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religieuse il se voua aux œuvres de charité avec l'ardeur d'un saint. Pendant les guerres de la Fronde, il s'exposa sans cesse sur les champs de bataille de nos contrées pour relever les blessés. Sa biographie, écrite par dom Bretagne, a été publiée en 1680, chez Potier, à Reims et il mourut le 4 mai 1672.

Grosley cite encore un Louis-Jean-Baptiste Bachelier, vivant à Reims en 1700, comme possédant une bibliothèque célèbre et comme collaborateur de Bayle.

M. Joseph de Baye, vient d'être l'objet d'une nouvelle distinction. La Société royale d'archéologie du Portugal vient de le nommer membre correspondant.

Nous signalerons la publication, à la librairie Deligne à Reims, de la première livraison d'un grand ouvrage de M. le docteur Lemoine, sur les Plantes des environs de Paris et de Reims. Nous extrayons le passage suivant sur l'introduction du savant auteur, qui nous promet aussi de s'occuper dans ce travail de la flore fossile de nos contrées :

« Le premier travail publié sur la Flore Rémoise remonte à 1770. Il s'agit d'une liste donnée par Buc'hoz et comprenant 68 espèces recueillies dans les environs de Reims, et communiquée par Raussin, docteurrégent de la Faculté de cette ville. En 1835, une nouvelle liste donnée par M. Edouard Saubinet, et résultant des recherches faites en collaboration avec MM. de Belly, Bénand et Gillotin, comprenant 812 espèces.

En 1846, M. de Lambertye publie le catalogue des plantes du département de la Marne et énumère 1,040 espèces et 156 variétés. Enfin, en 1858, M. le Dr Remy père fait paraitre une Flore de la Champagne commencée dès 1847 et comprenant à la fois les plantes pharénogames et cryptogames des départements de la Marne, des Ardennes, de l'Aube et de la Haute-Marne.

Parmi les botanistes qui ont le plus fait pour la Flore Rémoise, nous citerons MM. Saubinet, Levent, Leconte, Grandval et Maldan, directeur de l'Ecole de Médecine de Reims, qui ont surtout étudié les environs de notre ville. Notre ami M. Paul Petit, si justement connu par ses belles recherches sur les diatomées, a également exploré les alentours de Reims. Les recherches de M. Gros-Jean ont porté sur les environs de Fismes; celles de MM. de Lambertye, de Mellet et Devindé, sur les environs d'Épernay; celles de MM. Royer, Brisson et Juglard, sur les environs de Châlons; M. Perrier a étudié les environs de Sézanne; M. Remy père, Mourmelon, Moranvilliers, Verzy; MM. J. Remy, Richon, Thiébault et Guyot, les environs de Vitry-le-François ; M. Callay, par son étude de la Flore des Ardennes, a également contribué à bien faire connaître les plantes de notre région.

Une chaire de géographie historique de la France vient d'être instituée à l'Ecole pratique des Hautes-Etudes; notre compatriote, M. Auguste Longnon a été chargé de cet enseignement; il traitera, cette année : 1o des noms des lieux, de leur origine, leur signification et leur transformation; 2o les divisions territoriales de la Gaule franque, du vie au Xe siècle.

LA FAMILLE PARCHAPPE. Nous croyons curieux de donner, d'après les papiers de Bertin de Rocheret, auxquels nous ferons encore plus d'un emprunt, une notice sur une des plus honorables familles d'Epernay, dont les derniers représentants sont morts dans ces dernières années, l'un général de division, grand officier de la Légion-d'Honneur, député de la Marne; l'autre inspecteur général des services administratifs du ministère de l'intérieur.

Jean Parchappe était échevin d'Epernay et conseiller du roi au grenier à sel lors du siége d'Epernay; profondément dévoué au roi, il fit tous ses efforts pour maintenir la ville en son obéissance, puis, après l'investissement, il s'exposa souvent pour faire parvenir d'utiles renseignements au camp royal. La position cependant, devenant intenable pour lui, il s'échappa un jour avec ses cinq fils; la garnison les ayant aperçus tira sur eux, Jean eut son cheval tué sous lui. Ils arrivèrent au camp le jour même de la mort de Biron. Lui et ses enfants se joignirent aux troupes d'Henri IV, qui signa à Châlons, au mois d'août 1592, des lettres d'annoblissement constatant ses brillants services, notant que Jean Parchappe eut pendant la suite du siége un second cheval tué sous lui et perdit son fils aîné, Pierre, d'un coup de fauconneau reçu auprès du roi.

Jean Parchappe qui devint seigneur d'Aulnay-aux-Planches et de Fresnes avait épousé Olive de Champy : quatre de ses fils firent branches: le cinquième, sieur des Fossés, n'eut qu'un fils Louis, président du grenier à sel d'Honfleur, sans postérité.

I. Nicolas Parchappe aîné, lieutenant en la prévôté d'Epernay, marié depuis 1586 avec Marie Vauchelet, eut César dont le descendant s'éteignit à la fin du xviie siècle, et François Parchappe, lieutenant en l'élection d'Epernay, marié à Madeleine Cocquart; Robert, greffier en chef de l'élection d'Epernay, qui avait pour descendants au milieu du XVIIe siècle : Nicolas, marié en 1748, à une fille de M. de Villemer, baron de Saint-Cyr; Pierre, chevalier de Saint-Louis, mousquetaire, tué à Fontenay; Jean-Baptiste, marié en 1745, à Mlle de Lattre d'Aubigny; Suzanne, femme de M. Mopinot, élu à Reims; - Memnon qui forme aussi un rameau.

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II. François Parchappe, fut seigneur de Noyers; il eut un fils, seigneur de Noyers et de Vinay, né en 1645, commissaire des guerres au département de Champagne, lieutenant du roi, commandant à Epernay,

bailli d'épée au présidial de Châlons, dont les fils furent, l'un lieutenant du roi à Châlons, un autre prévot et sénéchal du chapitre à Reims; un autre procureur général de Prémontré; un autre, abbé de Villers-Cotterêts; un cinquième, fut tué à l'armée d'Allemagne en 1733; le dernier, M. de Vinay, se trouva aux batailles de Parme et de Plaisance et succéda aux charges paternelles. De lui descendait le général.

III. François Parchappe, seigneur de Broussy, eut de Mile de Soufflier quatre enfants: Jean, capitaine au régiment Picardie; Scipion, capitaine au même corps, tué à la bataille de Parme; Benjamin, capitaine encore dans ce régiment, tué en Bavière en 1743; et une fille mariée à M. de Villemer, baron de Saint-Cyr.

Armes D'azur aux chevrons d'or, accompagnés de trois colombes d'argent, becquées et membrées de gueules.

M. Legay, officier d'infanterie, épouse Mile de Gestas, fille du comte de Gestas, d'une famille de vieille noblesse béarnaise, dont une branche vint s'établir en Champagne sous le règne de Louis XIII. Son aïeul, marquis de Lesperoux, brigadier des armées de Louis XIV et gouverneur de Thionville eut un fils auquel pour ses services, Philippe V, roi d'Espagne, donna le droit de semer son écusson de fleurs de lys d'or sans nombre: son fils et son petit-fils, tous deux maréchaux de camp, furent guillotinés à Bordeaux en 1794. Un des fils de ce dernier fut souspréfet de Reims pendant toute la Restauration. Armes: d'azur semé de fleurs de lys d'or, à la tour ouverte, ajourée et crénelée d'argent, maçonnée de sable.

On vient de vendre à Châlons un tableau dù au pinceau d'un artiste rémois, M. Liénard père, mort en 1857 : Jeanne Grey, qui a été reçue dans le temps à l'exposition; plus une toile de son cabinet représentant l'intérieur de l'école de dessin à Châlons en 1775, aux armes de M. Gargam de Chevigny, maire royal de la ville à cette époque.

L'Académie de Reims vient de recevoir: membre titulaire M. DurandDesaulnois, notaire; honoraires: MM. Dr Aubrion, colonel Chabert, Gandelet, de Namur; Mieusset, de Besançon; Dr Vincent, de Vouziers

M. Hustin a publié dans l'Estafette du 16 février courant, la biographie du sculpteur rémois, R. de Saint-Marceaux, avec un portrait autographe.

Le Secrétaire Gérant,

LEON FREMONT.

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