» des maux. » L'application que vous avez à chercher les » hommes habiles et vertueux. - Cette appli »cation à faire du bien. » FEN. « Après une vie entière d'étude, et une ap » plication infatigable, ils ont trouvé les preu» ves de, etc. » (Voyez conformité, mériter, sentier.) MASS. APPLIQUER, v. a., mettre une chose sur une autre, soit qu'elle doive ou ne doive pas y rester. Appliquer des couleurs sur une toile. Appliquer une couche de peinture. Appliquer un topique. Appliquer des filets d'or sur de l'ivoire. Appliquer de la broderie sur une étoffe. DICT. LE L'ACAD. a Le doigt de Dieu, appliqué sur une matière » corruptible. Le président du sénat portoit » un collier d'or, d'où pendoit une figure sans » yeux qu'on appeloit la vérité; il l'appliquoit » au parti qui devoit gagner sa cause. - Pour » appliquer sur ses levres ce bienheureux sigue » de notre rédemption. » (Voyez couleurs, ornement.) Boss. On dit, appliquer un homme à la question, pour dire, le mettre à la question. APPLIQUER, se dit aussi figurément, en parlant des comparaisons, des passages, des citations que l'on adapte à quelque sujet, et en général d'une chose qu'on adapte à une autre. Appliquer une comparaison, un passage. On peut lui appliquer ce vers de Virgile. Appliquer l'algèbre à la geométrie. DICT. DE L'ACAD. «Il se moquoit du père Bauny, et lui appliquoit ces paroles: Ecce qui tollit peccata mundi. Pour nous donner prétexte d'appliquer » l'exception au sujet présent. Je vois bien » qu'on applique les mêmes mots dans les mèmes » occasions; mais, etc.-Appliquer ces maximes. »- Appliquons cette règle à notre sujet. » PAS. Appliquant cette prophétie à Vespasien. » Saint-Paul appliqua aux apôtres ce passage » du Psalmiste. — Appliquer un texte. (Voyez » texte).- Appliquer ces noms à des objets trop indignes. » Boss. » l'unique fruit que nous retirons de la pein»ture queda chaire fait de nos vices. » MASS. S'APPLIQUER, etre appliqué, dans le sens précédent. Cette maxime peut s'appliquer à divers sujets. DICT. DE L'ACAD. « Ce que dit cet ancien auteur s'applique ici » avec tant de justesse, et avec une force si con» vaincante, que, etc. » PASC. S'APPLIQUER, dans un sens actif. Un avare s'applique rarement ce qu'il entend dire contre l'avarice. Il s'applique toutes les louanges qu'on donne à la valeur. Pourquoi s'est-il appliqué cette histoire? DICT. DE L'ACAD. «Ils s'appliquent incontinent cette excep » tion. >>> PASC. « Le sage qui entend une parole sensée, la » loue et se l'applique à soi-même. » Boss. Peut savent comme vous s'appliquer ce reméde. COR. APPLIQUER, employer, destiner certaines choses à certains usages. Appliquer une somme d'argent à batir. Appliquer une amende aux pauvres, aux prisonniers. Il a appliqué cette somme à son profit. Il applique une partie de son revenu à s'acquitter envers ses créanciers. DICT. DE L'ACAD. S'APPLIQUER, v. pr., dans le sens précédent. Il s'applique tous les émolumens de sa compagnie. DICT. DE L'ACAD. « S'appliquer des restitutions (garder pour >> soi des sommes qu'on avoit été chargé par un » débiteur de remettre au créancier.) » PASCAL. APPLIQUER, Occuper quelqu'un fortement à quelque chose. Appliquer son esprit aux mathematiques. DICT. DE L'ACAD. « A peine le premier homme fut-il sorti de » ses mains, qu'il l'appliqua à la culture de ce » lieu de délices. » Boss. « Il applique ses sujets à l'agriculture. — Dis» cerner les différens caractères d'esprit, pour >> les choisir et les appliquer selon leurs talens. >> FÉNÉLON. Quelquefois on l'emploie sans régime. « Un jeusérieux, mélancolique, qui applique.» LA BRUY. A gagner Polyeucte appliques tous vos soins. COR. A trouver le coupable appliquons tous nos soins. VOL. S'APPLIQUER, apporter une extrême atten tion. » « Celui qui a prévu de plus loin, qui s'est le plus appliqué. » Boss. Il est plus souvent employé avec un régime indirect. « Ceux qui s'appliquent aux sciences.-S'appliquer à la lecture. » PASC. Boss. «Je me suis appliqué à la sagesse. » «S'appliquer à tous ses devoirs.-S'appliquer » aux allaires d'état. >> FLECH. « Ce genre d'études, où je me suis appliqué » depuis quelques années. II (La Bruyère) » s'est plus appliqué aux vices de l'esprit, aux >> replisdu cœur,et à tout l'intérieur de l'homme, » que n'a fait Théophraste. » LA BRUY. «Tous les citoyens s'appliquent au commerce. - Il s'applique, même avec beaucoup de goût et de génie, aux sciences et aux beaux-aris. - Il est sage et éclairé; mais il s'applique trop Quand tout mon cœur s'applique, COR. RAC. Aux soins de retablir un jour la république. « S'appliquer à cultiver ses talens par, etc. >> PASCAL. « Ne s'est-elle pas appliquée, en toute ren» contre, à conserver cette bonne intelligence. Boss. » — S'appliquer à sanctifier sa vie. » a Il s'applique à vous contredire. >> LA BRUYÈRE. « Il s'est appliqué à faire refleurir le com» merce. Il s'applique à gagner l'affection des >> vieux capitaines. Appliquez-vous à mettre Quand on » vos peuples dans l'abondance. » s'appliqua à la regarder, on découvrit sur » son visage, etc. Appliquez-vous à multi» plier chez vous les richesses naturelles. >> FENELON. « Elle s'appliqua à découvrir ce point de » vérité, etc. Il s'appliqua à discerner la » cause du juste d'avec celle du pécheur. » s'appliqua tout entier à régler ses états. » (Voyez connoître.) FLÉCHIER. APPLIQUÉ, ÉE, part., dans le premier sens du verbe. << La sainte onction des mourans, appliquée FLECH. » deux fois en moins d'une année. » APPLIQUÉ, en parlant d'un homme dont le caractère est de s'appliquer tout entier aux choses dont il fait sa principale application. «Ils étoient par eux-mêmes appliqués et inLoss. » génieux. » « Etre vigilant, appliqué, laborieux. >> LA BRUYÈRE. « Un esprit vif, pénétrant, appliqué. » FLÉCHIER. APPLIQUÉ À, suivi d'un nom ou d'un infinitif. « Nous demeurons appliqués à l'oraison et » au ministère de la parole. » -- Boss. « Le prince, toujours appliqué à nos be oins. Moins appliques à dissiper ou grossir leur » patrimoine, qu'à le maintenir. - Une femine > plus complaisante pour son mari, plus appli»quée à sa famille et à ses affaires. » LA BR. « Appliqué à examiner les difficultés et à les >> résoudre, à chercher la vérité, etc.; à con>>noitre tout, et à tirer toujours quelque fruit » de ses connoissances. Uniquement appli»quée à connoitre Dieu. - Toujours appliquées » à se perfectionner dans leur vocation. » FLÉCHIER « Appliqué à ne régner que pour faire régner » la raison. Un chef si sage et si appliqué à » se faire aimer. » FEN. « Il n'est plus appliqué au gouvernement de MASS. » ses peuples. >>> La Bruyère et Massillon lui donnent pour régime indirect un nom de personne. «Les faces élevées vers leur roi, à qui ils semblent avoir tout l'esprit et tout le cœur » appliqués. » LA BRUY. «Les plus pieux rois, vos prédécesseurs, ont » toujours été les plus appliqués à leurs peuples.» MASSILLON. RAC. Appliqué sans relâche au soin de me punir. Mon père, soixante ans au travail appliqué. BOIL. (Voyez règle.) APPORTER, v. a., porter d'un lieu plus ou moins éloigné au lieu où est la personne qui parle, ou dont on parle. Apporter à quelqu'un de beaux fruits. Apporter de Lyon à Paris. Apporter des lettres. Apporter de dehors. Apporter de loin. Apporter des marchandises par eau. Un courrier qui apporte de bonnes nouvelles. DICT. DE L'ACAD. « On m'a apporté une copie manuscrite de la PASC. » censure. >> « Ce fleuve, qui l'arrose par ses débordemens » réglés, lui apporte les pluies et les neiges des » autres pays. » Boss. « Du vin qu'on apportoit de la ville, dans de » grands vases. — Lychas, qui lui avoit apporté » de la part de Déjanire cette tunique. Autre » fois la mer t'apportoit le tribut de tous les » peuples de la terre. » FÉN. «Apporter au pied des autels les drapeaux FLECH. » et les étendards pour, etc. » « Ils apportèrent à Moïse leurs ornemens les » plus précieux pour la construction du taber»nacle. Nos flottes nous apportoient tous les >> ans les richesses du Nouveau Monde. » MASSILLON. Point d'aîné, point de roi, qu'en m'apportant sa tète. C. RAC. BOIL. Rouss. APPORTER, au fig., être l'auteur, être la cause, produire, etc. Apporter de l'utilité, du profil. Ce mariage ne lui a apporté que des chagrins et des procés. DICT. DE L'ACAD. « Cet éclaircissement apporteroit plus d'obscu>> rité que d'instruction. Des choses qui ne » pourroient que blesser, sans apporter aucun >>> fruit. Apporter des adoucissemens à une » chose. Le renversement que cette doctrine » apportoit dans la morale. » (Voyez corrupPASCAL. tion.) Les années ne cessoient de lui apporter de >> nouvelles graces. » BOSSUET. « Soit qu'un commerce fatal y eût apporté » des pays éloignés, avec de fragiles richesses >> des semences de maladies et de mort. » FLEC. « Il vient apporter la paix, la vérité, la jus»tice aux hommes. Voilà les biens que » Jésus-Christ vient apporter sur la terre. » MASSILLON. « L'esprit dogmatique apporta chez les hom» mes la fureur des guerres de religion. » VOLTAIRE. Du bonheur qu'un bon prince apporte à ses états. COR. Vrais demons, apporter l'enfer dans leur ménage. B. APPORTER, en parlant des dispositions de l'esprit ou de l'ame. « Apporter seulement à un discours des oreilles > curieuses. Il apporta ce mème esprit dans » le conseil. On l'a vu apporter persévérem»ment l'innocence à l'autel, le zèle à la chaire, >> l'assiduité à la prière, une ardeur infatigable » à toutes les affaires de l'église. >> Boss. -(( « Des vices que nous apportons en naissant. Qui avec une riche dot apporte de riches >> dispositions à la consumer. »> LA BRUY. « Il apporte pour toute marque de vocation » à un ministere d'humilité, des vues d'éléva» tion et de gloire; à un ministère de travail » et de sollicitude, des espérances de repos et >> de mollesse; à un ministere de désintéresse>>ment, de modestie et de charité, des projets » de luxe, de profusion et d'abondance. » MASSILLON. Apportez-vous ici la haine ou l'amitié. COR. Votre rivale en pleurs, Vient à vos pieds, Madame, apporter ses douleurs. R. APPORTER, employer. Il y a apporté beaucoup de précaution. Il a apporté tous les soins nécessaires pour faire réussir son dessein. DICT. DE L'ACAD. « Quelque soin qu'on apporte à être serré et LA BRUY. «La cour ayant apporté plus d'attention à >> connoitre les Européens. » VOLT. APPORTER, en parlant d'affaires et de négociations. Apporter des facilités. Apporter des difficultés. Apporter des obstacles, pour dire, faciliter le succes, former, faire naître des difficultés, des obstacles. Apporter des adoucissedes tempéramens dans une affaire. DICT. DE L'ACAD. mens, etc. >>> « Des facilités que nous avons apportées » pour, PASC. « Parmi les difficultés que ses intérêts appor» toient au traité des Pyrénées. - Quelle faci» lité n'apportoit pas à la navigation et au com» merce cette merveilleuse réunion de tous les peuples du monde sous un même empire. » BOSSUET. Partez à vos honneurs j'apporte trop d'obstacles. R. APPORTER, alléguer, citer. Il a apporté de bonnes raisons. Il a apporté plusieurs autorités des saints pères, divers passages des bons auteurs. DICT. DE L'ACAD. « Ceux qui apportent la seule autorité pour » preuve dans les matières physiques, au lieu » du raisonnement ou des expériences. » PASCAL. (Voy. les noms changemens, condition, consoletion, corruption, disposition, don, dot, loi, mul, nouvelle, occasion, oreille, paix, passage, pompe, palliation, préparation, preuve, remède, res-triction, roture, tempéramment, vice.) APPRECIATEUR, s. m., celui qui apprécie. Il ne s'emploie guère qu'avec une épithète : Juste appréciateur du mérite. DICT. DE L'ACAD. APPRECIATIF, IVE, adj., qui marque l'appréciation, qui concerne l'appréciation." APPRÉCIATION, s. f., estimation de la valeur d'une chose. Appréciation juste, raisonnuble. C'est lui qui en a fait l'appréciation. DICT. DE L'ACAD. APPRÉCIER, v. a., estimer, évaluer une chose, en fixer la valeur, le prix. Apprécier des meubles. A combien a-t-on apprécié cette ta pisserie? Ce collier de perles a été apprécié à mille écus, apprécié mille écus. DICT. DE L'ACAD. APPRÉCIER, au figuré. Apprécier le mérite de quelqu'un. DICT. DE L'ACAD. «Vous qui mettez à profit les misères publiques, vous qui appréciez les larmes et l'in» digence de votre frere. » MASS. « Il vous taxe, il vous apprécie, il fixe votre » dépense.» (Voyez sacrement.) LA BRUY. APPRÉHENDER, v. a., craindre, avoir peur. Appréhender le jugement du public. Appréhender le froid. Il appréhendoit de se présenter devant vous, Il appréhendoit de vous déplaire. On appréhende que la fièvre ne revienne. « Appréhender la pénitence. — J'appréhende >> furieusement le distinguo. Je n'espère rien >> du monde, je n'en appréhende rien. -- Quei» que injustice qu'on en appréhende. PASC. « N'appréhendez rien pour elle (pour cette » princesse.) » Boss. « Ce qu'il devoit appréhender, c'étoit le res» sentiment de plusieurs rois qu'il outrage, etc. » Il est plus dur de l'appréhender que de la » souffrir.» (Voyez mort.) LA BRUY. Qui n'appréhende rien, présume trop de soi. » vous faire passer pour des imposteurs. » préhender d'être exclu du royaume de Dieu. » « N'appréhendoit-il pas assez de mourir. N'appréhendez pas de perdre la faveur des » grands, si, etc. — Il manque à quelques-uns » des alimens, ils redoutent l'hiver, ils ampre » hendent de vivre. Elle appréhendoit d'abu>> ser de ses miséricordes (des miséricordes de >> Dieu) ». FLÉCHI. « Il (Idoménée) craignoit d'arriver parmi les » siens, il appréhendoit de revoir ce qu'il avoit » de plus cher au monde. » FÉN. (Voyez catéchisme, chose, divertir, éclat, mort, supplice, malheur.) APPRÉHENDER, terme de pratique, prendre saisir. Il ne se dit qu'en parlant de prise de corps: On l'a appréhendé au corps. Si pris et appréhendé peut étre, formule de sentence et d'arrêt par contumace en matière criminelle. DICT. DE L'ACAD. APPRÉHENSION, s. f., crainte. Étre dans l'appréhension. Avoir de l'appréhension. Dans l'appréhension qu'il a qu'on ne le trompe. DICT. DE L'ACAD. « L'appréhension que vous avez eue de la jus» tice des hommes. >> PASC. « Il portoit au fond de son cœur une vive >> et continuelle appréhension de déplaire à Boss. >> Dieu. »>>> « L'appréhension qu'elle avoit de déplaire à » Dieu. Voyez disposition, toucher.) FLECH. APPRÉHENSION, en termes de logique, l'idée qu'on prend d'une chose, sans en porter alors aucun jugement. La simple appréhension est la première opération de l'esprit. DICT. DE L'ACAD. APPRENDRE, v. a., (il se conjugue comme prendre), acquérir quelque connoissance qu'on n'avoit pas. Apprendre la jurisprudence. Apprendre les mathématiques. Apprendre quelque chose par cœur. DICT. DE L'ACAD. ces « Pour y apprendre cette doctrine >> maximes. Cette méthode est bien facile à » apprendre. Pour apprendre en quoi consis>> toit cette diversité. » PASC. « Ainsi les rois d'Assyrie apprirent le che» min de la terre sainte-Nous apprenons ce » que c'est que cette sagesse, etc. Les villes » les plus célèbres venoient apprendre en Egypte » leurs antiquités et la source de leurs plus » belles institutions. La jeunesse apprenoit » de bonne heure, avec la vertu, la science d'o>> béir et de commander.-C'est là qu'ils avoient » appris les exercices du corps, la lutte, la >> course à pied, la course à cheval et les autres >> exercices, etc. »> Boss. «Ils ne savent que ce qu'ils ont appris; et » ils n'apprennent que tout ce que le monde » veut bien ignorer. Il a su ce qu'il n'avoit jamais appris. (Voyez savoir.) Sa langue, » qu'il avoit apprise par degrés et par prin>>>cipes. Apprenez-le de mémoire. » » (Voyez texte ). » LA BRUY. «Les sciences que les Grecs apprennent avec >> tant de soin. -Sous prétexte d'apprendre les >> mœurs et les sciences de la Grèce. Ils n'ont » appris la sagesse, qu'en étudiant la simple FÉN. » nature. >>> » server une véritable dévotion avec un amour » désordonné pour les grandeurs. » PASC. « Tu apprendras, mais trop tard, que les » gens qui, par modération, aiment la paix, » sont les plus redoutables dans la guerre.» FEN. «Ils apprennent, en vous voyant, que la », piété est utile à tout. » MASS. Rouss. Apprends que la seule sagesse, Peut faire les héros parfaits. APPRENDRE À. Apprendre à lire, à écrire. DICT. DE L'ACAD. « Ordinairement les rois n'apprennent qu'aux » dépens de leurs sujets et de leur propre gloire » à juger des affaires dangereuses qui leur arri» vent. Ce jeune prince y apprit à supporter » la faim et la soif. Les enfans apprenoient » dès le berceau à regarder la patrie comme une » mère commune, etc.-Chrétiens, soyez al>>tentifs, et venez apprendre à mourir, ou plu» tôt venez apprendre à n'attendre pas la der>> nière heure pour, etc. >> Boss. « Il apprit, en soutenant son propre droit, » à conserver celui des autres. - Il apprenoit » alors à prononcer des arrêts, à sceller des >> grâces. Apprenons à vivre et à mourir » comme elle. » (Voyez souffrir. ) FLECH. « C'est pour apprendre à me passer de ces » faux biens que je suis venu de si loin. » FENELON. Apprends à te connoître et descends en toi-même. C. Et la laine et la soie, en cent façons nouvelles, BOIL. << S'il eut appris d'Escobar qu'un homme qui » a reçu un soufflet, est réputé sans honneur » jusqu'à ce qu'il ait tué celui qui le lui a » donné. J'apprends de cette définition qu'on » n'a peut-être jamais tué personne en trahi>> son.- - La loi suppose qu'on a déjà appris » cette vérité de la nature.- Vous en serez plus » sûr en l'apprenant d'eux-mêmes. - D'où ap» prendrons-nous donc, etc. (Voyez où.) — Ne >> sachant qui nous sommes nous ne pouvons » l'apprendre que de Dieu. » PASC. « Ces premiers arts que les hommes apprirent » d'abord, et apparemment de leur créateur. Si on n'apprend de l'histoire à distinguer » les temps, on parlera des Perses vaincus sous >> Alexandre comme, etc. - Ce que les Romains » ont appris de leurs voisins et de leurs enne>> mis mèmes. - Ils ont appris des Carthagi»nois l'invention des galères, etc. Vous le » venez d'apprendre de la bouche de saint Jean. >> Nous apprenons de l'historien Joseph, que » cette coutume duroit encore. C'est de l'an» tiquité qu'il faut apprendre la religion véri» table. Apprendre de chacun d'eux toute » l'estime que méritoit l'autre.- De qui pou» voient-ils apprendre avec plus de fruit à » dompter la délicatesse des sens etc.— J'ai » appris de saint Augustin que l'ame atten»tive se fait elle-même une solitude. » Boss. « Une reine de qui on peut apprendre des >> vertus, etc. Des chrétiens feroient-ils dif»ficulté d'apprendre d'un prince chrétien le » zèle qu'ils doivent avoir pour, etc.-Que >> les enfans de ce siècle apprennent aujourd'hui » de moi la prudence des enfans de lumière. » FLÉCHIER. « D'où avez-vous appris que le Seigneur vous » avertira de loin. » MASS. RAC. De votre bouche, ô ciel! puis-je l'apprendre. « J'écris à un de mes amis ce que j'apprends » des maximes de vos pères.- Ce que j'en ap» prendrai sera le sujet de, etc. » PASC. «Tout ce que les relations nous apprennent » des pays lointains ou des nations étrangères. »> LA BRUYERE. Apprendre par. J'ai appris par une longue expérience que, etc. DICT. DE L'ACAD.. « Vous apprendrez par ce récit à quoi se ter» mine un si grand éclat. - Que tout le monde apprenne donc par votre propre déclaration, » que cette vérité, etc. Ils pourront apprendre » par cette considération merveilleuse à se con»noître eux-mêmes. » PASC. << Carthage n'avoit pu apprendre par tant de » révoltes qu'il n'y a rien de plus malheureux » qu'un état qui ne se soutient que par les >> étrangers. Il ( saint Pierre) apprend pre»mièrement par une céleste vision, et après » par expérience, que les Gentils sont appelés, -Là, elle apprit les maximes de la piété >> véritable, moins par les instructions qu'elle >> recevoit, que par les exemples vivans de cette >> grande et religieuse reine. » >> etc. Boss. « Il apprit par ses propres peines à compatir » à celles des autres. >> FLECH. « Apprenant sur lui-même à commander aux MASS. >>> autres. >>> Apprends sur mon exemple à te vaincre toi-même. C. APPRENDRE est quelquefois employé sans régime. « Un homme qui apprend continuellement. >> PASC. (Voyez homme.") APPRENDRE, être instruit, être informé d'un fait, d'un événement, etc. Quelle nouvelle avezvous apprise? DICT. DE L'ACAD. « Je viens d'apprendre que la censure est faite.»> PASC. « Il apprit que le sénat l'avoit condamné. >> BOSSUET. « Apprenoit-elle les cris et les gémissemens » des provinces que le malheur des temps avoit FLÉCH. affligées, aussitôt, etc. » Mais apprenez qu'Auguste est moins tyran que vous. C. Il apprend qu'an héros, conduit par la victoire, La valeur de ce fils qu'à tort vous condamnez. Apprit en même temps votre règne et sa mort. .. L'impatience D'apprendre à qui je dois une triste naissance. Vous apprendrez son sort ; j'en instruirai l'armée. Que le prélat, etc. R. BOIL. Apprenne la vengeance aussitôt que l'affront. APPRENDRE, enseigner, donner à quelqu'un quelque connoissance qu'il n'avoit pas; faire savoir, faire connoitre, informer, instruire. Le docteur qui lui a appris le droit. Il m'a appris de grandes nouvelles. DICT. DE L'ACAD. « Les géomètres qui apprennent la véritable » méthode de conduire la raison. >> PASC. « Il y a de petites règles, des devoirs, des » bienséances que l'usage apprend sans nulle >> peine. >>> LA BRUY. APPRENDRE À, instruire à (sans régime direct). « La sagesse qui apprend à gouverner. » » drai à tout le monde la fausseté de ce bruit >> scandaleux. Je dois donc apprendre à tous >> ceux qui l'ignorent que votre principal inté» rêt étant de, etc. » PASC. « Origène nous apprend que, etc. Une tra>>dition constante nous apprend que, » Perse et son scholiaste, nous apprennent que, Boss. >>> etc. >>> etc. « Daignez m'apprendre si tout ce qu'on en » dit est vrai. » FEN. « Personne n'oseroit leur apprendre ce qui se >> passe dans leur propre royaume. Les pères -- La » apprennent vos noms à leurs enfans. >> même élévation qui apprend aux hommes que » vous êtes sur la terre, leur apprend aussi ce >> que vous faites pour le ciel. » MASS. Et de cette victoire, Apprends-moi plus au long la véritable histoire. COR. Dis-lui qu'il apprenne à l'ingrat, Qu'on l'immole à ma haine, etc. Elle vit, et c'est vous qui venez me l'apprendre. RAC. On fait de pareils dévouemens. APPRENDRE À, en parlant de tout ce qui a rapport à l'instruction, de tout ce qui sert à former le cœur on l'esprit. « Les premiers chrétiens ne nous ont pas appris » la révolte, mais la patience.- Tout l'univers » apprend à l'homme ou qu'il est corrompu, » ou qu'il est racheté; tout lui apprend sa gran» deur ou sa misère. Pour apprendre à toute |