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APPAUVRIR, au figuré, appawrir une langue, pour dire, en retrancher des mots et des façons de parler, et la rendre par-là moins abondante, moins excessive. Il faut prendre garde d'appauvrir la langue à force de la vouloir polir. DICT. DE L'ACAD.

Souvent trop d'abondance appauvrit la matière. BOIL. S'APPAUVRIR, v. pron., au propre et au figuré, devenir pauvre. Ce pays s'appanwrit tous les jours. Il s'est appauvri en peu de temps par ses dépenses excessives. Un état s'enrichit par la paix, et s'appauvrit par la guerre. Les langues vivantes s'enrichissent et s'appauvrissent selon la différence des temps et des esprits. DICT. DE L Ac. « Les riches qui se sont appauvris pour aider » les pauvres. » Boss.

APPAUVRI, IE.

« Ainsi l'ame raisonnable, née riche par les >> biens que lui avoit donnés son auteur, et ap»pauvrie volontairement pour s'être recherchée D soi-même. >> Boss.

APPAUVRISSEMENT, s. m., l'état de pauvreté, d'indigence où l'on tombe peu à peu par la diminution des choses nécessaires à la vie. De là vient l'appauvrissement de la province L'appauvrissement des peuples.

Il se dit figurément de l'état d'une langue devenue moins abondante, moins expressive. Ce qui fait l'appauvrissement d'une langue, c'est que l'usage en supprime des termes et des phrases.

DICT. DE L'ACAD.

APPELER, v. a. J'appelle, j'appelois, j'ai appelé, j'appellerai. Nominer, dire le nom d'une personne, d'une chose. Comment appelez-vous cet homme? Je ne sais comment on appeile cette plante, cet animal. Appelez-les comme il vous plaira.

On dit proverbialement d'un homme qui n'affoiblit point par ses expressions des vérités dures, qu'il appelle les choses par leur nom. DICT. DE L'ACAD. ' « Il y a des endroits où il faut appeler Paris Paris, et d'autres où il faut l'appeler capitale » du royaume. »> PASC.

« Il consent que vous appeliez votre terre de MASS.

» votre nom. »>

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« Le même auteur s'en sert aussi en mauvaise

part. « Rome est appelée du nom de Babylone. »

Boss. a Cicéron, parlant du même Théophraste, » l'appelle son ami. » LA BRUY.

« Ce vieillard m'appeloit son fils.- Un autre » poëte, encore plus lache et plus impudent, » l'appeloit dans ses vers l'inventeur des beauxFEN. » arts et le père des peuples. »

APPELER, signifie aussi désigner une personne ou une chose, par quelque qualité bonne ou mauvaise. J'appelle un vrai ami celui qui........ Peut-on appeler valeur une action si téméraire? On appellera toujours folie une action pareille à celle-là. DICT. DE L'ACAD.

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«Tout ce que les hommes appellent grand dans » le ciel et sur la terre. Cet indigne avilisse>>ment, nous l'appelons la science du monde, » la prudence qui sait prendre son parti, le » grand art de réussir et de plaire. Nous ap» pelons leurs vengeances, des ressentimens >> équitables; leurs attachemens criminels, des >> caractères et des suites d'un cœur tendre et fi» dele; leurs déréglemens honteux, des foi» blesses pardonnables; leurs profusions in>> sensées, des penchans d'une ame noble et » généreuse; leur ambition démesurée, une » élévation d'esprit et de cœur; leur avarice >> sordide, une sage économie; leur médisance » cruelle, une aimable vivacité; la fureur du » jeu qui les possede, un délassement néces» saire. Les plaisirs les plus dangereux, on » les appelle des délassemens nécessaires; les » médisances les plus cruelles, des vérités pu>>bliques et innocentes. » MASS.

La mort la plus infame, ils l'appellent martyre.
Vous l'appeles cruel, vous l'êtes plus que lui.
Appelez de ce nom Étéocle lui-même.

De quels noms cependant pouvons-nous appeler
L'attentat que, etc.

COR.

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Appeler, dans ce dernier sens, se construit aussi avec un verbe à l'infinitif.

« C'est ce qu'ils appellent avoir secoué le joug. >> - C'est cela qu'on appelle rire des choses sain>> tes. - Qu'appelle-t-on franchir les bornes de >> toute pudeur, et passer au-delà de toute im>> pudence? >> PASC. «Elle confesse humblement que, de ce jour » seulement, elle commence à connoitre Dieu, » n'appelant pas le connoitre que de regarder >> encore tant soit peu le monde. » Boss. « Manière de saluer que les Romains appe» loient adorer. » VOLT.

APPELER, dans ces dernières acceptions, s'emploie aussi avec le pronom personnel. Comment vous appelez-vous? Je m'appelle Louis. Catie fleur s'appelle anémone. Il s'appelle Char1. Cela s'appelle un vrai ami. Cela s'appelle filie en bon françois. DICT. DE L'ACAD.

«Ce bon capucin s'appelle le père Valérien.» P. «La terre promise, qui ne s'appelle plus que » la Judée. C'est ce qui s'appelle époque » (Voyez époque). Les autres s'appeloient les » plébéiens. Ces jardins délicieux qui s'appellent le paradis. Tu t'appelleras Cyrus. >>

Boss.

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Il (ce chevalier romain) s'appeloit Sévère. Cor. La vertu n'étoit point sujette à l'ostracisme, Et ne ne s'uppeloit point alors un jansenisme. Bor. Dans ce sens, il se construit avec l'infinitif. | « Cela ne s'appelle pas être grave, mais en » jouer le personnage. » LA BRUY.

S'APPELER, se donner à sci-même un titre. a Darius, qui s'appeloit dans ses inscriptions » le meilleur et le mieux fait de tous les homBoss.

»ines. >>

APPELER, dans le sens de définir.

« Cette source originaire de tout esprit, qui » est esprit elle-même, et qui est plus excel>> lente que tout esprit, je l'appelle Dieu.» LA BRUY.

« J'appelle vérité cette règle éternelle, cette lumière intérieure, etc. » MASS.

APPELER, prononcer à haute voix les noms de ceux qui doivent se trouver à certaine heure pour quelque chose. On va appeler tous les soldis l'un après l'autre. Ce soldat n'étoit pas à la revue quand on l'a appelé. DICT. DE L'ACAD.

On dit à peu près en ce sens, appeler une cause, pour dire, lire tout haut le nom des parties, afin que leurs avocats viennent plaider pour elles. On vient d'appeler votre cause. La cause sera appelée à tour de role. DICT. DE L'AC.

APPELER, se servir de la voix ou de quelque signe pour faire venir quelqu'un. Je l'appelle, et it ne vient point. Ne pouvant plus l'appeler de la vix, il l'appeloit encore de la main. Appeler des yeux, appeler à haute voix, appeler de toute sa force. DICT. DE L'ACAD.

« Il appelle à lui d'une voix forte tous les chefs » de l'armée- Mentor m'appela par mon nom. Chère ombre, appelle-moi sur les rives du

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» Styx. - Calypso appeloit ses nymphes dans le

» bois.

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Et ce même Senèque, et ce même Burrhus. Vous de qui la voix pressante, Nous a tous appelés aux campagnes da Xante. Las d'appeler un sommeil qui le fuit. Nos vaisseaux sont tout prèts, et le vent nous appelle. Falloit-il pour si peu m'appeler du néant. L. RAC. APPELER A, au figuré, dans le sens précédent. « S. Jean-Baptiste appelle les peuples à la péLe peuple, qu'il appelle à des pra»tiques solides, nais difficiles. Moïse fut » appelé à cet ouvrage. »

» nitence.

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Polyeucte m'appelle à cet heureux trépas.

Boss.

COR.

APPELER se dit pareillement de toutes les choses dont le son sert de signe, pour avertir de se trouver en quelque lien. Les cloches appellent à l'Eglise. La trompette appelle tu combat. J'entends l'heure qui m'appelle. DICT. DE L'ACAD.

L'heure à présent m'appelle au conseil qui s'assemble. COR.

Les cloches dans les airs, de leurs voix argentines, Appeloient à grand bruit les chantres a matines. BOIL. APPELER A, se dit figurément de tout ce qui avertit, qui excite, qui oblige à se trouver en quelque endroit pour quelque chose que ce puisse être. J'irai où l'honneur m'appelle. Mes affaires m'appellent ailleurs. DICT. DE L'ACAD,

« Chrétiens que la mémoire d'une grande » reine, fille, femme, mère de rois puissans, etc. » appelle de tous côtés à cette triste cérémoBoss.

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» dans, etc. - Une voix qui l'appelle dans le noir

» Tartare. >>>

FEN.

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APPELER À, nommer à une place, élever à une dignité, faire nommer à une place, faire élever à une dignité.

« C'est une marque de son mérite, d'avoir été » appele à cet emploi: >>

Boss.

« Cette place éminente, où son mérite l'avoit » appele.» FLECH.

«Une jeunesse inconsidérée est bientôt appelée aux premières places. Appelé ailleurs >> par les devoirs de l'épiscopat. » MASS. Dangeau, qui dans le rang où notre roi t'appelle. B.

APPELER, en parlant de la vocation, de la prédestination, du choix que Dien fait de nous, des inspirations qu'il nous envoie.. Il ne faut pas résister quand Dieu nous appelle. Dieu appelle saint Paul à l'apostolat, DICT. DE L'ACAD. « Il prétend qu'on pent se tuer quand on est » si persécuté, qu'on peut croire que Dieu nous » appelle. Il seroit indigne de Dieu de n'ap >peler l'homme qu'à la jouissance des félicités >> temporelles. » PASC.

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« Dieu nous appelle à une gloire immortelle. Jésus-Christ n'a appelé ni beaucoup de »sages, ni beaucoup de nobles. Dieu, qui » l'appeloit à la vie religieuse. » Boss. «Ceu qui abandonnent tout pour suivre » Jésus-Christ qui les appelle. Arriver à la perfection où Dieu l'appeloit. » (Voyez église).

FLECH.

<< Des voix, secrètes qui nous appellent à Dieu, »

MASS.

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« Les temps appelés fabuleux ou héroiques. - Des magistrats appelés tribuns du peuple.

BOSSUET. APPELÉ, en parlant de la prédestination. Il y a beaucoup d'appeles et peu d'élus.

DICT. DE L'ACAD. «Les penples appelés au Dieu d'Abraham par » Jésus-Christ. » Boss.

Entre tant d'appelés, pourquoi si peu d'elus. L. RAC. (Voyez ailleurs, apparence, autoriser, art, bonheur, danger, devoir, époque, fantôme, humilité, ministre, nom, noblesse, parcourir, société, vie.)

APPESANTIR, v. a., rendre plus pesant, moins propre pour le mouvement, pour l'action.. Lage, la vieillesse, l'oisiveté, la fainéantise, appesantissent le corps. Sa dernière maladie l'a beaucoup appesanti. DICT. DE L'ACAD. « Le doux sommeil n'avoit pu appesantir ses » paupières. On leur donna d'autres habits, >> parce que les leurs étoient appesantis par l'eau » qui les avoit pénétrés. » FÉN.

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Pour la seconde fois un sommeil gracieux,
Avoit sous ses pavots appesanti mes yeux.
Depuis long-temps par l'âge appesanti.
APPESANTIR, au figuré, en parlant des fonc-
tions de l'esprit. L'age ne lui a point encore ap-
DICT. DE L'ACAD.

APPELER, se dit aussi par extension, du penchant de l'inclination, des dispositions naturelles qu'on a pour un état, pour une profession plutôt que pour une autre. Cet homme n'a aucune disposition pour la guerre; il n'étoit point uppelé à ce métier-là. Cet homme est appelé au commandement des armées. DICT. DE L'ACAD. APPELER, signifie aussi citer, faire venir de-pesanti l'esprit. vant le juge. On l'a fait appeler pour se voir condamner à payer une somine, Appeler quelqu'un en témoignage; appeler en justice; appeler en garantie. Le juge a ordonné que les parties seroient appelées. Et dans une acception à peu près semblable, pour dire qu'une personne est morte, on dit que Dieu l'a appelé à lui. DICT. DE L'ACAD, «Les pères qui n'élevoient pas leurs enfans dans >> ces maximes, étoient appeles en justice par >> les magistrats. >> Boss.

APPELER est aussi neutre, et signifie appeler à un tribunal supérieur, de la sentence d'un juge subalterne. Il appellera de cette sentence. Il a appelé du présidial au parlement. Appeler comme de juge incompétent.

DICT. DE L'ACAD.

« Le droit d'appeler au peuple du sénat et des >> consuls, dans toutes les causes où il s'agissoit >> de, etc, >>

Boss.

« L'académie françoise, à qui j'avois appelé » comme an juge souverain de ces sortes de >> pièces. Ils ne souffrent pas que Corneille » lui soit égalé; ils en appellent à d'autres siècles. -Dieu existe, à qui nous pouvons appeler de » leurs jugemens. Vauban est infaillible, on » n'en appelle point. »

>>

LA BRUY.

A la postérité soudain il en appelle. BOIL.
On dit appeler comme d'abus, pour dire

« Sommeil léger qui n'appesantit pas l'esBoss. » prit. » «L'ame s'élevant au-dessus d'elle-mème, et, » malgré le corps qui l'appesantit, remontant FLECH. » à son origine, etc. »>

Il se dit encore au figuré, en parlant de la colère de Dieu, des chatimens qu'il envoie aux pécheurs, des fléaux dont il afflige les peuple.. Dieu a appesanti sa main, a appesanti son bras sur ce peuple.

COR.

Il semble que de Dieu la main appesantie.
Tandis que votre main, sur eux appesantie
A leurs persécuteurs les livroit sans secours. RAC.
(Voyez main.)

S'APPESANTIR, devenir plus pesant. Le corps
s'appesantit par l'oisiveté et par un trop long re-
pos. On dit d'un peintre, d'un chirurgien, que
sa main s'appesantit, commence à s'appesantir,
pour dire qu'il a la main moins légère, moins
propre aux opérations. On dit que les yeux, les
paupières commencent à s'appesantir, pour dire
que l'envie de dormir fait fermer les yeux.
DICT. DE L'ACAD.

Chargés d'un feu secret, vos yeux s'appesantissent, RAG. (Voyez le mot joug.)

S'APPESANTIR, au figuré, eu parlant des fone

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BOIL.

Sous le joug des péchés leur foi s'appesantit. S'APPESANTIR, parler trop longuement d'une chose. Il s'est trop appesanti sur ce sujet. «Il charge ses descriptions, et s'appesantit sur » les détails. >> LA BRUY. S'APPESANTIR, en parlant des effets de la coJere divine.

« Ils sentent la force invincible de sa main, » qui s'appesantit sur eux. » Boss.

Mille malheureux sur lesquels sa main s'appesantit avec tant de rigueur.» Mass. Son bras de jour en jour s'appesantit sur toi. L. RAC. APPESANTI, IE, participe.

Ses yeux appesantis, ses paupières appe»santies, » (Voyez paupière, sommeil.) FÉNÉLON.

APPESANTI, au figuré.

L. RAC.

Au corps notre ame assujettie Vers les terrestres biens languit appesantie. (Voyez ci-dessus d'autres exemples au propre et au figuré.)

APPESANTISSEMENT, s. m., l'état d'une personne appesantie, soit de corps, soit d'esprit, par l'age, par la maladie, par le sommeil. Il est dans un grand appesanlissement. Appesantissement d'esprit. DICT. DE L'ACAD.

par

APPÉTIT, s. m., inclination, faculté laquelle l'ame se porte à désirer quelque chose Four la satisfaction des sens. Appétit sensuel, charnel, brutal. Appétit désordonné, déréglé. Contenter, satisfaire ses appétits sensuels. Se laisser entrainer, se laisser gouverner par ses appétits. Avoir un appétit insatiable, des richesses, des honneurs. DICT. DE L'ACAD.

« L'ambition, qui est un appétit désordonné » des charges et des grandeurs. » PASC. « J'ai taché de mortifier mes appétits sensuels. >>

BOSSUET.

L'Appétit concupiscible ( suivant les philosophes de l'école) est une faculté par laquelle Fame se porte vers ce qu'elle regarde comme un bien; et l'appétit irascible est une autre faculté par laquelle l'ame se porte à repousser ou à éviter ce qu'elle envisage comme un mal. Appétit, en ce sens, est didactique. DICT. DE L'ACAD.

APPETIT, se prend particulièrement pour le désir de manger. Bon appétit, grand appétit. Avoir appétit. Avoir un violent appétit. Donner de Fappétit. Exciter, éveiller, aiguiser l'appétit. Perdre l'appétit. Etre sans appétit. Rentrer en appétil. Oter, émousser, faire passer l'appétit. Cela m'a ouvert l'appétit. Remettre en appétit. Manger avec appétit. Manger d'appétit. Je n'ai point d'appétit à cela. Gagner de l'appétit. Se mettre en appétit. L'appétit me vient. Pour se bien porter, il faut demeurer sur son appétit. Avoir l'appétit ouvert de bon matin. DICT. DE L'ACAD.

« Elle dit qu'elle est le soir sans appétit. » Capable d'ôter l'appétit aux plus affamés. » LA BRUYERE.

« Irriter leur appétit au-delà des vrais be» soins. » FEN.

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Leur appétit fougueux, par l'objet excité,
Parcourt tous les recoins d'un monstrueux pâté. BOIL.
Les vastes appétits d'un faiseur de conquêtes.
Pour moi satisfaisant mes appétits glouton. LAFONT.

APPLAUDIR, v. n., battre des mains en signe d'approbation. Dans les spectacles du cirque et du théatre, le peuple romain marquoit sa joie en applaudissant, en battant des mains. Applaudir aux acteurs, applaudir aux comédiens. DICT. DE L'ACAD. LA BRUY. « A ces mots, tonte l'assemblée se récria, on applaudit. - Toute l'assemblée applaudit à ces »sages paroles. »

«Se récrier et applaudir.

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FEN.

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« Quand on est seul à s'estimer et a s'applauFLECH.

» dir. »

« Nous nous en applaudissons, si nous les >> avons de ces avantages.) » MASS.

Laissez-le s'applaudir d'un triomphe frivole.
Je me suis applaudi quand je me suis connu. RAC.
Lui-même il s'applaudit, et d'un esprit tranquille, etc.

APPLAUDI, IE, part.

BOIL.

« Un homme loué, applaudi, admiré. »

LA BRUY.
FLECH.

« Applaudie de tous. » Approuvé chez les grands, applaudi chez les belles. B.

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Les applaudissemens publics qu'on donne à » la plupart des grands pendant leur vie. » Chercher la gloire et les applaudissemens dans » le devoir. S'attirer les applaudissemens du >> monde. Les applaudissemens de l'univers » qui l'approuve. L'imitation est de tous les » applaudissemens le plus flatteur et le moins » équivoque.» (Voyez crédit, injustice.) MASS.

-

APPLICATION, s. f., action par laquelle on applique une chose sur une autre. L'application d'un topique sur une partie malade. DICT. DE L'AC.

APPLICATION, au figuré, action d'adopter une maxime, un passage, un discours, une science. et en général, une chose à une autre. L'ap plication d'un passage. Cette application est juste. est heureuse, est fausse. Il est si défiant, si soup, çonneux, qu'il se fait l'application de tout ce qu'on dit. L'application de la géométrie à la physique. DICT. DE L'ACAD.

Les physiciens disent que le mouvement est l'apAPPLAUDISSEMENT, s. m., grande appro-plication successive d'un corps aux différentes parties de l'espace.

bation marquée, soit par des battemens de
mains, soit par acclamations, ou de quelque
manière que ce soit. Il fut reçu avec grand ap-
plaudissement. L'applaudissement des peuples.
Donner des applaudissemens. Recevoir des ap-
plaudissemens. Chercher de l'applaudissement. Il
a l'applaudissement universel, l'applaudissement
public, l'applaudissement de tout le monde.
DICT. DE L'ACAD.

« Ces fameux combats, où les vainqueurs » étoient couronnés avec des applaudissemens >> incroyables. C'est, Monseigneur, ce que » vous demandent ces empressemens de tous les » peuples, ces perpétuels applaudissemens, etc. »

BOSSUET.

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« On ne pèche que dans l'application (dans » l'application des mots vertu et imprudence.) » PASC.

« Le bon sens y règne partout (dans ces lois), » et on ne voit nulle part une plus belle appli»cation des principes de l'équité naturelle. » Elle fit l'application de cette belle comparai>> son aux vérités de la religion. - L'application » qu'il se fait à lui-même de ces divins psau

>>> mes. »

Boss.

«Ils ont osé faire des applications délicates et » dangereuses de l'endroit de ma harangue » où, etc. - Un ouvrage qui a eu quelques suc» cès, et dont les fausses et malignes applications >> pouvoient me nuire, etc. Les principes de » la pure philosophie, leur application et leur » développement. Ils suppriment quelques » noms pour déguiser l'histoire qu'ils racontent, » et pour détourner les applications. - Je pro» teste contre toute plainte, contre toute ma>> ligne interprétation, contre toute fausse ap» plication. » LA BRUY.

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