AME, considérée sous le rapport des bonnes ou mauvaises qualités. Ame belle, noble, grande, genéreuse, élevée, royale, héroique. Une ame bien née. Ame foible. Ame basse. Ame lache, pusil lanime. Ame intéressée. Ame de boue. Ame vénale, vile, mercenaire. Ame noire. Ame étroite; (c'est-à-dire, incapable de desseins généreux, de projets vastes. ) « Les ames barbares et inhumaines. - Une »ame véritablement héroïque. Une compa»gnie qui, sous des habits si religieux, couvre » des ames si irréligieuses. >> PASC. -- » vertu Cet éclat ne peut éblouir que des « Vous vous étiez donné pour une ame forte et » au-dessus des foiblesses vulgaires.-Ces dehors >> pompeux d'équité cachoient une ame inique et » rampante. On trouve des ames de boue où » la nature avoit d'abord placé des ames grandes » et bien nées. C'est la religion qui fait les » grandes ames, etc.; rien ne les enfle et ne » les éblouit, parce que rien n'est plus haut » qu'elles.-Sagrande ame neparut point émue. >> - Les ames foibles et hornées. Les ames simples et crédules. Les ames les plus viles « Ces grands, ces généreux sentimens qui » élèvent l'ame, qui la remplissent d'une noble » fierté et d'une constance magnanime.-Quels » dangers pourroient ébranler une ame si forte » et si généreuse. L'égalité de son ame. » Les dehors de son ame.- La superficie de son » ame. - C'est ainsi qu'une adroite culture aug» mente les forces de notre ame; elle l'empêche » de se dissiper par une agitation frivole, de » s'épuiser par une ardeur imprudente, de s'éva» porer par une vaine subtilité. Les ames >> les plus célestes trompées par ces fausses lueurs » d'une spiritualité éblouissante. » D'AG. «Le surintendant Emery, dont l'ame étoit » plus basse que la naissauce. L'amé de Riche» lieu respiroit la hauteur et la vengeance.-Ce » prince, dont un corps foible et malade éner>> voit l'ame. Laisser agir la hauteur et la «Sa grande ame a dédaigné ces moyens trop » bas, Sentimens d'orgueil qui corrompent » d'autant plus les ames qu'elles sont plus gran» des et plus élevées. — Les ames où l'ambition » domine, Il montra qu'une ame guerrière» sensibilité de son ame. - Il avoit cette séré» est maitresse du corps qu'elle anime, Ne » croyez pas que ses excessives et insupportables >> douleurs aient tant soit peu troublé sa grande » ame. Conserver la force de l'ame, - Voilà ce qui éblouit les ames qu'on appelle grandes. -Que ne fait pas entreprendre aux ames cou» rageuses l'amour de la gloire; aux ames les » plus vulgaires l'amour des richesses?. Ames » héroïques. Ames extraordinaires. Ames » insensées. >> Boss. « Ces ames sublimes, nées pour régir les autres. Une ame du premier ordre, pleine de res» sources et de lumières, Une grande ame est >> an-dessus de. (Voyez dessus.) Combien y a-t-il » d'ames foibles, molles et indifférentes sans de » grandes vertus, et aussi sans de grands défauts? >>Il y a des ames sales, pétries de boue et » d'ordure, éprises du gain et de l'intérêt, comme » les belles ames le sont de la gloire et de la » vertu; capables d'une seule volupté, qui est » celle d'acquérir ou de ne pas perdre, etc. LA BR. «Que ne puis-je vous décrire cet air de gran» deur, etc.; cette ame si noble et si généreuse! Il éleve quelquefois au-dessus des règles » d'une vertu et d'une prudence consommée de » grandes ames qu'il destine à combattre, etc. » Il y a des ames élevées qui se portent aux » grandes actions. » FLÉCH, « Lorsqu'on n'a point une ame servile. → La » passion d'acquérir du bien corrompt les ames >> les plus pures Les petites jalousies qui » marquent une ame basse. Cet officier avoit l'ame aussi corrompue et aussi artificieuse que ostris étoit sincere et généreux. Un roi the est ornée de la sagesse et de la -- »nité d'ame dans le péril, que, etc. C'étoit Je suis jeune, il est vrai, mais aux ames bien nées, ...... Il n'est point d'ame livree au vice, AME, considérée dans l'ordre de la religion. ministère. »sible qu'une telle ame soit renouvelée par le » baptême. - L'ame délivrée par ses réflexions » de la captivité des sens, et détachée de sou » corps par la mortification, est enfin revenue » à elle-même. » Boss. Capable du ministère des ames. » ( Voyez LA BRUY. «Athevez de purifier par le sang de votre >> fils cette ame que vous avez conduite dans » les voies de la vérité et de la justice.-Ames » saintes devant qui je parle, accoutumées à >> porter le joug du Seigneur des vos plus tendres >> années, élevées aux pieds des autels, con» sommées dans l'exercice d'une pénitence aus» tere, souffrez-vous avec plus de coustance et » de foi les peines que Dieu vous envoie? >> Vous n'êtes pas de ces ames païennes qui, etc. Des ames égarées qu'il a ramenées à Dieu. La grace de Jésus-Christ qui ranime de » temps en temps les ames tièdes. L'appré»hension de perdre son ame (c'est-à-dire la >> crainte de la damnation éternelle.) Cet >> excès d'amour et de charité dont son ame fut >> ordinairement transportée. Cette présence >> intime que Dien fait sentir à l'ame, lorsqu'il »se communique à elle avec plus d'abondance. - Il suscite de temps en temps des ames géné >> reuses qui, etc. » FLECH. AME, considérée après sa séparation du corps. Les ames dés trépassés. Priez Dieu pour son ame, pour le repos de son ame. Son ame est devant Dieu. Les ames bienheureuses. DICT. Ne regardous pas leurs ames comme péries » et réduites au néant, mais comme vivifiées >> et unies au souverain vivant. >> PASC. «Elle remit son ame entre les mains de ce» lui qui l'avoit créée. - Belle ame qui reposez >> maintenant dans le sein de la paix et du re» pos éternel. Tandis que leurs ames teintes » du saug de Jésus-Christ, reposent dans le sein » de la paix. » FLÉCH. «Etes-vous déjà descendu dans le séjour des »ames bienheureuses, que les dieux récompen>> sent de leurs vertus. Il habitoit l'heureux » séjour des ames justes. Ces champs fortu» nés où les justes jouissent, après la mort, » d'une paix éternelle, verront nos ames se re» joindre pour ne se séparer jamais. » FÉN. alls invoquent les ames de leurs pères et >> celle de Confucius. » VOLT. Dieu veuille avoir son ame, et nous délivrer d'eux. B. AME, conscience. Il sait bien en son ame que, etc. AME se dit aussi pour signifier une personne quelconque, homme, femme ou enfant. Il y a cent mille ames dans cette ville. DICT. DE L'AC. « Le soin de dix mille ames, dont il répond >> à Dieu comme de la sienne propre. » LA BR. a Ici des ames tendres ( des enfans), sont » nourris de lait jusqu'à ce qu'elles soient ca-, »pables d'enseignemens plus solides. — Si l'E»criture sainte nous enseigne que toute ame » doit être soumise aux puissances, elle nous >> enseigne aussi que toute puissance doit veilLe » ler sur les ames qui lui sont soumises. » diocèse de Nimes étoit chargé de plus de qua» tre-vingt mille ames qui venoient de rentrer » dans le sein de l'Eglise catholique. » FLÉCH. « Les ames vulgaires et obscures ne vivent » que pour elles-mèmes. Une ame d'entre le MASS. » peuple. » La solitude effraie une ame de vingt ans. MOL. AME, au figuré, ce qui fait subsister, ou ce qui fait agir une autre chose. La bonne foi est Pame du commerce. DICT. « Un si grand corps (la société des jésuites) » ne subsisteroit pas saus une ame qui le gou>> verne et qui règle tous ses mouvemens. »>PAS. «Le fin de la religion, l'ame des vertus, c'est » la charité. » Boss. « La duchesse d'Aiguillon fut l'ame de cette FLÉCH. >> entreprise. » « Le discours chrétien est devenu un spec» tacle; cette tristesse évangélique qui en est » l'ame, ne s'y remarque plus. » LA BRUY. «Avoir été la lumière des conciles, l'ame des » pères assemblés. La victoire se déclare dès » qu'il paroit ; éclairant le maréchal de Luxem»bourg mème par la justesse de ses conseils et » par la pénétration de ses vues; enfin l'ame de >>ce général dans cette fameuse journée, comme » ce général le fut lui-mème de toute l'armée. Si l'orgueil, plutôt que la justice et la » piété, étoit l'ame de vos entreprises.» MASS. Le magistrat comprend bientôt que la sim»plicité doit être non-seulement la compagne » inséparable, mais l'ame de sa dignité. La lo»gique la plus exacte, conduite et dirigée par » un esprit vraiment géomètre, est l'ame de » tous ses ouvrages. » D'AG. «Il(le cardinal de Retz) avoit été à vingt-trois » ans l'ame d'une conspiration contre la vie de Ri» chelieu. Cet esprit de confiance et de supério» rité, l'ame des troupes françoises, diminuoit >> peu à peu. - La discipline militaire, l'ame du » service, tomba dans un relâchement funeste. Le duc d'Ormond, l'ame du parti du pré» tendant, choisit le même refuge.-Le plaisir » secret d'être l'ame d'une faction composée d'es» prits éclairés. Après avoir été l'ame et le » chef de toute l'Europe. Elle (Émilie) est » l'ame de toute la pièce, et cependant elle insVOL. » pire peu d'intérêt. » RAC. Approche, heureux appui du trône de ton maître, J'ai prêté dans mes vers une ame allégorique. On dit : donner une ame à un ouvrage, pour dire, exprimer vivement les choses qu'on y représente, y mettre beaucoup de feu, de vivacité; et cela se dit, soit en parlant des orateurs et des poëtes, soit en parlant des peintres, des sculpteurs et des musiciens. La sculpture donne de l'ame aux arbres.—Il n'y a point d'ame dans le chant de ce musicien, dans la déclamation de cel acteur. En parlant de devise, on appelle ame les pa roles qui servent à expliquer la figure représentée dans le corps de la devise. La devise avoit pour corps un lion, et pour ame, ces paroles, etc. On appelle ame, dans les figures de stuc, la première forme qu'on leur donne, en les ébauchant, avant que de les couvrir de stuc pour les finir. Ón donne aussi le nom d'ame aux figures de platre ou de terre qui servent à celles qu'on jette en bronze ou autre métal. (Voyez les verbes abandonner, admirer, avoir, chercher, déclarer, dominer, dégoûter, encourager, épurer, espérer, glisser, imprimer, insinuer, occuper, ouvrir, porter, posséder, remplir, rendre, retrouver, sacrifier, semer, soutenir; et les noms ambition, amour, captif, ciel, don, effet, ennemi, fermeté, grandeur, impression, maladie, ministère, raison, replis, sacrifice, séjour, surface, victoire.) AMENER, v. a., mener, faire venir au lieu où l'on est. Il m'a amené ici. Si vous venez, amenez votre frère. Il a amené du secours, des troupes. DICT. DE L'ACAD. « Après avoir parlé de ce qui l'amenoit chez » moi. Il faut que je vous les amène. » PAS. « Aussitôt qu'un homme étoit mort (en » Egypte) on l'amenoit en jugement. · Les co»lonies que Cécrops amena d'Egypte. I les » amena dans la terre promise.-Tous les enfans >> qui naquirent le mème jour que Sésostris, >> furent amenés à la cour par ordre du roi. >> Les troupes que Cyrus avoit amenées de Perse. -On l'amena prisonnier peu de temps après. - Elle est enfin amenée auprès de la reine sa >> mère. >>> Boss. «Le jeune étranger que vous avez amené d'E»gypte. - Ils crurent que ces vaisseaux leur » amenoient les troupes qu'ils attendoient.-Ce "n'est pas une disgrace, c'est la faveur des dieux » qui m'amène ici. » >> -- - FÉN. «Le rang que vous tenez dans le conseil du >> roi, l'estime que nous faisons de votre sagesse, >> et la confiance que nous avons dans votre » équité, nous amènent ici au nom d'une pro» vince qui, etc. »> FLECH. « Il fut amené devant une cour de justice. » Amené en France à l'age de dix ans. » VOL. Et dans ce champ d honneur où le gain les amène. B. En matière d'ouvrage en prose et de vers, et surtout dans les pièces dramatiques, on dit qu'un auteur a bien amené un incident, une reConnoissance, une situation, un dénouement, pour dire, qu'il les a fait venir avec art, qu'il les a préparés avec art. (Voyez événement.) AMENER, au figuré, introduire. Ce sont les jeunes gens, les femmes, qui amènent les modes des habits. C'est un tel médecin qui a amené l'usage de ce remède. DICT. «Pierre reparut en Russie, amenant avec lui ⚫ les arts de l'Europe. » VOL. AMÉNITÉ, s. f., agrément, ce qui fait qu'une chose est agréable. Il se dit particulièrement d'un lieu, d'une situation agréable, d'un air doux et agréablement tempéré. L'aménité d'un lieu, l'amenité de l'air, du climat. On l'emploie aussi figurément. Il a de l'aménité. L'aménité de son caractère. Un style plein d'aménité. DICT, DE L'ACAD. Quoique ce terme n'ait rien de choquant, et qu'il soit même doux à l'oreille, il est rarement employé dans les orateurs et dans les poëtes. AMER, ERE, adj., qui a une saveur rude et ordinairement désagréable, telle que celle de l'absynthe ou de l'aloès. Etre amer. Devenir amer. Des herbes amères. Un suc amer. Cela est d'un goût amer. Fruit amer. <<< Les chevaux du soleil sortant de l'onde » amère. » FLECH. AMER, au figuré. Une douleur amère, c'est-àdire, une douleur vive et profonde. Des larmes amères, c'est-à-dire, des larmes qui partent d'une très-grande douleur. Des plaintes amères, des reproches amers, une réprimande amère, une raillerie amère, c'est-à-dire, des plaintes aigres, des reproches durs, une forte réprimande, une raillerie piquante. On dit de mème, une perte amère, un contre-temps amer. « Dans la plus amère douleur. Sa gravité, » son ris amer.» ( Voyez pratique.) _ LA BRUY. « Rendre le chagrin plus amer. - Les passions » les plus violentes et les plus amères. Ces » plaisirs deviennent tristes et amers. — Plus >> l'orgueil est excessif, plus l'humiliation est AMÈREMENT, adv. Il ne se dit qu'au figuré, et signifie douloureusement. Se plaindre amèrerement. Pleurer amèrement. (Voyez déplorer, répandre, reprocher, soupirer.) AMERTUME, s. f., la qualité, la saveur de ce qui estamer. L'amertume de l'aloès et de la coloquinte. << Oter toute l'amertume et toute l'aigreur » d'un remède si nécessaire. » PASC. AMERTUME, au figuré, affliction, déplaisir, peine d'esprit. Avoir le cœur plein d'amertume. Je vous en parle dans l'amertume de mon coeur. Cela servit à adoucir l'amertume de sa douleur. Les douleurs et les amertumes de sa vie. Les plaisirs du moment sont toujours mélés d'amertumes. DICT. DE L'ACAD. « Quand le malheur nous ouvre les yeux, » nous repassons avec amertume sur tous nos » faux pas. Ses rebuts ont assez d'amertume. >> Ils n'en sentent pas l'amertume. » d'autant plus rempli d'amertume que, etc. » BOSSUET. - Calice « Il veut que l'homme ressente l'amertume » des maladies et de la mort. Repasser toutes >> les années de sa vie dans l'amertume de son » ame. Lorsqu'un cœur est rempli d'amer» tume et devient à charge à lui-mème. » (Voyez FLECH. soutenir.) « L'amour qui, sous une apparence de dou» ceur, cache les plus affreuses amertumes. » L'amertume dont les dieux ont rempli cette vie si courte. Passer le reste de nos jours » avec tristesse et amertume. - Cette assurance » qui devroit vous combler de joie, vous laisse » dans l'amertume, » (Voyez mariage.) FÉN. a Tant de passions violentes qui font tout le » malheur et toute l'amertume de notre vie.- La » veuve couverte de deuil et d'amertume, sous » un toit pauvre, etc. Ils boivent jusqu'à la >> lie toute l'amertume de leur calice.-L'amer » lume les suit partout.- Un fond de tristesse » qui répand une amertume secrète sur tous ses » plaisirs. Que vous reste-t-il ? qu'un poids d'a» mertume sur votre cœur.-Porter sur le cœur » un poids d'amertume, qui empoisonne tout le reste de la vie. - A chaque état sont atta-La condition la plus » chées des amertumes. » heureuse en apparence a ses amertumes secrètes >> qui en corrompent la félicité. Sa foi ôta » même à ses malheurs la nouvelle amertume, » que le long usage des prospérités leur donné - Cette injuste passion tourne tout » toujours. » en amertume.- Un pain de larmes et d'amerMASS. » lume. » (Voyez pain.) (Voyez amusement, adopter, balancer, cacher, finir, gouter, pain, porter.) « On nous reproche l'amertume de notre D'AGUESS. » censure. »> VOL. « Le maréchal de Villeroi fut condamné à >> Versailles par les courtisans avec toute la ri>> gueur et l'amertume qu'inspiroient sa faveur » et son caractère.-Cette constitution qui rem»plit le reste de sa vie d'amertume, » Je sais quelle amertume aigrit de tels divorces. Mille et mille douceurs y semblent attachées, Qui ne sont qu'un amas d'amertumes cachées. J'avois tantôt rempli d'amertume et de fiel, Son cœur déjà saisi des menaces du ciel. Seigneur, trop d'amertume aigriroit vos reproches. R. Quand Juvenal, de sa mordante plume, Faisoit couler des flots de fiel et d'amertume. Cor. BorL. AMEUBLEMENT, s. m., la quantité et l'assortiment des meubles nécessaires pour garnir une chambre, un cabinet. Il a acheté un bel ameublement. DICT. « Séparation de la magnificence qui l'envi>> ronne; de l'orgueil de ses édifices où il croyoit » s'être bati un asile contre la mort; du luxe » et de la vanité de ses ameublemens, dont il >> ne lui restera que le drap lugubre, qui va MASS. » l'envelopper. » (Dans le sermon sur le pécheur mourant.) AMEUTER, v. a., mettre des chiens en état de bien chasser ensemble. Il faut du temps pour ameuter des chiens qui n'ont pas accoutumé de chasser ensemble. AMEUTER, au figuré. Il ameuta tous ses amis pour faire passer cette délibération. DICT. « Le parlement de Paris, les maîtres des re» quètes, les autres cours, les rentiers s'ameuVOL. (Siècle de Louis XIV.) » tèrent. » AMI, IE, subst., celui ou celle avec qui on est lié d'une affection réciproque. Ami fidèle. Ami constant. Ami sincère. Ami solide. Ami súr. Ami éprouvé. Ami généreux. Ami intime. De vrais amis. Un véritable ami. Étre ami depuis longtemps. Avoir des amis. Se faire des amis. Acquérir des amis. Entretenir, ménager, cultiver, conserver ses amis. Se brouiller avec ses amis. Perdre ses amis. Servir ses amis. Employer ses amis. Parler en ami. Agir en ami. Tout est comDICT. DE L'ACAD. mun entre amis. - « Servir utilement ses amis. Il ne faut pas » tyranniser ses amis. - Par-là il conservent » tous leurs amis.- Obliger ses amis.» PASc. <<< Sûre à ses amis. Il a voulu vous mettre >> au rang de ses amis, - O corps mortel, e:»> nemi flatteur, ami dangereux.—Accompagner >> ses amis jusqu'au tombeau. Il ne fit qu'en>> trainer tous ses amis anciens et nouveaux » dans la ruine de sa patrie et dans la sienne, » Boss. (Voyez le verbe trouver.) >> ne faut pas aimer ses amis pour les éprouver, « Un faux ami qui flattoit mes passions Adieu, Hippias, car je n'ose te nommer » mon ami. -Alors Télémaque ouvrit son » cœur à son ami. - Le courage de chercher de » vrais amis. Trouver deux ou trois vrais » amis d'une sagesse et d'une bonté constante. >> - L'argent qu'il (Mentor) m'a coûté, m'a » acquis le plus cher et le plus précieux ani que » j'aie sur la terre. Il nous embrassa comme » des amis qu'il ne devoit jamais revoir.- En>> trons dans ce port, voici un peuple ami. » FENELON. (Voyez avoir, faire, inexorable, rendre, revoir, séparer, tendre.) >>teurs. «On cherche des amis utiles. - Des amis qui >> nous font honneur, nous sont toujours chers. ) — Il ne cherchoit pas ses amis parmi les flatVous passiez pour ami fidèle, sin>> cère, généreux. Il u'est que la charité qui » puisse former des amis solides et véritables.» Ce n'étoit plus un maître, c'étoit un ami, >> Paroissant leur ami plutôt que leur maitre. >> -Dans leurs amis ils n'aiment qu'eux-mêmes. >> - N'ayez jamais pour amis les ennemis de >>> Dieu. >> MASS. (Voyez amitié, armer, bon, être, fidèle, mer, suivre.) for ses AMIE, au figuré. « La justice, leur commune amie, les avoit (L'auteur parle de deux magistrats.) «Les Hollaudois, à qui il avoit toujours im- « Plus ami de Tordre et de la discipline. »FL. On dit en mauvaise part, ami de la faveur, ami de la fortune; c'est-à-dire un homme qui ne rend des soins, qui ne s'attache qu'a ceux qui sont en faveur, en fortune. AMI, terme de familiarité qu'on adresse à des inférieurs. « Le prince de Condé dit à ses soldats ces >> seules paroles: amis, souvenez-vous de Ro» croi, de Fribourg et de Norlingue.. « Le maréchal de Villars court à eux, et leur >> crie: allons, mes amis, la victoire est à nous., VOLT. AMI, adj., n'est d'usage qu'en poésie : les de stins amis, la fortune amie. «Le coadjuteur, tantôt ami, tantôt ennemi » du prince de Condé. Les offres de Mazarin » n'avoient jamais pu l'engager à manquer à son » ami. Ayant contre lui ses deux filles, » propres amis. - Il n'y a point d'ennemis plus » à craindre dans une bataille, ni d'amis plus » généreux après la victoire. L'art de se faire » des amis. Il dit qu'il avoit cherché des O si ces vers, etc. » amis, et n'avoit trouvé que des ingrats. » Cette persécutiou lui attira une foule d'amis. Madame de Maintenon abandonna absolu>>ment son ami. - La douceur de ses mœurs lui » fit des amis tendres de tous ceux quile vireut.» (Voyez changer.) VOL. -- Une voix amie. Obtiennent de mon roi quelques regards amis. GILB. AMITIE, s. f., affection que l'on a pour quelqu'un, et qui d'ordinaire est mutuelle. Ils civent dans une grande amitié. Ancienne amitié. Étroite amitié. Ferme, constante amitié. Grande amitié. Bonne amitié. Amitié réciproque. Amitié sainte, sacrée, inviolable, véritable, tendre, sincère. Amitié apparente, feinte, simulée, trompeuse, fausse. Les noeuds, les liens de l'amitié. Les lois, les devoirs, les engagemens, les plaisirs, les douceurs, le charme, les tendresses, les sentimens de l'amitié. Contracter amitié avec queiqu'un. Entretenir l'amitié, renoncer, manquer à l'amitié. Rompre l'amitié. Renouer l'amitié. Repondre à l'amitié. Promettre, jurer, lier amitié. Cultiver l'amitié. Demander à quelqu'un son amitié. Recevoir quelqu'un dans son amitie. Prendre en amitié. Il n'y a guère de véritable |