennemis, à leurs envieux, à leurs partisans, » à tout ce qui les environne. Elle (la reli>>gion) leur assujettit leurs passions. Il force » son naturel, et l'assujettit à sa passion.Les uns se représentoient un dieu oisif, » etc., les autres l'assujettissoient à un enchaiMASS. >>nement fatal d'événemens. >>

>>

« L'homme n'est jamais plus libre que lors» qu'il assujettit ses passions à la raison, et sa » raison à la justice. »

Ils se sont fait une superbe loi
De ne point à l'hymen assujettir leur foi.

D'AG.

RAC.

ASSUJETTIR, astreindre à quelque chose. Les règles de l'art assujettissent l'ouvrier. Il n'a pu traiter le sujet de cette tragédie d'une autre ma-, nière, parce que l'histoire l'assujettissoit. Ordinairement il est suivi d'un régime indirect. Il veut nous assujettir à d'autres conditions. DIC. DE L'ACAD.

· En les assu· Son confesseur

« Être assujetti à la même loi. »jettissant au même ordre.

» l'avoit assujetti à ces pratiques peu conve»nables, pour l'assujettir plus pleinement à VOLT. » ses insinuations. >>

Il s'emploie quelquefois sans régime.

« Sans jamais s'assujettir aux lois d'aucune nation.-S'assujettir aux règles de la vertu.»

FENELON.

« Quelle tyrannie que celle des usages? II >> faut pourtant s'y assujettir. »

MASS.

« Il commença par élever des officiers subal>> ternes, et jusqu'alors inconnus, dont il dé» meloit le mérite, sans s'assujettir à l'ordre >> du grade militaire, etc. » VOLT.

Là, sans s'assujettir aux dogmes du Broussain,
Tout ce qu'on boit est bon, tout ce qu'on mange est sain.
BOIL.

S'ASSUJETTIR À, suivi d'un infinitif.

« S'assujettir à gouverner un peuple, qui, etc.>>

s'ASSUIFTTIR, assujettir à soi.

Et pour s'assujettir et vos états et vous.
ASSUJETTI, IE, part.

FÉNÉLON.

COR.

[blocks in formation]

ASSUJETTISSANT ou ASSUIÉTISSANT, ANTE, adj., qui entraine, qui rend extrêmement sujet. Des DICT. devoirs pénibles et assujettissans.

ASSUJETTISSEMENT ou ASSUJETISSEMENT, état de dépendance, soumission à la volonté d'autrui. Il ne peut souffrir un assu→ DICT. DE L'ACAD. jettissement.

« Nous délivrer de ce triste assujettissement » qui nous fait servir aux erreurs et aux pas»sions des hommes. En leur rendant l'assu Leurs assu» jettissement doux et aimable. » jettissemens sout plus tristes. Vous exigez » un assujettissement si déclaré de ceux qui vous » sont redevabies de quelque faveur. » MASS. « C'étoit un établissement qui valoit mieux » que la Bavière, et qui le délivroit de l'assu

« PreviousContinue »