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>> convient; ils se sont si bien ajustés, que, par
>> leur état, ils deviennent capables de toutes
>> les grâces. >>
LA BRUY.

AJUSTER se dit aussi de la parure dans l'habillement, et, en ce sens, il se dit principalement des femmes. On ne peut jamais venir à bout de l'ajuster à son gré. Elle est deux heures à s'ajuster.

ALAMBIQUER, v. a., ( dérivé d'alambic, vaisseau qui sert à distiller), n'est d'usage qu'au figuré, et presque toujours avec le pronom personnel, comme dans ces phrases: Alambiquer l'esprit, s'alambiquer l'esprit, qui signifient fatiguer l'esprit, se fatiguer l'esprit, épuiser son sprit par une trop grande application à des choses abstraites, trop subtiles et trop raffinées. Salambiquer l'esprit mal à propos sur des questions épineuses, difficiles, inutiles. Des questions qui ne sont bonnes qu'à alumbiquer l'esprit. N'allez-vous point vous alambiquer l'esprit inutilement? Cela n'a servi qu'à lui alambiquer l'esprit. Ce terme n'entre guère dans le style noble. DICT. DE L'ACAD.

ALARME, s. f., cri, signal pour faire courir aux armes. Sonner l'alarme, donner l'alarme, fausse alarme. DICT. DE L'ACAD.

« Il entend sonner le beffroi des villes, et >> crier à l'alarme. » LA BRUY.

« Donner l'alarme à l'Europe. >> VOLT. L'effroi que produiroit cette alarme inutile. COR. ALARME, émotion causée dans un camp, dans une place de guerre, à l'approche ou sur le bruit de l'approche des ennemis. L'alarme est au camp. Les ennemis nous donnoient de fréquentes alarmes. On dit aussi poétiquement: Au milieu des alarmes, nourri dans les alarmes, pour au milieu des combats, élevé dans les dangers de la DICT. DE L'ACAD. guerre.

« Ces victoires ne servoient qu'à répandre l'a»larme dans tous les états.- La rapidité de ces » conquètes remplit d'alarmes Bruxelles.-Les » alarmes de l'Europe recommencèrent. Déjà » l'alarme étoit à Versailles comme dans le reste » du royaume. »

Déjà Priam pálit, déjà Troie en alarmes
Redoute mon bûcher, etc.

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VOLT.

RAC.

Et sous leurs toits de chaume, à l'abri des alarmes. V. ALARME, se dit figurément de toute sorte de frayeur et d'épouvante subite. Il a pris l'alarme trop légèrement. Vous nous avez donné bien des alarmes. On dit aussi figurément: Une fausse alarme, pour une vaine crainte, une peur sans DICT. DE L'ACAD. sujet, sans fondement.

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« Elle prend l'alarme. Jeter la persuasion >> dans les esprits et l'alarme dans le cœur. » LA BRUY.

« Autour de ces rois voltigent les cruels soupFEN. »çons, les vaines alarmes.»

« Combien est-on venu vous annoncer avec » alarme, un tel vient d'expirer, etc. - Chaque >> instant nous donne de nouvelles alarmes. » MASSILLON.

ALARME, inquiétude, souci, chagrin. En ce sens, il s'emploie d'ordinaire au pluriel. Il est dans de grandes alarmes, dans de terribles alar de continuelles alarmes. Il n'est pas encore revenu de ses alarmes. DICT. DE L'ACAD.

mes,

(Alarme, alarmer, ne se trouvent pas dans Pascal).

« Nous vimes alors dans cette princesse, au >> milieu des alarmes d'une mère, la foi d'une Boss. >> chrétienne. >>

« C'est pour vous replonger dans de nou-
» velles alarmes. »
LA BRUY.
« Cette intelligence jeta des alarmes dans la
VOLT.
>> famille royale. »

Non, non, c'est l'offenser par d'injuste alarmes.
Il sait votre dessein, jugez de ses alarmes.

Je vous viens pour un fils expliquer mes alarmes.
Ah! madame, les Grecs, si j'en crois leurs alarmes
Vous donneront bientôt d'autres sujets de larmes.
Muette, et succombant sous le poids des alarmes.
Muet à mes soupirs, tranquille à mes alarmes. RAC.
(Voyez larmes.)

D'Oreste parricide exprima les alarmes.
(Voyez héros.)

Dissiper tes vaines alarmes.
ALARMES QUE.

BOIL.

ROUSS.

« Plus il est jaloux des bienséances, plus les » alarmes qu'une indiscrétion trahisse ses pré» cautions et ses mesures, sont cruelles. >> MASSILLON.

ALARMER, v. a., donner l'alarme. Alarmer tout le camp. Il s'emploie plus souvent au fig. pour dire: Causer de l'émotion, de l'épouvante, de l'inquiétude. Il fut très-alarmé de cette nouvelle. Sa maladie nous alarme. DICT. DE L'AC.

« Les matelots furent alarmés jusqu'à perdre >> l'esprit. Alarmer l'état. » (Voyez état.) Bossuet.

« Les différens et les disputes des théologiens » alarmoient sa piété. »

FLÉCH.

Plus

« Une conscience que rien n'alarme. » l'on tient à la vie, plus tout ce qui la menace

»> nous alarme. »

« L'Allemagne étoit alarmée. »
..... Ce bruit qui vous alarme.
Cet enfant dont la vie alarme tant d'états.
En effet, ma victoire en doit être alarmée.
Et si du son hardi de ses rimes cyniques
Il n'alurmoit souvent les oreilles pudiques.

MASS.
VOLT.

COR:

RAC.

BOIL.

S'ALARMER, v. pr., s'effrayer, s'inquiéter, être ému. Il s'alarme sans cesse. Il aime à s'alar mer. Il ne s'alarme pas du bruit. DICT. DE L'AC. « Tous vos voisins s'alarment pour vous. » FENELON.

Vivre, et ne pouvoir plus vous voir sans m'alarmer.
Vous vous alarmez peu d'une telle menace.
Et ce cœur......

S'alarme d'un péril qu'une femme a rêvé.
Ce jour, je l'avouerai, je me suis, alarmée.
Et sans que votre cœur doive s'en alarmer.
C'est d'un scrupule vain s'alarmer sottement.
ALARME, EE, part.

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ALARMÉ PAR.

« Alarmé par le bruit des chars. >> LA BR.

...

Par un nouveau trouble elle-même alarmée. L. RAC.

ALCORAN, s. m., le livre qui contient la loi de Mahomet. Lire l'alcoran. Il signifie aussi la loi de Mahomet. Abjurer l'alcoran.

DICT. DE L'AC. «La religion mahométane a pour fondement » l'alcoran de Mahomet. >>

PASC.

Pour moi je lis la bible autant que l'alceran. BOIL.
ALCOVE, s. f., enfoncement pratiqué dans
une chambre pour y placer un lit. Alcove doree.
Une belle alcove. Une alcove magnifique.
DICT, DE L'ACAD.

BOIL.

Dans le réduit obscur d'une alcope enfoncée. ALENTOUR, adv., aux environs. Les échos d'alentour. Les bois d'alentour. Tous les lieux d'alentour. DICT. DE L'AC. «La ville et les villages d'alentour. » « Tous les états d'alentour. » Les plaisirs nonchalans folâtrent alentour. Les chagrins dévorans, etc.

FÉN.
Boss.

Troublent l'air d'alentour de long gémissemens. BOIL.

« Par là, il aliéna les esprits des peuples. » BOSSUET.

« Peut-on laisser aliener des cœurs qu'on peut » gagner à si bas prix? » MASS.

Elle alienoit les esprits qu'elle auroit dû >> gagner. Le dérangement des finances, au» quel il ne put rémedier, aliena les cœurs. » VOLTAIRE.

On dit: Aliéner l'esprit, pour dire, faire perdre l'esprit, rendre fou, faire devenir fou. Sa dernière maladie lui a aliéné l'esprit.

ALILNÉ, EE, part. Domaine aliéné. Au fig. Coeurs alienes, esprits aliénés.

«Ils ont les yeux égarés et l'esprit aliéné, » LA BRUY. «Il le trouva étendu à terre, versant des » larmes, aliéné par le désespoir. >> VOL. ALIGNEMENT, s. m., ligne qu'on donne, qu'on tire, afin qu'une muraille, qu'une allée, qu'un chemin soient dirigés en ligne droite. On a pris l'alignement de la rue qu'on veut bátir. DIC. DE L'AC.

« Un de ces hommes chez qui le Nôtre va » tracer et prendre des alignemens. » LA BR. ALIGNER, v.a., ranger, dresser sur une même vigiliae. Il se dit ordinairement des bâtimens et jardins. On n'a pas bien aligné cette muraille cette ailée On dit aussi : Aligner des soldats, ranger en ligne droite. Il s'emploie avec le pronom personnel: S'aligner. DICT. DE L'ACAD.

ALERTE, adj. des deux genres. Qui est lant et qui se tient sur ses gardes. On ne le surprend pas aisément, il est toujours alerte. DICT. DE L'ACAD.

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« Ces hommes alertes, empressés, intrigans. Gens éveillés et alertes sur tout ce qu'ils » croient leur convenir. »>

Il signifie quelquefois gai, vif. ALERTE, s. f., diminutif d'alarme. Donner une vive alerte. Il est du style familier.

ALGÈBRE, s. f., science du calcul des grandeurs en général, représentées par les lettres de Talphabet. Apprendre l'algébre. Savoir l'algèbre.

L'algèbre avec honneur débrouillant ce chaos,
De ses hardis calculs hérisse son es.

L. RAC.

ALIENATION, s.f., transport de la propriété d'un fonds, ou de ce qui tient lieu de fonds. Aliénation d'un domaine, d'un fonds. On dit : L'aliénation des volontés, des esprits; c'est-àdire, l'éloignement que des personnes ont les unes pour les autres. DIC. DE L'Ac.

« O inconcevable union et aliénation non » moins étonnante (en parlant du corps et de >> l'ame.) » BOSSUET. On dit: Aliénation d'esprit, pour égarement d'esprit, folie.

v. a

« Il se déconcerte, il s'étourdit; c'est une » courte aliénation. » LA BRUY. ALIENER, transférer à un autre la propriété d'un fonds, ou de ce qui tient lieu de fonds. Aliener une terre, un domaine. Aliéner des meubles précieux. DIC. DE L'AC. « Ces domaines sont déclarés inalienables par » tous les parlemens du royaume, et cependant >> ils sont presque tous aliénés. » VOLT.

ALIENER, au fig. Aliéner les affections, les coeurs, les esprits; c'est-à-dire, faire perdre la bienveillance, l'affection, l'estime. Cette condite lui aliena le coeur des peuples. Il a des manières hautes qui aliènent les esprits. It a aliéné les esprits par ce won de fierté. Les esprits ient aliénés. DICT. DE L'AC.

les

ALIMENS, 8. m., nourriture. Ce qui se mange, se digere et entretient la vie. Les alimens les plus simples sont les plus sains. Des biens destines pour aliment des paueres. DIC. DE L'AC. « L'homme a besoin de chaleur et d'alimens » pour le nourrir. » PASC. « Il manque à quelques-uns jusqu'aux ali» mens. Leur manière de vivre et d'user des » alimens. » LA BRUY. «Leur intempérance change en poisons mor» tels les alimens destinés à leur conserver la >> vie. - Les alimens qui flattent le goût, et » qui font manger au-delà du besoin, empoisonuent au lieu de nourrir. Dégoûté des » meilleurs alimens. Pour leur donner des » alimens solides. Pour acheter les alimens » qui soutiennent la vie. » FEN. « Les alimens nous corrompent, les remèdes »> nous affoiblissent. >> MASS.

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Ce sang pur s'est formé d'an grossier aliment. L. RAC. ALIMENT, au fig. Le bois est l'aliment du feu. Les sciences sont l'aliment de l'esprit. C'est un esprit vif, il faut lui donner de l'aliment. DIC. DE L'ACAD. «Des louanges, vains alimens d'un esprit léBoss.

((

» ger. »
L'esprit s'use comme toute chose, les sciences
» sont ses alimens. »
LA BRUY.
« L'amour n'est jamais plus grand que lors-
» que, privé d'alimens, il se nourrit, etc. >>
FLÉCHIER.

« Cette multiplicité d'occupations différentes, » qui servent d'alimens et de nourriture à l'ar» deur dévorante de leur génie. »> D'AG.

« Les alimens de ce luxe ne sont fournis que » par le travail industrieux des cultivateurs. La Hollande n'eût pas subsisté long-temps, » si les grandes Indes n'avoient été l'aliment de

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ALIMENTER, v. a., nourrir, fournir les alimens nécessaires. On ne trouve ce terme employé dans aucune acception remarquable dans les orateurs ni dans les poetes, quoique d'ailleurs il soit harmonieux et propre à la métaphore.

ALLAITER ou ALAITER, v. a., nourrir de son lait. Une mère qui allaite son enfant. La louve qui allaita Rémus et Romulus.

ALLÉE, s. f., lieu propre à se promener, qui s'étend en longueur, et qui est bordé d'arbres

ou de verdure sans être enfermé de murailles. Bois plantes en allies. Il se promène dans la grande allée du jardin. Allée à perte de vue. Allée Couverte. Planter des allées d'ormes, de tilleuls,etc. DIC. DE L'Ac.

«Soit qu'il conduisit ses amis dans ces su» perbes allées, au bruit de tant de jets d'eau. >> BOSSUET.

« Ouvrir une allée dans une forêt. » LA BRUYIRE.

« Dans le fond d'une sombre allée. »

FLICHIER.

Le roi critiqua une grande allée d'arbres, » qui cachoit la vue de la rivière; le duc d'Antin » la fait abattre pendant la nuit. On voyage » dans des allées fermes, bordées d'arbres. » VOLTAIRE.

Des fâcheux, etc.

Qui du parc à l'instant assiégent les allées. Effrayer les oiseaux perchés dans mes allées. BOIL. ALLÉE se dit aussi d'un passage entre deux murs parallèles dans une maison. Longue allee. Allée étroite. Allée obscure. Embarrasser l'allée,

On appelle allées et venues les pas, les démarches que l'on fait pour une affaire. Après plusieurs allées et venues, il fut conclu que, etc. DICT. DE L'ACAD.

« C'est un homme né pour les allées et venues.» LA BRUY.

ALLEGATION, s. f., citation d'une autorité, d'un passage, d'un fait. L'allégation d'un passage, d'une loi. Il se dit aussi d'une simple proposition qu'on met en avant. Il répondit parfaitement aux allégations de ses parties. Dic. DE L'À. ALLEGEANCE, s. f., adoucissement. Porte à ses déplaisirs cette foible allégeance. COR. Ce terme a vieilli.

ALLÉGEMENT, s.
s. m., soulagement.

« Pour trouver un solide allégement à notre » douleur. » PASC.

Et tout l'allégement qu'il faut en espérer.
Ce terme a vieilli.

COR.

ALLÉGER, v. a., décharger d'une partie d'un fardean. Alléger quelqu'un de son fardeau. Alger le furdeau de quelqu'un.

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«Il fait dans la préface une allégorie de son » livre à celui de l'apocalypse, etc.--Cette alle»gorie qu'il trouvoit bien juste. >> PASC. La meilleure acception de ce mot, et celle qu'on doit suivre, est dans l'exemple suivant de Bos

suet.

« Quand ensuite il falloit venir aux histoires >> impures des dieux (des dieux du paganisme, » à leurs infames généalogies, à leurs fêtes et a >> leurs inysteres, qui n'avoient point d'autre >> fondement que des fables prodigieuses, toute » la religion se tournoit en allegories; c'étoient » les étoiles, c'étoient l'air et le feu, et l'eau et la » terre, qui étoient cachés sous les noms des » dieux, etc.: mais outre que les fables étoient >>> scandaleuses, et toutes les allégories froides et » forcées, etc. >>

«La comédie de la princesse d'Elide fut un » des plus agréables ornemens de ces jeux, par » une infinité d'allégories fines sur les mon.. » du temps. » VOLT.

ALLÉGORIQUE, adj. des deux genres, qui tient lieu de l'aliégorie, qui appartient à l'allé-gorie. Discours allégoriques. Termes allégoriques. Sens allegorique. Explication allégorique. Tubleau allégorique. Style allégorique. Une tragedie allégorique. DICT. DE L'ACAD.

BOIL

Monstre à qui, par un trait des plus capricieux, J'ai prété dans mes vers une ame allégorique. Et pour t'en dire ici la raison historique, Souffre que je l'habille en fable allégorique. ALLEGORIQUEMENT, ade., d'une manière allégorique. Les prophètes parlent quelquefois allégoriquement. Cela se doit entendre állégorique ment, non pas littéralement. DICT. DE L'ACAD.

ALLÉGRESSE, s. f., joie qui éclate au dehors. Il reçut celle nouvelle avec une grande allégresse. Il se dit plus ordinairement d'une joie publique. Dans l'allégresse publique. L'allégresse de son armée lui promettoit la victoire. DICT. DE L'ACAD.

« Ils trainent indolemment et avec mur >> mures le jong, loin de le porter avec all»gresse. Redonner la sérénité et l'allégresse,

-

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» entre les patriciens et les plébéïens; les uns alleguant toujours que la liberté excessive se >> détruit enfin elle-même, etc. >> Boss. (Voyez d'autres exemples de Bossuet, aux mots loi, opinion, fait, témoin.)

il

ALLER, v. a. Je vais ou je vas, tu vas, va; nous allons, vous allez, ils vont. — J'allois, tu allois, etc. Je suis allé, tu es allé, etc.J'allai, tu allas, etc. J'irai, tu iras, etc. J'irois, tu irois, etc. Que j'aille, que tu ailles, etc. Que j'allasse, etc. Allant, étant alb. Se transporter d'un lieu à un autre. Aller doucement. Aller lentement. Aller en avant. Aller en arrière. Aller à grands pas, à petits pas. Aller à pied, à cheval. Aller en carrosse. Aller en bateau. Aller à Rome. Aller en Italie. Aller aux Indes, aller au Japon. Aller à la guerre. Aller à l'armée. Aller à un siége. Aller à la chasse. Aller en ambassade. Aller en pélerinage. Aller par mer. terre. Aller au-devant de quelqu'un. par Aller à la rencontre de quelqu'un. Aller pied à pied.

Aller

On dit quelquefois : Je fus, j'ai été, j'avois été, j'aurois été, pour j'allai, je suis allé, j'étois allé, je servis allé. (Voyez le verbe étre.)

On dit: Aller au combat, c'est-à-dire, s'avancer pour combattre. Aller aux ennemis, c'est-à-dire, s'avancer vers les ennemis pour les combattre, pour les charger, et cela ne se dit proprement que lorsque les armées sont à portée l'une de l'autre, ou en présence. On dit: Aller aux opinions, aux avis, c'est-à-dire, recueillir les opinions, les avis. DICT. DE L'ACAD.

On dit Aller à, aller contre, aller dans, aller où, aller vers.

« Il falloit aller à la guerre quand la répu >>blique l'ordonnoit. Aller au supplice. »

Bossurt.

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« Vous irez publier partout que, etc. » Ils alloient apprendre la sagesse en Egypte. » BOSSUET.

« Tantôt allant avec des troupes nombreuses >> reprendre, etc. Soit qu'il aille lancer la » foudre qui, etc. Fa-t-il sur au char pom» peux recueillir les louanges, etc. »> FLECU. « Assez crédule pour aller interroger les déLa foiblesse d'aller consulter une » pythonisse. - Nos rois alloient recevoir l'éten>> dard sacré au pied des autels. »> Va jusqu'en Orient pousser tes bataillons.

>> mons.

Va jusqu'en Orient planter tes pavillons. Moi, j'irois à ses pieds mendier un asile! Moi, que j'aille crier dans ce pays barbare! I'abeille, etc.

MASS.

COR.

RAC.

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-

« Leurs passions ou conservées dans les mo» numens publics, ou immortalisées dans nos » histoires, iront préparer des piéges à la pos»térité. Les honneurs vont chercher l'homme »sage qui les craint et qui les fuit. Que » la désolation des villes et des provinces uille » attendrir votre clémence. Tout va se perdre » dans ce gouffre. » MASS. Quelquefois on le joint avec le participe présent des verbes, de teile sorte que tous deux ne signifient que la mème chose. Un ruisseau qui va serpentant, pour, un ruisseau qui serpente.

--

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«Elle (laconnoissance de Dien) alloit se répandant tous les jours de familie en famille. » Elle alloit s'afoiblissant pen à peu.-L'empire » des Perses alloit croissant. Tant les hommes » vont toujours affoiblissant la vérité. » Boss. « L'hérésie va toujours croissant. » MASS. ALLER, suivi d'un infinitif, servant à marquer les choses qui doivent ou qui peuvent arri

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Tont

» miner toutes les guerres de l'Europe. » ce que nous pouvions gagner ne valoit pas » ce que nous allions perdre. >> FLECH. « Son élévation va lui creuser elle-mème son » précipice. >> MASS. Il est souvent employé pour désigner un futur prochain. Le jour va finir. Le sermon va com

mencer.

Votre gloire,

Que vous allez souiller d'une tache trep noire. Elle oa revenir; elle viegt, je la vois.

Elle va donc bientôt pleurer Britannicus.

COR.

RAC.

Et l'on vous pa, Seigneur, livrer votre victime. Je sentis que ma haine ulloit finir son cours. La paix va refleurir, les beaux jours vont renaître. R. ALLER, marquant l'étendue. La forêt ca depuis le village jusqu'à la rivière. Un mantean qui va jusqu'à terre. Ses cheveux vont jusqu'à la ceinture.

DICT. ALLER, marquant la configuration. Ce terrain va en pente.

ALLER, servant marquer, tant au propre qu'au figuré, les progres en bien ou en mal des personnes et des choses. Il n'y a point d'homme dont l'esprit cille jusque-là. Son imagination va si loin qu'elle se perd. Le raisonnement des plus habiles ne va pas bien avant. Cette vengeance est allée trop loin. Son amour va jusqu'à l'excès, va jusqu'à la folie. C'est un homme qui ira trèsloin dans les arts, dans les sciences. Sa santé va de mieux en mieux. Une maison qui va en décadence. DICT.

« Consolation bien misérable, puisqu'elle ez » non pas à guérir le mal, mais à le cacher » pour un peu de temps. Ces maximes ne » vont ea effet qu'à favoriser les juges corrom» pus, les usuriers. - Vous ne savez pas jus» qu'où va la dureté du cœur de certaines per» sonnes. C'est une chose étrange que votre >> haine contre vos adversaires ayant été jusqu'à >> souhaiter leur perte éternelle, votre aveugle»ment ait été jusqu'à découvrir un souhait si » abominable. - La règle de l'évangile ne s » pas si avant. Il y en a qui cont jusqu'à » cette absurdité d'expliquer un mot par le >> mot même. Il ne faut pas moins de capa» cité pour aller jusqu'au néant que pour aller » jusqu'au tout. -- - Je me retins pour le laisser » aller jusqu'au bout. - Notre savant Hurtad.. » va encore plus loin, etc.; il va même jusqu'à >> prétendre, etc.-On peut aller jusqu'à le tuer.» PASC.

« La haine qu'elles avoient pour les Romains » alloit jusqu'a la fureur. Leur abstine >> ridicule, qui alloit jusqu'à faire un crime'd» » manger les animaux.-Une présomption qui » alloit à s'attribuer à soi-même le don de Dieu. » On alloit même jusqu'à cet excès de leur sa>> crifier des homines vivanз. » Boss. « Les femmes cont plus loin en amour que la » plupart des hommes. » (Voyez bien.) LA BRUYÈRE, «L'amour-propre nous fait voir cette vie sans >> bornes; ainsi notre imagination et notre va» nité vont plus loin que nous. Elle a senti » jusqu'où va la misère humaine, jusqu'où co » les miséricordes divines. >>

FLICH.

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