L'Album, Volume 6

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Au Bureau de l'Album, 1822
 

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Popular passages

Page 111 - Nous restons peu nombreux, solitaires, fuyant, non devant l'homme, plus faible et moins généreux que nous ; mais les lois d'une nature mystérieuse l'ont ainsi voulu : le règne de notre espèce va finir. « Ce globe déshérité de l'amour des dieux qui le formèrent doit vieillir ; et les faibles remplaceront les forts. Les mortels avilis n'auront plus que de vains souvenirs des premières joies de la terre. Tu es...
Page 110 - Il s'arrête de nouveau, et elle admire comment la nature a pris plaisir à marier en lui, aux plus belles formes du coursier, la grâce majestueuse des traits de l'homme... Une pensée intelligente anime ces yeux dont le regard est si fier et si doux. A l'abri de cette large poitrine réside un cœur touché de ses charmes : quel superbe esclave de Cymothoë et de l'amour ! Bientôt elle cessa de voir : une brûlante rougeur couvrit ses joues, et ses paupières s'abaissèrent.
Page 111 - Ainsi parle l'homme- cheval et, replaçant sur son dos et sur son poil qui brille comme un manteau d'ébène, son charmant fardeau, il court au fleuve, s'élance au milieu des ondes qui jaillissent autour de lui en gerbes de diamant, et brillent des derniers feux d'un soleil d'été. Les yeux fixés sur ceux de la beauté qui l'enivre, il nage, traverse et court se perdre dans les vertes profondeurs qui s'étendent de l'autre côté, jusqu'au pied des hautes montagnes.
Page 407 - L'orage dans son vol a brisé les platanes; Le navire sans voile a disparu dans l'eau: De ton front tout sanglant j'ai lavé le bandeau, Marchons, les pauvres noirs t'ouvriront leurs cabanes. Tes yeux sont clos depuis trois jours: Maître! dormiras-tu toujours? Je voudrais deviner ton rêve que j'ignore; Oh!
Page 281 - Ils s'écrièrent tous d'une commune voix : « Assis sous ton laurier que nous courons défendre, « Virgile, prends ta lyre et chante nos exploits ; « Jamais un oppresseur ne foulera ta cendre. » Ils partirent alors ces peuples belliqueux, Et trente jours plus tard, oppresseur et tranquille , Le Germain triomphant s'enivrait avec eux Au pied du laurier de Virgile.
Page 293 - ... me fit perdre pied, je tombais à la renverse. Tout cela combiné fait qu'au lieu de me crever le cœur, le couteau a glissé sur le métal, en coupant le sachet, enfonçant la boîte et la sillonnant profondément; puis m'éraflant la haute poitrine, il m'est venu percer le menton en dessous, et sortir par le bas de ma joue droite. Si j'eusse perdu la tête en cet extrême péril, il est certain, mon ami, que j'aurais aussi perdu la vie. Je...
Page 193 - LE NAUFRAGE Passant ! je t'en conjure, suspends un moment ta marche ; joins ici les mains en l'honneur des dieux Mânes : donne un soupir, et dis en baisant ce métal : « Triste monument de la cruauté du sort, hélas ! ils méritaient de vivre. » Léontia, jeune vierge éprise, en ses premiers ans, de l'amour d'un noble adolescent nommé Lollius, affligée du mauvais traitement de son père, s'en alla, et Lollius la suivit... Livrés à la douceur de leurs premiers embrassements, ils sont surpris...
Page 282 - Et trente jours plus tard, oppresseur et tranquille , Le Germain triomphant s'enivrait avec eux Au pied du laurier de Virgile. La Liberté fuyait en détournant les yeux, Quand Parthénope la rappelle. La déesse un moment s'arrête au haut des cieux ; « Tu m'as trahie ; adieu, dit-elle, Je pars.
Page 109 - Assise sur mon large dos, entrelaçant tes bras dans les anneaux de ma noire chevelure, tu pourras confier tes charmes aux jeux de l'onde, sans craindre qu'un dieu jaloux ose te saisir pour t'emmener au fond de sa grotte de cristal. Je t'aime, ô jeune Cymothoë ! bannis tes alarmes ; tu peux essayer ton pouvoir : tu règnes sur moi. » « Beau monstre, répond en pleurant Cymothoë, je demeure étonnée ; tes...
Page 109 - Cymothoë, je demeure étonnée; tes accents sont pleins de douceur, et tu as des paroles d'amour! Quoi! tu parles comme un homme! Tes redoutables caresses ne me feront pas mourir? Mais entends-tu les cris de Dryas? centaure; crains pour ta vie : ses baisers sont de glace; mais sa vengeance est cruelle : ses dogues volent sur tes traces, ses esclaves les suivent, hâte-toi de fuir et laisse-moi. — Moi, te laisser! répond le centaure. Et il étouffe sur la bouche de sa captive un plaintif murmure....

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