2 'Codex: Davit. - Toujours le subjonctif pour le futur. On peut lire dans le 3 Genes. cap. XLIX, v. 10. Ce mot est à demi effacé dans le 5 Isaias, cap. x1, v. 10, et S. Paul, Epist. ad Romanos, cap. xv, V. 12. [Accedat] JEREMIAS [et dicat SACERDOS:] Huc accede, Jeremias, Responsum. Sic est. Hic est Deus noster, Sine quo non erit alter. [Accedat] DANIEL [et dicat SACERDOS:] Daniel, indica Responsum. Sanctus sanctorum veniet [Accedat ABACUC, et dicat SACERDOS:] Abacuc, Regis cœlestis Et expectavi Metu mirabilium, Opus tuum Corpus animalium 2. [Accedat] DAVID [et dicat SACERDOS:] Dic, tu David, de nepote Responsum. Universus Grex conversus Adorabat Dominum, Cui futurum Serviturum Omne genus hominum. Dixit Dominus Domino meo: sede a dextris meis 3. 1 Ici paraîtra JÉRÉMIE et LE CÉLÉBRANT dira : Approchez ici, Jérémie, et prophétisez sur le Christ. Réponse. Oui, certes; celui-ci est notre Dieu, sans lequel il n'y aura point d'autre dieu. Ici paraîtra DANIEL et LE CÉLÉBRANT dira: Daniel, annonce, de ta voix de prophète, les actions du Seigneur. Réponse. Le Saint des saints viendra, et l'onction des rois cessera. Ici paraîtra ABACUC et LE CÉLÉBRANT dira: Abacuc, montre-nous à présent quel témoin tu es du Roi céleste. Réponse. Après avoir attendu, je fus frappé de l'effroi des merveilles, en voyant ton ouvrage de deux jours, le corps des animaux. Ici paraîtra DAVID et LE CÉLÉBRANT dira: Dis-moi, David, sur ton descendant, les choses qui te sont connues. Réponse. La troupe entière tournée du même côté adorait le Seigneur, que bientôt tout le genre humain devait servir. Le Seigneur dit à mon Seigneur : asseyezvous à ma droite. Hilaire, dans un drame latin du XIII° siècle, intitulé Historia de Daniel repræsentanda, a employé ces mêmes paroles du prophète : «Cessabit regimen et regum «unctio. Voy. Hilarii versus et ludi, Lutet. Parisiorum, Techener, 1838, in-18, edente Champollion-Figeac. 2 La création des animaux s'est faite dans le cinquième et le sixième jour. Psal. 109, v. 1. Il ne me reste qu'un mot à dire du quatrième mystère, ou fragment de mystère, qui se trouve dans ce même manuscrit 1139. C'est un débris d'un petit drame ou office dialogué des Innocents. Ce morceau commence tout au bas du feuillet 32 verso. C'est probablement cette disposition qui a empêché qu'on ne le remarquât plus tôt. Le voici : 1 Codex: laguene. 3 'Codex: responsum. C'est une erreur du copiste. Ces deux vers ne peuvent être qu'une variante du distique précédent qui aura paru trop grossier. Codex: quo. Vid. Daniel, cap. 111. N'est-ce pas une allusion au rorate cœli desuper et nubes pluant justum, qu'on chante pendant l'Avent? 6 Codex: manens. 'M. Francisque Michel traduit: accourez, comme si le texte portait accurrite. La latinité de ce morceau est tellement corrompue, que cette version pourrait bien être la bonne. : Sub altare Dei audivi voces occisorum dicentium : VERSUS. «Quare non defendis sanguinem nostrum ? » — Et acceperunt divinum responsum : «Adhuc sustinete modicum tempus, donec impleatur numerus fratrum vestrorum. » Puis on lit en rubrique [fol. 32 verso]: LAMENTATIO RACHEL. Dulces filii , quos nunc progenui, Olim dicta mater, quod nomen tenui ANGELUS. Noli, Rachel, deflere pignora; Summi Patris æterni Filius, Les vers de ce fragment dramatique sont, comme ceux des morceaux qui précèdent, d'une facture et d'une latinité tellement barbares, qu'indépendamment de toutes preuves paléographiques, le mètre et la langue attesteraient à eux seuls le x ou le x1° siècle. On lit des plaintes de Rachel à peu près semblables dans un autre mystère des Innocents, composé un siècle et demi plus tard pour l'abbaye de Saint-Benoît-Fleury-surLoire1. Cette œuvre, d'une meilleure époque, présente des développements assez dramatiques, dans un latin beaucoup moins corrompu; mais la barbarie même des débris de ce genre leur assure, à défaut d'un bien vif intérêt littéraire, une incontestable valeur historique. Dans un prochain article, j'examinerai les textes français des XII et XIIe siècles recueillis par MM. Monmerqué et Francisque Michel. MAGNIN. Sur les modificaTIONS qui s'opèrent dans le sens de la polarisation des rayons lumineux, lorsqu'ils sont transmis à travers des milieux solides ou liquides, soumis à des influences magnétiques très-puis santes. PREMIER ARTICLE. Le 27 novembre de l'année dernière, M. Faraday, l'un des expérimentateurs les plus inventifs de notre époque, communiqua à la Société 1 ' Voy. le volume de 1838 de la Collection des Bibliophiles. |