Des chanoines leves voit la troupe assemblée. BOIL. ASSENTIMENT, s. m., consentement volontaire donné à une proposition, à un acte. Je n'ai point donné mon assentiment à cet acte. DICT. DE L'ACAD. ASSEOIR, v. a., mettre dans un fauteuil, sur une chose, sur un banc. Asseoir un enfant. Asseoir un malade. Asseyez cet enfant, ce malade. On dit: J'assieds, tu assieds, il assied; nous assevons vous asseyez,, ils asseyent. J'asseyois. Jassis. J'assierai ou j'asseyerai. Assieds. Asseyez. Que j'asseye. J'assier is où j'asseyerois. Que j'assisse. En assévant. Il s'emploie plus ordinaire ment avec le pronom personnel, et il signifie se mettre dans un siége. Asscyez-vous. Il s'assit. Asseyons-nous. On le fit asseoir. On le pria de s'asseoir. On dit qu'un oiseau s'est allé asseoir sur une branche, sur un arbre, pour dire, qu'il s'y est allé percher. DICT. « Pour s'asseoir à la droite de Dien. » PASCAL. « S'asseoir au festin avec les enfans et les >>> amis. >>> Boss. « Il court s'asseoir avec les autres pour juger. >> LA BRUYERE. « S'il s'assied, vous le voyez s'enfoncer dans » un fauteuil. On l'ôte d'une place destinée >> à un ministre, il s'assied à celle d'un duc et » pair. » LA BRUY. Il s'assit à dix-huit ans avec les anciens » d'Israël. » FLECH. « Il s'assit sur l'herbe semée de violettes. >> FENELON. « Il l'a fait asseoir à sa table. » MASS. « Assis à côté du souverain pontife.--Comme » s'ils n'étoient juges que pour être de temps >> en temps assis sur les fleurs de lis. » FLLCHIER. « Un grand amphithéâtre d'un gazon frais, » sur lequel étoit assis et rangé un peuple innom>> brable. >> FEN. « Le roi l'écouta assis et couvert. » VOLT. Dieux ! que ne suis-je assise à l'ombre des forêts. Mais Mardochée assis anx portes du palais. RAC. Assis au pied des hétres. BOIL. Assis, au fig. « Jésus-Christ est monté au ciel, où il est » assis à la droite de Dieu son pere. » PASC. « La charité, l'humilité, la tempérance, MASS. >> peuvent être assises sur le trône. » Puis-je croire qu'assise au trône des Césars, « Le gouverneur s'asseyoit rarement devant place, pourpre, tróne.) » lui. Il avoit le droit de s'asseoir chez le » vice-roi de la province. » VOLT. ASSFOIR, en terme de batimens, signifie poser sur quelque chose de ferme. Asseoir les fondemens d'une maison sur le roc. Asseoir la première pierre d'un edifice. Asseoir une statue sur un piedestal. On dit : Asseoir un camp, pour dire, placer un camp. Il assit son camp hors de la porice du canon de la ville. DICT. DE L'ACAD. ASSEOM, au fig. Il ne faut pas asseoir son juge- | ment sur une simple présomption. On ne peut asseoir aucun fondement sur ce qu'il dit, sur ce RAC. ASSERTION, s. f., terme didactique, proposition qu'on soutient vraie. La seconde asser DICT. Lion est une suite de la première. « Dans toutes les matières dont la preuve » consiste en expériences et non en démons»trations, on ne peut faire aucune assertion » universelle que par l'énumération générale » de toutes les parties et de tous les cas diffé→ PASC. » reus. >> » Cette belle harangue, qui est assez connue. Ne pouvant former d'elle-même une idée » assez basse, ni en concevoir une assez rele»vée de ce bien souverain. >> PASC. « S'il faut des coups de surprise à nos cœurs >> enchantés de l'amour du monde, celui-ci est >> assez grand et assez terrible. » Boss. « Quelle main assez adroite ou assez heu>> reuse pourroit le faire dormir? » LA BRUY. « Des maux qui n'étant pas assez connus » n'étoient pas assez plaints. Sa vie a été » réglée; mais peut-elle avoir été assez pure, » assez dégagée, assez chrétienne ? » FLECH. « L'empire sur lequel le ciel vous a établi MASS. » est assez vaste. >> N'est-ce pas à vos yeux un spectacle assez doux, B. Le vol à notre gré n'est point assez rapide. L. RAC. Quelquefois assez, avec un adjectif, a une signification approchante de beaucoup, très, fort. « Il traite des questions assez curieuses. » Voulez-vous un exemple? En voici un assez >> nouveau. Cette méthode est assez inutile, » puisque son usage est renfermé dans, etc. >> PASCAL. « Les Romains parurent assez équitables au » commencement de leur république. C'est » une qualité assez naturelle aux conquérans. >> - Une ambition assez ordinaire à son sexe. Après une assez longue anarchie. » BOSSUET. « Nous louons souvent des hommes assez mé>> diocres. Il est assez ordinaire de mépriser » qui nous méprise. » LA BRUY. - « Ce malheureux Charles IV, guerrier assez >> illustre, mais prince foible, etc. >> vince, assez pauvre alors en argent, >> très-fertile, etc. »> VOLT. mais Il a souvent la même signification avec un nom un adverbe et un verbe, comme on le verra dans quelques-unes des phrases qui suivent. On a marqué d'un astérisque celles où il a cette signification, afin d'avertir ceux qui ne la reconnoitroient pas d'abord. ASSEZ, avec un adverbe. « Vous vous plaignez de ce que je n'ai pas » parlé assez sérieusement de vos maximes.— » Peut-ètre ne l'interprétez-vous pas assez favo» rablement. »> PASC. « Un prince dont il n'avoit pas exécuté assez » promptement les ordres. Il alloit au com>> bat assez résolument (*). » Boss. « La cour ne voulut pas les acheter assez chère>>>ment. Ses généraux avoient poussé assez >> loin leurs conquêtes (*). » VOLT. N'avez-vous pas poussé la vengeance assez loin. >> « Cela découvre assez l'esprit de votre société. Vous voyez assez la grandeur et la diff>> culté de cette entreprise. Ceux qui ne vous » connoissent pas assez ont de la peine, etc. On ne peut assez estimer un tel avantage.» PASCAL. Je n'ai pas besoin de parler, les choses parlent assez d'elles-mêmes. Ces belles auuées, > dont on ne peut assez admirer le cours gloQui pourroit assez exprimer quel » étoit le zèle de, etc. - On croit assez faire, » pourvu qu'on observe les ordres du général.» BOSSUET. >> rieux. «L'étude des textes ne peut jamais ètre assez «Jours dont je n'ai pas connu assez le prix. » « Une maladie dont on ne craint pas assez » les progrès. — C'est assez pleurer sa mort, il » est temps de songer à son bonheur. >> FLÉCHIER. « Vous nous avez assez affligés, grand Dieu! Les peuples savent assez et voient assez » souvent que les souverains peuvent se trom» per; mais ils voient rarement qu'ils sachent » convenir de leur méprise. (*) » MASS. « C'étoit assez le style et l'usage de Turenne » de s'exprimer toujours avec modération et » ambiguité. (*) » VOLT. Assez et trop long-temps votre discours le flatte. COR. RAC. « Des hommes assez dévoués à ses ordres pour » publier de pareilles maximes. Ils ont assez » bonne opinion d'eux-mêmes pour croire, etc. -Assez savans pour confondre les plus habiles » philosophes, et assez forts pour résister aux >>rois et aux tyrans. >> PASC. « Les hommes sont-ils assez bons, assez fidèles, » assez équitables pour mériter toute notre con» fiance. Y a-t-il sur la terre des grands assez >> grands, des puissans assez puissans pour mé»riter de nous que nous croyions et que nous » vivions à leur gré, etc. Elles n'étoient pas » assez riches pour faire, dans une riche abbaye, » vœu de pauvreté. » LA BRUY. - Si a Assez docile pour entendre la vérité. je ne suis pas assez heureux pour soutenir » l'honneur qu'on me fait aujourd'hui, etc. »> FLÉCH. « Je n'avois pas l'esprit assez libre pour lui > répondre. >> FÉN. « La terre n'est pas assez vaste pour les con» tenir. Assez crédule pour aller interroger » les démons. >> MASS. « Il ne se trouvera point de personnes qui >> entrent assez dans vos intérêts pour suivre >> etc., etc. J'ai assez lu leurs livres pour vous >> en dire, etc. >> PASC. « On ne vit point assez pour profiter de ses >> fautes. >> LA BRUY. « Vous qui croyez toujours avoir assez fait » pour votre salut. Sa vie fournit assez pour » son éloge, sans s'arrêter à sa fortune. » FLÉCHIER. «Elle en sait assez pour ne pouvoir être trom>> pée. »> FEN. «Il avoit assez vécu pour sa gloire, mais il » n'avoit pas encore assez vécu pour nous. » Nous ne nous connoissons pas assez pour dé» cider sur ce qui nous convient. Ils n'en » savent pas encore assez, même pour obéir. » MASSILLON.. Aime assez ton mari pour n'en triompher point. C. ASSEZ DE, Suivi d'un nom. « On en voit assez d'autres qui sont d'une » complexion plus heureuse. » PASC. « Une chose si précieuse, et dont on se plaint » qu'on n'a point assez le temps.) - Celui » qui aime le travail a assez de soi-meme. » LA BRUY. « Il ne cesse de faire du bien, et il ne croit >> jamais en faire assez. » FLÉCH. « Assez de livres sont pleins de toutes les >> minuties des actions de guerre. (*) - Le roi » marquoit assez de modération en se privant » de la Franche-Comté. (*) » VOLT. « Il n'avoit pas assez de troupes pour paroitre » en campagne.-Louis XIV eut assez de gran» deur d'ame pour être affligé de la mort de » Ruyter. >> VOLT. ASSEZ, régime de la proposition avec. a Avec assez de malice pour censurer, ils » n'ont pas assez de cet esprit qu'il faut pour >> plaire. » MASS. Penser avec assez d'étendue pour concevoir à la fois le dessein général de tout son ou>> vrage. >>> FEN. « Il commit une aussi grande faute qu'eux » tous, en ne poursuivant pas avec assez de » rapidité des conquêtes si faciles.-Une femme » née avec assez de foiblesse pour être dominée, » et avec assez de fermeté pour persister dans » son choix. » VOLT. C'EST ASSEZ. CE N'EST PAS ASSEZ. « Merci ne paroit plus devant son vainqueur; » ce n'est pas assez, il faut qu'il tombe à ses >> pieds. Il veille; c'est assez. » Boss. «Les guerres doivent être justes: ce n'est pas » assez, il faut qu'elles soient nécessaires pour » le bien public. » FEN. « Vous savez, Messieurs, et c'est assez, que » cette illustre maison, originaire d'Angle» terre, etc. >> FLÉCH. En est-ce asses, ô ciel! et le sort pour me nuire J'ai fait ce que j'ai pu : vous régnez; c'est assez. R. « M. Harel dit que c'est assez si on l'aime » avant l'article de la mort ( si on aime Dieu.) PASCAL. « Ce n'est pas assez qu'une chose soit belle, >> il faut qu'elle soit propre au sujet. » PASC. « N'est-ce pas assez que nous soyons attaqués >> au dedans et au dehors par toutes les puis»sances temporelles; faut-il que la religion » se mêle dans nos malheurs? N'étoit-ce pas » assez que l'Angleterre pleurât votre absence, » sans être encore réduite à pleurer votre mort?» BOSSUET. « Ce n'est pas assez que d'entrer ainsi dans >> les honneurs, si l'on n'en use avec modéra>tion quand on les possède. C'étoit assez e la victime se présentat devant l'autel » son sacrifice fut agréable, quoiqu'il ne fat » pas accepté. » FLÉCH. N'est-ce pas assez que la bassesse et le mal>>heur de leur condition leur fassent un devoir >> de ramper; faut-il encore leur aggraver le » joug, etc. >> MASS. N'étoit-ce pas assez qu'un vainqueur odieux, Rouss. « Ce n'est pas assez pour elle que des engage» mens communs ; la charité lui inspire le plus >>hardi et le plus noble dessein. Il ne se » piquoit pas d'être l'auteur des bonnes réso» lutions qu'il avoit fait prendre; c'étoit assez Ce n'est pas » pour lui qu'on les eût prises. » assez pour elle d'aspirer à la perfection, elle veut engager les autres.- C'étoit assez pour >> lui de faire cesser les moindres prétextes de >> troubles (c'est-à-dire, il se trouvoit heureux » dans sa disgrace, pourvu qu'il fit cesser les, FLÉCH. >> etc.) » « Ce n'est pas assez pour eux d'obéir à ses » lois, il faut encore, etc. » MASS. Je renonce à la Grèce, etc. ... Et c'est assez pour moi, Traitre, qu'elle ait produit un monstre tel que toi. C'est bien assez pour moi de l'opprobre éternel, D'avoir pu mettre au jour un fils si criminel. RAC. C'EST ASSEZ POUR... DE OU QUE DE (POUR ayant un verbe pour régime.) « C'étoit assez pour tenir les peuples dans le » devoir, que de leur montrer seulement dans » le voisinage cette milice invincible. — Pour >> captiver les esprits, est-ce assez de les charmer » un moment par des, etc. » Boss. « Ce ne sera pas assez de l'approbation que » le public aura donnée à un ouvrage pour en » faire la réputation; il sera nécessaire que de >> certaines gens le désapprouvent. » LA BR. « Pour avoir sa protection, c'étoit assez d'ètre >> malheureux. C'étoit assez pour animer les >> braves de Sparte, de leur montrer les tro» phées, etc. » FLECH. Voyez aimer, appui, asseoir, cendre, couler, faire, mortel, opinion, payer, pleurs, pré RAC. Il n'avoit plus pour moi cette ardeur assidue. ASSIDUITÉ, 8. f. (UI fait deux syllabes) exactitude à se trouver aux lieux où le devoir appelle. L'assiduité à l'office. DICT. DE L'ACAD. «L'assiduité à la prière. » Boss. <«< Jamais il n'exigea ni de circonspection » gênante, ni d'assiduité servile. » FLÉCH. «Que dirai-je? N'achète-t-elle pas peut-être » des assiduités criminelles, qu'elle ne sauroit » plus mériter? » ( Voyez oubli.) MASS. ASSIDUITE, application continuelle à un travail, à une chose. Cette charge demande une grande assiduité. Assiduité à l'étude. DICT. DE L'ACAD. FLECH. D'AG. « L'assiduité du travail. »> « L'assiduité de l'étude. >>> ASSIDUMENT, adv., d'une manière assidue. Il est assidúment auprès du prince. DICT. « Faire assidúment sa cour. »> LA BRUY. « Travailler assidûment depuis le matin jus>> qu'au soir. » FEN. ASSIÉGEANT, ANTE, adj., qui assiége. Les troupes assiégeantes deviennent assiégées. Il est plus ordinairement substantif, et il ne se dit qu'au pluriel. Les assiégeans ont beaucoup avancé les travaux cette nuit. Un des assiégeans. DICT. DE L'ACAD. « Au bruit de sa marche, les assiégeans trem» blent comme s'ils étoient assiégés eux-mêmes.>>> FLÉCH. ASSIÉGER, v. a., faire le siége d'une place. Assiéger une ville, une place, un château, un fort. DICT. DE L'ACAD. «La ville fut plutôt investie qu'assiégée dans >> les formes. >> Boss. « Tous les rois qui ont assiégé la ville de >> Troie. >> FÉN. « Une escadre françoise bloqua le port de » Barcelonne, et le maréchal de Berwick l'as» siégea par terre. Le roi assiégea Dôle en >> personne. Les Turcs, après avoir bloqué » Candie pendant huit années, l'assiégeoient >> régulièrement avec toutes les forces de leur » empire. — Alors Dunkerque fut assiégée par » mer et par terre. >> - VOLT. Et quand moi seul enfin il faudroit l'assiéger. RAC. Il se dit aussi des personnes qui sont en fermées dans une place assiégée. Ce prince fut assiégé dans sa capitale. >> « Constantin assiégeoit Maxence dans Rome. Le roi étoit presque assiégé dans Oxford. » BOSSUET. ASSIEGER, au fig. Ses créanciers l'assiégent tous les matins dans sa maison. Combien de malheurs nous assiégent. DICT. DE L'ACAD. « Un père mène son fils à un spectacle; la » foule y est grande, la porte est assiégée. » LA BRUY. a Ne vous chargez jamais de juger les causes >> particulières; elles viendroient toutes en foule » vous assiéger. » FEN. « Les discours flatteurs assiégent leur trône. » MASSILLON. ASSIEGE, LE, part. Rouss. « Carthage étroitement assiégée. - Jérusalem >> assiégée par les Romains. >> Boss. Songez, etc. Que mes armes encor vous tiennent assiégés. RAC. ASSIÉGÉ, au fig. Nous nous voyons sans cesse assiégés de témoins. RAC. Ce corps est assiégé par tant d'infirmités. L. RAC. ASSIEGE s'emploie souvent comme substantif au pluriel. Les assiégés firent une sortie. Un des assiégés se rendit dans le cump ennemi. DICT. DE L'ACAD. « Enfin, les assiégeans ayant pénétré, les » assiégés se battirent encore de rue en rue. » VOLTAIRE. ASSIETTE, s. f., situation, manière d'être assis, couché, placé. Bonne assiette. Mauvaise assielte. Assiette contrainte, incommode. Ce mar |