-- « L'illusion des amitiés de la terre qui s'en vont avec les années et les intérets. Vous >> vous attachez à ce corps, et vous contractez » avec ce mortel une amitié inmortelle. » (Voyez souvenir.) Boss. « L'amour nait brusquement, etc., T'amitié, au » contraire, se forme peu à peu avec le temps > par la pratique, par un long commerce. » Le temps qui fortifie les amities, affoiblit » l'amour.-L'amour et l'amitié s'exclvent l'un >> Fautre. - Accorder son amilie. → Rendre son » amitié. Feiudre de l'amitié. - Témoigner » de l'amitié.» (Voyez droit, devoir, sacrifier.) LA BRUYÈRE. « Je serai suspect ou de trop d'amitié pour lui, >>oude, etc.-Son amitié veut toujours eire fon» dée sur lestime.-Son amitié languit, si on >> ne la nourrit de quelques douceurs. Il tient » que l'amilie, comme la dévotion, se perd des » qu'elle se relache.-On se fit honneur d'avoir » part à son amitie. - Unesainte amitie. (Voyez office.) — Les bienfaits s'oublient, les amities » cessent.-Une fidélité inviolable dans ses ami»ties. Son amitié ne se dounoit point au ha»sard. Il n'y a presque plus d'amitié qui soit » à l'épreuve de la franchise d'un ami. Voyez Employer, nourrir, office, oter, résister.) FLECH. Il me reçut avec amitié. Il n'aborde avec » amitié Il me traite avec une tendre amitie. » L'amitié que j'ai pour Mentor m'engageroit à » prendre soin de vous.-- Cue amilie qui n'est » fondée que sur la vertu. - Vous que Narbal > prit en amitié, lorsque nous reviDiDes » d'Egypte. Il sent toute son ancienne amitie » revivre dans son cœur.-Crois-tu que je puisse >> oublier l'amitié que je te dois? C'est maintenant que j'éprouve ta véritable amitié, » Je meurs fidele à notre amitie. —Liés d une » amitié étroite.-Une amitié tendre et sensible. - Un cœur sensible à l'amilie. Discours » pleins d'amitié.—L'amitié des Dieux. »( Voy. afermir, changer, connoitre, evanouir, marFEN. quer, passer, témoigner, sentir.) « Une amitié qu'aucun intérei, non pas meme » aucune émiation pour la gloire, n'a pu altérer.» (Discours à l'académie.) RAC. « Digne de l'amitié et de la confiance du maitre. Des hommes infidèles à l'amitié. » Fidèle dans ses promesses, religieux dans ses » amitiés.-Sensible à leur amitie. - L'on ne » manque jamais d'amis quand on peut payer » l'amitié de ceux qui nous aiment. Elle désunit les amitiés les plus étroites.-Pour avoir » droit à votre amitié.- Les haines et les ami»ties chaugent sans cesse avec les intérêts. - L'amitie que l'age et les grandes qualités forment entre eux.-Les amities les plus vives. » (Voyez dehors, former, inégalité, lien, sensible, saivre.) MASS. « Quel est le prix auquel ils achètent une il>> lustre et pesante amitié. On voit succéder >> à une amitié feinte uue amitié véritable. » D'ACUESSEAU. « On lui reprochoit de sacrifier l'état à son » amitié pour Mazarin.-L'amitié l'avoit attaché >> au grand Condé. Il avoit contracté avec » le chevalier Temple une amitié bien rare >> entre des ministres. — Charles séduit par son » amitié pour sa sœur, et par l'argent de la » France. La galanterie et le métier de cour» tisan furent ignorés de lui; il en cultiva plus » Familie.—Elle (madame de Maintenon) avoit » beaucoup d'amitié pour Racine; mais cette » amitié ne fut pas assez courageuse pour le » protéger contre un léger ressentiment du roi. »-Uni par l'amitié avec l'archevêque de Cam>> brai. Il étoit fidèle à l'amitié. Il mourut » victime de l'amitié, qu'il avoit noblement » conciliée avec son devoir.» (Voyez concilier, joindre.) VOLTAIRE. Dédaigner tous ces rois dans la pourpre amollis. Aux accens dont Orphée emplit les monts de Thrace, BOIL. Les tigres amollis dépouilloient leur audace. (Voyez ame, humeur, mœurs.) AMORCE, s. f., appåt pour prendre des poissons, des oiseaux. Prendre des poissons avec de l'amorce. De l'amorce pour prendre les oiseaux. DICT. DE L'ACAD. AMORCE, au fig., ce qui attire la volonté en flattant les sens ou l'esprit. Les amorces de la volupté. Douce amorce, dangereuse amorce. Il n'y a point de plus grande amorce pour les ames basses que l'intérét. La gloire a de puissantes amorces pour les grandes ames. Eviter l'amorce, résister à l'amorce. Ne pas se laisser prendre à l'amorce. « Le public se jeta avec fureur dans le com» merce des actions. La cupidité des hommes, » excitée par cette amorce, etc. » VOLT. Fuyez d'un vain plaisir les trompenses amorces. Fuyez d'un vain plaisir la dangereuse amorce. BOIL. Ce terme commence à être banni du style noble. AMORCER, v. a., garnir d'amorce. Amorcer un hameçon. Amorcer un pistolet, une arquebuse, un canon, une fusee. Il signifie aussi attirer avec de l'amorce. Amorcer des poissons, des oiseaux. Quelquefois, aux appâts d'un hameçon perfide, J'amorce en badinant le poisson trop avide. BOIL. AMORCER, au fig., attirer par des choses qui flattent l'esprit où les sens. Etre amorcé par le gain. Se laisser amorcer au gain. Il s'est laissé umorcer par une apparence de gloire. ......Si quelque jour le lecteur gracieux, Amorcé pr mon nom vers vous tourne les yeux. BOIL. Ce mot n'entre plus dans le style noble. AMORTIR, v. a., rendre moins ardent, moins acre, moins violent. Ce feu est trop grand, il faut y jeter de l'eau pour l'amortir. AMORTIR, au fig. Amortir les feux, les ardeurs de la jeunesse. Amortir les passions, pour dire, rendre les passions moins vives, moins ardentes. Le temps amortit les feux de la jeunessse. DICT. DE L'ACAD. « Le temps amortit les afflictions et les que>> relles, parce qu'on change et qu'on devient » comme une autre personne. » PASC. « C'est un feu qu'une maladie et qu'un acci» dent amortissent sensiblement.-Le feu divise » ses flammes et les amortit, quand cet ange du AMOUR, s. m., sentiment par lequel le cœnt se porte vers ce qui lui paroit aimable, et ea désire la possession. Amour extreme. Amour ardent. Amour violent. Amour honteux. Amour légitime. Amour naissant. Amour divin. Amour céleste. Amour terrestre. Amour charnel, Amour desordonné. Amour sensuel. Amour conjugai. Amour paternel. Amour filial. Amour recipro que. Amour mutuel. Avoir de l'amour. Donner de l'amour. Inspirer de l'amour. Dier. DE L'AC. « Il est naturellement capable d'amour et de >> connoissance. Ils gardent avec amour et » fidélité le livre où Moise, etc. Pour régler » l'amour qu'on se doit à soi-même. Les véri>>tés chrétiennes sont dignes d'amour et de res>> pect. >>> PASC. - - « Pour contenter son amour. - S'il a fait de >> si grandes choses pour déclarer son amour dans » l'incarnation, que n'aura-t-il pas fait pour » le consommer dans l'Eucharistie? >> Boss. « Ils s'aiment tous d'un amour fraternel que >> rien ne trouble. - L'amour pieux qu'un fils » doit à son père. » Albe, mon cher pays et mon premier amour. Et la crainte servile en filial amour. FEN. COR. BOIL. LA FONT. AMOUR DE, dans un sens actif, l'action d'aimer. (La particule de marquant l'objet vers lequel l'amour se porte.) L'amour de Dieu, l'amour du prochain. L'amour des créatures, l'amour de la liberté. L'amour de la patrie, l'amour de la gloire. L'amour de la vertu. L'amour des richesses, l'amour des plaisirs. DICT. « La vie, dont l'amour paroit si fort et si »> naturel. Dieu leur donne l'amour de sa jus» tice et la haine d'eux-mêmes. - Remplir de » sa crainte et de son amour. L'amour de » Dieu est recommandé en tout. L'amour de » Dieu et celui du prochain. - Quittaut tous » les vices, et l'amour de la terre. L'amour »tle la retraite et du silence n'est pas commun » à tous les dévots. Que Dieu remplisse de » son amour ceux qui en osent dispenser les >> hommes. L'amour de l'argent. » PASC. - « L'amour de la patrie et le respect des lois » s'éteint dans Rome. - L'amour de la patrie » n'étoit pas naturel à ces citoyens venus de » dehors. Quand Brutus inspiroit au peuple >> romain cet amour immense de la liberté. » L'amour de la liberté poussé jusqu'à un excès » et une délicatesse insupportables. Ce grand » amour de la pauvreté.— L'amour de la justice » étoit comme né avec ce grave magistrat. » Un cœur détaché de l'amour du monde. » La prudence et la discrétion laissent toujours >> en contrainte l'amour de la vérité. Ce » prêtre, si transporté de l'amour de Dieu. » BOSSUET. « L'amour du monde ne meurt qu'avec elle. Des dis >> - L'amour insatiable des richesses. « Cet amour invincible de la patrie. Cet » amour intrépide de la vérité. Ils portoient » souvent jusqu'à l'excès l'amour d'une vaste » érudition. Un amour déréglé de la gloire. Insensible à l'amour des richesses. Là, >> tout inspire l'amour du travail. » D'AG. « Ce qui peut servir d'instruction, et con»seiller Famour de la vertu, des arts et de la » patrie. Il avoit pour passion dominante »Tumour du bien public. - L'amour de leur » liberté.-L'amour de la nouveauté. » VOLT. L'amour de vos aïeux passe en vous pour manie. BOIL. Si l'amour des grandeurs, la soif de commander. RAC. (Voyez accommoder.) Boileau l'a construit avec un infinitif. ... Prendre pour génie un amour de rimer. Que l'amour de blâmer fit poëte par art. (Voyez le verbe enivrer ou le mot rien.) AMOUR DE, dans un sens passif. (La particule de servant à marquer le sujet dans lequel l'amour réside.) L'amour des pères, l'amour des mères, lamour des peuples; c'est-à-dire, l'amour qu'ont jes pères, etc. a Il étoit l'amour et les délices de son peuple. Objet de l'amour et de l'estime des hommes. Les pères craignent que l'amour naturel des > enfans ne s'efface. >> PASC. BOIL. Et quand il n'en perdroit que l'amour de son père. R. Les poëtes l'emploient quelquefois au pluriel. Voulez-vous du public mériter les amours. Quelquefois la particule de sert à marquer de quelle nature est l'amour dont on parle. Amour bienveillance. Amour de charité. Amour de Concupiscence. Amour d'intérét, pour dire un amour qui procède d'un sentiment de bienveillance, de charité, d'intérêt. DICT. AMOUR-PROPRE. C'est, dans le sens absolu et philosophique, le sentiment d'amour et de préférence que chacun a pour soi, et qui est aturel à tous les hommes; mais, dans le sens le plus ordinaire, il se prend pour ce même sentiment porté jusqu'à l'excès qui en fait un vice, et il signifie l'opinion trop avantageuse qu'un homme a de lui-même, le trop grand attachement à tout ce qui lui est personnel. Il y a bien de l'amour-propre dans cette prétention, dans ce Langage, dans cette réponse. L'amour-propre est le mobile de toutes ses actions. DICT. DE L'AC. «La nature de l'amour-propre est de n'ai» mer que soi, de ne considérer que soi. a Pour ne pas tomber dans cet amour-propre. > -Dieu seul peut la guérir de cet amour-propre. «< Quiconque ne hait point en soi cet amour» propre. L'amour-propre nous persuade tou» jours assez que c'est avec injustice qu'on nous >> attaque. » PASC. « Elle croyoit voir dans toutes ses actions un » amour-propre déguisé en vertu. - L'homme » que vous voyez si attaché à lui-même par son » amour-propre n'a pas été créé avec ce défaut.>> BOSSUET. « Satisfaire son amour-propre. Pour vous >> purifier de tout amour-propre. - Sacrifier son FLECH. » amour-propre. » « Des rebuts si pénibles à l'amour-propre, » MASSILLON. « Leur amour-propre l'amour - propre des >> hommes) prêle à l'orateur des armes pour >> les combattre. - Un reproche qui offense la >> superbe delicatesse de notre amour-propre. » D'AGUES. AMOUR DE SOI. On le distingue de l'amourpropre, en ce qu'il n'exprime que l'attachement de chacun à son existence et à son bien-être. Sentiment légitime et nécessaire à tous les hommes. Il ne devient vicieux que par l'excès, et alors c'est ou l'amour - propre ou l'égoïsme. L'amour de soi a été donné à chacun pour veiller à sa conservation. « L'amour de soi-même, poussé jusqu'au méPASC. » pris de Dieu. »> «Ne nous emportons pas contre les hommes » en voyant l'amour d'eux-mêmes, et l'oubli des >> autres. >>> LA BRUY. AMOUR POUR, AMOUR ENVERS. « Dieu a créé l'homme avec deux amours; » l'un pour Dieu, et l'autre soi-même.pour »Ne quittons donc pas cet amour que la nature » nous a donné pour la vie. L'amour qu'elle » a pour ses enfans. Dans l'amour qu'elle a » pour le monde. - Ceux qui ont quelqu'amour » pour la vertu. Ceux qui ont un véritable » amour pour l'Eglise. » PASC. « Il étend sur eux l'amour infini qu'il a pour » son fils.-L'amour qu'il avoit pour la justice. )) - Elle redouble son amour maternel envers >> ses enfans. >> Boss. « L'amour qu'il a pour le changement. >> LA BRUYÈRE. « Cet amour si tendre et si vif qu'il avoit » pour sa famille. Voilà quel étoit son amour » pour la vérité. Il y a, dans le cœur des rois » mêmes les plus pieux, certain amour secret » pour leurs grandeurs. » FLÉCH. «Il seu toit renaître son courage et son amour » pour la vertu. » FÉN. Des témoignages éclatans de son amour pour » la France. » MASS. << Leur amour pour la maison d'Autriche s'est » conservé pendant deux générations; mais cet » amour étoit, au fond, celui de leur liberté. >> -Malgré leur amour extrème pour leur li>> berté. >> VOLT. AMOUR DIVIN. <<< Racontez-nous les ardeurs de ce cœur blessé » de l'amour divin. - Elle se doune en proie à » l'amour divin. » Boss. Qrelle douceur extrêmé, D'engager à ce dieu son amour et sa foi. David pour le Seigneur plein d'un amour fidèle. RAG. AMOUR, la passion d'un sexe pour l'autre. « La comédie fait naitre dans notre cœur les >> passions, surtout celle de l'amour. » PASC. « Son infame amour lui coûta la vie. Il » s'emportoit à des amours déshonnêtes. - On » adoroit Vénus, parce qu'on se laissoit domi>ner à l'amour. Les histoires impures des › dieux,' leurs impudiques amours. — C'est par » là que l'amour impudique ent tant d'autels. - L'amour peut bien remuer le cœur des héros » du monde; il peut bien y soulever des tem» petes, y exciter des mouvemens qui fassent » trembler les politiques, et qui donnent des » espérances aux insensés; mais il y a des ames » d'un ordre supérieur à ses lois, à qui il ne » peut inspirer des sentimens indignes de leur Boss. >> rang. >>> « L'amour nait brusquement sans autre ré» flexion, par tempérament ou par foiblesse; >> un trait de beauté nous fixe, nous détermine. >> L'amour qui nait subitement est le plus >> long à guérir. Les amours meurent par le » dégoût, et l'oubli les enterre. Renoncer » aux amours illégitimes. Le temps, qui fer»tifie les amitiés, affoiblit l'amour. LA BR. « Aveuglé par un violent amour pour elle.>> Chanter ses amours sur sa lyre. On ne peut », vaincre l'amour qu'en fuyaunt. Si la sagesse » en vous surmonte l'amour. · L'amour est lui » seul plus à craindre que tous les naufrages. >> - Le lache Paris jouit de ses infames amours » avec Hélène. » FEN. «La duchesse de Longueville, si connue par »ses guerres civiles et par ses amours.-L'amour » faisoit et rompoit les cabales. - Occupé d'in >> trigues d'amour: Il sentoit surtout ce scru» pule, depuis qu'il ne sentoit plus d'amour.-» Vaincre son amour.-Les foiblesses de l'amour.» VOLTAIRE. On dit: Brûler d'amour, languir d'amour, mourir d'amour, étre transporté d'amour. Si l'amour vit d'espoir, il perit avec lui. .....Si ce cœur magnanime, COR. D'un véritable amour a brùle pour Monime. que Et que l'amour, souvent de remords combattu, BOIL. LA FONT. Amour, tu perdis Troie. AMOUR, divinité fabulense à qui les anciens païens attribuoient le pouvoir de faire aimer. On peint ordinairement l'amour avec un arc, un bandeau et des flèches. Les traits de l'amour. Le flambeau de l'amour. Les ailes de l'umour. Les anciens ont donné des frères à l'amour, et c'est dans ce sens qu'on dit : Les amours, les tendres amours. Les jeux, les ris, les amours et les graces. DICT. DE L'ACAD. « Sil falloit adorer l'amour, ce devoit être » du moins l'amour honnête. Solon établit » à Athènes le temple de Vénus la prostituée, » on de l'amour impudique. - Toute la Grèce » étoit pleine de teinples consacrés à ce Dieu, » et l'amour conjugal n'en avoit pas un. » BOSSUET. « Pour l'amour de la vérité, et à la honte de » ceux qui la méconnoissent, écoutez encore » ce beau témoignage qu'il lui rendit en mou- Dieu frappe son fils innocent pour » l'amour des hommes coupables, et pardonne >> aux hommes coupables pour l'amour de son » fils innocent. » Boss. «H faut servir les hommes moins pour l'amour » d'eux, que pour l'amour des dieux qui l'or>> donnent. >> FEN. (Voyez les verbes affermir, aller, emollir, amorcer, animer, arracher, assurer, s'assurer chanter, conduire, commencer, couler, craindre, croitre, culte, embraser, dégager, s'endormir, enflammer, enivrer, enseigner, enterrer, entrainer, exciter, exclure, faire, fonder, gugner, graver, guérir, imprimer, infecter, inspirer, intéresser, marquer, nourrir, passer, payer, plonger, perdre, pousser, préférer, préparer, prévaloir, renfermer, répandre, pondre, réveiller, séduire, sentir, tenir, touche, toucher, violer. } ré (Voyez aussi les noms ame, courage, délicat, délices, dépositaire, étendue, exempt, fond, foredement, hommage, hors, impression, jalousie, lien, loi, marque, objet, règle, secret, sentiment, source, tribut,) AMOUREUSEMENT, adv., avec amour. Soupirer amoureusement. Regarder amoureusement. DICT. DE L'ACAD. COR. RAC. Et malgré l'intérêt de mon cœur amoureux. « Narcisse devenu follement amoureux de sa » propre beauté. » FEN. AMOUREUX DE, au fig., qui a une grande passion pour quelque chose. Etre amoureux de la gloire. Il est amoureux de la peinture, de tableaux. On dit qu'un homme est amoureux de sesouvrages, de ses pensées, de ses sentimens, de ses opinions, pour, qu'il en est entété. DIC. DE L'ACAD. « Tout ce que peuvent faire de misérables » amoureux des grandeurs humaines. » Boss. « Les pleurs et le désespoir des citoyens amou »reux de la liberté n'empèchèrent pas que, etc. - Homme amoureux de la liberté de son pays > autant que de sa grandeur personnelle. » VOLTAIRE. l'on voyoit les combats des gladiateurs et des hêtes. Grand amphithéâtre. L'amphitheatre de Nimes. L'amphitheatre de l'espasien s'appelle aujourd'hui le colisée. Amphitheatre est parmi nous un lieu élevé par degrés vis-à-vis du théâtre, d'où les spectateurs voient le spectacle plus commodément. L'amphithéatre étoit couvert de spectateurs. Il se dit par extension de toute construction qui s'élève en gradins, et d'où l'on peut assister à un spectacle quelconque. « Les cris furieux dont tout le peuple romain; » avide du sang chrétien, avoit si souvent fait >> retentir l'amphitheatre. » Boss. « Entendre s'élever de tout un amphithéâtre » un ris universel. On occupera bientôt tout » l'amphitheatre d'un laquais qui siffle, d'un » malade dans sa garde-robe, d'un homme >> ivre, etc. >> LA BRUY. Le village au-dessus forme un amphithéâtre. BOIL. AMPLE, adj. des deux genres, qui est étendu en longueur et en largeur au-delà de la mesure la plus ordinaire, la plus commune de chaque chose. Ce lieu n'est pas assez ample. Ce rideau n'est pas assez ample. PASC. « L'ample sein de la nature. » « Un ample mouchoir. - Une ample calotte.» LA BRUYERE. «Ne devons-nous pas désirer que ce champ » soit ample et spacieux, afin que la moisson » soit plus abondante. » Boss. Mais un démon fatal à cette ample machine. BOIL. Paulin, je me propose un plus ample théâtre. RAC. AMPLE, se dit figurément de plusieurs choses par rapport à l'étendue, et quelquefois par rapport à la durée. Ample repas, ample discours, ample récit, ample sujet, ample matière. Une relation bien ample. Un ample traité. Un champ bien ample pour discourir. Ample pouvoir. Lorsque ample n'est modifié par aucun adverbe, il précède toujours le nom, comme on le voit dans les exemples précédens; mais lorsqu'il est accompagné d'un modificatif, il se met Priviléges bien amples. Un congé plus ample. après le nom, et on dit: Un pouvoir bien ample. DICT. DE L'ACAD. « Si vous achetez des ESCOBAR, prenez de ceux » de Lyon; ils sont meilleurs et plus amples » que ceux, etc. Nous aurions un bien plus » ample prétexte d'incrédulité et de défiance. - Une facilité tres-ample de jouir des créa→ PASC. LA BRUY. >>>tures. >>> « Une ample récolte. » « Il y trouve mème une matière ample et » continuelle à ses actions de graces. » Mass. AMOUREUX, subst., amant. Qui fons, de sens rassis, S'érigent pour rimer en amoureux transis. BOIL. AMPHITHEATRE, s. m., c'étoit chez les anciens romains un grand édifice bati en rond dont l'intérieur étoit formé de gradins, d'où |