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«On appelle aussi Eglise apostolique, une » église fondée par les apôtres. — La tradition > des Eglises apostoliques. »

APOSTOLIQUE se dit aussi des brefs et des lettres du pape. Bref apostolique. Lettres apostoliques. On dit aussi dans le même sens: La bénédic

tion apostolique ; et on appelle nonce apostolique le nonce du pape.

On appelle aussi notaires apostoliques les notaires qui sont autorisés dans chaque diocese à rédiger les actes en matière ecclésiastique. Il faut s'adresser à un notaire apostolique. APOSTOLIQUEMENT, adv., à la manière des apôtres. Vivre apostoliquement. Précher toliquement

DICT. DE L'ACAD.

apos

« Quel plus beau talent que celui de prêcher » apostoliquement. LA BRUY.

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Ce terme n'est guère usité.

APOSTROPHE, s. f., figure de rhétorique, par laquelle on adresse momentanément la parole à des choses ou à des personnes auxquelles ne s'adresse pas directement le discours. Ainsi: Et vous, braves François, qui, etc. Affreux déserts, confidens de mes peines, sont des apostrophes.

On s'en sert pour signifier un trait mortifiant,adressé à quelqu'un. Vigoureuse apostrophe. Essuver une apostrophe.

« Je leur fais à tous une vive apostrophe. » LA BRUYERE APOSTROPHE, est aussi une petite marque en forme de virgule, dont on se sert pour marquer l'élision d'une voyelle. Ainsi, dans ces mots: L'Eglise, l'Etat, s'il est permis, d'où vient, quoi qu'il en soit, la petite note qu'on met en haut, entre la consonne et la voyelle, sappelle apostrophe.

APOSTROPHER, v. a., adresser la parole dans un discours à une personne, ou à une chose considérée comme si c'étoit une personne. Le prédicateur, au milieu de son sermon, apostropha la croix. Après avoir long-temps parlé contre les impies, il les apostropha avec véhémence.

DICT. DE L'ACAD.

APOSTROPHER QUELQU'UN, signifie quelquefois

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cipalement de la cérémonie par laquelle les anAPOTHÉOSE, s. f., déification. Il se dit princiens Romains déifioient les empereurs. L'apothéose d'Auguste. Des médailles qui représentent des apothéoses.

Mais, à parler sans fard de tant d'apothéoses, L'effet est bien douteux de ces métamorphoses. COR. APOTHÉOSE, se dit aussi quelquefois de la réception fabuleuse des anciens héros parmi les dieux. Ainsi on dit : L'apothéose d'Hercule. L'apothéose d'Enée.

APOTHÉOSE, se dit aussi, par hyperbole, des honneurs extraordinaires rendus à un homme que l'opinion générale et l'enthousiasme public élèvent au-dessus de l'humanité. Le public a fait son apothéose.

APOTRE, s. m., nom qui a été donné aux douze personnes que notre Seigneur choisit particulierement entre ses disciples pour gouverner Eglise après lui. Notre Seigneur Jésus-Christ et ses douze apótres. L'apotre saint Pierre. L'apótre saint Jacques. Le nom d'apotre, depuis Mathias, qui fut mis à la place de Judas, et à la mort de notre Seigneur, a été donné à saint saint Paul et saint Barnabé qui furent appelés de Dieu extraordinairement pour prècher l'Evangile. On appelle communément saint Pierre et saint Paul les princes des apótres; et quand on dit: L'apotre des Gentils, le grand apôtre ou simplement l'apótre, on entend saint Paul.

« Selon le conseil de l'apótre. » FLÉCH., Or. funèbr.

« Il appelle à sa compagnie et choisit pour » apótres des gens sans science, sans étude et PASC. » sans crédit. >>

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« Il envoie son Saint-Esprit pour fortifier ses »apotres. - Saint Jean, cet apótre vierge. » Cette parole des saints apótres. » ( Voyez chaire. Boss.

Fait d'un persécuteur un apôtre intrépide. L. RAC.

APÔTRE, celui qui a le premier prêché la foi dans un pays. Saint Denis est l'apotre de Paris. Saint François Xavier est l'apôtre des Indes.

Saint Augustin, le premier apótre de la »> nation angloise. »

Boss. APÔTRE se dit aussi par extension de tout prédicateur.

<< Comment seroit-on converti par de tels » apótres, si l'on ne peut qu'à peine les en>> tendre, etc. Quand on ne seroit pendant » sa vie que l'apotre d'un seul homme, ce no » seroit pas être en vain sur la terre. » LA BRUYERE. Je tremble à vos sermons, apôtres de bonheur. Quelle moisson de cœurs feroient de tels apôtres. L. R. APÔTRE, celui qui agit en apôtre.

«L'orateur cherche par ses discours un évêché, » l'apotre fait des conversions; il mérite de » trouver ce que l'autre cherche. » LA BR.

Tu viendrois en apâtre expirer dans ta place. BOIL.

APPARAT, s. m., éclat ou pompe qui accompague certains discours, certaines actions. Il n'est guere d'usage que dans les phrases suivantes: Discours d'apparat. Cause d'apparat. Haranguer avec apparat. Il est venu dans un grand apparat.

Il se prend quelquefois en mauvaise part, et signifie alors ostentation. Il ne dit rien, il ne fait rien qu'avec apparat.

APPAREIL, 8. m., apprêt, préparatif de tout ce qui a de la pompe, de la solennité, du spectacle. Il se dit aussi de la chose meme ainsi préparée. Grand appareil. Appareil extraordinaire. Appareil lugubre. Appareil de guerre. On fait de grands appareils pour son entrée. Il a fait son entrée dans un magnifique appareil.

DICT. DE L'ACAD. « Tout cet appareil auguste étoit nécessaire.»> PASCAL.

« La solide grandeur, destituée de tout appareil qui frappe les sens.-Avec ce grand appa>> reil les Perses étonnoient les peuples qui ne »savoient pas mieux la guerre qu'eux.-Toutes » ces tristes représentations et tout cet appu»reil funebre. (Voyez animer.) Déjà je la » vois paroitre dans un nouvel appareil. » Une cour où la majesté se plait à paroitre avec tout son appareil. » Boss.

« Il ne peut pas avoir paru sur la scène avec » un si bel appareil, pour se retirer sans rien >> dire. >> LA BRUY. « Il regarda sans s'étonner l'appareil de son >> sacrifice. Cet appareil de funérailles vous » a déjà touché. Elle l'a vue (la mort) dans » son plus terrible appareil, sans en être émue. Ces pieux devoirs que l'on rend à sa mé» moire, ce triste appareil des sacrés mystères. Quel pensez-vous que fut le lendemain » l'appareil de son triomphe.-Et nous voyons » ce lugubre appareil et ces tristes cérémonies

>>

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» sans fruit. »

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--

FLÉCH.

L. R.

Là, sur un lit cruel, lorsque de ses tourmens Brille à ses tristes yeux l'appareil redoutable. APPAREIL se dit aussi de tout ce qu'on applique sur une plaie Mettre le premier appareil. Lever le premier appareil.

Il n'y a presque plus de réconciliations qui >> ne soient feintes et simulées; on ôte l'appareil » du dehors, mais la plaie demeure au dedans.» (Vovez redoulder.) FLÉCH.

APPAREMMENT, adv., selon les apparences, vraisemblablement. Fous croyez apparemment que, etc. Il viendra apparemment. DICT. DE L'ACAD.

« Ce tribunal a été célèbre dans les premiers >> temps, et Cecrops apparemment l'avoit fondé » sur le modèle des tribunaux d'Egypte. - Je » ne parle pas d'Osiris, vainqueur des Indes, » apparemment c'est Bacchus, ou, etc. -- Les premiers arts que les hommes apprirent d'a>> bord, et apparemment de leur créateur.» Boss. Ce terme n'est guère employé par les orateurs, et jamais par les poetes.

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APPARENCE, 8. f., l'extérieur, ce qui paroit en dehors. Belle apparence. Il ne faut pas se fier à l'apparence, aux apparences. Je ne m'arrete pas à l'apparence.

« Votre méthode ordinaire d'accorder aux >> hommes ce qu'ils désirent, et de donner à >> Dieu des paroles et des apparences. » PASC.

«La vie n'est qu'un songe, la gloire n'est » qu'une apparence. De quelque belle appa»rence que l'iniquité se couvrit, il en pénétroit » les détours. >> Boss.

«Se laisser éblouir par des apparences. --`'Au >>trrs de tant d'apparences trompeuses. (Voyez » apercevoir.) Il méprisa les bruits du » vulgaire, et se renfermant dans ses bonnes >> intentions, il lui abandonnoit les appaFLECH.

»rences,

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« Les hommes, ne pouvant guère compter les » uns sur les autres pour la réalité (en fait d'a» mitié), semblent être convenus de se conten» ter des apparences. Donner des explica» tions favorables à des apparences qui étoient » mauvaises. Ce que nous appelous prospé>> rité et fortune, n'est qu'une apparence fausse >> et une ombre vaine. Quelque diversité qui » se trouve dans les complexions et dans les >> mœurs, le commerce du monde et la politesse >> donnent les mèmes apparences. » LA BRUY.

L'appareil innocent de son triomphe. » L'appareil des éloges est donné à l'usage et à » la vanité. Il faut que la religion, pour leur » plaire, emprunte les joies et tout l'appareil » du siècle. Le véritable sage, que tout le » faste et tout l'appareil de la raison humaine >> leur annonçoit.— L'appareil qui l'environne » est funeste et lugubre. Louis, inébranlable » au milieu des débris de sa maison » dans ces lugubres funérailles, que l'appareil » et le préparatif des siennes. Sa lenteur (de On dit, sauver les apparences, pour dire, faire >> la mort augmente encore les horreurs de en sorte qu'il ne paroisse rien au dehors qui » l'appareil.—Tout le vain appareil d'une mag-puisse ètre blame, qui puisse être condamné. »nificence déplacée. N'empruntant rien de » F'appareil et du dehors. Conduire l'appareil >> des funérailles.-La magnificence des temples, » l'appareil des sacrifiees. >>

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ne vit

MASS.

« L'appareil frémissant de la guerre. » FENELON.

«La chasse du renard demande moins d'ap

» pareil que celle du loup. »

BUFF.

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«On croit être en sureté, pourvu qu'on sauve
» les apparences. »
FLECH.
«Toutes les autres passions sauvent du moins
» les apparences; on les cache aux yeux du pa-
>> blic. >>
MASS.
« Ceux qui ne jugent que sur les apparences.»
D'ÁGUESSEAU.
Couvrant tous ses défauts d'une sainte apparence.
On ne m'eblouit pas d'une apparence vaine.
APPARENCE DE, figure de.

D'une ardente lionne elle prend l'apparence.
Sous une apparence mortelle.
Cette acception est rare.

APPARENCE DE, au figuré.

BOIL.

ROUSS. RAC.

Je vous défie d'y trouver la moindre appa wrence d'ambiguité. Sans la moindre appaarence de preuve. Les moindres apparences PASC.

» du crime. >>>

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« Il ne professoit qu'en apparence la religion » juive.-Isaac bénit Jacob; et, trompé en ap» parence, ea effet il exécuta les conseils de >> Dieu. >> Boss.

« Une guerre, en apparence peu glorieuse, mais » qui n'en est pas moins importante. » FLECH. Il a gardé, au moins en apparence, la neu

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FEN.

>> tralité. » «La condition la plus heureuse en apparence, >> a ses amertumes, etc. Sa doctrine étoit in» sensée en apparence, mais, etc. » Mass. Si l'on guérit le mal ce n'est qu'en apparence. Hermione, Seigneur, au moins en apparence, Semble de son amant dedaigner l'inconstance. Du prince, en apparence, elle reçoit les vœux. « Une fruitière d'Athènes, selon les appa»rences, savoit le grec. Une chose qu'on n'a » jamais vue, et que, selon toute apparence, on » ne verra jamais, c'est une ville, etc. » LA BRUYERE.

RAC.

« Selon les apparences, ils perdirent courage.»

FENELON.

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APPARITION,, manifestation de quelque objet, qui étant invisible de lui-même, se rend visible L'apparition de l'ange Gabriel à la sainte vierge. L'apparition des esprits, des specDICT. DE L'ACAD.

tres.

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«Ils (les Juifs) n'avoient plus besoin ni » d'apparitions ni deprédictions manifestes, etc. La malice de l'esprit tentateur, et son apBoss. » parition sous la forme du serpent. » «Sous prétexte d'amuser les ames foibles et >> curieuses par des apparitions d'esprit. » Volt.

APPAROITRE, v. n. devenir visible, d'invisible se rendre visible (il se conjugue comme paroitre; il y a cette seule différence, que apparoitre emploie les deux auxiliaires etre et avoir avec le participe, au lieu que paroitre n'emploie que l'auxiliaire avoir.) Dieu apparut à Moise dans le buisson ardent. L'ange qui apparul en songe à Joseph. Des spectres lui sont apparus ou lui ont apparu. Il s'emploie aussi impersonnellement. Il lui apparut un spectre. DICT. DE L'ACAD.

« Dieu apparut à Moïse d'une maniere éga>>lement magnifique et consolante.-Les mou>> tagnes ou les patriarches avoient sacrifié à Boss. » Dieu, et où il leur etoit apparu. »

Massillon emploie ce verbe avec l'auxiliaire

avoir.

«Les patriarches lui dressèrent des autels en > certains endroits où il leur avoit apparu. » MASSILLON. (Voyez sanctuaire.)

APPAROITRE, en parlant d'un objet extraordinaire qui frappe tout à coup la vue.

« N'eut-il pas droit de se promettre que la » croix lui apparoitroit comme à Constantin. » BOSSUET.

« Il apparoit de temps en temps sur la face » de la terre des hommes rares, exquis, etc. » LA BRUYERE.

Elle m'est apparue avec trop d'avantage.
Quant tout à coup du fond des flots,
Protée apparuissant lui-même.
Au banquet de la vie, infortuné convive,
J'apparus un jour, et je meurs.

RAC.

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GILB.

APPARTEMENT, s. m., logement composé de plusieurs pieces de suite dans une maison. Bel appartement. Grand appartement. Appartement d'hiver. Appartement d'été.

DICT.

« Que faites-vous, Clitiphon, dans l'endroit » le plus reculé de votre appartement. Il a >> le plus commode appartement chez elles à la » campagne.-Logé chez soi dans un palais avec » deux appartemens pour les deux saisons. >> LA BRUYÈRE.

Tout vit, tout brille, tout éclate

Dans ces jardins, dans ces appartemens. Dans son appartement, gardes, qu'on le ramène. Dans son appartement (Néron) m'attend pour m'embrasser. Je l'ai laissé passer dans son appartement.

COR.

RAC.

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Ce haut rang n'appartient qu'à l'illustre Antigone. RAC. APPARTENIR, dépendre de.

« Nous appartenons tous au seigneur, soit que >> nous mourions, soit que nous vivions. » FLÉCHIER.

« Est-il un seul de nos jours qui ne lui ap» partienne. » MASS. APPARTENIR, être un privilége, être une prérogative, un droit.

«C'est un droit qui n'appartient qu'à Dieu >> seul. >>> PASC.

« Aux patriciens appartenoient les emplois, >> les commandemens, les dignités, etc.- La » souveraine puissance appartenoit à sa maison. » C'est à lui qu'appartient l'établissement de >> ces lois. >> Boss.

Rouss.

De pareils châtimens n'appartiennent qu'au foudre. COR. Le pouvoir et le droit de punir les offenses, N'appartient qu'à ce dieu jaloux. (Voyez le verbe absoudre. ) APPARTENIR, ètre le propre de, le caractère particulier de, la qualité essentielle et distinctive de.

«Ils ont attribué aux corps ce qui n'appar»tient qu'aux esprits. C'est ce qui n'appar»tient qu'aux grands hommes. >> PASC.

« Je suis celui qui suis, l'etre et la perfection » m'appartiennent à moi seul.-Celui à qui senl » appartient la gloire, la majesté et l'indépen>> dance. >>

Boss.

« Dieu à qui seul appartiennent la gloire et » la grandeur.- Un honneur et une probité » qu'il (le monde) croit n'appartenir qu'à lui MASS. >> seul. >>

C'est un trait de vertu qui n'appartient qu'à vous. COR. APPARTENIR, faire partie de

« Un membre séparé du corps auquel il ap» partient. » PASC. « Je ne parle pas du grand Malherbe ; il avoit » vécu avec vos premiers fondateurs, il vous » appartenoit d'avance. » MASS. (Discours adressé aux membres de l'Acadé mie françoise.)

APPARTENIR, avoir une relation nécessaire on de convenance. Cette question appartient à la philosophie. Tout ce qui appartient à la matière que je traite. Cela n'appartient pas à mon sujet. DICT. DE L'ACAD.

« Ce poëte si savant et si curieux d'orner son >> poëme de tout ce qui appartenoit à son sujet. » BOSSUET.

APP

APPARTENIR, tenir à, être du ressort de.

Ce qui appartient au bon sens, appartient » également à tous les hommes. >>

VOLT. APPARTENIR, être parent. Il appartient aux plus grands seigneurs du royaume. Il apparuent aux premières familles de l'État. DICT. DE L'ACAD.

« Ceux qui appartenoient à ce grand homme. » FLÉCHIER.

On peut rapporter à cette acception les exemples suivans:

« Les enfans apprenoient dès le berceau à re» garder la patrie comme une mère commune » à qui ils appartenoient plus encore qu'à leurs » parens.-Cérémonie dont le propre effet étoit » de marquer que ce saint homme (Abraham) » appartenoit à Dieu avec toute sa famille » (l'auteur parle de la circoncision.) » Boss.

Mentor disoit que les enfans appartiennent >> moins à leurs parens qu'à la république. »

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FÉNÉLON.

il IL APPARTIENT DE, c'est-à-dire, il convient, est de droit, de devoir on de bienséance. Il ap partient aux peres de chatier leurs enfans. I appartient à l'évêque, d'instruire ses ouailles. Il ne vous appartient pas de les reprendre. Il n'ap partient qu'aux princes et aux grands seigneurs de faire une grosse dépense. DICT. DE L'ACAD.

Il n'appartient qu'à la religion d'instruire » et de corriger les hommes.- Je ne sais à qui » il appartient d'en décider. »

---

PASC.

« Et le monde étonné des exploits du roi, » confesse qu'il n'appartenoit qu'à lui seul de >> donner des bornes à ses conquêtes. · » n'appartenoit qu'à l'Egypte de dresser des moBoss. » numens pour la postérité. »

N'y a-t-il point de puissance dans l'église, à » qui il appartienne ou de faire taire le pasteur, » ou de suspendre pour un temps le pouvoir Un homme fort riche peut » du Barnabite. » manger des entremets, faire peindre ses lam» bris, jouir d'un palais à la campagne, et » d'un autre à la ville, etc.; mais il appar»tient peut-être à d'autres de vivre content. » Il n'appartient qu'aux femmes de faire lire >> dans un seul mot tout un sentiment, et de >> rendre délicatement une pensée qui est déLA BRUY. >>licate. »

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« Il ne m'appartient pas de révéler ce qui s'est » passé dans, etc.—Il ne m'appartient pas de pé» uétrer jusqu'au fond de ce cœur magnanime. mon Dieu, de Il n'appartient qu'à vous >> briser les chaines de ces esclaves, de rompre » le charme qui les éblouit, et de remplir, etc. — Il n'appartient proprement qu'à Dieu de » promettre, parce qu'il n'appartient qu'à lui FLECH. » de donner. »

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« Il n'appartient qu'aux héros et aux génies >> sublimes de savoir être simples et humains. >> MASSILLON.

(Voyez attribuer, dessein, disposer, droit, gloire, honneur, muxime, opinion, temps, usur per, ville.)

Il ne m'appartient point de vous offrir l'appui
De, etc.

RAC.

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Noble affabilité, charme toujours vainqueur,
Zi n'appartient qu'à vous de triompher du cœur.Rouss.
APPAS, s. m. pl. Ce terme ne se dit guère

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Il est assez singulier que La Bruyère n'ait fait aucun usage du mot appas, mème dans le chapitre qu'il a consacré particulièrement aux femmes.

APPAs, au figuré. Les appas de la gloire, de la vertu. Les appas de la volupté. Le jeu a de grands appas pour les jeunes gens, c'est-à◄ dire, de grands charmes, de grands attraits. DIC. DE L'ACAD.

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« Ses appas (du monde) ont assez d'illusion.» BOSSUET. « Insensiblement on se laisse aller aux ap» pas trompeurs d'une passion, que, etc. » FENELON. repondre.) (Voyez assez APPAT, S. m., pature, mangeaille qu'on met, soit à des piéges pour attirer des bêtes à quatre pieds, et des oiseaux, soit à des hameçons pour pécher des poissons. Appat friand, appat trompeur. Le sel, la páte salée, le salpetre, sont un excellent appat pour attirer les pigeons. Les vers, les moucherons, sont de bons appats pour prendre des poissons. Mettre l'appat à la ligne; le poisson a avalé l'appát, a mordu à l'apDICT. DE L'ACAD.

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« L'archiduc, tiré d'un poste invincible par l'appát d'un succès trompeur, etc.-Lorsqu'on a » trouvé le moyen de prendre la multitude par » l'appat de la liberté. — L'appåt d'une flattérie » délicate. La gloire qu'y a-t-il pour un » chrétien de plus pernicieux? quel appát plus >> dangereux. - Appat du plaisir sensible, et » goût du fruit défendu, surmonté par sa contiBoss.

» nence. »

-

-

Les spectacles, les dons, invincibles appáts, Vous attiroient les cœurs du peuple et des soldats. R. Quittez ces vains plaisirs, don't l'appá! vous abuse. B. APPAUVRIR, v. a., rendre pauvre. Le grand nombre d'enfans l'a fort appauvri. L'interruption du commerce appauvrit un pays. DICT. DE L'AC. Ils se lais« Sans appauvrir les provinces. — » sent appauvrir et maîtriser par des intendans, LA BRUY. (Voyez subside.)

« Les personnes vaines et indiscrètes qui ap» pauvrissent leur maisou pour enrichir des FLÉCH.

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