ont été surexcités récemment contre elle, sont convaincus qu'en renonçant à l'Italie, l'Autriche se fortifierait au lieu de s'affaiblir. C'est une opinion qui a été soutenue l'autre jour dans le parlement anglais par un homme éminent, M. Gladstone. Le plus grand argument en faveur de cette opinion est fourni par la guerre même qui vient de finir. L'Autriche n'a pas pu être soutenue dans cette guerre par ses alliés les plus naturels, parce que le mauvais gouvernement de l'Italie et les abus de sa domination dans ce pays élevaient entre elle et eux une barrière morale insurmontable. Dans toute autre difficulté, l'Autriche eût eu l'appui actif de l'Angleterre et de la Prusse. En renonçant à l'Italie, l'Autriche retrouve donc toute la force de ses alliances, qu'elle perd au contraire en s'acharnant à la conservation d'une domination malheureuse. En entrant au congrès et en s'y résignant de bonne grâce aux sacrifices qui sont indispensables pour que l'Angleterre y puisse prendre part, la cour de Vienne ferait donc un acte de sage politique. Le temps qu'il est permis de donner aux regrets et à la mauvaise humeur après des échecs est passé pour elle. Elle n'a plus qu'à songer sérieusement aux réparations courageuses et raisonnables par lesquelles un gouvernement malheureux, mais vivace, sait se se régénérer. Il semble en effet qu'un meilleur esprit ranime la cour de Vienne. Le dépit injuste qu'elle avait témoigné contre la Prusse s'est calmé. L'empereur François-Joseph se soustrait aux influences qui avaient compromis sa popularité, et l'on étudie sérieusement par son ordre d'utiles réformes. En se ralliant à la pensée d'un congrès, l'empereur d'Autriche effacera tout à fait les fâcheuses impressions de la guerre d'Italie; il enlèvera surtout aux défiances anglaises les prétextes dont elles se nourrissent encore. A notre avis en effet, il dépend pour ainsi dire de l'Autriche que l'Angleterre donne son concours à un solide arrangement des affaires d'Italie. La discussion de la motion de lord Elcho à la chambre des communes nous semble l'avoir démontré. Les ministres anglais qui ont pris part à ces débats, lord John Russell, M. Gladstone, lord Palmerston, ont laissé voir clairement qu'ils désiraient participer au règlement de la question italienne, à la condition que les arrangemens qui seront arrêtés à Zurich respecteront les vœux des populations, et seront compatibles avec l'établissement de gouvernemens nationaux et libéraux dans l'Italie centrale. Toutes les chicanes de l'opposition ont paru mesquines devant ces sages intentions nettement déclarées. Le ministère anglais a donc conservé, avec l'assentiment du parlement, sa liberté d'action, et l'Autriche serait encore une fois bien mal inspirée, si, par une obstination aveugle, elle ne lui permettait pas d'en user. Après avoir, par une démarche inconsidérée, assumé la responsabilité de la guerre, c'est elle encore qui se rendrait responsable des périls que laisserait suspendus sur l'Europe une paix mal consolidée. EUGÈNE FORCADE. V. DE MARS. L'ONCLE CÉSAR, dernière partie, par M CHARLES REYBAUD.......... MICHEL-ANGE, SA VIE ET SES OEUVRES, D'APRÈS DES DOCUMENS NOUVEAUX, par 2 60 UN HISTORIOGRAPHE DE LA PRESSE ANGLAISE DANS LA DERNIÈRE GUERRE De Chine, 145 DE LA PHILOSOPHIE DE L'HISTOIRE CONTEMPORAINE, A PROPOS DES Mémoires DE 170 ......... 210 228 239 246 Livraison du 15 Juillet. --- - I. LE COURS SUPÉRIEUR DU FLEUVE, 257 LE MISSISSIPI, ÉTUDES ET SOUVENIRS. DE LA LIBERTÉ CIVILE ET POLITIQue, à propos deS OUVRAGES DE MM. JULES SIMON -- 297' 322 353 GEORGY SANDON, HISTOIRE D'UN AMOUR PERDU, première partie, par M. E.-D. LA REINE-BLANCHE DANS LES ILES MARQUISES, SOUVENIRS ET PAYSAGES DE L'OCÉA- M. ÉMILE MONTÉGUT..... - CHRONIQUE DE LA QUINZAINE, HISTOIRE POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.. - Livraison du 1er Août. 392 431 480 496 508 - - I. LA ROYAUTÉ A 513 LE ROI FERDINAND II ET LE ROYAUME DES DEUX-SICILES. - LR MISSISSIPI, ÉTUDES ET SOUVENIRS. II. LE DELTA ET LA NOUVELLE-Orléans, L'ÉGLISE ET LES PREMIERS EMPEREURS CHRÉTIENS (l'Église et l'Empire romain DES POPULATIONS RURALES EN FRANCE DEPUIS 1789, par M. Louis PASSY. 544 573 608 647 675 706 733 743 757 Livraison du 15 Août. LES ÉCRIVAINS A ROME, par M. EUGÈNE DESPOIS. 769 LE ROI FERDINAND II ET LE ROYAUME DEs Deux-Siciles. — II. LES RÉVOLUTIONS - POLITIQUE COLONIALE DE LA FRANCE. LES PÊCHERIES DE TERRE-NEUVE, par DE 1848, LA RÉACTION A NAPLES ET LE NOUVEAU ROI, par M. CHARLES DE 797 831 PIERRE CARTWRIGHT ET LA PRÉDICATION DANS L'OUEST, par M. CUCHEVAL-CLA- LE FRANCIMAN, SCÈNES ET SOUVENIRS DU BAS-LANGUEDOC, par M. L. FIGUIER... LA NOUVELLE LITTÉRATURE FRANÇAISE. LES ROMANS DE M. EDMOND ABOUT, par CHRONIQUE DE LA QUINZAINE, HIStoire Politique et Littéraire........... 987 1008 1012 Paris. - Imprimerie de J. CLAYE, rue Saint-Benoit, 7. нт |