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Exposer les théories de la colonisation au XIXe siècle et étudier le rôle de l'État dans le développement des colonies (médaille d'or en 1899), 966 et 559 pages manuscrites avec table; par R. et Ch. Pety de Thozée (en voie d'impression).

Sur les moments d'inertie des polygones et des polyèdres (11 pages et 6 figures); par G. Cesaro (en voie d'impression).

Histoire contemporaine des prix agricoles et l'évolution de l'agriculture et du système agraire; par H. Denis,

La peinture murale en Belgique jusqu'à l'époque de la Renaissance, tant au point de vue des procédés techniques qu'au point de vue historique (146 pages); par C. Tu pinck (médaille d'or en 1900).

Recherches relatives aux connexes de l'espace (74 pages); par M. Stuy vaert,

Sur le protoplasme des Schizophytes (45 pages, 30 figures); par J. Massart (médaille d'or en 1900) (en voie d'impression).

Contribution à l'étude des combinaisons organiques du fluor (62 pages); par Fr, Swarts (médaille d'or en 1900).

Études sur les Gastropodes pulmonés (93 pages et 14 planches); par

P. Pelsencer.

Sources de l'histoire du pays de Liége (4 cahiers manuscrits); par sylv. Balau (médaille d'or en 1901).

Histoire de la littérature française en Belgique de 1815 à 1830 (5 cahiers manuscrits); par Fritz Masoin (médaille d'or en 1901).

CLASSE DES BEAUX-ARTS

Séance du 8 mai 1901.

M. ÉD. FÉTIS, directeur, président de l'Académie.
M. le chevalier EDMOND MARCHAL, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. H. Maquet, vice-directeur; F.-A. Gevaert, Godfried Guffens, Th. Radoux, J. Demannez, G. De Groot, Gust. Biot, H. Hymans, Th. Vinçotte, Jos. Stallaert, Max. Rooses, J. Robie, G. Huberti, Éd. Van Even, Ch. Tardieu, Alfr. Cluysenaar, J. Winders, Ém. Janlet et Ém. Mathieu, membres; Fl. van Duyse, G. Bordiau, L. Solvay et Louis Lenain, correspondants.

M. A. Hennebicq écrit de Naples pour excuser son absence.

M. F. Courtens écrit que ses études de peinture l'obligent à s'absenter jusqu'en novembre prochain.

CORRESPONDANCE.

Les familles Peter Benoit et Jules Van Ysendyck-Geefs remercient la Classe pour les condoléances exprimées au sujet de la mort de Peter Benoit et de Jules Van Ysendyck, membres de la Classe.

M. le Ministre de l'Agriculture soumet à l'appréciation de l'Académie le troisième rapport de M. François Rasse (voyage en Allemagne), premier prix du grand concours de composition musicale de 1899. - Renvoi à MM. Huberti, Mathieu et van Duyse.

Hommages d'ouvrages :

In memoriam Albrecht De Vriendi. Anvers, 1901; Hans Memline. Biographie. Tableaux conservés à Bruges; par James Weale, associé à Londres;

Psychologie d'une ville. Essai sur Bruges; par H. Ficrens-Gevaert. Remerciements.

ÉLECTION.

M. Fétis est réélu membre de la Commission administrative pour l'année 1901-1902.

RAPPORTS.

MM. Radoux, van Duyse et Mathieu donnent lecture de leurs appréciations du sixième rapport (séjour à Paris) de M. Jongen, premier prix du grand concours de composition musicale de 1897. Renvoi à M. le Ministre de l'Agriculture.

Sur sa demande, M. Cluysenaar est remplacé par

1901.

LETTRES, ETC.

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M. Stallaert, comme second commissaire pour le deuxième rapport (voyage en Espagne), de M. E. Vloors, premier prix du grand concours de peinture de 1898.

COMMUNICATION ET LECTURE.

A propos d'une ville: «<< BRUGES LA MORTE »; par le chevalier Edmond Marchal, secrétaire perpétuel de l'Académie.

Toutes les villes illustres se présentent sous une forme humaine et symbolique. Périclès ne disait-il pas d'Athènes qu'il voulait «la dorer et la parer comme une jeune coquette »? Les sculpteurs grecs n'ont-ils pas montré la cité de Minerve sous les traits d'une jeune Athénienne couverte du blanc péplos et couronnée de violettes? Et depuis le temps où Eutychidès créa la figure allégorique de la ville, poètes, peintres et sculpteurs n'ont-ils pas idéalisé la personnalité urbaine par des incarnations féminines? Les artistes ont raison. La ville est un être vivant. Créée par les hommes, agrandie, ennoblie par leurs efforts, souillée souvent par leurs crimes, elle est faite à leur image. Comme l'être humain, elle a ses élans magnifiques, ses hésitations, ses colères, ses troubles. L'existence d'une grande cité peut être retracée exactement comme celle d'un « héros », selon l'expression de Carlyle. Sa beauté, sa force, ses créations s'expliquent par l'orgueil, les nécessités, les ambitions de ses habitants; son aspect architectural, ses richesses d'art, sa physionomie extérieure sont en intime harmonie avec les

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aspirations et le caractère de la population. Pour comprendre l'originalité d'une ville, il faut connaître ses efforts séculaires, il faut entendre palpiter son cœur, vibrer son âme...

Ces réflexions ne sont pas de moi. Je les cueille dans la préface d'un joli in-18, d'environ deux cents pages, que la maison Alcan, de Paris, vient de faire paraitre dans sa « Bibliothèque de philosophie contemporaine ». Le volume porte pour titre : Psychologie d'une ville. Essai sur Bruges. C'est cette vieille cité, qui a été à la Flandre ce qu'Athènes fut à la Grèce, que l'auteur a entrepris de réveiller de son profond sommeil déjà près de quatre fois séculaire, cette cité qui possède des œuvres d'art dont il n'y a pas d'exemple dans les villes des anciens Pays-Bas.

Voici ce qu'en disait déjà, au milieu du XVIe siècle (1566), le célèbre gentilhomme florentin Luigi Guichardin :

<< Philippe, surnommé le Bel, Roy de France, estant auec la Royne Ieanne, son espouse, venu en Flandres l'an 1301. lors que furent à Bruges considerants la magnificence et grandes richesses de ceste ville, s'en estonnerent merueilleusement: mais entre choses la Royne prenant garde aux ioyaux, et pompes excessiues des Dames de Bruges, faschée de cest exces, et comme poussée d'une enuie propre à son sexe (notez bien le faict) elle en conceut tel desdain, que elle ne peut se côtenir que ne dit: Ah! ie pensoy seule estre Royne, mais voicy que i en trouue en ceste ville à centaines (1) ! »

(1) La description de tovs les Pais-Bas, traduite d'italien en langue françoise, par F. De Belle Forest, Commingeois; publiée à Anvers, de l'imprimerie de Christophe Plantin, MDLXXXII. In-folio.

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