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il s'est approprié les biens dont il n'avoit que l'administration. DICT. DE L'ACAD.

« S'approprier un fidéi-commis. >> LA BR. S'APPROPRIER, au fig. S'approprier une pensée, c'est-à-dire, se la rendre propre par la manière de la placer, de l'exprimer, de la faire valoir. S'approprier l'ouvrage d'un autre, c'est-à-dire, se l'attribuer, s'en dire l'auteur. DICT. DE L'ACAD.

« Les phrases, les figures, le don de la mé» moire, la robe et l'engagement de celui qui » prêche, ne sont pas des choses qu'on ose ou » qu'on veuille tonjours s'approprier. Elle » s'approprie vos sentimens. Quel moyen de >> s'appeler encore Pierre, Jean, Jacques, comme >> le marchand et le laboureur? Evitons d'avoir >> rien de commun avec la multitude; qu'elle s'approprie les douze apôtres, leurs disciples, » les premiers martyrs. Ils prennent de la » cour ce qu'elle a de pire; ils s'approprient la » vanité, la mollesse, l'intempérance, le liber>> tinage. >> LA BRUY.

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« Notre grande étude est de connoître leurs >> foiblesses pour nous les approprier. » MASS.

« C'est l'esprit des grands maitres qu'il faut » tacher de leur dérober et de s'approprier, >> plutôt que leurs expressions et leurs pensées." (Voyez nature.)

D'AG.

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APPROVISIONNEMENT, s. m., fourniture des choses nécessaires à une armée, une flotte, un hôpital.

APPROVISIONNER, v. a., faire un approvisionnement. Approvisionner une flotte, une armée, une place. DICT. DE L'ACAD.

APPROUVER, v. a., agréer une chose, y donner son consentement. Approuver et ratifier un contrat. Le père refusà d'approuver le mariage. Les parens approuvèrent la recherche qu'il faisoit. Le roi approuva tout ce que l'ambassadeur avoit fait.

DICT. DE L'ACAD.

--

Le

« Il leur dit qu'il ne pouvoit ni ne devoit » approuver une distinction si odieuse. » duel a été approuvé par la présence des rois. >> LA BRUYERE.

a Idomenée approuvera tout ce que vous ju>> gerez de faire. » propos FEN. APPROUVER, juger louable, trouver digne d'estime. J'approuve fort son style, mais je n'approuve pas le fond des choses. Approuvez-vous une conduite si étrange? On ne sauroit approuver son procédé. C'est une action qui mérite d'étre approuvée. DICT. DE L'ACAD.

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« Cet avis, qui fut fort approuvé. » PASC. « Le public ayant approuvé ce genre d'écrire. - On n'approuve la satyre que lorsque, etc. » Ils disent qu'ils ont les premiers approuvé >> cet ouvrage.-Malheur à nous, si nous louons » ce que Dieu n'a pas approuvé. Il regardoit, » non pas ce qui seroit le plus approuvé, mais » ce qu'il croyoit le plus équitable. Ce qu'il » approuve ou ce qu'il condamne. - Cherchant » à se faire approuver du public. » FLÉCH.

«Des que je faisois quelque chose qu'il n'ap

» prouvoit pas, son air triste me marquoit assez » qu'il me condamnoit. >> FEN.

« Ce que la multitude approuve, nous l'ap» prouvons. Nous approuvons des plaisirs que Cette règle

»> notre conscience condamne. » éternelle, cette lumière intérieure qui éclaire »nos doutes, qui nous approuve ou qui nous' >> condamne en secret. >> MASS. Il a quelquefois pour régime un nom de per

sonne.

« Dieu approuve ceux qu'il remplit de son >> esprit. » PASC. « Quel autre parti pour un auteur que d'oser » pour lors être de l'avis de ceux qui l'ap » prouvent? »

LA BRUY. Approuvez ma foiblesse, et souffrez ma douleur. COR. Approuver le respect qui me ferme la bouche. Chacun semble des yeux approuver mon courroux. R. J'approuvois tout pourtant de la mine et du geste. Ce n'est pas que j'approuve en un sujet chrétien, Un auteur follement idolâtre et païen. Que m'importe qu'Arnaud me condamne ou m'approuve. BOILEAU.

(Voyez conseil, dessein, fainéant, horreur.) thentique. Plusieurs conciles ont approuvé cette APPROUVER, autoriser par un témoignage audoctrine. Ce livre a été approuvé par les docteurs

DICT. DE L'ACAD.

<< Leurs ouvrages, approuvés par vos supérieurs » et par les théologiens de votre compagnie.— » La doctrine que vous avez vous-même approu»vée en ces termes. Approuver les excès de »> notre morale. Vous n'approuvez pas tou» jours dans la pratique ces meurtres et ces >> crimes. J'approuve son sentiment.-Il con>> damne les meurtres que ses confrères approu» vent. L'Eglise approuveroit donc tous les >> abus qu'elle souffre et toutes les erreurs, etc. - Approuver que ceux qui cherchent, etc. >> PASCAL.

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« Les papes approuvèrent expressément cette >> doctrine. » Boss. APPROUVER QUE, trouver bon, trouver louable. « Je ne puis approuver que ceux qui cher» chent, etc. >> PASC. « On n'approuva pas qu'il voulût ensuite reVOLT. » commencer le combat, etc. >> APPROUVER QUE, donner son autorisation, son agrément, son consentement.

« Le concile de Nicée avoit approv' que » l'évêque de la cité sainte eût le mème rang. » ⚫ BOSSUET.

APPROUVER s'emploie quelquefois sans régime. « Elles n'approuvent et ne désapprouvent, »ne louent et ne condamnent qu'après avoir >> consulté ses yeux et son visage. » LA BR. S'APPROUVER, v. pr.

J'aime. Ne pense pas qu'au moment que je t'aime, Innocente à mes yeux je m'approuve moi-même. RAC. APPROUVÉ, ÉE, part.

« Jamais vie ne fut plus pure, plus régulière, » plus uniforme, plus approuvée. - Et la for» tune la plus approuvée et la plus modeste. »> FLÉCHIER.

« Ce sont des maximes universellement reçues, MASS. » approuvées, autorisées. >>> APPROUVÉ DE, approuvé paR. «Des maximes approuvées de leur propre géné

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Une dévotion approuvée par le pape. Cet auteur, approuvé par trois assemblées » générales du clergé. » PASC.

-((

Voyez le verbe craindre, et les noms abus, doctrine, entreprise, opinion, proposition, religion, service, usage.)

APPUI, s. m., soutien, ce qui sert à soutenir. Mettre un appui à un mur. Si on ne donne un appui à cet arbre, le vent l'abattra. On appelle hauteur d'appui une hauteur qui n'est élevée qu'autant qu'il faut pour se pouvoir appuyer dessus. Un mur à hauteur d'appui. Une balustrade à hauteur d'appui. DICT. DE L'ACAD. APPUI, an figuré, protection, aide, secours, faveur. Il a de l'appui à la cour. C'est un homme sans appui. DICT. DE L'ACAD.

-

«Etant seul comme je suis, sans force et sans » aucun appui humain, contre un si grand PASC.

>> corps. >>

« Pour se donner de l'appui dans sa frayeur. Il falloit de l'appui à Valerius. » Boss. «Il vit libre, mais sans appui. — Le

-((

» d'appui et d'approbation.

-

manque L'appui qu'il >> donne à une cause qui lui est commune. »> LA BRUYÈRE.

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Et ce bras du royaume est le plus ferme appui. COR.
Approche, heureux appui du trône de ton maître.
Quoi de nos ennemis devenez-vous l'appui ? RAC.
(Vovez emporter, préter.)

APPUI DE, appui donné par quelqu'un. « Cet appui de taut de peuples qui trouvent >> leurs véritables intérets à soutenir les vôtres. » FENELON.

« A la faveur de votre nom et de votre appui. MASSILLON.

« Pour acquérir au roi mineur l'appui des » Montmorency. » VOLT.

Et l'on n'implore plus,
Que le nom de Sénéque et l'appui de Burrhus.
(II) va de son bras puissant faire eclater l'appui.
Et qui s'honoreroit de l'appui d'Agrippine.
J'ai su de mon Hector lui procurer l'appui.
Et sans chercher l'appui d'une naissance illustre.

RAC.

B.

Renonçons au stérile appui

Des grands qu'on implore aujourd'hui. Rouss. APPUYER, v. a., soutenir par appui. Appuyer une muraille par des piliers. Aple moyen d'un puyer un édifice par des arcs-boutans. On dit, appuyer une maison contre une autre, l'appuyer contre un coteau, pour dire, la bâtir contre une autre maison, la bâtir contre un côteau. DICT. DE L'ACAD.

APPUYER, au figuré, soutenir, aider, favoriser. Appuyer une personne, appuyer une affaire, un placet, une requête. DICT. DE L'ACAD. « Pour appuyer les plus noires impostures. >> On pourroit dire le contraire, et l'appuyer par PASC. >> des raisons. » Boss.

« Il appuya les hérétiques. »>

« Appuyer une demandę. Personne à la >> cour ne veut entamer, ou offre d'appuyer. » LA BRUYÈRE.

« Au lieu de les protéger, vous appuyez le bras >> qui les tue. — Appuyer la discipline de l'é>> glise. »>

FLECH.

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Et l'autre l'appuyant de son aigre fausset. Et l'orgueil, d'un faux titre appuyant sa foiblesse. B. On dit qu'une armée est appuyée d'un bots, d'un marais, pour dire, qu'elle a à sa droite ou à sa gauche, un bois, un marais qui la garantit de l'attaque de l'ennemi par cet endroit-là.

APPUYER SUR au propre, poser sur. Appuyer ses mains, ses bras, ses coudes sur une table. DICT. DE L'ACAD. APPUYER SUR, au figuré. Appuyer son opinion sur de bonnes raisons. Son droit est appuyé sur de bons titres. DICT. DE L'ACAD. « Si je n'étois appuyé sur l'autorité du grave >> Lessius. >>

PASC.

« Les principes sur lesquels ils appuyoient leur >> espérance. Pent-on appu er quelque grand » dessein sur ce débris inévitable des choses hu>> maines. >>> Boss.

La vieillesse et l'enfance, En vain sur leur foiblesse appuyvient leur défense. R. APPUYER SUR, v. n., être posé sur. Les murs sur lequels le plancher appuie. Une voite qui appuie sur des colonnes, sur des piliers. Il signifie aussi peser sur quelque chose. Appuyer davantage sur le cachet. Appuyer sur le burin. Il ne faut pas appuyer, pour bien écrire.

DICT.

APPUYER, au figuré, insister sur une chose, s'arrêter à une chose. Vous avez trop appuyé sur ce fait. L'avocat n'a pas assez appuyé sur cette raison. Il devoit appuyer davantage sur cette demande, sur la fausseté de cette pièce. DICT. DE L'ACAD.

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On dit, appuyer l'éperon à un cheval, dire, lui appliquer fortement l'éperon. Appuyer le pistolet à quelqu'un, pour dire, lui présenter le pistolet à bout portant.

S'APPUYER, se servir de quelque chose pour appui, pour soutien; s'aider de quelqu'un ou de quelque chose qui serve d'appui. S'appuyer sur un baton. Appuyez-vous sur moi. S'appuyer sur une table, sur une balustrade. S'appuyer contre la muraille, contre un arbre. DICT. DE L'AC. « Ils s'appuient sur la même terre. » PASC. << Contrainte de s'appuyer sur les nymphes >> qui l'environnoient. Il s'appuie sur sa FEN. S'APPUYER SUR, au figuré. S'appuyer sur l'au torité des anciens, sur un passage de l'Ecriture, sur un usage reçu, c'est-à-dire, se servir de l'autorité des anciens, d'un passage de l'Ecriture, d'un usage reçu, pour soutenir ce qu'on dit. DICT. DE L'ACAD. a C'est sur ces connoissances qu'il faut que la » raison s'appuie. - Il leur demande sur quels » principes ils s'appuient? » PASC.

massue. »

» S'appuyer sur soi-même et sur sa pru» dence. »

Boss.

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Un seul contre un vieux chêne appuyé sans mot dire. R. APPUYEE, ÉE SUR, au propre.

« Ménalque est surpris de se voir à genoux sur » les jambes d'un fort petit homme, appuyé sur >> son dos. » LA BRUYÈRE.

« Tu vois aussi Achille appuyé sur sa lance. » Appuyé d'une main sur son thyrse.» FEN. Appuyé d'une main sur son urne penchante. APPUYÉ SUR, APPUYÉ DE, au figuré.

BOIL.

a Appuyées sur les circonstances, sur les occa»sions, sur les jugemens des hommes, elles (les vertus humaines) tombent sans cesse » avec ces appuis fragiles. » MASS.

.... Le fils d'Enobarbus, Appuyé de Senéque et du tribun Burrhus. Après mille sermens appuyés de mes larmes. RAC. (Voyez bulle, calomnie, décision, décrier, erreur, jugement, oracle, principes, rocher.).

APRE, adj., des deux genres, qui est rude, qui, par sa rudesse, cause une sensation désagréable au goût: Voilà des poires bien ápres.

Les nèfles sont fort apres. Apre à la langue. Apre au goût. Il se dit aussi de ce qui est rude au toucher, de ce qui fait quelque impression incommode ou facheuse sur l'organe du toucher; et c'est en ce sens qu'on dit que le feu est apre, que le froid est extrêmement ápre. Il se dit encore des chemins difficiles et raboteux. Il nous mena par un chemin apre et raboteux. DIC. DE L'AC. « Ses yeux creux sont pleins d'un feu apre et >> farouche. >>

Durant l'apre saison.

Veux-tu d'un astre perfide

Risquer les âpres chaleurs.

FEN.

BOIL.

Rouss.

APRE, au figuré, marquant la rudesse ou la violence des choses. Il lui fit une réprimande fort apre. C'est un homme qui a l'esprit apre et austère, l'humeur apre. Le combat fut des plus ápres. DICT. DE L'ACAD.

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<< La haine des persécuteurs devenoit plus » ápre. » Boss. «La vertu a pour eux quelque chose d'apre. Le sentier rude et apre de la vertu. » FEN. « La Bruyère le construit avec un infinitif. « Quelques grandes difficultés qu'il y ait à se » placer à la cour, il est encore plus apre et plus » difficile de se rendre digne d'être placé. >> (Voyez censure.)

COR

Aux plus apres tourmens un chrétien est en butte.
Mais cette apre vertu ne m'étoit pas connue.
Et cet apre courroux, etc.

RAC.

APRE se dit aussi, mais familièrement, des personnes. C'est un homme apre à l'argent. Il est dpre au gain, apre au jeu, à la chasse. Et de certains animaux trop avides. Un chien apre à la curée. Un oiseau trop ápre. DICT. DE L'ACAD. ** APREMENT, adv., avec àpreté, d'une manière âpre. Le froid commence bien dprement. Il se porte aprement, trop åprement à tout ce qu'il fait. Ill'a réprimandé áprement. Un chien qui se jelte áprement sur la viande. DICT. de L'ACAD.

APRÈS, préposition de temps, d'ordre et de lieu. qui s'emploie en parlant, soit des personnes, soit des choses, et qui sert à marquer celles qui suivent les autres. Après le déle. Après la vocation d'Abraham. Après la naissance de Jésus-Christ. Tibère fut empereur après Auguste. Après ce vestibule, est un magnifique salon. DICT. DE L'ACAD.

« Qu'il est beau, aprés le combat et le tu» multe des armes, de savoir encore goûter ces » vertus paisibles, etc. Après la naissance » de, etc. Après la mort de, etc. Après » un si grand bienfait. >> Boss.

« Devancés par d'autres qui sont partis après >>> eux. Une nation entière mange les viandes » après les fruits.-Il appelle ses valets l'un après » l'autre. Après cette précaution, disons har» diment que, etc. Ai-je un lit de plume, » après vingt ans entiers qu'on me débite sur la » place? - Horace ou Despréaux l'ont dit avant » vous je le crois sur votre parole, mais je l'ai >> dit comme mien; ne puis-je pas penser aprés >> eux une chose vraie, et que d'autres encore » penseront après moi. » LA BRUY.

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>> nous,

« Il se place dans l'œuvre après les pourpres » et les fourrures. - Il marche après la maison » régnante. Ce qu'il y auroit de meilleur en après l'esprit, ce seroit de connoi»tre, etc. Après le mérite personnel, ce sont » les éminentes dignités et les grands titres dont » les hommes tirent plus de distinction. -Un >> homme en place doit aimer son prince, sa » femme et ses enfans, et après eux les gens >> d'esprit. >> LA BRUY.

(Un seigneur) de votre empire après vous le premier. RACINE.

APRÈS, à la suite de, « Ces maux que la guerre traîne après soi,» FLÉCHIER.

Quels démons, quels serpens traîne-t-elle après soi. Tenir après son char un vain peuple occupé. RAC. Je mets toute ma gloire à marcher après eux. L. RAC. APRÈS, synonyme de malgré.

« Après toutes ses rêveries et toutes ses me» sures, on est échec, et quelquefois mât. » LA BRUYÈRE.

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2

Rouss.

D'APRÈS, Sur le modèle de, sur l'original de. On dit qu'un tableau est d'après Raphaël d'après le Poussin, pour dire, qu'il est copié sur l'original de Raphaël, du Poussin. On dit, qu'un portrait est fait d'après nature, pour dire, qu'il est fait sur la personne mème qu'il représente. On dit, au propre, en parlant d'une peinture, et au figuré, en parlant d'un ouvrage d'esprit, que tout y est peint d'après nature. On dit aussi figurement, à peu près dans le même sens: Parler d'après quelqu'un. Raisonner d'après ses préventions. DICT. DE L'ACAD.

« Un auteur, né copiste, et qui a l'extrême >> modestie de travailler d'après quelqu'un.— » Il veut être grand, il croit l'être, il ne l'est » pas, il est d'après un grand. - J'ai peint la » vérité d'après nature. » LA BRUY.

« Tout devient louable d'après de grands » modèles.-Ne penser que d'après les autres. >>> MASSILLON.

APRÈS TOUT, manière de parler adverbiale, qui s'emploie à peu près dans le même sens que, cependant, en dernier résultat, et qui sert de conjonction. Après tout, il n'est guère possible de....... Vous avez beau avoir de la bravoure, après tout il faut de la modestie. » DICT. DE L'ACAD.

« Mais, après tout, que leur reste-t-il à ces » rois, des applaudissemens du monde, de » l'éclat et de la pompe de leur fortune, etc. » FLECHTER.

« Pour vous faire souvenir que c'est le dieu >> des armées qui préside, etc., que, etc., et » qu'après tout, les guerres et les révolutions » des états, ne sont que des jeux aux yeux de >> Dieu, etc. » MASS.

Et que craindre, après tout, d'une fureur si vaine.
Et peut-être, après tout, dans l'état où je suis,
Sa mort avancera la fin de mes ennuis.
RAC.
APRÈS CELA.

<< Faisons après cela des projets de fortune. » MASSILLON.

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a

-

« Après avoir rendu nos hommages au roi, >> nous venons, etc. Après avoir calmé les » grandes tempêtes qui, etc., il venoit dissi>> per ces petits orages qui, etc.- Une famille » qui, après s'ètre distinguée dans les emplois » militaires soutenu dans le parlement >> la gloire, etc. Après avoir déployé tous les » secrets de leur politique, ils conclurent cette » alliance, etc. Il étoit juste qu'après avoir » désarmé le crime, arrêté le luxe des particu»liers, et les dissipations publiques, réprimé » la licence dans les armées, aboli la fureur » des duels, et donné par ses édits, etc.; il étoit » juste, dis-je, qu'après avoir réglé toutes les » parties de son royaume, il réglat encore les FLÉCH. » belles-lettres. >>

"

il

« Ils meurent après avoir causé autant.de » maux qu'ils en ont soufferts. - Il s'assied, » souffle après avoir débité sa nouvelle.» Après m'avoir enchanté par ses accords, il » semble s'être remis avec son luth dans un étui. >> - Elles ne louent ou ne condamnent qu'après LA BRUY. » avoir consulté son visage. »

« Après avoir gouverné sagement l'église, il >> lui formera en vous son plus zélé défenseur, » afin qu'après avoir régné par vous heureu» sement sur la terre, je puisse régner avec >> vous éternellement dans le ciel.-Nous ne » trouvons, après nous y être engagés impru>> demment, qu'un chemin âpre et difficile, etc.»

MASSILLON.

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« Après que vous y aurez mis la dernière » main, on viendra, etc. Après qu'on y a Dévotion » fait réflexion, on voit bien, etc. » qui ne leur vient qu'après qu'ils ont fait leur >> récolte, et qu'ils jouissent d'une fortune bien » établie. — Supposons que notre langue pût » avoir un jour le sort de la grecque et de la >> latine, seroit-on pédant, quelques siècles » aprés qu'on ne la parleroit plus, pour lire >>> Molière ou La Fontaine. »

LA BRUY.

a Aprés que Dieu eut donné de si heureux » succès à cette guerre, il s'appliqua tout entier FLÉCH. và régler ses états. »

RAC.

Après que le transport d'an amour plein d'horreur Jusqu'au lit de ton père a porté ta fureur, Tu m'oses présenter une tête ennemie. APRÈS, adv., ensuite. Le jour d'après. Un moment après. Deux jours après. DICT. DE L'ACAD.

« Un crédit qui tombe bientôt après sous le Il jugea » poids d'une nouvelle domination. » que, recevant de plus près les influences pures » et lumineuses du chef, ils les communiqueroient après à leur compagnie. »

FLECH.
BOIL.

Il me promène après de terrasse en terrasse. (Voyez attirer, crier, laisser, eoupirer, trainer, entrainer.)

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« Vous rétablirez ce chemin, que sa hauteur » et son ápreté rendront toujours assez difficile.»> BOSSUET.

Qui, par les leçons d'Aristippe,
De la sagesse de Chrysippe
As su corriger l'apreté.

Rouss.

APTITUDE, s. f., disposition naturelle à quelque chose. Il ne se dit guère qu'en parlant de la disposition aux arts, aux sciences. Avoir une grande aptitude à quelque chose. Il n'a guère d'aptitude aux mathématiques.

DICT. DE L'ACAD. AQUATIQUE, adj. des deux genres (la seconde syllabe se prononce comme si elle étoit écrite coua), marécageux, plein d'eau. Terres aquatiques, lieux aquatiques. En parlant d'une maison bâtie dans un terrain marécageux, on dit qu'elle est aquatique.

AQUATIQUE se dit aussi de ce qui croît, qui se nourrit dans l'eau. Plantes aquatiques. Oiseaux aquatiques. Animaux aquatiques. L'hydre est un DICT. DE L'ACAD. serpent aquatique.

AQUILON, s. m. (on prononce akilon), vent du nord. Le froid aquilon. En prose, les aquilons signifient tous les vents froids et orageux. La DICT. DE L'ACAD. violence des aquilons. << Comme une belle fleur que les noirs aquilons » viennent de ternir de leur souffle cruel. >> Les rigoureux aquilons n'y soufflent jamais. >> FÉNÉLON.

Et lorsque l'aquilon ramenant la froidure.
L'aquilon en fureur gronda sur les montagnes. BOIL.
Tout vous est aquilon; tout me semble zéphyr. LA F.
ARABE, s. m., qui est de l'Arabie.

Le Jourdain ne voit plus l'Arabe vagabond,
Comme au temps de vos rois, désoler vos rivages. R.
ARATOIRE, adj. des deux genres, qui sert
ou qui appartient à l'agriculture. L'art aratoire.
DICT. DE Acad.
Les instrumens aratoires.

ARBITRAGE, s. m., jugement d'un différent par arbitre. Mettre quelque chose en arbitrage. Se soumettre à l'arbitrage. Sen tenir à l'arbitrage. DICT. DE L'ACAD.

« Le sénat ne put souffrir que les Romains >> eussent lâchement trompé l'espérance de leurs >> voisins, qui s'étoient soumis à leur arbitrage.» Boss.

« La cour de Rome offrit encore son arbitrage.» VOLTAIRE.

ARBITRAIRE, adj. des deux genres, qui dédu pend de la volonté de chaque personne, choix de chaque personne. L'Eglise n'a point décidé là-dessus; cela est arbitraire. Il se dit plus ordinairement de ce qu'il dépend de la volonté des juges de prononcer, de statuer. En certains cas, les peines sont arbitraires. Une amende arbiDICT. DE L'ACAD. traire. « Leur religion arbitraire. — Hérode confond

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